Saint-Broladre

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Saint-Broladre
Saint-Broladre
L'église de Saint-Broladre.
Blason de Saint-Broladre
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Dol et de la baie du Mont-Saint-Michel
Maire
Mandat
Jean-François Gobichon
2020-2026
Code postal 35120
Code commune 35259
Démographie
Population
municipale
1 152 hab. (2021 en augmentation de 2,58 % par rapport à 2015)
Densité 48 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 12″ nord, 1° 39′ 24″ ouest
Altitude Min. 1 m
Max. 102 m
Superficie 23,81 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dol-de-Bretagne
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.saint-broladre.fr

Saint-Broladre est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 1 152 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Saint-Broladre est un village donnant sur la baie du mont Saint-Michel, là où se trouve la chapelle Sainte-Anne. Il est entouré des communes de Roz-sur-Couesnon, Saint-Marcan, Sains, La Boussac, Baguer-Pican et Cherrueix.

Flore[modifier | modifier le code]

Comme certaines de ses voisines, concernant la richesse de la flore, Saint-Broladre fait partie des communes du département possédant dans leurs différents biotopes le plus de taxons, soit 578 pour une moyenne communale de 348 taxons et un total départemental de 1 373 taxons (118 familles). On compte notamment 40 taxons à forte valeur patrimoniale (total de 207) ; 27 taxons protégés et 13 appartenant à la liste rouge du Massif armoricain (total départemental de 237)[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 859 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontorson à 12 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Broladre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[14]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (44,3 %), terres arables (38,3 %), prairies (9,3 %), forêts (5,2 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (1 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Parochia Sancti Petri et Sancti Broeladri en 1081[18], ecclesia Sancti Petri de Sancto Broladrio en 1316, Sanctus Broladrus en 1516.

Le nom de la commune proviendrait de saint Brévalaire, d'origine galloise (connu au Pays de Galles sous le nom de saint Branwallader et de saint Breladre à Jersey), à ne pas confondre avec un autre saint Brévalaire, plus connu sous le nom de saint Brandan[19] et honoré également à Kerlouan (Finistère).

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La paroisse de Saint-Broladre faisait partie du doyenné de Dol relevant de l'évêché de Dol et était connue sous le vocable de Saint-Brandan. On a parlé breton vers Saint-Broladre jusqu'au début du XIIe siècle[20].

Temps modernes[modifier | modifier le code]

L'abbaye Notre-Dame du Tronchet y possédait des biens en 1575[21].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Lors du recensement de 1851, le hameau de la Ville Arthur comptait 65 habitants répartis en 14 foyers ; 15 jeunes étaient bergers dont un n'avait pas 10 ans ; parmi les hommes adultes, 1 était un agriculteur propriétaire, 5 étaient laboureurs, 2 fermiers et 3 journaliers ; par ailleurs on comptait un tourneur, un tailleur d'habits et un casseur de pierre[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts.
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
25 novembre 1945 8 mai 1970 Pierre Pince[23]    
9 mai 1970 17 mars 1983 Louis Belloir[23]    
18 mars 1983[24] mars 2008 Maurice Fantou UMP Commerçant
mars 2008[24] mai 2020 Guy Videloup[25] SE Chef d'entreprise
mai 2020 En cours Jean-François Gobichon[26]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

En 2021, la commune comptait 1 152 habitants[Note 3], en augmentation de 2,58 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0851 4021 4711 6051 6131 6401 6061 7081 744
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8581 7191 7191 7071 8121 8841 8621 7981 987
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8211 7081 6901 4751 3711 3231 2721 2521 058
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 0089468818659921 0141 0171 0161 094
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1231 1401 152------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La chapelle Sainte-Anne des Grèves.
  • Le chemin Dolais, ancienne voie côtière aménagée au Moyen Âge sur le cordon dunaire dont la chapelle Sainte-Anne des Grèves marque la limite orientale.
  • Le site mégalithique du Champ des Tombes, classé au titre des monuments historiques en 1966[31].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louis Diard, La flore d'Ille-et-Vilaine, Atlas floristique de Bretagne, Rennes, Siloë, 2005, carte p. 170.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Saint-Broladre et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  15. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  18. Dans une charte de 1081
  19. http://nominis.cef.fr/contenus/Branwallader.pdf
  20. Léon Fleuriot, Les Origines de la Bretagne : l'émigration, Paris, Payot, coll. « Bibliothèque historique » (no 34), (1re éd. 1980), 353 p. (ISBN 2-228-12711-6, présentation en ligne), p. 95, [présentation en ligne]
  21. Déclaration de l'évêque de Dol, 1575.
  22. Jean Ollivro, "Bretagne. 150 ans d'évolution démographique", Presses Universitaires de Rennes, 2005 (ISBN 2-7535-0086-X).
  23. a b c d e f g h i et j Bulletin municipal Saint-Broladre no 2, 2e semestre 1995, pp. 16-17
  24. a et b « Guy Videloup dans le fauteuil de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  25. « Ils ont été élus maires hier soir », Ouest-France (éd. Rennes), no 19320,‎ 22-23 mars 2008, p. 7 (ISSN 0999-2138).
  26. « Saint-Broladre a un nouveau maire », Le Pays Malouin,‎ , p. 38.
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Hemicycle mégalithique dit Les Tombes », notice no PA00090765, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Liens externes[modifier | modifier le code]