Chapeau conique asiatique

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Le chapeau conique asiatique est un type de couvre chef porté dans le continent asiatique. Les chapeaux coniques qu'on porte en Asie sont divers :

  • En Chine, on a le (笠), dǒulì (斗笠, terme consacré à ce chapeau), lìmào (笠帽, chapeau lì) ou zhúlì (竹笠, chapeau de bambou) ou parfois tout simplement cǎomào (草帽, chapeau de paille). Il peut y être en feuilles de bambou ou en paille ;
  • En Corée il y a le satgat (삿갓), surtout porté par les moines bouddhistes ;
  • Au Japon, il y a le sugegasa (菅笠, chapeau chinois d'herbe). Une variante, le sandogasa (三度笠, littéralement parapluie/ombrelle/chapeau chinois trois fois), un chapeau plat, légèrement courbé aux bords, comme une assiette creuse. Il est constitué de laîche. Il tire son nom des sando hikyaku (三度飛躍, coursiers trois fois) des coursiers qui trois fois par mois faisaient le chemin entre Edo (aujourd'hui Tokyo), Ôsaka et Kyoto ;
  • Au Vietnam, il y a le nón lá (littéralement « chapeau de feuille »), fabriqué en latanier.
Différents chapeaux japonais.

En Occident[modifier | modifier le code]

La notion de chapeau chinois est apparue dans le contexte de l'engagisme des coolies en tant que stigmate vestimentaire de leur statut de travailleurs pauvres et racisés[1]. Le cliché de ce couvre-chef comme chapeau de paille conique, symbole de la servitude asiatique pour les occidentaux, a été intégré dans la mode et les costumes orientalistes des femmes blanches dès les années 1930[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • 杉浦 未樹, « 苦力帽 : 1840年~1940年の中国人強制移住労働者の帽子をめぐる考察 », 経済志林, vol. 89, no 4,‎ , p. 77–106 (ISSN 0022-9741, lire en ligne Accès libre, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Miki Sugiura, « Chinese Coolie Hats: Global Dialogues on a Sign of Servitude, c. 1840–1940 », dans The Cambridge Global History of Fashion: From the Nineteenth Century to the Present, vol. 2, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « The Cambridge History of Fashion », , 1023–1051 p. (ISBN 978-1-108-49555-4, lire en ligne)
  2. Victoria Rose Pass, « Racial Masquerades in the Magazines: Defining White Femininity Between the Wars », The Journal of Modern Periodical Studies, vol. 11, no 2,‎ , p. 270–291 (ISSN 1947-6574, DOI 10.5325/jmodeperistud.11.2.0270, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) a, « SEEDY SPACE PORTS & COLONY PLANETS », sur Astria Suparak, (consulté le )
  4. (en-US) « Astria Suparak’s ‘Virtually Asian’ Analyzes Sci-Fi to Argue for Less Racist Futures », sur KQED, (consulté le )