Ben (artiste)

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Ben Vautier
Description de cette image, également commentée ci-après
Ben Vautier en 2013.
Nom de naissance Benjamin Vautier
Naissance (88 ans)
Naples (Italie)
Nationalité Suisse et française
Profession
Autres activités
Porteur du projet « La Fondation du doute » à l'initiative de la Ville de Blois, Département de Loir-et-Cher.
Communauté d'Agglomération de Blois, Agglopolys.
La région Centre et le Mécénat privé.
Distinctions
Famille
Petit fils de Louis Benjamin Vautier (1828-1898), artiste peintre suisse.

Compléments

L'œuvre Le Magasin de Ben avec un autre ensemble d'œuvres, fait partie depuis 1974 des Collections du Musée national d'art moderne centre d'art et culture Georges Pompidou Paris.
Signature de Ben Vautier

Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, né le à Naples, est un artiste français d'origine suisse.

Il acquiert une certaine notoriété auprès du public dès la fin des années 1960, à travers notamment ses « écritures », déclinées sous diverses formes. Appartenant à l'avant-garde artistique – plus précisément – post-moderne, Ben appartient au groupe Fluxus et est proche du lettrisme. Il est un artiste reconnu pour ses performances, ses installations et ses écritures.

Biographie

Son œuvre intègre des univers éloignés du champ artistique, comme l’ethnisme, l’ego ou la vérité. Ses « écritures », qui allient impertinence et justesse de propos, bénéficient d'une grande popularité.

Benjamin Vautier, est né le 18 juillet 1935, à Naples (Italie), de mère irlandaise et occitane, et de père suisse francophone. Il est l'arrière petit-fils du peintre Marc Louis Benjamin Vautier. Il vit les cinq premières années de sa vie à Naples. Après la déclaration de la seconde guerre mondiale, en 1939, Ben et sa mère multiplient les voyages : Suisse, Turquie, Égypte, Italie..., pour s’installer enfin à Nice en 1949. Il étudie à l’école du Parc Impérial et à la pension du collège Stanislas. Sa mère lui trouve un travail de garçon de course à la librairie Le Nain bleu, puis lui achète une librairie-papeterie. À la fin des années 1950, il la vend pour ouvrir une échoppe, rue Tondutti-de-l'Escarène, dont il transforme la façade en accumulant quantité d’objets et dans laquelle il vend des disques d’occasion.

Rapidement, sa boutique devient un lieu de rencontres et d’expositions où se retrouvent les principaux membres de ce qui deviendra l’École de Nice : César, Arman, Martial Raysse et bien d'autres. De nombreux thèmes sont abordés lors de discussions, tels que : philosophie, théologie et économie. Proche d’Yves Klein et séduit par le Nouveau Réalisme, il est convaincu que « l’art doit être nouveau et apporter un choc ». En 1955, fasciné par la banane, il réalise une série de dessins qui marque le commencement de ses recherches graphiques. En 1959, il commence ses “sculptures vivantes” : il signe des gens dans la rue, ses amis, et même sa famille.

Marié avec Annie Baricalla depuis 1964, il a deux enfants, Éva Cunégonde et François Malabar. En 1965, il signe sa propre fille, Eva Cunégonde, alors âgée de trois mois.

Au début des années 1960, plusieurs artistes tentent de s’approprier le monde en tant qu’œuvre d'art. Ben va signer tout ce qu’il trouve : « les trous, les boîtes mystères, les coups de pied, Dieu, les poules, etc. », reliant l’art et la vie, expliquant que tout est art et que tout est possible en art. Il rejoint le mouvement Fluxus en octobre 1962, à la suite d’une rencontre avec George Maciunas à Londres. Entre 1960 et 1963, il développe la notion d'appropriation, du tout est art et du tout possible en art. Débute alors sa série des “Tas”, entassant de la terre et des déchets sur des terrains, et les signant.

En 1965, dans son magasin, il crée une galerie de trois mètres sur trois dans la mezzanine : « Ben doute de tout. » Il y expose Martial Raysse, Albert Chubac, Daniel Biga, Marcel Alocco, Bernar Venet, Serge Maccaferri, Serge III, Sarkis, Robert Filliou, Christian Boltanski, etc.

En 1972, à la demande d’Harald Szeemann, il participe à la Documenta V, où il retrouve entre autres Robert Filliou, Marcel Broodthaers, Giuseppe Chiari, Joseph Beuys. En 1977, l'exposition collective «A propos de Nice» inaugurant le Centre Georges Pompidou est une sorte de reconnaissance parisienne aux recherches effectuées et mûries hors capitale par l'École de Nice. Dans la préface du catalogue, Pontus Hulten écrit : « L'art contemporain n'aurait pas eu la même histoire sans les activités et les rencontres qui eurent lieu dans la région niçoise ». Il confie la préparation de l'évènement à Ben.

Au début des années 1980, au retour d’une année passée à Berlin à la DAAD grâce à une bourse, il rencontre de jeunes artistes : Salomé, Luciano Castelli, Helmut Middendorf et les membres de la Violent Painting allemande. À son retour à Nice, il organise avec Marc Sanchez une exposition-échange entre ce qu’il nomme la Figuration libre française et les jeunes peintres allemands. Sont alors exposés dans sa maison à Saint Pancrace Robert Combas et Hervé Di Rosa, et à La galerie de la Marine, à Nice, François Boisrond et Rémi Blanchard, entre autres. Très impliqué dans la scène contemporaine, il soutient depuis toujours de jeunes artistes et donne son point de vue sur toute l’actualité, qu’elle soit culturelle, politique, anthropologique ou artistique, dans ses newsletters régulières et prolixes.

Il vit et travaille depuis 1975 sur les hauteurs de Saint-Pancrace, colline niçoise. Les œuvres de Ben sont présentes dans les plus grandes collections privées et publiques du monde, notamment le MoMA de New York, le Walker Art Center de Minneapolis, l’Art Gallery of New South Wales de Sydney, le Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig de Vienne, le MuHKA d’Anvers, le Stedelijk Museum d’Amsterdam, le musée de Solothurn, le musée national d’Art moderne de Paris, le musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice, le M.A.C. de Marseille, le M.A.C. de Lyon.

Il est représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris et Bruxelles.

Benjamin Vautier en 2019 par Olivier Meyer.

Méthode

S’inscrivant dans le contexte post-duchampien, et influencé par John Cage, George Maciunas, Dada et Isidore Isou, posant la question «Que faire après Duchamp?», Ben choisit pour atelier le monde entier. De 1963 à 1967, il écrit dix films conceptuels. Le premier était une déclaration-affiche collée sur les murs de Nice et de Cannes au moment du Festival de Cannes.

Les écritures : En 1953, sa première peinture de mots semble être «Il faut manger. Il faut dormir», simple affirmation de la vie. Cette simplicité véhicule cependant un concept fort : Ben produit un art de l'idée, bien avant le début de l'art conceptuel tel qu’il est défini dans la plupart des livres spécialisés. Ben cherchait à l’époque de nouvelles formes artistiques, pour parler de l’art et du monde de l’art. Il a ensuite développé à travers ses écritures des thèmes nombreux et variés (l’ego, le doute, la mort, le sexe, la nouveauté, l’argent…). Les phrases que Ben écrit peuvent être des vérités, des commentaires (sur le monde, l’actualité), des scénarios, des invectives (au public, au monde de l’art), des constatations… Apparaissant brusquement dans le champ visuel du spectateur, elles arrachent un sourire, et donnent souvent matière à penser. Ben a pu faire connaître cette partie de son œuvre auprès d'un très large public notamment grâce à leur reproduction sur divers supports destinés aux étudiants tels que des agendas, des stylos, des trousses[1]...

La signature : Il commence à signer en 1958 : des tableaux, des gens, des photos. Ben se dit alors que si l’art n’est qu’une question de signature, alors pourquoi ne pas faire un tableau avec juste sa propre signature. Travaillant sur les concepts du moi, de l’ego et de l’identité de l’artiste, Ben, « semble dire qu’étant donné que, pour le public, l’art est synonyme de la signature de l’artiste, plus elle est visible, plus c’est cette œuvre que le public voudra. {…} En même temps, Ben parle de l’ego/moi et de l’importance de l’autoréférence en art, de l’exploration du moi et de l’ego – à la fois subjectivement et en tant que sujet. » Son manifeste « Moi Ben je signe » en 1960 montre la radicalité de sa démarche.

Les gestes / Actions : Terre à terre, les gestes de Ben se rapprochent des events de George Brecht. Ils sont appelées également « actions ». Ses premiers gestes datent de 1960, théorisés dans le cadre de ce qu’il appelle des « appropriations ». D’abord peu documentés, ils sont ensuite photographiés et titrés, sur un support le plus souvent noir, avec une description succincte. Ces gestes donnent à voir de petites actions a priori banales, quotidiennes, peu spectaculaires, que Ben met en avant, dans un esprit Fluxus.

Les performances «La vie ne s’arrête jamais» est une des phrases de Ben. Rejouant les codes des happenings et performances développés aux États-Unis dans les années 1950 (Black Mountain College, Allan Kaprow), Ben mêle vie et art à partir des années 1960 pour produire des performances appelées «Vomir», «Hurler», ou «Dire la vérité», qu’il réalise près de son magasin rue Tonduti de l’Escarène ou dans les rues de Nice, prévenant ou non le public.

Communiquer

1959 Signer le corps humain

Les tracts : Pour informer sur ses performances et happenings, sur les évènements relatifs à ses débats, Ben distribue des tracts à partir de 1955 sur la voie publique. Partant d’une envie de communiquer sur ce qu’il fait, et d’attirer un public, les tracts sont également le lieu d’un discours / d’une attitude/position sur l’art.

Les revues : Les revues qu’il a publiées tout au long de sa carrière visent le même but. La Revue «Tout», dont le bureau est installé en 1965 sur le trottoir du Magasin est constituée de remarques, placées dans diverses rubriques tels que les J’aime et J’attaque.

Les newsletters : Ben tient un billet d’information depuis 1958 qu’il a d’abord diffusé en ronéo, puis par la poste, ensuite par fax et enfin sous le titre de «Newsletter» par courriel. Ces billets constituent une œuvre d’art à part entière, toujours actuelle. L’artiste y parle de tout : de l’actualité à Nice, en France et ailleurs, du monde de la culture et de l’art, des gens qu’il rencontre…

Le Mail Art : Partant d’un besoin important de communiquer avec les autres, Ben décide dans les années 1960 d’écrire aux institutions, à d’autres artistes, à ses amis, des cartes postales. Dans ces courriers, se mêlent théorie, poésie, appropriations et mégalomanie. Ben a ainsi participé à toute une mouvance appelée Mail Art, où l’action artistique consistait à tenir une correspondance, pratique donnant lieu à des échanges dans lesquels la liberté totale de création est proclamée. Voulant échapper à toute forme de sacralisation et d’institutionnalisation dans un désir d’exister en dehors du marché de l’art, le mail art est à l’époque de son essor, dans les années 1960-1970, un acte gratuit. Dans tous les cas le côté ludique du Mail-Art est bien perceptible: clin d’œil coloré aux artistes correspondants, utilisation de tampons et de timbres personnels “hors normes“, surprise pour le destinataire final de découvrir une “lettre“ extraordinaire. Ben a réactivé sa démarche du Mail Art récemment, déclarant dans sa Newsletter du 20/01/2008 intitulée « La vie continue » : « J’ai l’impression qu’en Art, le “Mail-Art” récupère un second souffle. Ces milliers de petites idées qui circulaient grâce à la poste, les lettres de Boltanski et Ray Johnson contiennent autant de créativité qu’une sculpture de Lavier. »(Regarder Archive 1972 no 26 - Projet pour cartes postales Documenta)

Le site internet : créé en 1996, le site est une extension naturelle de son œuvre, contribuant toujours plus à rapprocher l’art de la vie.

Les débats de Ben : Les débats font partie intégrante de l’œuvre de Ben. Il en organise depuis ses débuts, et continue à en organiser. Des débats intitulés les «pour ou contre» débutent en 1974 dans la propre maison de Ben à Saint-Pancrace, rebaptisée « Chez Malabar et Cunégonde ». Les débats ont été organisés dans différents lieux, dans Nice jusqu’en 2011, au cours de vernissages, et de manifestations artistiques. Au tout début, c’est dans son magasin, renommé Le laboratoire 32 (ensuite devenu Galerie Ben Doute De Tout en 1965) que les débats ont lieu. Au fil des années, il s’installe successivement dans des endroits qu’il renomme également, comme La Fenêtre en 1973, La Différence en 1981, Le Centre du monde en 1999, L’Espace à débattre en 2011.

La photo : Il utilise le médium photo d’abord comme trace, comme documents pour ses gestes, ses performances, ses actions, puis comme élément dans des installations, souvent en association avec des écritures.

Ben et Fluxus

Ben Vautier dans son atelier de Nice (2016).

Il rejoint le mouvement Fluxus en octobre 1962, après sa rencontre à Londres au Festival of Misfits avec George Maciunas, qui lui parle des happenings silencieux de John Cage et du geste de boire un verre d’eau de George Brecht. Ce festival est le lieu d’une explosion radicale de l’avant-garde européenne et américaine. Ben s’y expose dans une chambre fermée pendant 15 jours. S’y trouvent également Robert Filliou, Daniel Spoerri, Emmett Williams, Addi Lopcke et Robin Page, qui sont tous devenus par la suite des membres importants de Fluxus. À son retour de Londres, Ben commence à rassembler certains artistes autour de lui et en 1963 il invite George Maciunas à venir à Nice, où il a préparé une série d’évènements Fluxus. Le 25 juin, il se rend au marché aux puces et signe tous les objets qui y sont achetés : «Ben sous Duchamp». Un festival Fluxus est organisé à Nice entre le 27 juillet et le 4 août 1963 dans lequel Ben signe la ville de Nice et la mort, déclarant que toute personne décédée pendant la durée du festival serait considérée comme une œuvre d’art de Ben. Anarchique mais contrôlé, provocateur mais réussi, ce festival marque le début de la relation Ben / Fluxus. Il organise par la suite de nombreux concerts Fluxus à Nice au Théâtre de l’Artistique et dans la rue ainsi qu’à Paris, invite par Jean Jacques Lebel au Centre Américain. Il se rend en 1964 à New-York sur invitation de George Maciunas pour participer à du théâtre de rue au cours d’un festival. Au début de sa collaboration avec Fluxus, il envoie trois bobines de films à George Maciunas, compilant son œuvre cinématographique. Quelques-uns de ces films sont choisis pour être inclus dans la Fluxfilm Anthology, comme «La traversée du port de Nice à la nage tout habillé» ou «Soulever et tenir une commode».

Ben diffuse alors les idées et l’esprit Fluxus en France et devient le défenseur d’un art d’attitude, repensant les limites – ou les non-limites – de l’art.

Discours

La nouveauté : La théorie de la nouveauté de Ben est une théorie qu’il a alimentée et discutée depuis le début de sa carrière démontrant qu’en art ce n’est pas le beau ou le laid qui comptent mais d’apporter du nouveau. En 1959, il énonce que tout est nouveau et que tout est possible en art. Cette constante recherche du nouveau marque toute sa carrière, de façon presque obsessionnelle.

L’ego : Un de ses thèmes de réflexion favori, car comme il le dit, il l’a juste en face de lui et même en lui. Sa théorie de l’ego rejoint sa théorie générale de l’art qui est que toute vie est survie et que l’ego est une forme de survie. Cultiver son ego, avec humour, lui permet ainsi de survivre.

Les ethnies : Selon Ben, le monde devrait être pluri-culturel. En 1962, il rencontre François Fontan et découvre sa théorie sur les ethnies : une vision multiculturelle du monde dans laquelle chaque peuple possède sa contemporanéité et sa créativité. Il participe à la rédaction de La Clef, atlas ethnolinguistique notamment rédigé par des membres et sympathisants du parti nationaliste Occitan. Ben soutient l’Occitanie Libre. Il est l'auteur de la couverture d'un l'album du groupe catalan de Perpignan Blues de picolat. Il est contre le «génocide» linguistique, contre la suppression des groupes linguistiques par les puissances dominantes. Un engagement qu’il entretient également sur son site internet depuis 1996.

Le doute : Le doute est un autre aspect fondamental chez Ben. Ben n’a pas peur de dire les choses et de douter de tout, il ne mâche pas ses mots. Il traduit souvent en plusieurs langues ses phrases, pour toucher un plus grand nombre de personnes. Son écriture un peu naïve lui permet de bouleverser nos certitudes avec une grande simplicité. Il commence d’ailleurs souvent ses phrases par «En vérité».

Œuvres

Du magasin à la maison : l’œuvre

En 1958, il ouvre à Nice une petite boutique de disques d’occasion, Laboratoire 32 (alias « Le Magasin ») dont il décore la façade d’une multitude d’objets hétéroclites. En 1965, il crée une galerie sur la mezzanine du magasin, qu’il nomme « Ben doute de tout ». Jusqu'en 1973 son échoppe devient un lieu de rencontre pour tous les jeunes artistes « qui font du nouveau ».

En ce début des années soixante dix, il achète une maison sur les hauteurs de Nice, dans laquelle il habite encore, qui devient elle aussi le support d’une accumulation impressionnante d’objets chargés d’esprit, d’humour et de force inspiratrice pour l’artiste. Œuvre d'art en elle-même, la maison est à la fois lieu de vie, lieu de création et parfois lieu de débats et de rencontres.

En 1974, le futur musée national d’Art moderne Centre Pompidou fait l’acquisition du magasin avec un ensemble d’autres œuvres. Il sera restitué comme à son origine. “ En vérité du temps du Magasin, j’étais heureux debout dans la rue à vendre des disques d’occasion et à regarder passer les filles “.

La Fondation du doute : Portée par l'artiste Ben, la Fondation du doute à Blois (France) est un musée et un centre d'art centré sur le mouvement Fluxus.

« Il faut se méfier des mots » : Créée à Paris en 1993 sur un mur d’immeuble de la place Fréhel dans le 20e arrondissement, l'œuvre se compose de deux travailleurs en fac-similé mettant en place un immense tableau noir sur lequel est inscrit «Il faut se méfier des mots».

« Le Mur des mots » : Il s’agit d’une commande publique de la Ville de Blois et du Ministère de la Culture et de la Communication passée à Benjamin Vautier et inaugurée en 1995. L’artiste y a rassemblé ses principaux tableaux-écritures des années 1960 aux années 1990, reproduits sur près de 300 plaques émaillées fixées sur une des façades. Sur ce mur de 30 mètres de long et 12 mètres de haut, Ben multiplie les sentences sur l’art, la vie, les choses.

Le Hall de la Cogitation : Installation réalisée en 1999 dans le hall de la faculté de médecine de Nice, composée de 60 citations sur films adhésifs sur plaques de marbre.

Le tramway de Nice[2] : En 2008, l’artiste répond à une commande de la municipalité afin de réaliser le nom des 42 stations du parcours et placer certaines de ses écritures en blanc sur noir

Le mont Chauve : En 2013, Ben relègue l’écriture au second plan dans une série de 40 représentations du mont Chauve d’Aspremont qui domine la ville de Nice de sa silhouette carractéristque en dôme. Ben peint le mont Chauve sur différents supports de récupération : panneaux de bois, carton, affiches, œuvres originales sur lesquelles il le rajoute, etc. Dans une interview télévisée, Ben a déclaré « Pourquoi les Napolitains ont le Vésuve, Cézanne c’est la Sainte-Victoire, et nous les Niçois, on ne connaît pas notre montagne ! »

Musées et Collections publiques

Expositions

  • Ben 100% en occitan, Galerie Sollertis, Toulouse, 9.12.2010 - 22.01.2011
  • Tout est art? Ben au Musée Maillol, Paris, 14.09.2016 - 15.01.2017
  • Exposition Ben à la Maison Triolet-Aragon, Moulin de Villeneuve (Saint-Arnoult-en-Yvelines), 24.09.2016 - 27.11.2016
  • Il faut en rire ? Musée Yves Brayer, Les Baux de Provence, du  1 Avril au 15 Août 2015 catalogue Cyril Dumas (2015) BEN Il faut en Rire ? 24p. Ed Cazenave
  • Exposition Tout est Art, Espace Jacques Villeglé, du 16 avril au 21 juin 2008.
  • Exposition On peut le faire, Fondation du doute de Blois, du 7 juillet au 4 novembre 2018

Notes et références

Bibliographie

Sources

Liens externes

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