Karnāṭaka
Karnāṭaka ಕರ್ನಾಟಕ (kn) | |
Emblème |
Drapeau |
Localisation de l'État en Inde. | |
Administration | |
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Pays | Inde |
Capitale | Bengaluru (anciennement Bangalore) |
Création | |
Langue officielle | Kannada |
Gouverneur | Thawar Chand Gehlot (en) |
Ministre en chef | Siddaramaiah (en) (INC) |
Démographie | |
Population | 61 095 297 hab. (2011[1]) |
Densité | 319 hab./km2 |
Rang | 9e |
Géographie | |
Superficie | 191 791 km2 |
Rang | 8e |
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Le Karnāṭaka (en kannada : ಕರ್ನಾಟಕ ; ISO 15919 : karnāṭaka) est un État situé dans le sud de l'Inde. Créé le , sous le nom d'État de Mysore, il a pris son nom actuel en 1973. Sa capitale, Bangalore, est le centre de la « nouvelle économie » indienne, fondée sur le développement des nouvelles technologies.
Le Karnāṭaka est bordé, à l'ouest, par les eaux de la mer d'Arabie, au nord-ouest par Goa, le Maharashtra au nord, l'Andhra Pradesh et le Telangana à l’est, le Tamil Nadu au sud-est et le Kerala au sud-ouest. Il s'étend sur 191 791 km2 et est peuplé de 61 millions d'habitants, ce qui en fait le huitième État par la taille et le neuvième par la population. Le kannada est la langue officielle, très largement parlée par la population.
Histoire
[modifier | modifier le code]La présence humaine dans la région est datée du Paléolithique, le Karnataka est aussi le foyer de plusieurs empires de l'Inde ancienne. Ainsi, le royaume de Vijayanâgara a été l'un des derniers à s'opposer, bien avant l'empire marathe, à la domination moghole.
En décembre 2006, quarante-six personnes accusées d'avoir brûlé vifs sept intouchables au village de Kambalapalli ont été acquittées, provoquant l'indignation d'une partie de la population[2].
En 2019, plus de 80 % des districts de l’État sont touchés par la sécheresse, appauvrissant les paysans[3].
Géographie
[modifier | modifier le code]Sur le plan physique, on distingue trois grandes régions, qui sont, d'ouest en est : la côte de Kanara, région côtière, le Malnad, région montagneuse appartenant à la longue chaîne des Ghâts occidentaux, et le Maidan, à l'est des montagnes, sur le plateau du Deccan.
La côte de Kanara est fortement arrosée. On y trouve de nombreux cocotiers et des rizières[4].
Le Malnad dans les Ghâts occidentaux est assez montagneuse. L'altitude maximale y est de 1 925 m. La forêt y occupe une place importante.
Le Bayaluseeme, ou Maidan, dans l'est, est une composée de plateaux. Isolée de la mer par les montagnes, elle est bien plus sèche que les deux régions précédentes. On y distingue deux aires différentes, le Maidan septentrional, le plus aride, et le Maidan méridional, où se trouve Bangalore.
La façade maritime du Karnataka est humide et irriguée par une multitude de cours d'eau et de fleuves, tels que la Sharavati, la Kali, la Netravathi et l'Aghanashini, alimentés par des conditions pluviométriques importantes et le climat tropical de mousson[5]. Tandis que l'arrière-pays canarais, constituant la majorité du territoire, est sur les bassins versants des grands fleuves du Deccan que sont la Godavari, le Krishna et la Kaveri, dont les deux derniers traversent respectivement le nord et l'extrême-sud de l'état. Cependant, le climat semi-aride voire aride y est prédominant, le sud de l'arrière-pays et les piémonts des Ghâts occidentaux connaissant un climat tropical sec et humide.
Liste des districts
[modifier | modifier le code]Politique
[modifier | modifier le code]Au pouvoir de 2018 à 2023, le Bharatiya Janata Party (nationaliste hindou) mène une politique axée sur la lutte contre les musulmans (13 % de la population), en supprimant le quota de 4 % qui leur était réservé dans les emplois publics et les établissements scolaires, en interdisant le port du voile à l’école, en interdisant l’abattage des vaches, en se livrant à une forte polarisation religieuse. Les chrétiens ont aussi été accusés de convertir les hindous[6]. Le parti du Congrès reprend le pouvoir à l'issue des élections de 2023[6].
Démographie
[modifier | modifier le code]La population du Karnataka est de 61 millions d'habitants en 2011[1]. La densité de population (319 hab. /km2) est comparable à la moyenne nationale (368 hab. /km2).
Le Karnataka est un état assez diversifié d'un point de vue culturel. La langue canaraise est parlée par une majorité de la population, mais elle ne constitue pas la seule langue parlée dans l'état. En effet de nombreuses autres langues sont recensées, tels que les langues toulou et kodava dans le sud-ouest, le konkani tout le long du littoral, le marathe dans le nord, le télougou à l'est et au sud-est et le tamoul dans le sud. Les communautés musulmanes hors du littoral sont également ourdouphones (variante deccani notamment), tandis que les populations banjaras sont lambadiphones (langue apparentée au rajasthani).
Les nationalistes hindous du Bharatiya Janata Party adoptent en 2021 une législation visant à restreindre les conversions au christianisme. La minorité chrétienne, en constante diminution, représente moins de 3 % de la population de l’État[7]. Entre janvier et novembre 2021, 39 attaques visant des chrétiens ont été recensées dans l’État. Ces violences sont le fait de membres d’organisations extrémistes hindoues, telles que le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS)[8].
Principales villes du Karnataka
[modifier | modifier le code]Ville | Population (2011[9]) |
---|---|
Bangalore | 8 520 435 |
Mysore | 990 900 |
Mangalore | 623 841 |
Belgaum | 610 350 |
Gulbarga | 543 147 |
Bidar | 216 020 |
Hassan | 173 008 |
Udupi | 165 401 |
Robertson Pet | 162 230 |
Chitradurga | 145 853 |
Gangawati (en) | 114 642 |
Économie
[modifier | modifier le code]Au recensement de 2001, l'agriculture occupait 56 % de la population active. De nombreuses autres activités se sont développées, notamment à Bangalore, capitale de l'État, qui est devenue au cours de ces dernières années la capitale indienne de la haute technologie, accueillant des multinationales attirées par le faible coût et la qualification de la main-d'œuvre.
L'Association des paysans du Karnataka (KRRS) est connue internationalement comme une organisation altermondialiste. Les paysans indiens s'y sont organisés depuis 1992 pour lutter contre les multinationales, qu'ils accusent d'avoir organisé l'effondrement des prix de la production, de s'approprier la majorité des terres et d'utiliser des techniques et technologies destructrices pour l'environnement.
Tourisme
[modifier | modifier le code]Architecture
[modifier | modifier le code]L'art du Karnataka s'exprime particulièrement dans l'architecture et sculpture : qu'il s'agisse des piliers musicaux de Hampi, qui sont inscrits au Patrimoine mondial par l'UNESCO[10], de la statue monolithique (ekashila) de Gommateshvara Bahubali choisie par suffrage public come l'une des sept merveilles de l'Inde[11] du Fort de Chitradurga (Fort des Sept circuits) se découpant au milieu des collines, ou de la profusion de bas-reliefs ornant les sanctuaires (garbhagrihas) de ses temples, tous bâtis en pierre locale, les édifices du pays reflètent une multitude de savoir-faire (shaili) et de croyances.
Attractions touristiques
[modifier | modifier le code]- Les cavernes d'Ellora abritent le temple Kailasanatha d'Ellooru construit sous le règnes de la dynastie des Rashtrakutas et classé au Patrimoine mondial l'UNESCO[10]
- Les grottes de l'île d'Elephanta (VIe siècle), palais d'été des monarques Rashtrakuta classées au Patrimoine mondial l'UNESCO[10]
- Temple de Sûrya (Konârak) ou Surya Devalaya et sa pagode noire, dominant les côtes d'Odisha, édifié sur ordre de Narasimhadeva Ier (dynastie des Ganga de l'Est)[10]
- Troglodytes d'Ajantâ et leurs sculptures des règnes des princes Tchalukyas Rashrakuta et Badami Chalukyas classés au Patrimoine mondial l'UNESCO[10]
- Ruines Vijayanagar à Hampi[10] et à Hospet
- les temples de style vesara à Pattadakal
- temples troglodytes de Badami réputés pour leur appareil en grès, palais des princes Tchalukyas de l'endroit[12]
- Aihole est réputée pour ses nombreux temples[13] et graffitis en kannada ancien du roi Chalukya Pulakesin II[14]
- Basavakalyan et ses temples de style tchalukya, carrefour d'échanges et de croyances du XIIe siècle où prêcha le réformateur Basava[15]
- Itagi abrite un temple dédié à Çiva par Vikramâditya.
- Belur : temple de Chennakeshava (en) (temple de l'étoile).
- Bîjâpur : Gol Gumbaz (mausolée de Muhammad Âdil Shâh)
- Halebid : temple de Hoysaleśvara (inachevé)
- Shravanabelagola : célèbre pour la statue de Gomateshvara, haute de 17 mètres ; elle est considérée comme la plus grande statue monolithique du monde. Ce temple, à 51 km de Hassan, peut être atteint par la route. Important centre de pèlerinage du Jaïnisme.
- Mysore.
- Sri Channakeshara (Temple)
Culture
[modifier | modifier le code]- Le Togalu Gombeyaata est un théâtre d'ombres spécifique au Karnataka.
- Le kesari bhath, dessert très populaire en Inde à base de semoule et de safran, est originaire du Karnataka.
- Gangubai Hangal, chanteuse célèbre
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Karnataka Population Census data 2011 », Gouvernement de l'Inde (consulté le )
- Cédric Gouverneur, « En Inde, expansion de la guérilla naxalite », sur Le Monde diplomatique,
- (en-GB) Sam Relph, « Indian villages lie empty as drought forces thousands to flee », The Guardian, (lire en ligne)
- [1], p. 3
- (en) Dr K. N. Krishnamurthy, STATISTICAL MODELS FOR CLIMATIC CHARACTERIZATION OF SOME SELECTED ZONES OF KARNATAKA, Lulu.com (ISBN 978-1-387-32730-0, lire en ligne)
- « En Inde, le Congrès, parti de la dynastie Nehru-Gandhi, se relance après une large victoire dans le Sud », Le Monde.fr, (lire en ligne)
- Lina Sankari, « En Inde, un mantra et des appels au meurtre », sur L'Humanité,
- « En Inde, les violences contre les chrétiens se multiplient », Le Monde.fr, (lire en ligne).
- (en) « Urban Agglomerations Census 2011 », sur census2011.co.in (consulté le ).
- « Group of Monuments at Hampi/Hampei », sur Patrimoine mondial (consulté le )
- « And India's 7 wonders », Times of India, (lire en ligne)
- « Badami Cave Temple » (version du sur Internet Archive)
- « Transfert du temple d'Aihole », sur The Hindu, (version du sur Internet Archive)
- Dr. Jyotsna Kamat, « Message with Long Life: Indian Inscriptions »
- « archive20080604100920 Basavakalyan getting facelift », sur The Hindu, (archivé sur Internet Archive)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) kstdc.nic.in Site officiel de l'État du Karnataka
- (en) État de Karnataka sur le site gouvernemental Indien contient des liens vers les différents districts de l'État.