Assemblée nationale (Sénégal)

Parlement du Sénégal
13e législature
Type | Monocaméral |
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Président | Moustapha Niasse (AFP) |
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Élection |
Membres | 165 |
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Groupes politiques |
Gouvernement (125) :
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Système électoral |
Scrutin mixte : 90 députés élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour 60 députés élus au scrutin proportionnel plurinominal |
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Dernière élection | 30 juillet 2017 |
Place Soweto, Dakar
Site web | www.assemblee-nationale.sn/%20www.assemblee-nationale.sn |
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Voir aussi | Politique au Sénégal |
L'Assemblée nationale du Sénégal est l'unique chambre du Parlement du Sénégal. Son siège se trouve dans la capitale, Dakar. Dans les périodes où le Parlement était bicaméral (1999-2001, 2007-2012), il en était la chambre basse.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
L'Assemblée nationale du Sénégal a été instituée par la loi no 60-44 du 20 août 1960.
Elle occupe le bâtiment situé sur la place Soweto, qui avait au préalable accueilli d'autres institutions. Inauguré le 22 novembre 1956, il a hébergé le Grand Conseil de l'Afrique-Occidentale française (AOF) de 1956 à 1959, puis l'Assemblée législative de la Fédération du Mali du 4 avril 1959 au 20 août 1960.
Le nombre de députés a varié au cours de l'histoire. Au moment de l'indépendance ils n'étaient que 80 puis leur effectif est passé à 100 en 1978, 120 en 1983, 140 en 1998, 120 en 2001, 150 en 2007 et enfin 165 depuis le référendum constitutionnel de 2016.
Organisation[modifier | modifier le code]
L'Assemblée nationale a partagé par le passé le pouvoir législatif avec le Sénat, rétabli en mai 2007 après une suppression de plusieurs années puis à nouveau supprimé en 2012[1],[2],[3].
Système électoral[modifier | modifier le code]
L'Assemblée nationale se compose de 165 députés élus pour un mandat de cinq ans selon un mode de scrutin mixte dans 53 circonscriptions électorales correspondant aux 45 départements du Sénégal et aux 8 circonscriptions de l'étranger.
- 90 sièges sont pourvus au scrutin majoritaire à un tour dans chacun des départements à raison d'1 à 7 sièges par département, selon leur population.
- Les 60 sièges restants sont pourvus sur une liste nationale au scrutin proportionnel plurinominal selon le système du quotient simple entre les listes de candidats des partis ou coalitions de partis ou indépendants. Dans ce dernier cas, les sièges restants après le premier décompte sont attribués suivant la règle du plus fort reste[4],[5].
Aux 150 sièges du scrutin précédent s'ajoutent ainsi une représentation de la diaspora composée de 15 députés, des suites des changements apportés par le référendum constitutionnel de 2016. La diaspora sénégalaise compte en effet entre 2,5 et 3 millions de personnes pour une population au pays de 14 millions, pour laquelle elle contribue chaque année à l'équivalent d'un tiers du budget de 2017, soit 900 milliards de francs CFA (1,38 milliard d'euros)[5]. Ces 15 députés se répartissent au scrutin majoritaire dans 8 circonscriptions découpées dans les régions du monde en fonction de l'importance de leur diaspora sénégalaise[6].
Les élections sont dissociées de l'élection présidentielle.
En 2010, une loi sur la parité est votée, garantissant un nombre égal de femmes et d'hommes à l'Assemblée nationale[7].
Liste des présidents de l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]
Période | Président en exercice |
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1960 – 1968 | Lamine Guèye |
1968 – 1983 | Amadou Cissé Dia |
1983 – 1984 | Habib Thiam |
1984 – 1988 | Daouda Sow |
1988 – 1993 | Abdoul Aziz Ndaw |
1993 – 2001 | Cheikh Abdoul Khadre Cissokho |
2001 – 2002 | Youssou Diagne |
2002 – 2007 | Pape Diop |
2007 – 2008 | Macky Sall |
2008 – 2012 | Mamadou Seck |
depuis 2012 | Moustapha Niasse |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Élections législatives sénégalaises de 2007
- Liste des députés du Sénégal élus en 2007
- Élections législatives sénégalaises de 2012
- Liste des députés du Sénégal élus en 2012
- Élections législatives sénégalaises de 2017
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (en) H. Oludare Idowu, The Conseil General in Senegal, 1879-1920, Ibadan, University of Ibadan, 1970 (Thèse)
- (en) Melissa A. Thomas et Oumar Sissokho, « Liaison legislature: the role of the National Assembly in Senegal », The Journal of Modern African Studies (Cambridge University Press), mars 2005, vol. 43, no 1, p. 97-117
- (fr) Jacques Mariel Nzouankeu, « L'administration de l'Assemblée nationale de la République du Sénégal. La théorie... et la pratique », Revue Française d'Administration Publique, 1993, no 68, p. 589-596
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Présentation sur le site du Gouvernement
- Titre de la Constitution relatif à l'Assemblée nationale
- « Élections législatives : L’opportunisme à l’Assemblée nationale » (article dans Wal Fadjri, 22 mai 2007)
- « La quête de "représentativité" » (article dans Sud Quotidien, 25 mai 2007)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Ursula Soares, « Les économies liées à la suppression du Sénat financeront les victimes des inondations », RFI, (lire en ligne)
- Sud Quotidien, « Les parlementaires approuvent la suppression du Sénat », Courrier international, (lire en ligne)
- « Conseil des ministres du 30 août 2012 », Gouvernement du Sénégal, (consulté le 23 juin 2014)
- « IPU PARLINE database: Sénégal (Assemblée nationale) » (consulté le 30 juin 2017).
- « Législatives 2017 au Sénégal : Quinze députés vont représenter la diaspora au parlement », La Tribune Afrique, (lire en ligne, consulté le 30 juin 2017).
- « Les Sénégalais de l'étranger seront représentés par 15 députés », sur leparisien.fr, (consulté le 25 juillet 2017).
- Coumba Kane, « Au Sénégal, la polygamie ne rebute plus les femmes instruites », lemonde.fr, 11 mai 2018.