Assemblée de l'Eswatini

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Assemblée de l'Eswatini
(en) House of Assembly of Eswatini

12e législature

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Présentation
Type Chambre basse
Corps Parlement de l'Eswatini
Création [1]
Lieu Lobamba
Durée du mandat 5 ans
Présidence
Président Jabulani Clement Mabuza
Élection
Vice-présidente Madala Mhlanga
Élection
Structure
Membres 70[a]
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Composition actuelle.
Groupes politiques
Élection
Système électoral
Dernier scrutin 29 septembre 2023

Bâtiment du Parlement

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Photographie du lieu de réunion.

Divers
Site web parliament.gov.sz
Voir aussi Sénat
Parlement de l'Eswatini

L'Assemblée de l'Eswatini (en anglais : House of Assembly of Eswatini) est la chambre basse du parlement bicaméral de l'Eswatini. Elle est composée d'une partie de membres élus au scrutin direct et d'une autre partie nommés à la discrétion du roi pour un mandat de cinq ans.

L'Eswatini étant une monarchie absolue, le parlement n'exerce en réalité aucun réel pouvoir, qui se trouve dans les mains du roi.

Composition[modifier | modifier le code]

Selon la Constitution de 2005, l'Assemblée d'Eswatini est composée d'un nombre maximal de 76 membres[2]. Depuis les élections législatives de 2023, elle est composée de 70 sièges dont 59 élus sont pourvus au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans des circonscriptions correspondant aux communautés tribales, les tinkhundla. Dans chacune d'elles, les électeurs choisissent parmi trois candidats présélectionnés par les chefs traditionnels. Le roi — actuellement Mswati III — nomme un maximum de dix membres à sa discrétion, dont la moitié d'entre eux doivent être des femmes. Enfin le procureur général du pays en est membre ex officio ainsi que le président de l'Assemblée, si ce dernier n'a pas été élu parmi les parlementaires. La durée du mandat est de cinq ans[3].

Si le nombre de femmes est inférieur à 30% du total des membres du Parlement, l'Assemblée en élit une dans chacune des quatre régions du pays[3].

Présélection[modifier | modifier le code]

Les 59 membres de l'Assemblée élus au scrutin direct le sont en deux phases. Une présélection des candidats est d'abord opérée par les conseils locaux au sein de 336 chefferies qui retiennent chacune d'elles les noms de trois candidatures, qui se présentent alors devant les électeurs[4],[5]. En pratique, « les candidats sont sélectionnés par les chefs traditionnels loyaux envers le roi »[6]. Les candidats désignés sont alors élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans 59 circonscriptions (tinkhundla), correspondant aux régions du pays. Les partis politiques ne sont pas autorisés, les candidats se présentent en tant que indépendant[5],[4].

Évolution[modifier | modifier le code]

Le nombre de tinkhundla varie avec l'évolution de la population. Il était ainsi de 55 aux élections de 2013, répartis à raison de 14 dans la région de Hhohho, 11 dans celui de Lubombo, 16 dans celui de Manzini et 14 dans celui de Shiselweni[7]. À partir des élections législatives de 2018, le nombre de tinkhundla augmente à 59, répartis à raison de 15 dans le région de Hhohho, 11 dans celui de Lubombo, 18 dans celui de Manzini et 15 dans celui de Shiselweni[4].

Conditions d'éligibilités[modifier | modifier le code]

Les membres doivent être citoyens du royaume d'Eswatini, âgés d'au moins 18 ans, être inscrit sur les listes électorales et avoir « payé toutes les taxes ou pris des dispositions satisfaisantes vis-à-vis du commissaire aux impôts »[2].

Rôle[modifier | modifier le code]

L'Eswatini est l'une des dernières monarchies absolues au monde. Depuis , les partis politiques ne sont pas autorisés à prendre part aux élections. De plus, si le vote a lieu au scrutin universel direct et libre, les électeurs ne participent en fait qu'au deuxième tour du scrutin après la présélection des candidats[8]. Le Parlement n'a que très peu de contrôle sur le gouvernement. Le Premier ministre et ses ministres sont nommés par le roi, sans consulter le corps législatif. La Constitution permet en principe au Parlement d'émettre une motion de censure à l'encontre du gouvernement, mais cette disposition n'est pas respectée dans la pratique[8]. Le roi peut dissoudre le Parlement à sa guise, et appliquer son veto à toute loi adoptée par les législateurs[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Le procureur général est un membre dit « ex officio ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « eSwatini profile », sur bbc.com, BBC News, (consulté le ).
  2. a et b (en) Eswatini. « Constitution du royaume d'Eswatini de 2005 ». (version en vigueur : 2005) [lire en ligne (page consultée le 22 octobre 2023)].
  3. a et b « Eswatini Assemblée : À propos du parlement », sur api.data.ipu.org, Union interparlementaire (consulté le ).
  4. a b et c (en) « Polling station list », sur elections.org.sz, Commission des élections et des circonscriptions d'Eswatini (consulté le ).
  5. a et b « Eswatini House of Assembly (Assemblée) : Texte intégral », sur archive.ipu.org, Union interparlementaire (consulté le ).
  6. (en) « Swaziland votes in no-party election », sur bbc.com, BBC News, (consulté le ).
  7. (en) « Legislature », sur gov.sz, Gouvernement du royaume d'Eswatini (consulté le ).
  8. a b et c Rédaction, « Élections législatives au Swaziland: l’opposition dénonce une mascarade », sur rfi.fr, Radio France internationale, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]