Manuel Legris

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Manuel Legris
Description de l'image Les adieux de Manuel Legris à l'Opéra Garnier.jpg.

Naissance (59 ans)
Paris
Activité principale Étoile
Directeur du Ballet de l'Opéra d´État de Vienne
Style Danse classique
Danse contemporaine
Danse néo-classique
Activités annexes Chorégraphe
Lieux d'activité Paris, Vienne
Années d'activité 1980 - 2009, 2010 -
Formation École de Danse de l'Opéra national de Paris
Maîtres Rudolf Noureev
Gilbert Meyer
Patrice Bart
Laurent Hilaire
Récompenses Prix du Cercle Carpeaux
Prix Nijinsky
Distinctions honorifiques Commandeur des Arts et des Lettres
Chevalier dans l’ordre national du Mérite
Chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur

Scènes principales

Manuel Legris, né le dans le 11e arrondissement de Paris[1], est un danseur et directeur de ballet français.

Il est étoile au ballet de l'Opéra de Paris.

Son mentor est Rudolf Noureev. Sa compagne de danse est Aurélie Dupont[2],[3].

Manuel Legris est le directeur du ballet de l'Opéra de Vienne, en fontion depuis septembre 2010[4].

Les débuts

Manuel Legris grandit dans la banlieu de Paris, à Orly, avec deux frères et une sœur[5].

Bienque sa famille n'ait aucun rapport avec la danse, il commence la danse très tôt, à l'âge de quatre ans et demi, lorque ses parents l'inscrit à un cours municipal[5].

Ses parents sont très enthousiastes.

Quand son premier professeur partit en 1976, le nouvau professeur de Manuel Legris lui dit, que, pour faire une carrière comme danseur, il est absolumment indispensable d'intégrer l'Ècole de Danse.

À l'École de Danse

Ainsi, Manuel Legris entre à l'école de danse de l'Opéra national de Paris à onze ans[5].

La sélection est très sensible. Manuel Legris est choisi comme l'un de 30 à 40 éléves[6] parmi 400 filles et 150 garçons.

Ces enfants sont tous beaux.

Claude Bessy, la directrice de l'école de danse, le trouve normal, c'est-à-dire pas trop rond, ainsi admissible selon les critères du premier examen d'entrée de la physionomie des candidats[5],[7].

Dans l'école de danse, on est jugé en permanence[5]. Manuel Legris passent les concours annuels de chaque division qui se déroulent à la fin de l'année scolaire en mai.

Dans le Corps de Ballet

Manuel Legris intègre le corps de ballet de l'Opéra de Paris en 1980[4].

En 1981, il devient coryphée et sujet en 1982.

À l'âge de dix-sept ans, Manuel Legris rencontre Rudolf Noureev, directeur du ballet de l'Opéra de Paris à partir de 1983, qu'il trouve très généreux, avec une aura incrédible. Il y a une relation très forte entre les deux.

Danseur Étoile

Manuel Legris est nommé étoile par Rudolf Noureev le 11 juillet 1986, à l'issue d'une représentation de Raymonda de Rudolf Noureev sur la scène du Metropolitan Opera de New York, dans le rôle de Jean de Brienne.

Cette nomination a lieu à New York, au contraire de l'habitude qui veut que les étoiles soient célébrées sur les scènes de Paris[8].

Manuel Legris est le seul étoile du ballet de l'Opéra de Paris, nommé sur la scène du Metropolitan Opera de New York. C'est vraiment unique.

Fait exceptionnel dans le milieu de la danse de l'Opéra de Paris aussi, Manuel Legris est nommé danseur étoile sans passer par le stade de premier danseur.

Style

Dès lors, les prises de rôles se succèdent, permettant à la nouvelle étoile de prendre possession du « grand répertoire », dévoilant ainsi ses multiples facettes et l'étendue de ses dons.

C'est ainsi que de William Forsythe à John Neumeier, de Jiří Kylián à Jerome Robbins, les chorégraphes les plus renommés ne cessent de le solliciter.

Manuel Legris participe à la plupart des entrées au répertoire ou des créations de l'Opéra de Paris.

Outre ses qualités intrinsèques, technique sans faille, richesse expressive, Manuel Legris s'impose comme un partenaire d'exception, un danseur complet passant avec facilité du répertoire classique au contemporain.

Il est notamment rénommé pour l'adage, qui est généralement interprété par deux danseurs, ce qui permet l'introduction de portés ; il doit réaliser une combinaison harmonieuse entre les deux partenaires.

Manuel Legris est le partenaire préféré d'Aurélie Dupont.

Dans le documentaire Aurélie Dupont, l'espace d'un instant de Cédric Klapisch Aurélie Dupont décrit Manuel Legris comme son « compagnon de route. » Elle exprime ses regrets et que, de la sorte, les adieux de Manuel Legris le 15 mai 2009 sont également les adieux d'elle-même.

Sur scène

Dans le même temps, la réputation du danseur étoile franchit très vite les frontières.

Manuel Legris est invité par les plus prestigieuses compagnies, telles que le London Royal Ballet, le New York City Ballet, le Ballet Nacional de Cuba, le Tokyo Ballet, les ballets de Monte-Carlo, de Stuttgart et de Hambourg, où John Neumeier crée spécialement pour lui Spring and Fall et A Cinderella Story.

Invité de prestige, Manuel Legris apparaît sur toutes les grandes scènes du monde, de la Scala de Milan au Met de New York, de l’Opéra d’État de Vienne au Bolchoï de Moscou où, plus récemment, il se produit à plusieurs reprises au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg.

Très vite, Manuel s’impose comme un partenaire recherché et ainsi, outre les étoiles de l’Opéra de Paris, il se produit avec les plus grandes danseuses du monde, parmi lesquelles Evelyn Hart, Dominique Khalfouni, Alessandra Ferri, Lorna Feijoo et Diana Vichneva.

En janvier 2000, lors d’une tournée à Tokyo, Kishin Shinoyama publie « Manuel Legris à l’Opéra de Paris », un ouvrage qui lui est entièrement consacré.

Manuel Legris ajoute en 2003 deux créations majeures à son répertoire : Variations sur Carmen de Roland Petit et Phrases de Quatuor de Maurice Béjart. Cette même année, Maurice Béjart remonte Le Chant du compagnon errant pour lui et Laurent Hilaire et leur en donne l’exclusivité de représentation.

Jiri Kylian crée à l’Opéra de Parise en février 2004 le duo « Il faut qu’une porte... », que Manuel Legris danse avec Aurélie Dupont.

Pendant l’été, il fait une nouvelle tournée triomphale au Japon avec son groupe, auquel il adjoint en «invités spéciaux» Monique Loudières et Laurent Hilaire.

Enfin, en décembre 2004, Manuel Legris participe à la nouvelle création de Trisha Brown « O złożony / O composite », aux côtés d’Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche.

Le Ballet de Stuttgart lui offre en décembre 2005 le rôle-titre dans Oneguin, qu’il danse avec Maria Eichwald et la compagnie lors d’une tournée au Japon et, en janvier 2006, à Stuttgart.

Le 19 novembre 2007, il a été le partenaire de Dorothée Gilbert, sa « petite fille » de l'École de danse, lors de la représentation sans costumes ni décors (pour cause de grèves du personnel) de Casse-noisette à l'Opéra de Paris, représentation à l'issue de laquelle cette dernière a été nommée étoile.

Manuel Legris et ses étoiles

Par ailleurs, Manuel Legris parcourt le monde avec sa compagnie : « Manuel Legris et ses Étoiles »[9].

Ce concept est né en 1996 de la volonté commune de Manuel Legris et Monique Loudières, qui ont souhaité permettre à de jeunes danseurs d'aborder les rôles de solistes encore inaccessibles pour eux à l’Opéra, leur permettre de travailler avec les plus grands chorégraphes ou de se confronter à la jeune création.

Le groupe, dont Mathias Heymann, Mathieu Ganio, Dorothée Gilbert, Hervé Moreau, Mathilde Froustey et Eleonora Abbagnato font partie, est régulièrement invité au Japon.

C'est ainsi que Manuel Legris propulse l'ascension rapide des futurs étoiles Mathias Heymann et Mathieu Ganio.

Le premier considère Manuel Legris comme son mentor[10],[11]. De même, les autres membres du groupe deviennent étoiles.

Ses adieux sur scène

Nommé étoile de Maurice Béjart[12] et officialisé dans ce rôle de Rudolf Noureev le 11 juillet 1986, Manuel Legris fait ses adieux le 15 mai 2009[13].

À cette occasion, il interprète sur la scène de l'Opéra Garnier le rôle principal d'Onegin. Sont présents sur scène ses partenaires Clairemarie Osta, Mathias Heymann et Myriam Ould-Braham alors que l'applaudissent depuis la salle de nombreuses étoiles de la maison, d'anciens pédagogues comme Claude Bessy ou Pierre Lacotte, ainsi que la ministre Christine Albanel.

La «standing ovation» que lui réserve l'ensemble du public dure près d'une demi-heure. Il reçoit à cette occasion les insignes de commandeur des Arts et des Lettres.

Cette soirée pas comme les autres commence par un grand défilé[14] du Corps de ballet, exceptionnel à ce stade de la saison, et qui a la double actualité d’être le premier des deux dernières étoiles nommées, Isabelle Ciaravola et Mathias Heymann[15].

Directeur de ballet

Manuel Legris continue de danser pendant quelques mois, notamment à l'étranger.

En automne 2009 il se fait l'offre de devenir le nouveau directeur du ballet de l'Opéra d'État de Vienne.

Cette proposition résulte de la relation particulière de Manuel Legris avec Renato Zacher, directeur du ballet de l'Opéra d'État de Vienne entre 1995 et 2005, y chorégraphe et danseur.

Les deux entre en liaison, quand Manuel Legris, encore, danseur étoile, a des représentations sur scène à Vienne, en 2003 dans Casse-Noisette lors d'un gala pour Rudolf Noureev et en 2008 au Burgtheater dans Le Parc d'Angelin Preljocaj[16].

En outre, Renato Zacher a créé pour Manuel Legris «Kobold», une chorégraphie qui est presenté lors du Concert du nouvel an à Vienne 2001, et pour la compagnie «Manuel Legris et ses étoiles» les chorégraphies «Alles Walzer» et «Angel»[17].

Manuel Legris a également des bons rapports avec Dominique Meyer, le directeur français de l'Opéra de Vienne.

En septembre 2010 Manuel Legris prend les rênes du Ballet de l'Opéra de Vienne[4].

Pour commencer, il crée dans ce ballet le nouveau grade «Étoile», en allemand Erster Solotänzer. Son étoile la plus renommée devient Olga Esina qui va interpréter par la suite Odette et Odile lors de l'Hommage à Manuel Legris les 1er et 2 mars 2014 à Paris comme «Cygne idéal»[18].

Manuel Legris apporte à la compagnie nombre de ballets, notamment - pour la saison 2010/2011 - le Don Quichotte de Rudolf Noureev, Onéguine puis un « triple-bill » consacré à Jerome Robbins déjà programmé à Paris, ainsi que - pour la saison 2011-2012 - La Sylphide de Filippo Taglioni restauré par Pierre Lacotte, ou encore - pour la saison 2012-2013 - le Casse-noisette de Rudolf Noureev, ces deux derniers provenant également de Paris.

Ces performances s'avèrent être des grandes réussites[19], et grâce à Manuel Legris, le ballet de Vienne est devenu aujourd'hui l'un des cinq ou six meilleurs aux monde[20] et a fait l'objet de nombreuses tournées, notamment 21 représentations à Paris à l'occasion des Étés de la danse 2013 au théâtre du Châtelet.

Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev a eu lieu dans les saisons 2013-2014 et 2014-2015 avec succès. Dans le premiers rôle d'Odette et Odile sont distribuées Olga Esina et Svetlana Zakharova[21].

Récompenses et distinctions

Filmographie

Ballets

Documentaires

Manuel Legris est filmé lors des répétitions avec Aurélie Dupont pour La Dame aux Camélias et Le Parc d'Angelin Preljocaj.

Bibliographie

  • Kishin Shinoyama, Manuel Legris à l’Opéra de Paris.

Répertoire

Liens externes

Notes et références

  1. Who's Who in France (2005-2006).
  2. La barre plus haut pour Aurélie Dupont par Ariane Bavelier, Le Figaro, publié le 17.02.2010.
  3. Dans le documentaire Aurélie Dupont, l'éspace d'un instant Aurélie Dupont décrit Manuel Legris comme son « compagnon de route. » Elle exprime ses regrets et que, de la sorte, les adieux de Manuel Legris le 15 mai 2009 sont également les adieux d'elle-même.
  4. a b et c Biography of Manuel Legris sur le site de l'opéra d'État de Vienne, le Wiener Staatsoper (en).
  5. a b c d et e Rencontre avec le danseur étoile : Manuel Legris, émission du 12 juillet 2013 sur France Inter.
  6. L'école de danse, un monde à part[PDF], revue de la presse d'avril 2013 , trois articles d'Ariane Bavelier, d'Marie Soyeux et Jennifer Lesieur sur le documentaire « Graines d'étoiles » de Françoise Marie
  7. Critères de taille, conditions d'admission sur le site de l'Opera national de Paris.
  8. Manuel Legris quitte l'Opéra de Paris, annonce sur le site de la fondation Noureev.
  9. Manuel Legris: Danseur étoile, chorégraphe, directeur du ballet de l’Opéra de Vienne, profil sur franceinter.fr.
  10. Interview de Mathias Heymann accordée à Laura Cappelle, publiée le 21 septembre 2013.
  11. Mathias Heymann : « Je suis un amoureux de l’Opéra de Paris », interview de Mathias Heymann lors d'un rencontre à l'instigation de Brigitte Lefèvre à l'occasion de son retour sur scène, publié par Amélie Bertrand le 19 juin 2013.
  12. Manuel Legris s'était retrouvé, en mars 1986, avec Éric Vu-An, au centre d'un conflit ouvert entre Rudolf Noureev et Maurice Béjart qui, à l'issue de la création de son ballet Arépo, avait annoncé leur nomination au titre de danseur étoile, sans en avoir le droit. Rudolf Noureev contraint Maurice Béjart à faire marche arrière (voir « La Guerre des étoiles », dans Le Nouvel Observateur, mars 1986).
  13. Les adieux de Manuel Legris, meilleur danseur du monde par Ariane Bavelier, Le Figaro, publié le 23.04.2009.
  14. Pour cette représentation, Manuel Legris a tenu à ce qu'exceptionnellement se déroule le traditionnel Défilé des élèves et danseurs de l'Opéra.
  15. Onéguine (3) : Manuel Legris ou l’honneur de la Danse, récit du 15 mai 20109 de Gérard Mannoni sur altamusica.com
  16. Manuel Legris wird ab 2010 neuer Ballettdirektor für Staatsoper und Volksoper, annonce du 9 janvier 2009 dans le journal Der Standard (de)
  17. Manuel Legris zum Direktor des Balletts der Wiener Staatsoper und Volksoper ab 2010 bestellt, annonce et profil de Manuel Legris sur le site de Volksoper Vienne (de).
  18. Le Gala des Étoiles à Paris et en tournée – Hommage à Manuel Legris – 1er et 2 mars 2014, annonce d'Aurélie Bertrand du 21 novembre 2013.
  19. Manuel Legris und Wiens Ballett-Phönix, "Manuel Legris et le phénix du ballet de Vienne" article du 24. septembre 2013 de Wilhelm Sinkovicz dans "Die Presse".(de)
  20. Vienne danse à Paris, article de Philipp Noisette du 8 juillet 2013 dans Les Échos.
  21. Fiche, de Svetlana Zakharova sur le site d'Opéra de Vienne (en).
  22. Annonce du film du 10 février 2010.