Roman Abramovitch

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Roman Abramovitch
Illustration.
Roman Abramovitch en 2008.
Fonctions
Président du parlement de Tchoukotka

(4 ans, 8 mois et 25 jours)
Prédécesseur Andreï Gorodilov
Successeur Ivan Volkov
Gouverneur de Tchoukotka

(7 ans, 6 mois et 9 jours)
Élection 24 décembre 2000
Réélection 24 décembre 2005
Président Vladimir Poutine
Dmitri Medvedev
Prédécesseur Aleksandr Nazarov
Successeur Roman Kopine
Biographie
Nom de naissance Roman Arkadievitch Abramovitch
Date de naissance (57 ans)
Lieu de naissance Saratov (URSS)
Nationalité russe, israëlien
Conjoint Olga Lyssova (divorcé)
Irina Malandina (divorcé)
Daria Joukova
Entourage Oleg Deripaska
Profession Homme d'affaires
Propriétaire du Chelsea Football Club
Religion Juive
Résidence Tel Aviv
Liste des gouverneurs de Tchoukotka

Roman Arkadievitch Abramovitch (en russe : Роман Аркадьевич Абрамович, transcription anglaise : Roman Arkadyevich Abramovich), né le à Saratov, en Union soviétique, est un homme d'affaires, oligarque et multimilliardaire russo-israélien, ancien gouverneur du district autonome de Tchoukotka dans l’extrême orient russe de 2000 à 2008.

En mai sa fortune est estimée à 13,1 milliards de dollars et fait de lui le 107e homme le plus riche du monde[1].

En , il devient propriétaire du Chelsea FC, club de première division anglaise de football.

Biographie

Roman Abramovitch naît dans une famille juive. Peu après sa naissance, sa mère meurt alors qu'il n’a que 18 mois[2]. À l'âge de quatre ans, il perd son père Arkadi des suites d’un accident de chantier[3]. Il est alors élevé par son oncle paternel, Leib Abramovitch, à Oukhta (à 1 300 km de Moscou)[4], jusqu’à ses huit ans, puis à Moscou par un autre oncle, Abraam. Il poursuit ses études quand il est incorporé dans l’armée soviétique. Après son service militaire, il intègre le prestigieux Institut du pétrole et du gaz de Moscou, qu’il abandonne pour se lancer dans les affaires[2]. Il obtient pourtant un diplôme de pétrochimie. Bien plus tard, en 2000, il obtient un diplôme de l’Académie de Moscou.

Le , il obtient la nationalité israélienne, ayant notamment eu des difficultés pour renouveler son visa du Royaume-Uni, après des sanctions à l'encontre de la Russie[5]. Le , l'ambassadeur d'Israël en Russie confirme l'affirmation et déclare qu'Abramovitch réside désormais en Israël[6].

Carrière dans la finance

La carrière d'Abramovitch commence en 1987 en qualité de mécanicien dans une entreprise du bâtiment de Moscou. À partir de jusqu'en , il démarre ses activités commerciales en utilisant les réformes de la Perestroïka du président soviétique Mikhaïl Gorbatchev qui autorise la création de petites entreprises privées, les coopératives. Il dirige une coopérative nommée Uyut qui se spécialise dans la fabrication de jouets en polymères[2].

Avec l'éclatement de l'Union soviétique et la libéralisation massive de l'économie, Abramovitch s’intéresse aux affaires boursières et devient trader. Il figure parmi les premiers à s'intéresser à la vente de pétrole sans s'occuper de l'extraction, achetant le pétrole à des producteurs locaux au prix du marché domestique, puis le revendant à l'étranger[2] grâce à une licence d'exportation.

En 1992, un juge de Moscou ordonne l'interrogatoire d'Abramovitch en se référant à l'article 90 du code criminel russe ; à cette époque, Abramovitch était en affaires avec une entreprise lettono-américaine. Il est accusé d'avoir détourné un train transportant des millions de litres de pétrole sur le trajet Oukhta - Moscou, ce train étant sous les ordres d'une entreprise qu'il dirigeait. Le train est retrouvé en Lettonie, et l'enquête révèle que ce pétrole était transporté à Riga grâce à de faux documents et destiné à être vendu sur place à l'armée. Abramovitch est placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire, et sera blanchi.

Par la suite, son intérêt pour les marchés financiers et le métier de courtier permet à Abramovitch de s'enrichir progressivement et de se créer des contacts. Il fait notamment la connaissance de Boris Berezovski, rencontre qui se révèle être le tournant de sa carrière. Grâce aux contacts de Berezovski dans le monde des affaires et au sein du pouvoir, l'ascension des deux hommes est très rapide[4].

Le , selon un décret émis par le président Boris Eltsine, l'entreprise Sibneft est créée. Elle est destinée à devenir un acteur majeur dans le secteur des hydrocarbures en Russie. Le 11 octobre de la même année, les actifs de quatre entreprises étatiques de ce secteur d'activité sont transmis à Sibneft. C'est alors qu'Abramovitch et Berezovski profitent de la politique de privatisation d'entreprises publiques conduite sous la présidence de Boris Eltsine, notamment le programme public « prêts contre actions ». Celui-ci permettait à de grands banquiers d’acquérir de grandes entreprises à privatiser en échange du financement du budget de l’État[4].

Ils contactent le premier ministre russe pour l'inciter à fusionner plusieurs grands acteurs publics du pétrole de Russie en échange de la promesse que les oligarques soutiendraient la campagne électorale de son parti grâce à leurs atouts médiatiques et financiers (Berezovski, par exemple, contrôlait plusieurs grands médias russes dont la première chaîne russe ORT et le journal Kommersant). C'est donc grâce à ces procédés parfois opaques que les deux hommes se trouvent en position d'acheteurs lors de la privatisation de Sibneft, fin 1995. Ils emportent l'enchère pour environ 100 millions de dollars et contrôlent alors 49 % des parts de l'entreprise, le reste restant sous le contrôle de l'État. Par une série d'enchères successives, l'État revendra ensuite les 51 % restants. Abramovitch acquiert en tout près de 73 % des parts de Sibneft, après rachat des parts de Berezovski. Abramovitch acquiert ensuite des actifs dans l'aluminium achetés à des propriétaires privés et en fusionne le produit avec ceux d'Oleg Deripaska pour former Rusal, l'un des premiers producteurs mondiaux d'aluminium.

En , une fusion est annoncée[7] avec entre autres Sibneft et Ioukos, mais elle ne fut pas suivie d'effet à cause de l'affaire Ioukos. Le président de Ioukos de l'époque, Mikhaïl Khodorkovski, est arrêté et écroué par la suite pour vol par escroquerie à grande échelle et évasion fiscale en octobre 2003.

En , Abramovitch vend sa participation de 72,7 % à Gazprom, pour un montant de 13 milliards de dollars[8]. Des suspicions existent quant à l'hypothèse qu'Abramovitch aurait rétrocédé une bonne partie des gains de cette vente à l'état pour s'acheter ses faveurs[4].

En , via sa holding Millhouse Capital, il achète 41 % de la société Evraz[9], l'un des trois premiers groupes sidérurgistes russes. Il confirme ainsi sa volonté d'investissement dans la métallurgie. Fin 2006, il acquiert le groupe d'acier américain Oregon Steel via sa société Evraz pour 1,8 milliard d'euros[10]. Cette transaction fait l'objet d'une enquête par le Trésor américain qui pourrait s'y opposer, notamment pour des raisons de protectionnisme économique.

Millhouse Capital

En 2001, il fonde à Weybridge en Angleterre la société Millhouse Capital (en) spécialisé dans les investissements diversifiés (finance, industrie, pétrole...)[11].

C'est via Millhouse Capital qu'il acquiert de nombreuses participations dans des sociétés pétrolières russes dont notamment Rosneft et devient également président de Sibneft.

En 2008 en raison de la crise économique et de la baisse en bourse des sociétés dans lesquelles il détenait des parts il fait transférer les fonds et les compétences de sa société dans une autre nommée MHC Ltd.

Ervington Investments

Roman Abramovitch est également le fondateur d'Ervington Investments une société de capital-investissement basée à Londres[12].

Carrière politique

En 1999, Abramovitch est élu à la Douma en tant que représentant de la Tchoukotka, une région pauvre et peu peuplée dans l'extrême Nord-Est russe. Cette élection lui permet à la fois de bénéficier de l'immunité parlementaire et d'échapper au fisc russe dans cette région quasi-désertique[4].

Le 24 décembre 2000, il est élu gouverneur du district autonome de Tchoukotka, succédant ainsi à Aleksandr Nazarov[2]. Il récolte plus de 90 % des voix. Par la suite, il investit des sommes d'argent considérables dans cette région, notamment en construisant ou en rénovant les infrastructures locales. Durant la première année de son mandat, à la suite d'une disette qui a réduit drastiquement le nombre de rennes dans la région, Abramovitch en fait importer plusieurs milliers depuis la péninsule de Yamal directement par avion[4]. On estime que fin 2007, ses investissements cumulés en Tchoukotka s'élevaient à un milliard de dollars[13]. Il crée par ailleurs une organisation d'aide humanitaire, Pôle d'espoir (Polius Nadezhdy), pour aider la population de cette région très rude du fait des rigueurs climatiques.

En 2000, lorsque le pouvoir passe entre les mains de Vladimir Poutine, Roman Abramovitch rentre dans son cercle de confiance et l'aide à choisir les membres de son cabinet. Lorsque le gouvernement traque les avoirs de Berezovski, Abramovitch rachète ses parts dans la chaîne de télévision ORT et les restitue à l'État russe[4].

Abramovitch a déclaré en 2003 qu'il ne se présenterait pas pour sa réélection, considérant que le programme de développement de la Tchoukotka « se révélait très coûteux » et que cela « n'apportait pas de satisfaction ». Cependant, fin 2004, le président russe Vladimir Poutine change la loi en abolissant les élections directes au poste de gouverneur ; par la suite, le , Abramovitch est nommé gouverneur pour un nouveau mandat[4].

En 2006, Abramovitch se sert de ses pouvoirs de gouverneur pour venir en aide à l'explorateur Karl Bushby, menacé d'expulsion de la région pour avoir violé les frontières russes en traversant le détroit de Béring gelé d'Alaska vers la Sibérie dans sa tentative de tour du monde à pied[14].

En , il démissionne du poste de président de la Douma de la Tchoukotka, souhaitant observer une nouvelle loi interdisant aux personnes occupant des postes d'État de détenir des actifs financiers à l'étranger[15].

Carrière dans le sport

Chelsea FC

Stamford Bridge, le stade de Chelsea

En juin 2003 il devient le propriétaire des entreprises qui contrôlent le club Chelsea FC au Royaume-Uni[16]. Il avait visiblement exploré d'autres possibilités de rachat de clubs avant de s'installer à Chelsea, qui était financièrement vulnérable à cette époque. Il avait notamment songé à acheter le club de Tottenham[17].

Cette opération le met en évidence en Angleterre où les tabloïds surnomment le club Chelski en référence à la nationalité russe de l'investisseur (bien que le suffixe -ski vienne de la langue polonaise). Dès lors qu'Abramovitch prend le contrôle, il investit d'énormes sommes d'argent dans le club en épongeant la dette de départ de quelque 120 millions d'euros et en injectant des fonds supplémentaires pour les transferts de joueurs.

Les résultats ne se font pas attendre : Chelsea finit sa première saison sous l'ère Abramovitch comme deuxième du championnat d'Angleterre de première division. L'année suivante, l'équipe remporte le championnat et se qualifie pour les demi-finales de la ligue des champions, se plaçant par conséquent parmi les équipes dominantes en Angleterre et en Europe. En 2008, Chelsea perd la finale de la ligue des champions contre Manchester United à Moscou. Le club s'est également lancé dans une campagne de développement commercial, avec l'objectif d'en faire une marque internationale.

À ce jour, l'investissement d'Abramovitch pour les transferts de joueurs s'élève à près de 400 millions d'euros. Certains soutiennent que les sommes engagées par Chelsea provoquent une certaine instabilité dans le marché des transferts en Europe, car sa fortune a permis à Abramovitch d'acheter des joueurs à volonté à des prix souvent très supérieurs à ceux du marché, sans égards pour les conséquences sur les finances du club. Cependant, dans une certaine mesure, ses dépenses ont permis une redistribution des richesses dans le championnat anglais : certains achats de joueurs ont même permis à un club comme West Ham United d'éviter les soucis avec l'administration du football anglais, voire la faillite, avec l'achat en 2003 par Chelsea de Glen Johnson et de Joe Cole pour un total de 19 millions d'euros.

Le club n'a jamais dégagé de bénéfices (avant impôts) sauf en 2014 et Abramovitch chercherait depuis 2018 à vendre le Club[18]. Sur leur année fiscale 2005, Chelsea a par exemple enregistré des pertes de 180 millions d’euros.

Abramovitch est aussi présent à presque tous les matchs joués par Chelsea et montre ses émotions durant les matchs, un signe montrant aux yeux des supporters son amour pour ce sport - bien que certains affirment que ce n'est qu'une façade qui lui permet de protéger d'autres intérêts plus importants - et visite les joueurs dans le vestiaire après chaque match. Ses investissements importants témoignent des énormes ambitions d'Abramovitch pour le club.

En 2011, lors du mercato hivernal, Abramovitch investit près de 83 millions d'euros dans son club pour l'achat de David Luiz ainsi que Fernando Torres (transfert de 58 millions d'euros), qui devient le joueur le plus cher de l'histoire de la Premier League et du mercato hivernal. Le 19 mai 2012 après une dizaine d'années où il a investi plus d'un milliard de sa fortune personnelle pour le club de Chelsea, Roman Abramovitch recueille le fruit de tous ses investissements: il parvient enfin à remporter le "Graal européen du Football", la Ligue des champions, en battant aux tirs au but le FC Bayern de Munich donné largement vainqueur. Il réalise ainsi son rêve de toujours grâce à la génération talentueuse formée par Didier Drogba, Frank Lampard, John Terry et Petr Čech entre autres.

En 2018, confronté aux problèmes de racisme dans les rangs des supporters de Chelsea, Roman Abramovitch a souhaité, selon The Guardian, envoyer les supporters coupables de chants racistes visiter l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz[19].

CSKA Moscou

En mars 2004, Sibneft (dont il est président) donne son accord pour trois ans en tant que sponsor pour une environ 45 millions d'euros à l'équipe du CSKA Moscou. Bien que l'entreprise explique que la décision fut prise par l'ensemble de la direction, certains ont vu cet accord comme une réponse d'Abramovitch aux attaques venant de Russie, celles-ci considérant que l'achat du Chelsea FC était le témoignage de son manque de patriotisme. Son intérêt pour le CSKA Moscou était néanmoins limité du fait que les règles de l’UEFA empêchent une personne d'être le propriétaire de plus d'une équipe participant à des compétitions européennes de football.

Il a été blanchi après une enquête de l'UEFA sur un éventuel conflit d'intérêts. Il a été élu « personne la plus influente du football russe » par le magazine russe Prosport en juin 2004. En mai 2005, le CSKA Moscou gagne la coupe UEFA, devenant par conséquent la première équipe russe à avoir remporté une compétition de football européenne. En octobre 2005, Abramovitch vend ses parts dans Sibneft, et le nouveau propriétaire de l'entreprise Gazprom qui sponsorise déjà le Zénith Saint-Pétersbourg annule l'accord (le Zénith remportera la coupe de l'UEFA 2008).

Équipe nationale russe

Abramovitch est également influent sur l'organisation de la sélection nationale russe. Il a joué un grand rôle dans la nomination de Guus Hiddink au poste d'entraîneur de la sélection nationale russe de football en 2006, et l'a personnellement rémunéré pour ce poste[4]. Piet de Visser, un ancien recruteur du club de Hiddink (le PSV Eindhoven), et désormais assistant d'Abramovitch à Chelsea, a recommandé Hiddink qui est depuis entré en fonctions dans une équipe qui ne s'était pas qualifiée pour la coupe du monde de football FIFA 2006.

Fin 2006, il annonce un investissement de 30 millions d'euros pour la construction d'un centre d'entraînement destiné à la sélection russe, comprenant six terrains de football, plusieurs courts de tennis, une piscine et une salle de musculation[20].

Avangard Omsk

Abramovitch possède aussi l'équipe de hockey sur glace de l'Avangard Omsk. En 2004, l'équipe remporte la Superliga, son premier titre au plus haut échelon russe. En 2005, l'Avangard remporte la Coupe des champions. Depuis 2008, le club évolue dans la Ligue continentale de hockey, une nouvelle compétition en Eurasie.

Golf

Il est propriétaire via sa société Milhouse Capital de la gestion et de l’aménagement du golf de Skolkovo dans la banlieue de Moscou[21]. Son fils Arkady y vient régulièrement pour jouer au golf.

Relations avec le Kremlin

La proximité d'Abramovitch avec Boris Eltsine et sa famille est établie [22]: il est un proche de Tatiana Diatchenko (la fille de Boris Eltsine et sa conseillère lorsqu'il était président). Certains détails de cette relation ont été rapportés par le général Aleksandr Korzhakov dans sa biographie, où il décrit qu'Abramovitch était chargé des finances de la famille de Boris Eltsine.

Malgré tout, sa proposition de fusion entre Sibneft et Ioukos a été perçue par beaucoup comme une tentative d'éloignement par rapport à la Russie, à une époque où le Kremlin semblait avoir décidé de demander des réponses à certains des oligarques quant à leurs pratiques douteuses. Abramovitch était un associé du controversé Boris Berezovski qui lui a vendu ses parts dans Sibneft, bien qu'en juillet 2005 Berezovski ait annoncé son intention de poursuivre Abramovitch devant la justice britannique pour l'avoir contraint à céder la plupart de ses actifs russes. En , un tribunal londonien déboute les poursuites de Berezovski qui demandait $5,5 milliards de dédommagements[23].

En octobre 2005, la transaction de vente réussie de Sibneft à Gazprom peut être interprétée comme la preuve des bonnes relations entre Abramovitch et le président russe Vladimir Poutine, contrairement à d'autres oligarques qui ont quitté le pays ou sont en prison. Sa bonne gouvernance de la région Tchoukotka semble être une source de satisfaction pour le président Poutine, d'autant plus qu'Abramovitch a annoncé publiquement son absence d'intentions politiques.

Famille, autres intérêts et activités

Abramovitch se marie en 1987 avec Olga Yurevna Lysova[24], native d'Astrakhan déja mére d'un enfant issu d'un précédent mariage et plus agée que lui de 3 ans. Ils divorcent en 1989.

En 1991, il se marie avec Irina Abramovich (née Irina Malandina, née en 1967) qui travaillait en tant qu'hôtesse pour Aeroflot, une compagnie aérienne russe. Il avait rencontré Irina en tant que passager lors d'un vol sur lequel elle travaillait. Le couple a cinq enfants : Anna (1992), Arkhady (1993), Sofia (1996), Arina (2001) et Ilya (2003). Ils divorcent en 2007.

Il épouse en 2009 l'héritière Dasha Zhukova[25], ex-compagne du tennisman Marat Safin, avec qui il étaiten couple (officiellement) depuis 2005. Ils ont deux enfants : un garçon, Aaron Alexander (né en décembre 2009), et une fille, Leah Lou (née en avril 2013)[26]. Il divorcent en 2017[24].

Il est également un grand fan de Formule 1, et se trouve souvent dans les paddocks pendant les Grands Prix.

Fêtes de la Saint Sylvestre

En 2009, Abramovitch a engagé Beyoncé, Gwen Stefani et Prince pour son réveillon de la Saint-Sylvestre dans son domaine sur l'île de Saint-Barthélemy dans les Caraïbes[27],[28]. En 2011, il a embauché les Red Hot Chili Peppers afin qu'ils se produisent, pour la somme de 5 millions de livres sterling[29],[30]. La performance des Red Hot Chili Peppers comprenait une apparition spéciale de Toots Hibbert de Toots and the Maytals[29]. Les invités de 2011 comprenaient George Lucas, Martha Stewart, Marc Jacobs et Jimmy Buffett. Abramovitch aurait dépensé £5 millions pour un total de 300 invités[29].

Résidences et propriétés

Roman Abramovitch est le propriétaire de nombreuses maisons situées aux différents coins du monde :

Yachts

Abramovitch est devenu l'un des plus grands acheteurs au monde de yachts. Il possède l’Eclipse[37] d'une longueur de 162 mètres qu'il rénove en 2015 pour 300 millions de livres[38] (sa valeur est de 1,6 milliards de dollars)[39] et le Titan[40]. Il possède également trois avions et 3 hélicoptères[41].

Mécénat et achats sur le marché de l'art

Roman Abramovitch a financé une exposition, nommée Quiet Resistance: Russian Pictorial Photography 1900s-1930s, à la galerie Somerset House à Londres[42]. Il a ensuite parrainé une exposition de photographies d'Ouzbékistan par Max Penson qui ouvrit le 29 novembre 2006 dans la même galerie[43]. Olga Sviblova, conservatrice pour ces expositions, affirme que la raison expliquant la générosité d'Abramovitch est un mystère.

Il est par ailleurs l'acheteur supposé d'une œuvre de Picasso (un portrait de Dora Maar) pour 95,2 millions de dollars en 2006[44], quoique le géorgien Boris Ivanishvili fasse l'objet des mêmes soupçons[45]. Il poursuit vraisemblablement ses achats sur le marché de l'art en 2008, avec l'achat de deux tableaux : l'un de Lucian Freud (« Benefits Supervisor Sleeping ») et l'autre de Francis Bacon, respectivement pour 33,6 millions de dollars (21,38 millions d'euros, record pour un artiste vivant) et pour 88,6 millions de dollars (56,38 millions d'euros, record cette fois pour une œuvre peinte après la Seconde Guerre mondiale[45]).

En , il rachète une collection d'œuvres (à peu près 40 tableaux) de l'artiste russe Ilia Kabakov pour une somme estimée à $45 millions par les experts du marché[46].

Investissements dans le cinéma

En 2019, il est à l'origine de la création d'un fonds de soutien au cinéma grâce à une fondation baptisée Kinoprime, basée à Moscou[47]. Pourvue d'une enveloppe de 100 millions d’euros sur trois ans, elle doit soutenir des productions russes mais aussi étrangères[48]. Lors de sa présentation, à Cannes, en mai 2019, son directeur général, Anton Malychev, ancien responsable du Fonds fédéral russe pour le cinéma, « avait expliqué qu'Abramovitch s'impliquerait directement dans les projets soutenus par le fonds privé (dont le « conseil d'experts » comporte dix membres) et qu'il lirait certains synopsis de films. »[47]. En mars 2020, Roman Abramovitch apparait comme producteur exécutif au générique technique de J'accuse, film de Roman Polanski[47].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Roman Abramovich » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) #137 Roman Abramovich, Forbes.com
  2. a b c d et e Zone Bourse, « Roman Abramovitch - Biographie », sur www.zonebourse.com (consulté le )
  3. « Roman Abramovitch », sur Lesechos.fr,
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  5. « Le patron du Chelsea Abramovitch devient citoyen israélien », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  6. « Roman Abramovitch a obtenu la nationalité israélienne », sur L'Orient-Le Jour (consulté le )
  7. « Itinéraire d’un oligarque atypique », sur Libération.fr, (consulté le )
  8. « Roman Abramovitch vend Sibneft au Gazprom pour 13 milliards de dollars », Russie.net, 2005
  9. « Sidérurgie : Roman Abramovitch prend 41 % d'Evraz », RIA Novosti, 2006
  10. « Evraz, le sidérurgiste russe rachète l'américain Oregon Steel », EuroNews, 2006
  11. Bronislav Tankov, « От российского кино до «зелёной» энергетики: во что вкладывает Роман Абрамович — Финансы на vc.ru », sur vc.ru,‎ (consulté le )
  12. https://www.crunchbase.com/organization/ervington-investments#section-overview
  13. « Abramovitch : « Je ne deviendrai pas un professionnel de la politique » », Le Temps, 2006
  14. « Les détroits où s'écrit l'histoire (1/5). Béring, entre deux mondes antagonistes », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  15. « Roman Abramovitch n'est plus président de la Douma de la Tchoukotka », sur Sputniknews.com,
  16. « En Angleterre, les pertes de Chelsea provoquent un malaise », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
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Voir aussi

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Bibliographie

  • Alban Traquet, Roman Abramovitch : Football, pétrole, pouvoir, Éditions du Toucan, , 253 p. (ISBN 978-2810000272)

Liens externes