Peter Knapp

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Peter Knapp
Naissance
Période d'activité
Nationalité
Activité
photographe, graphiste, peintre, cinéaste et vidéaste
Formation
Distinction
Médaille photokina
Médailles du Arts Director Club International
Chevalier des arts et Lettres 2011
Site web

Peter Knapp, né le à Bäretswil[1], est un photographe, graphiste, peintre, cinéaste et vidéaste suisse alémanique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Peter Knapp est né d'un père boulanger puis technicien et d'une mère chanteuse d'opérette amateur[réf. nécessaire].

Il fait ses études primaires et secondaires à Zurich de 1937 à 1947. Ses premières photographies datent de 1945.

De 1947 à 1951, il étudie à la Kunstgewerbeschule de Zurich[2] et peint de 1948 à 1950 avec Otto Bachmann (en).

En 1952, il s'installe à Paris où il réalise des peintures[3]. Cette même année, il rentre aux Beaux-Arts de Paris. Ensuite, il est graphiste dans l'atelier de Paul Marquet (en), directeur artistique du Nouveau Fémina et des Galeries Lafayette. Il travaille avec Jean Widmer, Pierre Pothier et Slavik. En 1954, Slavik quitte le grand magasin pour Publicis pour s'y occuper du nouveau bureau de design. Aidé par Peter Knapp, il réalise la décoration, novatrice pour l'époque, du Drugstore des Champs-Élysées[2].

En 1956, il réalise avec Slavik les pavillons du tabac, des banques et des assurances pour l'Exposition universelle de Bruxelles.

Par la suite, il s'installe à New York, où il continue de peindre[2].

Elle[modifier | modifier le code]

En 1959, remarqué par Hélène Lazareff, il entre au magazine Elle en tant que directeur artistique. Il occupe ce poste jusqu'en 1966 et se bâtit une réputation internationale pour ses photographies de mode et ses mises en page, laissant une large liberté à ses collaborateurs sur l'usage de la page hors des références habituelles pour l'époque[4]. Par le renouvellement des codes établis, dans un contexte où la mode se démocratise[2], il influence les maquettes des autres magazines de mode[5]. Il fait travailler les plus grands photographes, tels Robert Frank, et sera à l'origine de la carrière parisienne de Paolo Roversi au début des années 1970[6].

En 1960, il part à New York où il fait la connaissance de Robert Rauschenberg et Barnett Newman qui l’encouragent à peindre en grand format[7]. Pendant toute cette décennie, Peter Knapp effectue des voyages en Asie : Chine, Japon, Thaïlande, Birmanie, Hong-Kong, Afghanistan et fait des reportages dans le monde entier. En 1966, il met en image à la télévision, pour Daisy de Galard, ancienne journaliste à Elle, l'émission Dim, Dam, Dom[5].

De 1974 à 1978, il revient à la tête du magazine Elle[réf. nécessaire].

Après le magazine Elle, Peter Knapp travaille pour de nombreux magazines et revues, parmi lesquels Stern, Sunday Times, Vogue, Fortune, Histoire, La Recherche.

Peter Knapp aura plusieurs studios à Paris : passage Choiseul, studio Moulin-Rouge, rue de Bruxelles. Il fait des allers-retours réguliers entre Paris et la Suisse, où il vit à Klosters[2].

Peter Knapp exerce aussi une activité dans l'enseignement. Il a notamment été professeur à l'ESAG (anciennement Académie Julian) de 1983 à 1994.

Séries photographiques et peintures principales[modifier | modifier le code]

  • 1964, les Emblèmes suisses
  • 1966, illustration du Calendrier Pirelli
  • 1967,
  • 1969, décomposés-recomposés, sur des paysages à Marrakech
  • 1974, travaux dans le domaine du Sky-Art
  • 1975, série de ciels Il fait beau
  • 1986, Mode aux Rencontres Internationales de la Photographie à Arles.
  • 1989, Crépuscule pour le Centre culturel suisse à Paris

Collections[modifier | modifier le code]

Peter Knapp est présent dans des collections :

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • 1958, Galerie Saint-Germain, Paris, peinture
  • 1959, Galerie Palette, Zurich, peinture
  • 1960, Galerie Saint-Germain, Paris, peinture
  • 1961, Galerie Palette, Zurich, peinture
  • 1965, Galerie Europe, Paris
  • 1974, Galerie 15, Bâle, Totems de l'image seconde
  • 1975
    • Galerie Denise René, Paris, Il fait beau
    • Canon Photo Gallery, Genève, Le regard en révolution de 0° à 360°
  • 1976, Arte Bologne
  • 1977
    • Artcurial, Paris, Texte bleu
    • Galerie Gad Borel, Genève
    • Galerie P.P.S, Hambourg, SR 701 Paris-Zurich
  • 1978
    • Centre Culturel, Zagreb
    • R.I.P., Arles
  • 1979, Art79, Bâle
  • 1981
    • Espace Canon, paris, Ciel ! La mer
    • Galerie Archives T.D., Zagreb, Déjà 10 ans aux ciels
  • 1982, Galerie Palette, Zurich, 1949-1982
  • 1984
    • Galerie Portefolio, Lausanne, 300 images N/N 1960-1980, Les Ciels
    • Galerie Denise René, Paris, Aéroglyphes
  • 1986
    • Atelier des Forges, Arles, Paris-Zurich : 17 Photographies en plein Vol
    • Paris Art Center, Paris Espace et Images
  • 1987
  • 1988
    • Centre de la photographie, Genève Ex-Corpus
    • photokina, Cologne, Flag-Fille
    • Centre culturel suisse, Paris Aéro-Flag
    • Galerie Littmann, Bâle
  • 1989
    • Centre culturel suisse, Paris Souvenirs, Crépuscules
    • FRAC, Franche-Comté, Musée Belfort, 7 situations d'art
  • 1990
    • Art Expo, Tōkyō le grand maquillage
    • Galerie Métamorphoses, Paris, Windstoss
    • Paris Art Center, Paris, Ex-Photos
    • Galeria Juan Guaita, Madrid
    • MIT, Center for Advanced Visual Studies, Boston, Art Transition
  • 1991
    • Galerie Europa, Genève
    • Galleria Moronte 6, Milan, Hommes de Bayonne
    • Magasins Jelmoli, Zurich, Comme des oiseaux
    • Galeria Juan Guaita, Palma de Majorque, Anges et démons
    • Centre de la photographie/Galerie Ruine, Genève, Paris, 24e canton
    • Porte de la Suisse, Paris
    • Centre d'art contemporain, Besançon
    • Institut culturel italien, Lyon
  • 1992
  • 1993-1996
    • Photos d'elles. Temps de pose : 1950-1990 :
    • Michèle Auer, Centre de la photographie et Halels de l'Ile, Genève
    • EPA Maison Gérard Philippe, Cergy-Pontoise
    • Musée des tissus, Lyon
    • Synkiria 96, Thessaloniki Design Museum, Grèce
  • 2007
  • 2008
  • 2014
    • Galerie Artpassions - dès le

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Depuis sa première exposition en 1957 Peintres et sculpteurs suisses de Paris à la galerie Palette à Zurich, Peter Knapp a participé à plusieurs dizaines d'expositions collectives, dans le monde entier. Il a exposé dans les lieux les plus prestigieux tels en France le Centre Pompidou ou la Fondation Cartier.

Expositions depuis 2000[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Jourdheuil et Peter Knapp, La maison Knapp, Biarritz, Editions Atlantica, , 120 p., poche (ISBN 978-2-7588-0186-3)
  • Peter Knapp, MaculageAlberto Giacometti, Editions Atlantica, , 80 p. (ISBN 978-2-7588-0248-8)
  • Peter Knapp, Gométries, Editions Atlantica, , 80 p. (ISBN 978-2-7588-0323-2)
  • Peter Knapp et Manuela Papino, Peter Knapp, Flamenco, Photographies, Biarritz, Éditions Atlantica, , 96 p. (ISBN 978-2-84049-646-5)
  • Peter Knapp, Images réfléchies, texte d'Antoine Kieffer, 1997, éditions Ides et Calendes
  • Peter Knapp et Gabriel Bauret (texte), Peter Knapp, Paris, Chêne, , 318 p. (ISBN 978-2-84277-784-5)
  • Le flamenco, Peter et moi, texte de Manuela Papino, 2011, éditions Atlantica, (ISBN 978-2-8404-9648-9)

Prix, médailles et récompenses[modifier | modifier le code]

  • 1965, 1978, Deux médailles à la photokina de Cologne
  • 1966-1986, 17 médailles du Arts Director Club International

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Peter Knapp », sur SIKART Dictionnaire sur l'art en Suisse.
  2. a b c d et e Anne Fulda, « Peter Knapp, l'œil absolu », Le Figaro, supplément « Le Figaro et vous »,‎ 20-21 novembre 2021, p. 39 (lire en ligne).
  3. Fiche de l'artiste sur le site de la galerie Baudoin Lebon.
  4. Florence Müller, « La construction de l'image, de la robe à la photographie », dans Florence Müller, Dior, images de légende : les grands photographes et Dior, New York, Rizzoli, (ISBN 978-0-8478-4369-5), p. 117
  5. a et b Céline Cabourg et Yasmin Kaiser, « Médias : les femmes en zone de turbulences », Le Nouvel Observateur, no 2605,‎ , p. 126 à 128 (ISSN 0029-4713)
  6. Claire Doub, « Paolo Roversi : de la photo de mode à la réalisation de clips Guerlain », sur cosmopolitan.fr, Cosmopolitan (consulté le )
  7. Biographie de l'artiste sur le site de fluctuat.net

Liens externes[modifier | modifier le code]