Saint-Simon (Charente)
Saint-Simon | |
La mairie est aussi la maison des gabarriers | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Charente |
Arrondissement | Cognac |
Intercommunalité | Communauté de communes de la région de Châteauneuf |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Delage 2014-2020 |
Code postal | 16120 |
Code commune | 16352 |
Démographie | |
Gentilé | Saint-Simoniens ou Saint-Simonais |
Population municipale |
203 hab. (2014) |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 39′ 02″ nord, 0° 04′ 29″ ouest |
Altitude | Min. 15 m Max. 53 m |
Superficie | 3,77 km2 |
Élections | |
Départementales | Châteauneuf-sur-Charente |
Localisation | |
modifier |
Saint-Simon est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Poitou-Charentes).
C'était la pépinière où se recrutaient la plupart des matelots du fleuve Charente. On y rencontrait des charpentiers constructeurs de gabares.
Géographie
Localisation et accès
Saint-Simon est située à 6 km au nord et en aval de Châteauneuf-sur-Charente et 18 km à l'ouest d'Angoulême, sur la rive droite de la Charente.
À 1,5 km de Vibrac, Saint-Simon qui s'appelait autrefois Saint-Sigismond, échelonne ses maisons le long du fleuve. Son bourg est aussi à 8 km à l'est et en amont de Jarnac et 20 km à l'est de Cognac[1].
La route principale de la commune est la D 22, route de Châteauneuf à Bassac et Jarnac par la rive droite. La D.155 franchit le fleuve à l'ouest de la commune, en direction de Saint-Amant-de-Graves et Saint-Même-les-Carrières[2].
La gare la plus proche est celle de Châteauneuf, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
Un gros hameau de la commune, Juac, est situé également sur la rive droite de la Charente, à l'ouest du bourg, en direction de Bassac.
L'Épineuil, est un petit hameau touchant Juac, près de la Guirlande.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Le sol de la commune est calcaire et appartient au Purbeckien, ancienne zone lagunaire de la fin du Jurassique supérieur, qui s'étendait vers l'ouest dans tout le Pays Bas et riche en gypse.
Au sud de la route de Jarnac à Châteauneuf s'étend la vallée de la Charente, dont la zone inondable est couverte par des alluvions du Quaternaire. Des alluvions moins récentes occupent une basse terrasse alluviale entre le bourg et Juac[3],[4],[5].
Le relief est celui d'une plaine légèrement inclinée vers le sud-ouest et la vallée de la Charente qui occupe le sud de la commune. Le point culminant est à une altitude de 53 m, situé sur la limite nord-est au Couret. Le point le plus bas est à 15 m, situé le long du fleuve. Le bourg, situé près de la Charente, est à 22 m d'altitude[2].
Hydrographie
La commune est située sur la rive droite de la Charente dans sa portion entre Châteauneuf et Jarnac, qui fait la limite sud.
La Guirlande, qui vient de Vaux-Rouillac, limite la commune à l'ouest[2].
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Toponymie
Les formes anciennes sont Sanctus Sigismundus[6]. Sigismond, roi des Burgondes, est mort en 524.
Pendant la Révolution, Saint-Simon s'est appelé Simon-Charente[7].
Histoire
Le logis seigneurial de Saint-Simon était à l'entrée du bourg, venant de Vibrac, à l'endroit appelé Hautemoure. Cette seigneurie, après avoir appartenu pendant le XIIIe siècle et le commencement du XVIIe siècle à la famille de Montalembert, fut cédée, le , par Jean et Guy de Montalembert à un échevin de la ville d'Angoulême, Jean Thomas de Bardines. Les héritiers de ce dernier vendirent à Jean-Louis Le Musnier, sieur de Moulidars, le fief de Saint-Simon, qui fut acquis en 1707, par Pierre Navarre, sieur du Cluzeau, conseiller à la Maison de ville d'Angoulême. La famille Navarre posséda Hautemoure pendant la plus grande partie du XVIIe siècle, et le fief fut aboli à la Révolution. Aujourd'hui le domaine est morcelé et appartient à divers propriétaires.
Entre le bourg et le village de Juac, s'élevait le logis de La Rocque, ancienne métairie noble du fief d'Hautemoure. Il fut rasé au début du XIXe siècle et remplacé par une maison bourgeoise et de vastes magasins. Ce logis acquis au XVIe siècle par François Le Musnier, sieur de Lartige et de Rouffignac, fut cédé à François Aigron, sieur de Combizan, qui fut lieutenant-général à Cognac et vice-sénéchal d'Aunis, Saintonge et Angoumois. Son fils le vendit à Pierre Rambaud, sieur de Mareuil, conseiller du roi.
Cette famille Rambaud, très anciennement établie à Châteauneuf, s'était enrichie par le négoce. Elle conserva La Rocque jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, époque à laquelle, par le mariage de Marie Mauricette Rambaud avec Philippe Marett de Cognac, La Rocque devint la possession de ce dernier, qui fit abattre le logis.
La famille Rambaud de la Rocque a été représentée par Marcel Rambaud de La Rocque, conseiller général du canton de Jarnac au début du XXe siècle, dont le père a été longtemps le président de l'assemblée départementale[8].
L'ancien port de gabares était situé sur la Charente.
Héraldique
Blasonnement :
D’argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules, tenant une torche d’or enflammée de gueules[9].
|
Administration
Jumelages
Saint-Simon est jumelée avec la commune française d'Eguelshardt, en Moselle.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 203 habitants, en diminution de −1,46 % par rapport à 2009 (Charente : 0,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 11,7 %, 15 à 29 ans = 12,6 %, 30 à 44 ans = 17,5 %, 45 à 59 ans = 23,3 %, plus de 60 ans = 35 %) ;
- 52,5 % de femmes (0 à 14 ans = 10,5 %, 15 à 29 ans = 17,5 %, 30 à 44 ans = 13,2 %, 45 à 59 ans = 23,7 %, plus de 60 ans = 35,1 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (35 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
Économie
Équipements, services et vie locale
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- Église paroissiale Saint-Sigismond : cette petite église, du style roman de transition le plus pur, paraît, d'après son architecture, appartenir à deux campagnes différentes, mais presque de la même époque: la nef, de la fin du XIIe siècle ; la coupole et le chevet, du commencement du XIIIe siècle. Autrefois cette coupole était surmontée d'une tour carrée, dont il ne reste plus qu'un côté, aménagé en campanile à deux ouvertures, dont l'une renferme la cloche. Les quatre groupes de colonnes qui portent la coupole appartiennent à un édifice plus ancien[8],[18]. Elle est classée monument historique depuis 1974[19].
- Le portail du cimetière (1855)[20] et quatre tombeaux du XIXe siècle sont inscrits à l'inventaire topographique des monuments historiques.
-
La façade de l'église
-
Le portail du cimetière
Patrimoine civil
- Musée des gabariers de Saint-Simon ainsi que diverses traces de l'existence des gabariers, disséminées au long d'un parcours de découverte à travers le village.
- Les quais de la Charente
-
Le musée des gabariers
-
Porte et enseigne de calfat (XVIIe siècle)
-
Gabarre et quais depuis le pont de Juac
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Carte du BRGM sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 284,387
- Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, « Toponymie révolutionnaire en Charente », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 4e trimestre 1986, p. 272-278 (lire en ligne [PDF] sur andre.j.balout.free.fr, consulté en )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. II : Arrondissement de Cognac et Barbezieux, L.Coquemard, Angoulême, (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 512 p. (ISBN 2-878022-8-07)
- Jean-Paul de Gassowski, « OLDJP - La banque du blason 2 », (consulté le )
- frère du président François Mitterrand
- belle-sœur du président François Mitterrand
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Évolution et structure de la population à Saint-Simon en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Église Saint-Sigismond (notice) », notice no IA00041868, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église Saint-Sigismond », notice no PA00104511, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Cimetière », notice no IA00041853, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Saint-Simon », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Saint-Simon », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Village gabarrier de Saint-Simon