León Felipe

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León Felipe
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Mexico (Mexique)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Felipe Camino Galicia de la Rosa
Surnom
León Felipe
Nationalité
Activités
Langue d'écriture
Père
Higinio Camino de la Rosa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Valeriana Galicia Ayala (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Mouvement
Genre artistique
Œuvres principales
El ciervo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de León Felipe
Signature

León Felipe, né Felipe Camino Galicia de la Rosa à Tábara (Espagne) le et mort à Mexico le (à 84 ans), est un poète et dramaturge espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Felipe Camino Galicia de la Rosa[1] est né dans une famille aisée, dont le père, Higinio Camino de la Rosa, est notaire[2], à Tábara, en Castille-et-León. Après s'être diplômé en pharmacie, il a commencé par gérer plusieurs pharmacies dans des villages d'Espagne, avant de changer complètement de cap et de parcourir le pays comme acteur d'une compagnie de théâtre.

Coupable de détournement de fonds, il est emprisonné trois ans. Il se marie avec la péruvienne Irene Lambarri, et vit avec elle à Barcelone, mais le mariage tourne court.

Son mode de vie peu stable lui pose de grands problèmes économiques jusqu'en 1919, année où il commence à se consacrer à la poésie, à Madrid.

Felipe, républicain exilié[modifier | modifier le code]

Après trois ans passés en Guinée équatoriale, alors colonie espagnole, où il travaille comme administrateur d'hôpital, il voyage au Mexique en 1922 avec une lettre de recommandation d'Alfonso Reyes qui doit lui ouvrir les portes du monde intellectuel mexicain. Il travaille comme bibliothécaire à Veracruz, puis comme professeur de littérature espagnole à l'Université Cornell, à Ithaca (États-Unis). Il se marie une deuxième fois avec Berta Gamboa, également professeure.

Il revient en Espagne peu avant la Guerre civile espagnole. Il vit comme militant républicain jusqu'en 1938, année où il s'exile définitivement au Mexique. Il y sera attaché culturel à l’ambassade de la Seconde République espagnole, la seule alors reconnue par le gouvernement mexicain. Il meurt à Mexico le .

Œuvre[modifier | modifier le code]

Son œuvre est souvent associée à celle de Walt Whitman, qu'il traduit. Il partage avec lui le ton énergique, de proclamation et de harangue presque religieuse, ainsi que le chant à la liberté.

Après qu'en 2004 est célébré le 120e anniversaire de sa naissance, il y a toujours des partisans de la reconnaissance de León Felipe comme un poète majeur, afin de le faire émerger de sa condition d'exilé et de son manque d'appartenance à tout courant littéraire.

Son poème Como tú a été mis en musique et interprété par Paco Ibáñez qui en a fait une pièce majeure de son répertoire.

La chanson Vencidos de Joan Manuel Serrat, présente sur le célèbre album Mediterráneo, est tirée d'un poème de León Felipe.

Les traductions de León Felipe sont nombreuses, surtout dans le domaine du Théâtre à la Renaissance anglais. La date de plusieurs d'entre elles demeure inconnue, mais il existe notamment la disparue No quemen a la dama, basée sur l'originale anglaise The lady is not for burning. Actuellement, la plupart de son œuvre de traducteur et d'adaptateur est perdue.

Poésie[modifier | modifier le code]

Hommage à León Felipe lors du centenaire de sa naissance (Zamora, Espagne, 1984) ; sculpture de Baltasar Lobo.
Monument à León Felipe à Tábara, son village natal.
  • Versos y oraciones de caminante (1920 et 1929).
  • Drop a Star (1933).
  • La insignia (1936).
  • El payaso de las bofetadas y el Pescador de caña : poema trágico español (1938).
  • Español del éxodo y del llanto (1939).
  • El gran responsable (1940).
  • Traduction de Canto a mí mismo, de Walt Whitman (1941).
  • El poeta prometeico (1942).
  • Ganarás la luz (1943).
  • Parábola y poesía (1944).
  • Llamadme publicano (1950). Titre imposé par l'éditeur (Almendros y Cía. Editores, Mexique) ; Felipe souhaitait l'intituler Versos y Blasfemias del caminante
  • El ciervo (1954).
  • ¿Qué se hizo del rey don Juan? (1962).
  • Rocinante (1967).
  • Israel Discours lyrique prononcé le et publié en 1970 à México.
  • ¡Oh, este viejo y roto violín! (1968).
  • Como tú... (1962).

Théâtre[modifier | modifier le code]

Pièces originales :

Adaptations d'œuvres de Shakespeare :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Biographie de León Felipe », sur Encyclopædia Britannica (consulté le ).
  2. (es) Biographie de León Felipe, CEIP León Felipe.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Leopoldo de Luis, Aproximaciones a la vida y la obra de León Felipe. Instituto de España, 1984.
  • (es) José Ángel Ascunce, La poesía profética de León Felipe. Universidad de Deusto - San Sebastián, 1987.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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