Steve Johnson (maquilleur SFX)

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Steve Johnson
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Linnea Quigley (de à )
Constance Zimmer (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Steve Johnson est un artiste américain d'effets spéciaux (SFX), né le [1] et dont la carrière s'étend sur plus de trente ans.

Son travail est apparu dans plus de 200 films, d'innombrables émissions de télévision, parcs à thème, publicités et vidéoclips. Certaines de ses créations les plus connues incluent le Slimer pour SOS Fantômes (1984), la séductrice extraterrestre Sil pour Species (1995), la robotique de Robin Williams pour Bicentennial Man (1999) et les bras du docteur Octopus pour Spider-Man 2 (2004)[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

De son vrai nom Steven Marcus Jacobs, il naît à Houston, au Texas. Enfant, il regarde les films de monstres de Universal et les films Hammer. Ces films l'inspirent pour devenir artiste d'effets spéciaux[3]. Les plus grandes influences de Johnson sont Jack Pierce, Dick Smith et Rick Baker. Alors qu'il est encore au lycée, Johnson rencontre l'une de ses idoles, Rick Baker, et lui montre son portfolio. Baker reconnaît le talent de Johnson et l'aide à trouver un emploi auprès du créateur d'effets Rob Bottin[4].

Début de carrière au cinéma[modifier | modifier le code]

Johnson travaille d'abord avec Greg Cannom, quadruple lauréat d'un Oscar, sur The Galactic Connection (inédit à ce jour) puis sur The Howling (1981), ainsi que sur deux autres films avec Rob Bottin[4], après quoi Rick Baker l'embauche en tant que membre de l'équipe d'effets de maquillage spéciaux pour le film de John Landis Le Loup-garou de Londres (1981)[5]. En 1982, il travaille sur le nouveau projet d'Ivan Reitman SOS Fantômes, où il crée Slimer et la bibliothécaire fantôme[6]. Richard Edlund le débauche lui et l'artiste d'effets visuels Randall William Cook pour créer et diriger le studio d'effets spéciaux de maquillage Boss Film, où ils créent des personnages pour des films comme Poltergeist 2 (1986), Vampire, vous avez dit vampire ? (1985), et Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (1986)[7].

XFX / Edge FX[modifier | modifier le code]

Johnson lance sa propre société d'effets en 1986 appelée Steve Johnson's XFX[6], renommée Edge FX. En 1989, Johnson travaille sur The Abyss[8], réalisé par James Cameron et qui devient l'un des plus gros blockbusters de l'année. Il crée les créatures « extraterrestres » du film. Pour le film Innocent Blood (1992), Johnson innove en créant des lentilles de contact qui peuvent briller et changer de couleur sur commande : il s'agit de lentilles sclérales recouvertes de silicone et de Scotchlite[9], de sorte que lorsque des lumières, telles que celles d'une roue chromatique, sont projetées dessus, les couleurs rebondissent vers la caméra[10].

Pour le film Lord of Illusions (1995), le maître de l'horreur Clive Barker demande à Johnson de créer une créature d'apparence organique avec une peau qui pouvait bouger et se transformer sans l'utilisation de photographie en stop motion ou d'autres techniques telles que le moule en silicone qui étaient les normes de l'industrie à l'époque. Johnson imagine une technique avec Bill Bryan qui utilise des sacs en plastique, de vieux pots de yaourt, de la « boue » colorée de méthylcellulose et la gravité comme propulseur. Cette technique est celle qu'il a modifiée à maintes reprises, par exemple pour fabriquer des tentacules visqueux en plastique et de la pâte pour les gousses embryonnaires dans La Mutante (1995)[2],[11].

Toujours pour La Mutante, les réalisateurs souhaitaient un personnage mi-humain mi-extraterrestre nommé Sil qui ne ressemble à aucun de ceux qui avaient été vus à l'écran auparavant. Ils font appel à l'artiste Hans Ruedi Giger pour créer la créature sur papier, Richard Edlund pour les effets visuels de capture de mouvement (une forme d'art qui en était encore à ses débuts) et Johnson pour concevoir et créer des animatroniques pour les scènes qui exigent que Sil soit plus physique. Sil doit avoir à la fois une version animatronique intégrale avec des bras, des têtes et des torses remplaçables, ainsi qu'une combinaison en caoutchouc pouvant être portée par l'actrice Natasha Henstridge[12]. Johnson travaille également sur deux mini-séries de Stephen King : The Stand (1994)[8] et The Shining (1997), pour lesquelles il remporte des Emmy Awards. De plus, sa société réalise quatre saisons de l'émission télévisée Au-delà du réel : L'aventure continue (Outer Limits), trois saisons de Stargate SG-1 et ouvre finalement un studio à Vancouver appelé Pacific Effects Group[13]. Il crée également des tours d'illusions pendant plusieurs saisons pour l'émission télévisée du magicien Criss Angel, Mindfreak. En 2003, Johnson écrit, produit et réalise un court métrage intitulé Everloving, présenté dans le cadre du Brooklyn Film Festival[14]. Le sort le documentaire The Death of « Superman Lives »: What Happened? réalisé par Jon Schnepp, sur le film annulé de Tim Burton, Superman Lives. Johnson y participe en tant que l'un des principaux artistes d'effets spéciaux, travaillant principalement sur la combinaison de régénération « lumineuse » de Superman[15].

Rubberhead [modifier | modifier le code]

En 2016, il fait la promotion d'un livre sur les effets spéciaux et d'une biographie intitulée Rubberhead: Sex, Drugs and Special FX sur Kickstarter.com[16]. En 2017, Johnson publie le premier volume de sa série de cinq livres, Rubberhead. Préfacé par John Landis, le livre est acclamé par la critique[17]. Le , une pré-vente du deuxième volume est mise en ligne[18].

Vie privée et engagements[modifier | modifier le code]

Johnson a été marié à l'actrice Linnea Quigley de 1990 à 1992 et à l'actrice Constance Zimmer de 1999 à 2001.

Pendant une pause carrière de huit ans, il part vivre dans les jungles reculées du Costa Rica[3], ainsi qu'à Austin, en Louisiane et dans les Smoky Mountains, écrivant trois livres.

Johnson est également instructeur à la Stan Winston School of Character Arts[19].

Filmographie partielle[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

La carrière de Johnson a été relatée dans des livres écrits par Anthony Timpone[20], Thomas Morawetz[21] et Rama Venkatasawmy[22].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Texas Birth Index, 1903-1997. Texas: Texas Department of State Health Services, microfiche roll number 1960_0008.
  2. a et b « Make-Up Artist Exclusive: Announcing Steve Johnson's New Shop  », Make-up Artist Magazine (consulté le ).
  3. a et b Joe Nazzaro, «  Back From the Abyss: Effects artist Steve Johnson returns after a six-year absence », Make-up Artist Magazine, no 91 - juillet/août 2011,‎ , p. 40-41.
  4. a et b « Rick Baker on making the Wolfman », CraveOnline Media (consulté le )
  5. David Sanger, « Steve Johnson - The Monster Maker Interview  », Stan Winston School of Character Arts, (consulté le )[réf. à confirmer].
  6. a et b « Steve Johnson's XFX  » [archive], Beckson Design (consulté le ).
  7. « Breaking news: Boss Film Studios has closed its doors », Visual Effects Headquarters, (consulté le ).
  8. a et b Jeff Schnaufer, « FILM : Engendered Species : XFX in Sun Valley sprinted to create an alien that would attract and repulse viewers », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Episode 26: The Master Rapture  », soapboxoffice.com (consulté le ).
  10. Jason Bene, « Late Night Classics: Innocent Blood » [archive du ], Killer Film, (consulté le ).
  11.  Make a Monster - Plastic Bag Technology [DVD], Steve Johnson, Bill Bryan (performers) () Stan Winston School of Character Arts..
  12. « Creating a New Species » [archive du ] (consulté le ).
  13. Steve Newton, « Horror in Vancouver: Watching Helen Shaver give demonic birth in Poltergeist: The Legacy », Vancouver Free Press, (consulté le ).
  14. « Everloving  », Brooklyn Film Festival (consulté le ).
  15. « The Death of “Superman Lives”: What Happened? to debut at London Comic Con », MCM London Comic Con (consulté le ).
  16. « Rubberhead: Sex, Drugs and Special FX » (consulté le ).
  17. Steve Johnson, Rubberhead: Sex, Drugs, and Special FX, Californie, Montauk Publishing, .
  18. « Rubberhead Volume II », Kickstarter (consulté le ).
  19. « Teachers », Stan Winston (consulté le ).
  20. (en) Anthony Timpone, Men, Makeup, and Monsters: Hollywood's Masters of Illusion and FX, New York, St. Martin's Press, .
  21. Thomas Morawetz, Making Faces, Playing God: Identity and the Art of Transformational Makeup, Texas, University of Texas Press, .
  22. Rama Venkatasawmy, The Digitization of Cinematic Visual Effects: Hollywood's Coming of Age, New York, Lexington Books, (ISBN 0739176218).

Liens externes[modifier | modifier le code]