Site archéologique d'Alésia
Site archéologique d'Alésia | ||
Image illustrative de l’article Site archéologique d'Alésia Maquette du site archéologique d'Alésia sur le Mont Auxois, près d'Alise-Sainte-Reine. | ||
Localisation | ||
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Pays | France | |
Région | Bourgogne | |
Département | Côte-d'Or | |
Coordonnées | 47° 32′ 21″ nord, 4° 30′ 05″ est | |
Altitude | 402 m | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Internet | ||
Site web | www.alesia.com | |
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Le site archéologique d'Alésia est un site archéologique de l'oppidum gaulois mandubien d'Alésia, du siège d'Alésia en -52 et de la ville gallo-romaine d'Alésia près d'Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or en Bourgogne. Les divers monuments du site sont en partie inscrits et en partie classés aux monuments historiques entre 1908 et 1992 [1]. Il sera intégré en 2016 au MuséoParc Alésia de 7 000 hectares.
Historique
Alésia gauloise
Alésia n'est pas simplement un oppidum gaulois mandubien jusqu’au siège d'Alésia de -52. Le plateau est occupé probablement dès le Ve siècle av. J.-C. pour son positionnement stratégique au débouché d'une voie rejoignant Massalia et utilisée par les commerçants travaillant avec les Phocéens[2]. Elle devient progressivement une urbs et selon Diodore de Sicile le « foyer religieux et la métropole de toute la Celtique », l'historien grec évoquant le mythe selon lequel elle aurait été fondée par Héraclès lors de son passage en Gaule[3].
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Panoramique de l'ensemble du site archéologique d'Alésia.
Siège d'Alésia
Le siège d'Alésia, bataille décisive de la guerre des Gaules, voit s'affronter plus de 10 légions romaine (environ 60 000 soldats) de l'armée romaine de Jules César et près de 80 000 Gaulois, assiégés dans l’oppidum avec Vercingétorix, ainsi que plus de 200 000 guerriers des peuples gaulois venus leur porter secours.
La victoire de César marque le début de la Gaule romaine et du peuple gallo-romain[2].
Alésia gallo-romaine
Alésia se romanise en ville gallo-romaine et prospère (grâce notamment à l’activité réputée d’artisans bronziers et forgerons, avec une population de 4000 habitants à son apogée) durant deux siècles et demi après le siège d'Alésia jusqu'au début du IIIe siècle, date où Alésia (et la Gaule romaine) sont dévastés par les migrations germaniques (Francs et Alamans) en 269 puis en 276, ce qui marque le déclin de la cité, définitivement abandonnée au Ve siècle.
A lésia à ce jour
Au XIXe siècle sous l'empereur Napoléon III, un vaste débat a lieu pour situer le site d'Alésia soit à Alise-Sainte-Reine en Côte-d'Or, soit à Alaise en Franche-Comté, l'empereur se décidant après étude pour celui d'Alise Sainte Reine. Le site de Chaux-des-Crotenay dans le Jura n'a été proposé qu'en 1964 par André Berthier à partir d'une recherche de site par portrait robot (historiographie du débat sur la localisation d'Alésia). La statue de Vercingétorix du sculpteur Aimé Millet est finalement érigée en 1865 près des fouilles du site archéologique d'Alise-Sainte-Reine.
En 2016 le site archéologique d’Alésia sera incorporé au « musée archéologique de la ville gallo-romaine d'Alésia » de 5 000 m2 du MuséoParc Alésia de 7 000 hectares à Alise-Sainte-Reine (inauguré en 2012).
Site archéologique d'Alésia
Le site archéologique antique d'Alésia est composé entre autres de :
- Deux accès fortifiés aux extrémités est et ouest de l’oppidum
- De quartiers artisanaux, commerçants et d'habitations en matériaux périssables (bois, torchis ...) dont il subsiste des fondations et des caves en pierre de taille.
- Des rues partiellement pavées qui raccordent les divers ilots.
- Le sanctuaire de Cybèle (grande Déesse, déesse mère ou mère des dieux) saccagé vers 370.
- Un théâtre romain à l'ouest de 5 000 places
- Un forum romain fermé par une basilique religieuse
- Le monument d'Ucuetis (dieu celtique de la métallurgie) avec une cour bordée de portiques et une salle souterraine creusée dans la roche (ancien siège et lieu de culte de la corporation des bronziers et des forgerons).
- Un bâtiment rectangulaire ouvert au centre de l'agglomération avec décor sculpté de têtes négroïdes massacrées et de guerriers gaulois.
- Un fanum octogonal, construit au sein d’un vaste sanctuaire où les populations viennent remercier le dieu pour la guérison accordée.
- Un temple de quatre colonnes entouré d'une enceinte du IIe siècle, probablement dédié à Taranis (dieu celtique du ciel et de l'orage) ou à Jupiter (père des dieux et dieu romain de la terre, du ciel et des êtres vivants).
- Un therme romain constitué de diverses salles (palestre, édicule à la déesse, caldarium, tepidarium ...)
- Des traces du culte chrétien de sainte Reine aux Ve et VIe siècle, date où Alésia est en ruine.
Bibliographie
- Jean-Louis Voisin : Alésia - Un village, un site, une bataille. Éditions de Bourgogne, 2012.
Galerie photos
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Théâtre gallo-romain semi circulaire de 5000 places.
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Sous le remblais, Basilique chrétienne consacrée à Sainte Reine.
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Basilique civile du conseil municipal et du tribunal.
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Quartier d'habitation et d'artisanat.
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Rue avec portique.
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Vestige de chauffage au sol / hypocauste.
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Forum / place publique entouré de boutiques .
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Édifice à double colonnade qui abritait des boutiques et des habitations.
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Reconstitution de borne milliaire sur la voie romaine Alésia Sombernon et sur le chemin Alésia Bibracte.
Référence
- Notice no PA00112053, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jean-Louis Brunaux, Alésia : Le tombeau de l'indépendance gauloise (27 septembre 52 av. J.-C.), Gallimard, , 384 p. (ISBN 207012357X).
- Diodore de Sicile, Bibliothèque historique, IV, 19.
Voir aussi
Articles connexes
- Historiographie du débat sur la localisation d'Alésia
- MuséoParc Alésia - Archéodrome de Beaune - Guerre des Gaules - Siège d'Alésia
- Liste des sites archéologiques d'intérêt national - Liste de sites archéologiques par pays