La Baleine

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La Baleine
La Baleine
L'église Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
Maire
Mandat
Justine Lebouteiller
2020-2026
Code postal 50450
Code commune 50028
Démographie
Gentilé Balenois
Population
municipale
105 hab. (2021 en augmentation de 14,13 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 55′ 28″ nord, 1° 19′ 04″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 171 m
Superficie 4,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quettreville-sur-Sienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Baleine (prononcé [labalɛn]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 105 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au sud-est du Coutançais, dans le Centre-Manche. Son bourg est à 4,5 km au nord-est de Gavray, à 12 km à l'ouest de Percy, à 14 km au nord-ouest de Villedieu-les-Poêles et à 20 km au sud-est de Coutances[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011 mm, avec 14,7 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Baleine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (76,5 %), forêts (16,3 %), terres arables (7,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ballena en 979, Balena en 1180 et 1200 et Labaleinne en 1198[16].

L'origine du toponyme n'est pas clairement établie. Selon Albert Dauzat, il pourrait avoir la même origine que Balesmes, c'est-à-dire la déesse gauloise Belisama mais ayant subi une déformation[17].

Ernest Nègre, suivi par René Lepelley, note que l'ancien français balain, qui a dû désigner le « genêt (à balai) », pouvait également être un adjectif qualifiant ici le terrain portant la plante : terre balaine[16],[18].

Un cours d'eau qui y coule s'appelle également la Baleine.

Le gentilé est Balenois.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village était la possession de la famille Saint-Germain[19].

En 1789, à l'assemblée primaire du canton, Philippe Dupont et François Le Bargy, tous deux laboureurs, furent les députés de La Baleine[20].

En , le maire du Mesnil-Amand relance un projet de communes nouvelles vers l'ensemble des communes de l'ancien canton de Gavray[21] et un mois après, cinq communes décident d'élaborer la charte de fonctionnement de la commune nouvelle[22] rassemblant Gavray, Le Mesnil-Amand, Le Mesnil-Rogues, Sourdeval-les-Bois et La Baleine.

La commune présente au début de la réflexion[23] ne rejoint pas le projet de Gavray-sur-Sienne à la suite d'un vote de son conseil municipal[24].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1978 1997 Roger Lemonnier DVD  
1997 mars 2001 Agnès Ollivier    
mars 2001 En cours Bernard Lejeune[25] SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[25].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 105 habitants[Note 3], en augmentation de 14,13 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). La Baleine a compté jusqu'à 540 habitants en 1800 et 1821.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
445540534540507507493451424
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
413414375303278272274243242
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
249231199183211214218215206
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
170177153144121118959394
2015 2020 2021 - - - - - -
92106105------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Os de baleine comme ex-voto.
  • Église Saint-Pierre des XVIe, XIXe – XXe siècles. Au dessus de l'entrée épitaphe de 1609. Sont inhumé dans le chœur selon la coutume, le chevalier Simon de Saint-Germain (XVIIIe siècle), seigneur de La Baleine, et son épouse Léonor Bernard[20], avec sur le pignon de la nef, la litre funéraire avec les armoiries des défunts : de gueules au chevron d'argent accosté de trois besants du même, deux en chef et un en pointe[19].
L'église abrite un maître-autel (XVIIe), un bénitier (XVIe), des fonts baptismaux (XVIIe), une épitaphe de Marie de Ballenoys (1609), les statues de saint Pierre (XIXe), saint André (XVIIIe), saint Dominique (XIXe), saint Roch (XIXe), un tableau Donation du rosaire (XIXe), un ex-voto avec une côte de baleine.
  • Croix de cimetière (1685).
  • Chapelle Notre-Dame du Manoir ou du Bonsecours (1609) et l'auberge. Fermée en 1790, la chapelle, face à l'église, a été restaurée et réaffectée au culte en 1868 et est devenue un lieu de pèlerinage[30], calvaire dizainier, christ en bois (XIIIe), Vierge à l'Enfant.
  • Le manoir (XVIe – XIXe siècles), ancienne maison seigneurial.
  • Vallée de la Sienne.
  • Parc botanique.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Chaque année depuis 1993, au printemps, est organisé par l'Association de sauvegarde de la chapelle un rallye moto[31].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 19.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 268.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre La Baleine et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 260.
  17. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  18. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 196.
  19. a et b Delattre, 2002, p. 19.
  20. a et b Gautier 2014, p. 268.
  21. Commune nouvelle : les contours se précisent.
  22. Gavray. Commune nouvelle : elle se fera à cinq au moins.
  23. [1].
  24. Gavray. Commune nouvelle : quatre réunions contrastées.
  25. a et b Réélection 2014 : « La Baleine (50450) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Ouest-france.fr - La chapelle des marins rassemble les motards en mai - La Baleine » (consulté le ).
  31. « Ouest-france.fr - 80 équipages au 18 e rallye moto - La Baleine » (consulté le ).