Civrieux (Ain)

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Civrieux
Civrieux (Ain)
Mairie de Civrieux.
Image illustrative de l’article Civrieux (Ain)
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Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté de communes Dombes Saône Vallée
Maire
Mandat
Gérard Porretti
2020-2026
Code postal 01390
Code commune 01105
Démographie
Gentilé Sévérien
Population
municipale
1 916 hab. (2021 en augmentation de 23,93 % par rapport à 2015)
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 19″ nord, 4° 52′ 54″ est
Altitude Min. 225 m
Max. 311 m
Superficie 19,76 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villars-les-Dombes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Civrieux
Liens
Site web mairie-civrieux01.fr

Civrieux est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le nom officiel de la commune, tel que répertorié par le code officiel géographique de l'INSEE, est « Civrieux ». Mais on rencontre également l'appellation « Civrieux-en-Dombes », qui n'a aucun caractère officiel.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La dernière consonne est rarement prononcée. Pour les noms multisyllabiques, « x » indique l’accentuation sur la dernière syllabe le différenciant avec le z final qui sert à marquer le paroxytonisme et ne devrait pas être prononcé dans sa langue d'origine[réf. nécessaire].

Géographie[modifier | modifier le code]

Civrieux fait partie de la Dombes.


Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 842 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villefranche », sur la commune de Villefranche-sur-Saône à 15 km à vol d'oiseau[3], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,9 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Civrieux est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,4 %), forêts (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), zones urbanisées (3,6 %), prairies (2,6 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution, la paroisse de Civrieux était partagée en deux. De manière approximative, l'ouest de la paroisse dépendait du Franc-Lyonnais, aux mains de l'Église de Lyon, tandis que l'est de la paroisse dépendait de la baronnie de Montribloud. À la Révolution, la paroisse de Bussiges, appartenant aussi à la baronnie de Montribloud, décide de rallier la commune de Civrieux aux dépens de celle de Saint-André-de-Corcy.

Hameaux[modifier | modifier le code]

Beaulieu[modifier | modifier le code]

Arrière-fief de la baronnie de Montribloud en Bresse.

Galois de Chiel, chevalier, déjà seigneur de Beaulieu en Lyonnais, le possédait en 1449. Il en fit hommage lige, le de cette année, à Jacques de la Baume, seigneur de Montribloud. Galois de Chiel testa le , et fut inhumé à Morancey. Il laissa, entre autres enfants, Louis de Chiel, père de Meraud de Chiel, écuyer, témoin, le , du mariage de Philibert de Nagu, chevalier, avec Jeanne Mitte de Chevrières. De son mariage avec Isabeau de Saint-Symphorien, Meraud de Chiel ne laissa que des filles (un fils l'avait précédé). Isabeau, l'une d'elles, épousa Pierre Fialin, coseigneur de Beaulieu en Lyonnais, à raison de son mariage. Il mourut avant 1595. Beaulieu en Bresse était possédé, en 1620, par Jean de Marnas, et Beaulieu en Lyonnais avait pour seigneur, en 1622, Pierre Fialin, deuxième du nom.

Beaulieu en Bresse fut acquis depuis par Camille de Neuville, archevêque de Lyon, qui en fit rebâtir la maison et l'annexa à son marquisat de Neuville[13].

Bernoud[modifier | modifier le code]

Ancienne paroisse (Ecclesia de Berno, villagium Bernodi, Bernout, Bernou), puis simple chapellenie rurale. L'église de Bernoud est comprise dans le dénombrement, fait en 984, des possessions de l'église métropolitaine de Lyon.

Les chanoines comtes de Lyon acquirent, en 1242 et 1261, de la famille de Bron, les droits qu'elle avait sur la terre de Bernoud et la poype qui dominait le Bois-seigneur, et y bâtirent un château fort (château de Bernoud) dont ils firent le chef-lieu d'une châtellenie. Le château ainsi que le village et l'église, furent ruinés pendant les guerres du milieu du XIVe siècle[14].

Bussiges[modifier | modifier le code]

Ancienne paroisse (Parrochia de Buisseges, ecclesia de Buxiaco, villa de Busigens, de Buxige, ad Busitges, Bussitges, Buxiges, Busiges), sous le vocable de Notre-Dame-de-Lumière, puis de saint Marc, aujourd'hui supprimée. Le patronage de l'église passa, au XVIIe siècle, de l'abbé de l'Ile-Barbe au seigneur d'Ombreval.

L'église de Bussiges fut confirmée à l'abbaye de l'Ile-Barbe par le pape Lucius III, en 1183. Étienne Ier de Villars, en 1186, et Étienne II, son fils, en 1226, donnèrent à cette abbaye tout ce qu'ils possédaient en propre dans les limites de la paroisse.

Le chapitre de Saint-Paul était aussi possessionné à Bussiges. Au XIIe siècle, il avait reçu les rentes et les services que lui avaient légués Humbert de Chenuens, précenteur, et le chambrier Tancrède ; au XIIIe siècle, il acquit presque tous les droits de la famille Chamarceins.

Parmi les bienfaiteurs de l'église de Bussiges, on trouve Hugues Morons, damoiseau, qui lui fit un legs, le , « estant sur le point de monter à cheval pour les guerres de France » et Guillaume Gaspard, châtelain de Montribloud, qui demanda, par son testament du , à être enterré devant l'autel Notre-Dame, où gisait déjà son fils.

Toutes les dîmes de la paroisse appartenaient au seigneur. Le curé était réduit à une portion congrue de 200 livres[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Civrieux est membre de la communauté de communes Dombes Saône Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Trévoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[16].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[17]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villars-les-Dombes pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[17], et de la deuxième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2020 Marie-Jeanne Béguet MoDem Professeur
Réélue en 2001,2008 et 2014
2020 En cours Gérard Porretti    
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Drapeau de l'Italie Cerreto Laziale (Italie) depuis 1998[19].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 1 916 habitants[Note 4], en augmentation de 23,93 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
350196319418342443482552555
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
580595635619622624661645655
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
630632592560524536494482471
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
4804925367639541 0791 2901 3401 340
2014 2019 2021 - - - - - -
1 4891 8291 916------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune de Civrieux se situe dans la campagne et jusque dans les années 1960, l'agriculture et dans une moindre mesure l'élevage (bovin) étaient les deux activités principales.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Denis de Civrieux conserve un chœur du XVe siècle avec une nef et un clocher reconstruits vers 1888 dans un style néo-gothique. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[24].
  • Chapelle funéraire des familles Rival et Nouvellet. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[25].
  • Le château, vaste édifice construit au XIXe siècle dans un style romantique en face de l'église, abrite l'institut thérapeutique, éducatif et pédagogique Les Moineaux[26].
  • Poype et vestiges du château de Bernoud fondé par les chanoines-comtes de Lyon au XIIIe siècle. Il tombe en ruines au milieu du XIVe siècle et est reconstruit vers 1373[27]. Il n'en subsiste que de rares vestiges.
  • La commune possède également un ancien lavoir et plusieurs croix.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Civrieux et Villefranche-sur-Saône », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Villefranche », sur la commune de Villefranche-sur-Saône - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Villefranche », sur la commune de Villefranche-sur-Saône - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. tit. Montribloud. — Arch. du Rhône, mss, I, 4500, p. 177 et 385. — Jules Baux, Nobil. Bresse, p. 100. — Germain Guichenon, Vie de Camille de Neuville, p. 252 et 257.
  14. Ménestrier, Hist. consul, de Lyon, pr. — Obituarium Lugd. eccles., p. 124. — Doc. pour servir à l'hist. de Dombes, t. I, p. 267. — Arch. du Rhône, arm. Gad., vol. 12, no 1, vol. 21, no 2; p. 83 et 158 de l'Inventaire.
  15. Le Laboureur, Masures de l'Ile-Barbe, t. Ier. — Monfalcon, Lugdun. hist. monum., p. 356. — Bibliotheca Sebusiana, p. 259. — Archives du Rhône, lit. Saint-Paul. — Ibid., mss. I, 4500, p. 140 et 162. — Visite pastorale de 1651, f° 68. — Visite de l’archiprêtre de Dombes en 1710, p. 57. — Bibliot. de Lyon, Obituaire mss. de Saint-Paul, sous le no 2055 de la collection Coste.
  16. « communauté de communes Dombes Saône Vallée - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Civrieux », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  19. Annuaire des communes jumelées.
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA01000158
  25. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA01000285
  26. ITEP Les Moineaux, Annuaire de l'action sociale
  27. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó, Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Publitotal, , 834 p., p. 17 - Bernoud.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Reyrieux, pré-inventaire de l'Ain, 1987.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]