La Cinquième

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La Cinquième
Caractéristiques
Création
Disparition
(devenue France 5)
Propriétaire
Télévision du savoir, de la formation et de l'emploi (1994-1997)
GIE La Cinquième-La Sept-ARTE (1997-2000)
France Télévision (2000-2002)
Slogan
« Vivre au XXIe siècle »
Format d'image
Langue
Pays
Statut
Généraliste nationale publique
Siège social
Diffusion
Diffusion
Chronologie

La Cinquième est une chaîne de télévision semi-généraliste française de service public diffusée du au . Elle est remplacée depuis cette date par France 5.

Histoire de la chaîne

1992-1994 : La genèse

Le , croulant sous le poids des dettes, la chaîne privée La Cinq cesse d'émettre sur le cinquième réseau analogique terrestre de TDF. Divers projets sont alors proposés pour occuper le réseau vacant, notamment une chaîne d'information commune aux chaînes hertziennes de l'époque (TF1, Antenne 2, FR3, Canal+ et M6). Sur pression du président François Mitterrand, le gouvernement Bérégovoy préempte le réseau pour diffuser la chaîne franco-allemande ARTE à partir du entre 19 h et h. Pour compléter la diffusion, le gouvernement d'Édouard Balladur crée la société la Télévision du savoir, de la formation et de l'emploi par la loi du [1]. La Cinquième est née.

Jean-Marie Cavada, journaliste et producteur de l'émission phare du service public, La Marche du siècle, est nommé président de cette nouvelle chaîne. Le philosophe Michel Serres est président du Conseil scientifique de La Cinquième, tandis que Jacqueline Baudrier est présidente du Comité d'orientation des programmes. Le , le ministre de la Communication, Nicolas Sarkozy, impose la création d'un groupement d'intérêt économique (GIE) de La Sept-ARTE avec La Cinquième pour contraindre les deux chaînes à faire des économies de structures. La présidence de ce GIE, tournante tous les six mois, est confiée à Jean-Marie Cavada. La création de cette nouvelle télévision publique est assez fortement critiquée à l'Assemblée nationale et au Sénat par des parlementaires comme Jean Cluzel et Alain Griotteray. Certains quotidiens, dont Le Monde, lui font la vie dure[réf. nécessaire].

1994-2001 : Les débuts de La Cinquième

Le à 18 h, La Cinquième commence ses émissions par une inauguration en grande pompe, en présence du Premier ministre Édouard Balladur et de plusieurs centaines d'invités du « Tout média », du Tout Paris et de collégiens, sous la pyramide du Louvre[2],[3]. Phil Marboeuf signe la musique. À partir du lendemain, la chaîne diffuse tous les jours de 7h à 19h sur le cinquième réseau hertzien en complément de la chaîne franco-allemande, ARTE, puis sur le canal 21 du réseau parisien TV câble (Noos) de 19h à minuit à partir du . Les programmes éducatifs de La Cinquième sont à cette époque constitués de formats courts destinés à rapprocher la télévision et l'école. Ils cohabitent avec d'autres formats plus longs.

Sortiront de cette première mouture des rendez-vous comme Les Écrans du savoir, Va savoir avec Gérard Klein, L'Esprit du sport avec Cyril Viguier ou encore Inventer demain qui donne la parole à des chercheurs, chaque matin à 7 h 45 pour présenter leur domaine. Mais, cette première grille de programmes est enserrée par la vocation pédagogique de la chaîne et surveillée étroitement par les instances éducatives. Organisée dans une forme de puzzle conçue par Jean-Marie Cavada et Jean Mino, la programmation de La Cinquième doit lutter pour que le commun des téléspectateurs y retrouve son compte. Le fond est là, mais la recette n’est pas encore totalement au point malgré quelques créations d’émissions qui vont perdurer : le magazine de décryptage de la télévision, Arrêt sur images animée et présentée par Daniel Schneidermann, Le journal de la santé (qui s'appelle désormais Le Magazine de la santé) avec Michel Cymes, Marina Carrère d'Encausse et Benoît Thévenet, ou bien Les Lumières du music-hall de Jacques Pessis

En 1996, La Cinquième est l'une des premières chaînes françaises à créer son site Web.

Fin 1996, face à l'échec du GIE en place en matière d'économies réalisées, le ministre Philippe Douste-Blazy envisage un regroupement de La Cinquième et La Sept-ARTE par la création au printemps 1997 d'une société commune dotée d'un buget propre[4]. Suite aux élections législatives de 1997, c'est finalement le gouvernement Lionel Jospin qui impose en la fusion des deux sociétés, qui partagent le même canal de diffusion hertzien, au sein d'un nouveau GIE doté de son propre budget. Cette cohabitation hertzienne ne se fait pas sans heurts et le mariage est donc de raison à défaut d'être passionné. Jean-Marie Cavada démissionne[5] et Jérôme Clément, président de La Sept-ARTE, devient PDG de La Cinquième. Sous sa houlette, sont créés un nouvel habillage, un nouveau logo et plusieurs nouvelles émissions dont Ripostes, magazine dominical de Serge Moati, qui demeure plus de 10 ans à l'antenne en ayant été l'un des grands succès d’audience de la chaîne.

Le , la chaîne est diffusée de 6 h à minuit en continu sur le canal 45 de Canalsatellite, et sur le canal 5 de TPS le 16 février. Le , le GIE constitué par La Cinquième et La Sept-ARTE fait son entrée à hauteur de 25 % dans le capital de la chaîne internationale francophone TV5, à la faveur d'une redistribution du capital détenu par les entreprises publiques françaises.

Le , l'Assemblée nationale adopte en première lecture le projet de loi sur l'audiovisuel présenté par Catherine Trautmann qui prévoit de regrouper les chaînes publiques en holding. Le , La Cinquième est intégrée au groupe France Télévision, que préside Marc Tessier, entrainant par la même la dissolution du GIE avec La Sept-ARTE qui risquait sans cela de se trouver placée sous la présidence du président de France Télévision et donc sous le contrôle du CSA. Or une telle autorité de régulation n’existant pas en Allemagne, cela aurait faussé les rapports au sein de la chaîne franco-allemande.

Depuis 2001 : une nouvelle ère dans France Télévisions

Marc Tessier confie la direction de La Cinquième à Jean-Pierre Cottet qui lui donne un nouveau coup de fouet. Sa grille, renouvelée à 80 %, est présentée le au Pavillon Gabriel (Les Maternelles, et C dans l'air font leur apparition)[6].

Le , La Cinquième devient France 5.

Identité visuelle (logo)

Décidées par la Direction de la Communication, qui a pour directeur Jacques Bouzerand (venu de l'hebdomadaire Le Point), de puissantes campagnes de publicité imaginées d'abord par le publicitaire Daniel Robert (lancement) puis par l'agence DDB les Arts, assurent d'emblée à la chaîne une visibilité relativement forte et une part d'audience de 3,5 points dès les premiers mois et de 4,5 points la première année. La campagne de lancement par voie d'affiche ne passe pas inaperçue : divers personnages hauts en couleurs demandent : « Éduquons ! C'est une insulte ? ». Cette campagne vise à préciser le rôle de la future chaîne qui bannit à la fois l'élitisme culturel et la vulgarité du divertissement pour lui-même.

Le premier logo de La Cinquième (sur l'idée du réalisateur Philippe Lallemant) était formé d'un disque bleu convexe percé d'un 5 blanc avec le nom de la chaîne écrit en dessous en noir avec des accents rouges, reprenant ainsi les trois couleurs nationales[7]. Ce logo et l'habillage d'antenne sont modifiés le par l'agence Aart Design. L'intitulé La Cinquième est supprimé du logo au profit d'un exposant cohabitant avec le 5 dans le cercle bleu.

Modèle:Message galerie

Slogans

  • 1994 : « Éduquons ! C'est une insulte ? »
  • 1995 : « Vivre au XXIe siècle »

Organisation

Dirigeants

Capital

Du 13 décembre 1994 à mars 1997, la Cinquième était éditée par la société nationale de programme publique la Télévision du savoir, de la formation et de l'emploi détenue à 100 % par l'État français. En mars 1997, elle fusionne avec La Sept-ARTE au sein d'un GIE dont le capital est toujours détenu à 100 % par l'État français.

Mission

Selon la Loi n° 94-88 du 1er février 1994 : "Une société est chargée de la conception et de la programmation d'émissions de télévision à vocation nationale favorisant l'accès au savoir, à la formation et à l'emploi sur l'ensemble du territoire. La programmation doit spécialement viser à améliorer les moyens de connaissance et de défense de la langue française tout en illustrant l'expression de la francophonie dans le monde. Une partie significative de cette programmation doit être consacrée à des programmes de promotion pour des organismes favorisant l'accès au savoir." Cette société, dont la direction est confiée à Jean-Marie Cavada, d'abord intitulée "Télévision du Savoir, de la Formation et de l'Emploi", prendra pour nom "La Cinquième" au printemps 1994.

Siège

L'organisation et les missions de la "Télévision du Savoir, de la Formation et de l'Emploi" et, notamment, la nécessité de contacts réguliers avec le monde culturel et éducatif, ont justifié l'implantation du siège social de l'entreprise en région parisienne. Une quarantaine de sites ont été visités à Paris et dans les communes limitrophes. Quatre ont été retenus, deux à Paris et deux en proche banlieue. Le choix s'est finalement porté sur un immeuble dénommé " Le Gouverneur " situé au 10-14, rue Horace Vernet à Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine, qui, pour les dirigeants de la chaîne, présentait le plus grand nombre d'avantages, tant sur le plan de la configuration et des possibilités d'évolution que du coût. Un contrat de bail commercial (3, 6, 9) fut conclu le 1er août 1994 pour une surface locative de 2 800 m². Au bout de deux ans d'activité, il est apparu que l'immeuble devenait trop exigu pour accueillir l'ensemble des services. La Cinquième a alors recherché au cours du premier trimestre 1996 des locaux, proches du 10-14, rue Horace Vernet pour y installer ses nouveaux bureaux et a pris un nouveau bail sur des locaux d'une surface utile de 244 m² au 18, rue Horace Vernet.

Programmes

À ses débuts, les programmes éducatifs de La Cinquième sont constitués de formats courts (jamais plus de 13 minutes), destinés à rapprocher la télévision et l'école. Ils cohabitent avec d'autres formats plus longs comme Les Écrans du savoir, Va savoir avec Gérard Klein, L'Esprit du sport avec Cyril Viguier ou encore Inventer demain qui donne la parole à des chercheurs, chaque matin à 7 h 45 pour présenter leur domaine. Organisée dans une forme de puzzle conçue par Jean-Marie Cavada et Jean Mino, la programmation de La Cinquième doit lutter pour que le commun des téléspectateurs y retrouve son compte. Le fond est là, mais la recette n’est pas encore totalement au point malgré quelques créations d’émissions qui vont perdurer : le magazine de décryptage de la télévision, Arrêt sur images animée et présentée par Daniel Schneidermann, Le journal de la santé (qui s'appelle désormais Le Magazine de la santé) avec Michel Cymes, Marina Carrère d'Encausse et Benoît Thévenet, ou bien Les Lumières du music-hall de Jacques Pessis.

Émissions

Documentaires

Les documentaires occupent une grande place dans la grille des programmes. Voici une liste de certain rendez-vous documentaires emblématique qui ont été diffusés sur La Cinquième.

Titre Thème Année de diffusion
Le Monde des animaux Animalier 1994-2001
Embarquement porte n°1 1994
Les Yeux de la découverte Découverte 1995-2001
Destinations Voyage 1995-1999
Planète insolite Voyage 1996-
Les Enquêtes du National Geographic Découverte 1996-2002
Le Cinéma des effets spéciaux Art 1996-2001
Jeunes marins reporters Découverte 1997
La Cinquième dimension Découverte 1997-2002
Jangal Environnement 1997-2008
C'est tout bête Animalier 1998-2001
Les Enfants de l'an 2000 Découverte 1998-2001
Planète océan Découverte 1998
Les Trésors de l'humanité Découverte 1999
Les Géants du siècle Histoire 1999
Les Derniers paradis sur Terre Nature 2000
L'Intrus Découverte 2001

Émissions pour la jeunesse

Les dessins animés occupent une grande partie des programmes de La Cinquième. Ils sont diffusés le matin, midi ou fin d'après-midi. Ces émissions font partie des programmes emblématiques de la chaîne, dont voici la liste.

Titre Année de diffusion Horaire
Pour les tout petits[réf. nécessaire] 1994-1995 Matin et midi
Les Enfants de John 1994-1996 Fin d'après-midi
Va savoir 1994-2004 Samedi après-midi
Cellulo 1995-2001 Matin et fin d'après-midi, puis seulement midi
Elastok 1996-1997 Matin
La Tête à Toto 1996-1998 Matin
Ça tourne Bromby 1997-2000 Matin
Bêtes de télé 1998-2000 Mercredi matin
Les Zouzous 1999-2002 Matin et midi

Séries télévisées

De 1994 à 2001, La Cinquième diffusait également des films et des séries télévisées classiques qui occupaient une partie de ses programmes. Ces cases ont été supprimés lors de la refonte complète de la grille de programmes en septembre 2001, pour laisser plus de place aux documentaires et aux magazines. Voici une liste de séries qui ont été diffusées sur La Cinquième :

Présentateurs et animateurs

  • Pascal Hernandez
  • Daniel Schneidermann
  • Jean-Luc Petitrenaud
  • Françoise Laborde
  • Serge Bromberg
  • Frédéric Ferney
  • Gaël Leforestier
  • Alexandre Jaffray
  • Gérard Bonos
  • Dominique Nora
  • Olivier Minne
  • Élizabeth Tchoungui
  • Stéphane Henon
  • Djamel Bensalah
  • Jacques Pessis
  • Cyril Viguier
  • Benjamin Castaldi
  • Serge Moati
  • Gérard Klein

Audiences

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001
Hertzien 3h-19h 4,5 % 4,6 % 4,5 % 4,6 % 4,7 % 4,7 % 5,0 %* 5,0 %
Câble et satellite 24h/24 X 1,3 % 1,6 % 1,8 % 1,9 %* 1,9 % 1,8 % 1,9 %

Source : Médiamétrie [8]

Légende :

* Maximum historique
Fonds vert = Meilleurs scores.
Fonds rouge = Moins bons scores.

Diffusion

Hertzien analogique

La Cinquième était diffusée tous les jours de 7h à 19h, en complément de la chaîne franco-allemande ARTE, sur le cinquième réseau analogique terrestre de TDF au standard UHF SÉCAM L/L'.

Câble

La Cinquième était diffusée sur le canal 21 du réseau câblé parisien TV Câble (Noos) de 19h à minuit depuis le .

Satellite

La Cinquième fut diffusée dès son lancement sur le bouquet satellite Canalsatellite, puis aussi sur TPS dès juin 1996. Le , la chaîne est diffusée de 6 h à minuit en continu sur le canal 45 de Canalsatellite, et sur le canal 5 de TPS le 16 février.

Bibliographie

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes