Chérancé (Sarthe)
Chérancé | |||||
![]() La mairie | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute Sarthe Alpes Mancelles | ||||
Maire Mandat |
Sébastien Tronchet 2020-2026 |
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Code postal | 72170 | ||||
Code commune | 72078 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chérancéen | ||||
Population municipale |
358 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 17′ 13″ nord, 0° 10′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 72 m Max. 126 m |
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Superficie | 10,38 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Sillé-le-Guillaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Chérancé est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 358 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est à l'ouest du Saosnois, au nord du Haut-Maine. Son bourg est à 9 km au nord de Beaumont-sur-Sarthe, à 13 km à l'est de Fresnay-sur-Sarthe, à 13 km à l'ouest de Marolles-les-Braults, à 19 km au sud-ouest de Mamers et à 20 km au sud d'Alençon[1].
À ce jour[Quand ?], plus de 380 personnes vivent sur une superficie de 1 038 ha ; cet espace étant occupé, par une agriculture de l'élevage de volailles, de bovins et de porcs, deux entreprises industrielles et un artisanat varié.
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
- Bellivière
- Benoiseau
- Bissaître
- les Bourgeons
- Champbinet
- Champ de Bissaître
- les Petits Châteaux
- Chevalerie
- les Coudray
- Coulouenné
- la Croix
- Épinay
- Feuillantines
- Grand Chemin
- Grand'Cour
- Laigné
- Livet
- Loché
- Loyac
- Maladrerie
- Monceau
- Morellerie
- les Perrés
- Tannerie
- Tertifume
- Tertre Anfray
- Tuilerie
- Vaugibet
- la Vigne.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Hydrographie et relief[modifier | modifier le code]
Les habitations formant le village s’étalent sur deux coteaux entre lesquels serpente la Bienne, petite rivière poissonneuse au débit constant. À l’est, le coteau où repose gracieusement la chapelle dédiée à saint Gilles, ancienne église paroissiale de la commune datée du XIe siècle, et à l’ouest celui où domine majestueusement l’église Saint-Maurille, longtemps église seigneuriale. Le clocher de l’église Saint-Maurille est formé d’une haute tour carrée de 35 mètres, et couvert d’un toit en bâtière. Il est daté par André Bouton comme étant du XIIe.
Toponymie[modifier | modifier le code]
- 1062 : H de Charentiaco
- Fin XIe : A de Charentiaco, de Charencheiro, de Charenceio
- 1131 : C de Charentero
- 1217 : Ecleisia de Charencero
- 1304 : Parachio de Charenceyo
- 1314 : Charencé
- 1357 : Charencey
- 1681 : Paroisse de Cérillac alias Chérancé
- 1687 : Rector de Chéranceio
- 1692 : Cérillac
- 1695 : Chairencé
- 1708 : Sérillac
- 1714 : Sérillac cy- devant Chérancé
- 1749 : Chérancé
- 1773 : Chérancé le Sérillac
- 1777 : Chérancé
- 1794 : Cherencé
Les spécialistes en toponymie de notre époque, tel Gérard Taverdet, attribuent l’origine du nom à la propriété d’un riche gaulois Carentius (de karantos, « ami »), ou à une forme qui pourrait être proche de Charente, « charançon », petit animal muni d’une corne. Chérancé se trouve en effet sur un méandre de la Bienne (corne). Ces propositions semblent beaucoup plus sérieuses que celles des étymologistes des siècles précédents.
Le gentilé est Chérancéen.
Histoire[modifier | modifier le code]
Châtellenie annexée par la première croisade au début du XIe siècle.
Cette commune très ancienne (on y a retrouvé des traces d'implantations datant de l'âge du fer), située au nord du département de la Sarthe, est aujourd’hui un peu à l’écart de la nationale Le Mans - Alençon, et était naguère sur ce chemin de moyenne communication. Elle se trouvait ainsi, sur deux grandes voies de pèlerinage, les chemins de Saint-Gilles du Gard, et de Saint-Jacques-de-Compostelle.
De nombreuses familles nobles se sont établies à Chérancé, dont les Tucé, Vassé, Vanssay, Faudoas, Perrochel.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[4].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6].
En 2018, la commune comptait 358 habitants[Note 2], en diminution de 6,28 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,54 %, France hors Mayotte : +2,36 %). Chérancé a compté jusqu'à 1 103 habitants en 1836.
Enseignement[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Monuments réligieux[modifier | modifier le code]
- Chapelle Saint-Gilles, des XIe, XIIe et XIXe siècles, ancienne église paroissiale, située sur un coteau dominant le hameau de la Croix. Menaçant ruine, elle est restaurée dès 1869 sous l'autorité de l'abbé Bihoreau et de M. Vayer, maire. La tradition orale rapporte que des foules nombreuses y venaient, pour célébrer saint Gilles en vue d'obtenir la guérison de la surdité et saint Marcoul pour celle des « scrofules ». Une messe solennelle était célébrée, récemment encore le premier dimanche de septembre.
- L'église Saint-Maurille, des XIIe et XVIe siècles, située probablement sur un ancien lieu de culte, en forme de croix latine. Belle et grande église, munie d'une tour carrée pour clocher. Cette église repose sur un souterrain original, creusé dans le tuf, lieu d'anciennes pratiques funéraires. Il est composé de groupes de salles, de passages bas. Quand on entre dans l'église par un porche ou balet, on découvre de grandes baies, comportant des vitraux réalisés par la célèbre maison Hucher du Mans, un autel à baldaquin, de style baroque, sans doute réalisé par Sébastien Leysner, célèbre sculpteur würzembourgeois, très présent dans le Maine au XVIIIe siècle. Le chœur est entouré de hautes boiseries et de stalles à miséricordes. Dans la chapelle nord sied une statue de pierre blanche, d'un seigneur de Chérancé, à genoux, les mains jointes en prières. Le prie-Dieu est orné d'un écusson avec chevron et trois ailerons. Le retable du chœur, abrité d'un baldaquin, les deux autels-retables secondaires, la clôture du chœur, une statue funéraire et deux crédences sont classés à titre d'objet aux Monuments historiques[9].
- Plusieurs croix de chemin.
Monuments civils[modifier | modifier le code]
- Château de Coulouané, dit manoir de Coulouané, avec chapelle attestée dès 1062, reconstruite au XVIe siècle.
- Lavoir communal sur la bienne, fleuri par la commune.
- Four à chanvre
- Ancienne gare de Chérancé et voie verte sur láncien chemin de fer.
Monuments commémoratifs[modifier | modifier le code]
- Monument aux morts.
- Monument pour Maurice Loutreuil, artiste-peintre.
Monument pour Maurice Loutreuil, artiste-peintre.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées[modifier | modifier le code]
- Maurice Loutreuil (1885-1925), peintre, a vécu à Chérancé et y est enterré.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- « Sébastien Tronchet, nouveau maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 15 mai 2015)
- « Chérancé (72170) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 20 mai 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Œuvres mobilières à Chérancé », base Palissy, ministère français de la Culture.