Simon-Pierre Savard-Tremblay

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Simon-Pierre Savard-Tremblay
Fonctions
Député à la Chambre des communes
En fonction depuis le
(4 ans, 6 mois et 3 jours)
Élection 21 octobre 2019
Réélection 20 septembre 2021
Circonscription Saint-Hyacinthe—Bagot
Législature 43e
Groupe politique Bloc québécois
Prédécesseur Brigitte Sansoucy
Biographie
Date de naissance (35 ans)
Lieu de naissance Québec (Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Bloc québécois
Diplômé de Université de Montréal
Université du Québec à Montréal
École des hautes études en sciences sociales
Profession Enseignant
Chroniqueur
Essayiste

Simon-Pierre Savard-Tremblay (né en 1988 à Québec) est un enseignant, essayiste, chroniqueur québécois d'origine huronne-wendat[1] et un homme politique canadien. Il est député de Saint-Hyacinthe—Bagot depuis l'élection fédérale canadienne du .

Favorable au nationalisme économique et à l’indépendance du Québec, il s’oppose au néolibéralisme et est critique face à la mondialisation[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Simon-Pierre Savard-Tremblay a grandi à Québec avant de s'installer à Montréal pour suivre ses études collégiales au Collège Stanislas où il obtient le baccalauréat français. Il obtient un baccalauréat en science politique de l’Université de Montréal en 2010 et une maîtrise en sociologie de l’Université du Québec à Montréal en 2014[3]. En 2018 il obtient un doctorat en socio-économie du développement de l'École des hautes études en sciences sociales de Paris, sous la direction de Jacques Sapir et de Florence Weber[4].

Il a été chargé de cours à l'Université Laval en 2017 et à l'Université du Québec à Chicoutimi en 2019[réf. à confirmer][5].

Savard-Tremblay a milité en politique pendant quelques années. Son implication l’a mené à présider le Forum jeunesse du Bloc québécois de 2010 à 2012, notamment pendant l’élection fédérale de 2011 et la course à la direction du Bloc québécois à la suite de la démission de Gilles Duceppe. Dans le cadre de ses fonctions, il a dénoncé à plusieurs reprises le manque de vigueur du Bloc par rapport à l’indépendance du Québec[6],[7]. En 2015, bien que n’étant plus militant, il est signataire, avec plusieurs autres intellectuels, d’une lettre d’appui au Bloc québécois[8]. Associé aux purs et durs du mouvement indépendantiste québécois, il se réclame de la pensée politique de Camille Laurin[9] et est favorable à une accession du Québec à la souveraineté par des "gestes de rupture"[10].

Actif comme chroniqueur dans les médias depuis plusieurs années, il alimente notamment un blogue au Journal de Montréal.

En 2014, il a publié son premier essai, Le Souverainisme de province, aux éditions du Boréal, dans lequel il formule une critique tranchante de l'étapisme[11]. Dans son second livre, L’État succursale. La démission politique du Québec, paru en 2016 chez VLB éditeur, il fait le constat d'un certain déclin du Québec depuis la défaite référendaire de 1995, qui l'a mené à une "normalisation nord-américaine" dans une logique de mondialisation néolibérale[12]. Son troisième ouvrage, Despotismes sans frontières : les ravages du nouveau libre-échange, s’en prend aux traités de libre-échange et aux organisations supranationales, qu’il accuse d’être dangereuses pour la démocratie[13].

Comme intellectuel, Simon-Pierre Savard-Tremblay a d’abord défendu des positions conservatrices. Il s’en est peu à peu éloigné pour adopter une posture proche du nationalisme de gauche et du nationalisme économique, et hostile au néolibéralisme. Il admire ouvertement l’économiste britannique John Maynard Keynes, qu’il qualifie de « plus grand économiste du XXe siècle » et de « grand penseur de la société »[14]. Favorable à la démondialisation , il est l’un des trois co-auteurs du Manifeste québécois pour la démondialisation, publié en 2018.

En , Savard-Tremblay opère un retour en politique en lançant sa campagne à l'investiture du Bloc québécois dans la circonscription de Saint-Hyacinthe--Bagot [15]. Il est élu député lors des élections fédérales d', avec 41.9% des suffrages[16]. Le , Yves-François Blanchet lui a confié les dossiers de l'Industrie et du Commerce international dans son cabinet fantôme[17].

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Publications et ouvrages[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • Simon-Pierre Savard-Tremblay, Le souverainisme de province, Montréal, Québec, Boréal, , 226 p. (ISBN 978-2-7646-2359-6)
  • Simon-Pierre Savard-Tremblay, L'État succursale : la démission politique du Québec, Montréal, Québec, VLB, , 234 p. (ISBN 9782896497102)
  • Simon-Pierre Savard-Tremblay, Despotisme sans frontières : les ravages du nouveau libre-échange, Montréal, Québec, VLB, , 120 p. (ISBN 9782896497713)

Distinctions[modifier | modifier le code]

  • 2015 : Grand Prix littéraire de La Presse Québécoise[19], décerné par le Rassemblement pour un pays souverain (RPS), pour son essai Le Souverainisme de province. Il a reçu, pour l’occasion, un hommage de l’ancien député et diplomate Yves Michaud.
  • 2017 : Prix du Patriote de l'année de la Société nationale des Québécois et des Québécoises de la Capitale[20]. L’économiste français Jacques Sapir a alors salué la distinction reçue par son étudiant[21].
  • 2018 : Prix Gilles-Rhéaume, décerné par le Rassemblement pour un pays souverain (RPS) et remis à un indépendantiste d’origine autochtone[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Simon-Pierre Savard-Tremblay, « Mon héritage huron », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne)
  2. Louis Cornellier, « L'heure de la démondialisation », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  3. Simon-Pierre Savard-Tremblay, Les souverainistes et l’étapisme: un changement de paradigme (1968-1980), Université du Québec à Montréal, , 115 p. (lire en ligne)
  4. Simon-Pierre Savard-Tremblay, « L'industrie de la concurrence. Etude des mesures de la compétitivité des Etats », sur Thèses.fr, (consulté le ). Lien vers la thèse : [1].
  5. « Simon-Pierre Savard-Tremblay », sur LinkedIn (consulté le ).
  6. Simon-Pierre Savard-Tremblay - Le Bloc québécois victime de sa logique, et de ses contradictions () Consulté le .
  7. Simon-Pierre Savard-Tremblay, « Bloc québécois: bilan et perspectives : La meilleure manière d'aider le Bloc en ce moment est d'être absolument lucide dans l'analyse des raisons de sa défaite », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  8. Texte collectif, « Voter Bloc pour faire valoir notre différence », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  9. Simon-Pierre Savard-Tremblay, « Pour une circonscription Camille-Laurin », Le journal de Montréal,‎ (lire en ligne)
  10. Simon-Pierre Savard-Tremblay, Le souverainisme de province, Montréal, Boréal, , 226 p. (ISBN 9782764623596)
  11. Louis Cornellier, « Le péché originel du souverainisme », Le Devoir,‎ , F8 (lire en ligne)
  12. Louis Cornellier, « Le Québec est-il devenu un État fantoche? Un sociologue appelle à résister contre la dénationalisation du Québec », Le Devoir,‎ , F6 (lire en ligne)
  13. Gaétan Bélanger, « Simon-Pierre Savard-Tremblay : despotisme sans frontières », Nuit blanche, no 153,‎ , p. 49
  14. Simon-Pierre Savard-Tremblay, « L’actualité de John Maynard Keynes », Le Journal de Montréal,‎ (lire en ligne)
  15. « Le Bloc québécois a trouvé son candidat », Le Courrier de Saint-Hyacinthe,‎ (lire en ligne)
  16. Pascal Faucher, « Le Bloc québécois l’emporte haut la main dans Saint-Hyacinthe-Bagot », La Voix de l'Est,‎ (lire en ligne)
  17. « Yves-François Blanchet présente son cabinet fantôme », sur blocquebecois.org (consulté le ).
  18. Élections Canada, « Résultats Élection fédérale canadienne de 2021 », sur https://enr.elections.ca/ElectoralDistricts.aspx?lang=f (consulté le )
  19. « Simon-Pierre Savard-Tremblay recevra le Grand prix littéraire de La Presse Québécoise 2015 », sur editionsboreal.qc.ca, (consulté le ).
  20. « Remise des prix à la mémoire des patriotes – 2017 », sur aqction.info (consulté le ).
  21. Jacques Sapir, « Patriote et patriotisme – Pour Simon-Pierre Savard-Tremblay », Blog de Jacques Sapir sur la Russie et l'Europe,‎ (lire en ligne)
  22. « Souper des Patriotes du 15 février 2018 », .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]