Chassenard

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Chassenard
Chassenard
Tympan (XIIe siècle).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Allier
Arrondissement Vichy
Intercommunalité Communauté de communes Le Grand Charolais
Maire
Mandat
Fabrice Charles
2021-2026
Code postal 03510
Code commune 03063
Démographie
Gentilé Chassenardais[1]
Population
municipale
1 026 hab. (2021 en augmentation de 6,32 % par rapport à 2015)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 26′ 22″ nord, 3° 58′ 50″ est
Altitude Min. 222 m
Max. 281 m
Superficie 25,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Digoin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dompierre-sur-Besbre
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Chassenard
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Chassenard

Chassenard est une commune française, située dans le département de l'Allier en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune se situe à l'extrémité est du département de l'Allier, à la limite de la Saône-et-Loire. Elle se trouve dans les Basses Marches du Bourbonnais.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Ses communes limitrophes sont[2] :

Communes limitrophes de Chassenard
Molinet Digoin
(Saône-et-Loire)
Chassenard Varenne-Saint-Germain
(Saône-et-Loire)
Saint-Léger-sur-Vouzance Luneau Saint-Yan
L'Hôpital-le-Mercier
(Saône-et-Loire)

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 834 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Yan à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chassenard est une commune rurale[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Elle appartient à l'unité urbaine de Digoin, une agglomération inter-régionale regroupant 3 communes[12] et 9 956 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digoin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (70,2 %), zones agricoles hétérogènes (12,8 %), eaux continentales[Note 3] (8 %), zones urbanisées (4,2 %), forêts (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %)[17].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution française et la naissance officielle de la commune il existait deux paroisses[18] : celle de Saint-Georges au lieu dit Chassanard et celle de Saint-Denis au lieu dit de Céé. Elles dépendaient toutes deux à la province de Bourgogne et dépendait du diocèse d'Autun[19]., du bailliage de Semur-en-Brionnais.

En 1848-1849, les autorités refusèrent de satisfaire le vœu unanime du conseil municipal, qui réclamait le rattachement de la commune au canton de Digoin et, par là, au département de Saône-et-Loire[20].

En 1874 fut découverte une tombe gallo-romaine d'un important personnage probablement militaire, contenant notamment un masque de fer et des coins monétaires[21]. Cette occupation romaine est confirmée par la présence d'un reste de pont sur la Loire (pieux émergents) dont la mise en place serait comprise entre le Ier siècle av. J.-C. et le IIIe siècle[22].

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

Le hameau du château de Beugney au nord-ouest de la commune[Note 4] correspond à l'emplacement d'une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et de la langue d'Auvergne. La plupart des bâtiments, en particulier l'église et le château, ont été détruits en 1899[23]. Cette commanderie hospitalière fut attaquée en 1378 par le duc de Bourbon. À cette époque, on la désignait sous le nom de commanderie de Bugnois et elle formait une enclave bourguignonne en terre bourbonnaise[24].

Pour Georges Chatard, historien local et membre de la Société d'émulation du Bourbonnais, l'origine de cette commanderie provient de la dévolution des biens de l'ordre du Temple[25], bien qu'aucun document d'époque ne permette d'étayer cette assertion[Note 5].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Durant l'Occupation, la ligne de démarcation, qui sépare la zone occupée de la zone libre traverse la commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Par arrêté préfectoral du , la commune est retirée le de l'arrondissement de Moulins et rattachée à l'arrondissement de Vichy[27].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
Patrick Bergeris    

(décès)[28]
Michel Lassot[29] DVD Retraité
Vice-président de la communauté de communes Le Grand Charolais chargé des travaux d'équipements et des bâtiments intercommunaux[28]
En cours
(au )
Fabrice Charles[30]    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].

En 2021, la commune comptait 1 026 habitants[Note 6], en augmentation de 6,32 % par rapport à 2015 (Allier : −1,97 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
685591516667663703734742745
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
795796882805758771799792834
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
993909895796819878862815853
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
8678888559591 017923868898952
2014 2019 2021 - - - - - -
9561 0281 026------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Georges[modifier | modifier le code]

Façade de l'église Saint-Georges
  • L'église Saint-Georges, classée au titre des monuments historiques. Inversée lors de la construction d’un transept et d’un nouveau chœur au début du XXe siècle, elle a conservé sa nef romane et, surtout, son exceptionnel portail redécouvert sous l’enduit en 2000, fleuron de la sculpture brionnaise du XIIe siècle : le Christ en Gloire, dans une mandorle, est entouré du tétramorphe sous une voussure ornée de pampres de vigne et de raisins[35].

Canaux[modifier | modifier le code]

Trois canaux se rejoignent sur la commune de Chassenard, dans le « grand bassin » :

Autres[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Lieu-dit Château de Beugney, 46° 26′ 51″ N, 3° 57′ 37″ E.
  5. Compte tenu que cette commanderie se situait en Bourgogne et dans le diocèse d'Autun, elle n'apparaît pas dans les comptes du bailli d'Auvergne Jean de Tri en 1293, document qui donne un état des principales commanderies du Temple et de l'Hôpital dans la région à la fin du XIIIe siècle, elle n'est pas plus citée dans les interrogatoires des templiers au cours du procès de l'ordre du Temple[26]. Le premier commandeur connu étant un hospitalier, P. Connétable en 1331. Ceci étant, les historiens modernes la considèrent comme d'origine templière. Voir Pierre-Frédéric Philippon, « Implantations et réseaux hospitaliers en Bourbonnais (XIIIe – XVe siècle) », dans Damien Carraz (dir.) et al., Les établissements hospitaliers dans le massif central et ses périphéries au Moyen Âge : des territoires aux réseaux, Presses universitaires Blaise-Pascal, (ISBN 978-2-8451-6668-4, lire en ligne), p. 35-44.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Chassenard (03510) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
  2. « Carte Géoportail de Chassenard », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ). Couches Communes, Carte IGN et Photographies aériennes activées.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Chassenard et Saint-Yan », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Saint-Yan », sur la commune de Saint-Yan - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Saint-Yan », sur la commune de Saint-Yan - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 de Digoin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Jacques Bonnefoy, Daniel Marcottat, « Histoire de Chassenard », Mémoire Brionnaise,‎ , p. 14-16
  19. Paul Chaussard, « En val de Loire bourguignon », Images de Saône-et-Loire, no 128, décembre 2001, p. 7-10.
  20. Paul Chaussard, « Charcutages administratifs », Images de Saône-et-Loire, no 117, avril 1999, p. 14-15.
  21. Le mobilier funéraire sur le site du musée d'archéologie nationale.
  22. A. Dumont, « La Loire bouge, les ponts restent ! L'exemple du pont romain de Chassenard », La Loire et ses terroirs, automne 2009, no 70, p. 22-25.
  23. A. Bertrand, « L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Bourbonnais : Commanderie de Beugnay ou Beugnet », Bulletin de la société d'émulation et des beaux-arts du Bourbonnais, t. VII,‎ , p. 254-287, 326-338, 344-354, lire en ligne sur Gallica
    Voir aussi la suite de cet article dans le tome VIII, 1900, p. 29-33, 50-59 de cette même publication, lire en ligne sur Gallica.
  24. Louis Sorin de Bonne, « Attaque de la commanderie de Beugnay en 1378 », Bulletin de la société d'émulation et des beaux-arts du Bourbonnais, t. VIII, no 1,‎ , p. 21-22, lire en ligne sur Gallica
  25. Georges Chatard, « L'ordre de Saint-Jean de Jérusalem et l'ordre des Templiers en Bourbonnais », Bulletin de la société d'émulation du Bourbonnais, vol. 70, no 4,‎ , p. 251-268
  26. Alain Demurger, Le peuple templier, CNRS, , 604 p. (ISBN 978-2-2711-2976-5, présentation en ligne)
  27. Préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, « Arrêté préfectoral no 24-002 portant modification des limites d'arrondissement dans le département de l'Allier », Recueil des actes administratifs spécial no 84-2024-002,‎ , p. 120-124 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  28. a et b « Maire de Chassenard depuis 2008, Michel Lassot est décédé à l'âge de 76 ans », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  29. « Liste nominative des communes de l'Allier » [PDF], sur maires-allier.fr, Association des maires et présidents d'intercommunalité de l'Allier, (consulté le ).
  30. Marielle Arnoux, « Chassenard. Fabrice Charles, le nouveau maire de la commune » Accès payant, sur lejsl.com, Le Journal de Saône-et-Loire, (consulté le ).
  31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  35. Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, « Flâneries entre Loire et canal de Roanne à Digoin », Images de Saône-et-Loire, no 196, décembre 2018, p. 12-13.