Le Vivier-sur-Mer

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Le Vivier-sur-Mer
Le Vivier-sur-Mer
L'église Saint-Nicolas.
Blason de Le Vivier-sur-Mer
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Dol et de la baie du Mont-Saint-Michel
Maire
Mandat
Carole Cerveau
2020-2026
Code postal 35960
Code commune 35361
Démographie
Population
municipale
1 064 hab. (2021 en augmentation de 1,43 % par rapport à 2015)
Densité 475 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 08″ nord, 1° 46′ 27″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 8 m
Superficie 2,24 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Saint-Malo
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dol-de-Bretagne
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.le-vivier-sur-mer.fr

Le Vivier-sur-Mer est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne et peuplée de 1 064 habitants[Note 1]. Il s'agit du principal centre de production de moules de Bretagne nord.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Borne de nivellement sur l'église
Altitude 8 m 56
Communes limitrophes du Vivier-sur-mer
La Manche
Vivier-sur-mer
Hirel Mont-Dol

Le territoire du Vivier-sur-Mer a une forme de triangle, la base au nord s'appuyant sur la mer, la pointe s'élançant à moins de cinq kilomètres, à travers champs, entre les communes de Hirel et de Mont-Dol.

Carte de la commune.

Le Vivier a pour limites, au nord, la baie de Cancale, à l'est et au sud-est le biez Guyoult qui sépare son territoire de ceux de Cherrueix et du Mont-Dol, l'ouest le chemin des Moulins, le croisé des Cancales, le chemin de la Planche, qui l'unissent à Hirel.

Relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Guyoult, court fleuve côtier, borde la commune à l'est.

Le risque de submersion marine[modifier | modifier le code]

Selon un index global correspondant à l'agrégation de 5 critères[Note 2] effectué en 2011 par l'Observatoire National des Risques Naturels[Note 3], Le Vivier-sur-Mer est la septième commune de Bretagne[Note 4] la plus exposée au risque de submersion marine avec 100 % de sa population totale concernée et 8,47 hectares de bâti exposé au risque de submersion[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 718 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontorson à 20 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Le Vivier-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,6 %), zones urbanisées (32,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %), zones humides côtières (0,1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Vivarium en 1181, Le Vivier du Hirel en 1513, parochia de Vivario Hireilli en 1516[18].

Vivarium en 1181, « vivier ». Ce mot désignait une pièce d’eau d’abord aménagée par un simple barrage de branchages ou de pierres puis maçonné sur un cours d’eau où l’on se contentait de nourrir le poisson avant de le pêcher puis « vivier » a fini par désigner une construction spécialement destinée à l’élevage des poissons, les deux conceptions ayant bien sûr pu être contemporaines, ce qui rend difficile l’explication exacte des toponymes.

Le , Le Vivier devient Le Vivier-sur-Mer.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Vivier-sur-Mer est située sur la côte, environ au centre de la baie du mont Saint-Michel-Cancale. Il est cité un port du nom de « Winiau » à l'embouchure du Guyoult, ou débarqua saint Colomban au Ve siècle et saint Samson de Dol au VIe siècle.

La paroisse du Vivier faisait partie du doyenné de Dol relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Nicolas.

L'abbaye Notre-Dame du Tronchet possédait des biens dans la paroisse du Vivier[19].

La Révolution[modifier | modifier le code]

Le Vivier est érigé en commune en 1790.

À la Révolution, Le Vivier-sur-Mer est jugé assez important pour être constitué chef-lieu de canton. Les registres de l'état civil, pendant quelques années, porte cette mention : « Registre du secrétaire de l'administration municipale du canton du Vivier pour transcrire les actes de décès sur les notices des agents des communes en exécution de la loi du 22 frimaire an VII (14 décembre 1799) ». Dans ces registres, on relève les actes de naissances, de mariages et de décès des communes voisines de Hirel, Vildé-la-Marine, La Fresnais, Lillemer, appartenant au canton du Vivier. La population de la commune est favorable aux changements apportés par la Révolution française, surtout après la fin de la Terreur. La principale fête révolutionnaire est celle célébrant l’anniversaire de l’exécution de Louis XVI, accompagnée d’un serment de haine à la royauté et à l’anarchie, fêtée à partir de 1795[20].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1949 janvier 1974
(décès)
André Busson
(1906-1974)
  Mareyeur
Officier des Palmes Académiques
février 1974 mars 1983 Alexis Hodbert   Mytiliculteur, maire honoraire
mars 1983 septembre 1991[21]
(décès)
Francis Chevalier   Directeur d'école honoraire
Chevalier des Palmes académiques
novembre 1991[21] mars 2014 Gérard Salardaine   Mytiliculteur
mars 2014[22] décembre 2016
(démission)
Arnaud Barbé SE Conchyliculteur
décembre 2016[23] 28 mai 2020 Gérard Salardaine SE Ancien mytiliculteur
28 mai 2020 En cours Carole Cerveau[24]   Assistante d'éducation
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

En 2021, la commune comptait 1 064 habitants[Note 7], en augmentation de 1,43 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
580547607725769845847885958
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1149361 0191 000972918882818775
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
775844845757715648613610600
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
7297937539141 0121 0091 0191 0231 014
2015 2020 2021 - - - - - -
1 0491 0631 064------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Véhicule amphibie utilisé par les mytiliculteurs.

Le Vivier-sur-Mer est le centre de la mytiliculture (élevage des moules) dans la baie du mont Saint-Michel. En 2005, l'activité des exploitants installés sur la commune produisait 9 000 tonnes de moules (plus de 10 % de la production française). La mytiliculture, contrairement à l'ostréiculture (culture de l'huître) est d'apparition récente (1954) et résulte du transfert du savoir-faire de mytiliculteurs venus des sites de Charente qui ont apporté la technique de l'élevage sur bouchots et initié l'importation du naissain depuis la côte atlantique car les moules ne se reproduisent pas dans la baie. Les sites de culture se sont déplacés en partie vers l'est (banc des Hermelles) pour faire face à l'expansion de l'activité et diminuer la densité de l'élevage vectrice de maladies ; celles-ci ont fait baisser à plusieurs reprises la production dans des proportions très importantes (jusqu'à 50 %). Compte tenu de l'ampleur des marées dans la région, les distances entre la côte et les bancs de moules sont considérables. Les mytiliculteurs du Vivier-sur-Mer utilisent des engins amphibies pour se rendre sur les zones d'exploitation en s'affranchissant des horaires des marées[29]. L'économie de la moule a entrainé une expansion démographique significative de la population de la commune.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Intérieur de l'église Saint-Nicolas du Vivier-sur-Mer.
  • L'église Saint-Nicolas, de style néo-classique : massif occidental et tour de 1839, corps de l'édifice érigé par l'architecte malouin Jean-Gabriel Frangeul en 1848[30].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. Population concernée, pourcentage de la population totale concernée, superficie du bâti exposé, bâti de plain-pied exposé, et part des entreprises situées en zone inondable.
  3. L'Observatoire National des Risques Naturels a été créé en France en 2012, à la suite des conséquences catastrophiques de la tempête Xynthia de 2010.
  4. Après notamment ses voisines La Fresnais, Cherrueix, Mont-Dol et Hirel, ainsi que Penmarch et Carnac.
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Blandine Le Cain, « Submersion marine : notre classement des communes bretonnes les plus exposées », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Le Vivier-sur-Mer et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  15. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. « Etymologie et Histoire de Le Vivier-sur-Mer », infobretagne (consulté le ).
  19. Déclaration de l'évêque de Dol, 1575.
  20. Louis Dubreuil, « Fêtes révolutionnaires en Ille-et-Vilaine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 4, 1905, p. 398-399.
  21. a et b « Vœux : le maire, Gérard Salardaine ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. « Arnaud Barbé, élu maire, succède à Gérard Salardaine », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. « Gérard Salardaine est élu maire, avec 4 adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Carole Cerveau, première femme maire du Vivier », Le Pays Malouin,‎ , p. 38.
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. [1]
  30. Véronique Orain (Dir.), Ille-et-Vilaine. Églises et chapelles. Indicateurs du patrimoine., Association pour l'Inventaire Bretagne, Rennes, 1996, (ISBN 2-905064-25-0).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]