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Félix Julien Jean Bigot de Préameneu

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Félix Julien Jean Bigot de Préameneu
Fonctions
Pair de France
à partir du
Directeur des Cultes (d)
Gouvernement des Cent-Jours
-
Ministre des Cultes
-
Président de section (d)
Section de législation du Conseil d'État (d)
-
Fauteuil 37 de l'Académie française
-
Président de l'Assemblée nationale législative
15 -
Député de la Seine
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Bigot de Préameneu (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
Autres informations
Propriétaire de
Membre de
Lieu de détention
Distinction
Œuvres principales
signature de Félix Julien Jean Bigot de Préameneu
Signature
Vue de la sépulture.

Félix Julien Jean Bigot de Préameneu ( à Rennes - à Paris) est un juriste et homme politique français. Il est l'un des quatre juristes auteurs du Code civil français rédigé sur demande de Napoléon, au tout début du XIXe siècle.

Né à Rennes, dans une famille de la noblesse de robe[1]. Son père, Jean François Michel Bigot, sieur de Préameneu, docteur agrégé de la faculté de Rennes, est avocat au parlement de Bretagne, et son parrain, Jean Martin, écuyer, sieur du Boistaillé, conseiller à la sénéchaussée présidiale de Rennes[2].

Il est avocat au parlement de Bretagne, puis au parlement de Paris avant la Révolution, puis député en 1791 à l'Assemblée législative.

Il y professe des opinions modérées, siégeant parmi les défenseurs de Louis XVI, et s'éloigne de la politique parlementaire après la Commune, devenant alors juge sous la Constituante et le Directoire.

Sous le Consulat, il est nommé commissaire du gouvernement près le tribunal de cassation. Nommé en 1802 président de la section de législation au conseil d'État, il concourt activement, avec l'autre juriste de pays d'oïl, le Parisien Tronchet, et deux juristes de pays d'oc, le Provençal Portalis et l'Aquitain Maleville, à la rédaction du Code Napoléon, l'actuel Code civil, première synthèse écrite compilée des droits jusque-là surtout coutumiers des régions de langues d'oïl et surtout écrit voire "ecclésial" des régions de langues d'oc...

Il est nommé membre de l'Académie française en 1803.

En 1808, il remplace Portalis comme ministre des Cultes, fonction qu'il conserve jusqu'à la Restauration.

Il est fait comte d'Empire le et pair de France pendant les Cent-Jours. Il meurt le 31 juillet 1825 à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (14e division)[3].

Une rue porte son nom à Rennes, sa ville natale, dans le quartier de Sainte-Thérèse, au sud de la Vilaine et des gares ferroviaire et routière.

Le 20 juillet 1779 , il épouse, en l'église Saint-Étienne de Rennes, Eulalie Marie Renée Barbier, morte en 1836, fille d'Aimé François Barbier, négociant, associé dans la compagnie des Indes et doyen des échevins de Rennes, et de Jeanne Dufour[4]. Elle est la sœur de Gaspard Barbier.

Leur fille aînée, Eulalie Jeanne Marie Félicité ( - Paris), épouse Étienne Sauret, puis André Jean Simon Nougarède de Fayet ( - Montpellier - Paris), baron d'Empire. Leur fille Eugénie épouse le comte (Louis) Henri de Janzé (1784-1869), conseiller d'État.

Notes et références

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  1. Nicole Gotteri, Grands dignitaires, ministres et grands officiers du Premier Empire : autographes et notices biographiques, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 264 p. (ISBN 9782723304115, lire en ligne), p. 61
  2. Claude Vandalle et Guilhem Scherf, « Un nouveau buste de Houdon au château de Versailles », La Revue du Louvre et des musées de France,‎ , p. 13
  3. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 121
  4. René Pocard du Cosquer de Kerviler, La Bretagne à l'Académie française au XIXe siècle d'après des documents inédits, Paris, Honoré Champion, 1908, p. 8.

Bibliographie

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  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia. ;
  • « Bigot de Préameneu (Félix-Julien-Jean, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
  • Auguste Nougarède de Fayet, Notice sur la vie et les travaux de M. le comte Bigot de Préameneu, ministre des cultes sous l'empire, l'un des trois rédacteurs du Projet de Code civil. Paris, impr. de Crapelet, 1843, in-8 de 76 pages avec un portrait.
  • Kerviler (R.), « La Bretagne à l'Académie française : Bigot de Préameneu », Revue de Bretagne, 1904, Tome XXXI,1er semestre, pp. 13, 148, 225
  • Pépin (J.), « Bigot de Préameneu, jurisconsulte (1747-1825) », Bulletin de la Société d'Archéologie de Bretagne, 1986, pp. 169-173 ;
  • Pinaud (F.), « L'administration des Cultes, de 1800 à 1815 », Revue de l'Institut Napoléon, 1976, pp. 28-36.
  • Hervé du Boisbaudry, Félix-Julien-Jean Bigot de Préameneu, fidèle dignitaire de Napoléon, PU Aix-Marseille, 2021, 250 p.

Liens externes

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Figure Blasonnement
Armes du comte Bigot de Préameneu et de l'Empire

De sable, à trois têtes de léopard d'or languées de gueules, 2 et 1 ; au canton des Comtes Ministres brochant.[1],[2]


Armes des Bigot de Préameneu, reprises en 1814

De sable, à trois têtes de léopard d'or, lampassées de gueules. Devise: TOUT DE PAR DIEU.[3]

  1. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, (lire en ligne)
  2. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)
  3. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887