Jouy (Eure-et-Loir)

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Jouy
Jouy (Eure-et-Loir)
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Chartres
Intercommunalité Communauté d'agglomération Chartres Métropole
Maire
Mandat
Christian Paul-Loubière
2020-2026
Code postal 28300
Code commune 28201
Démographie
Gentilé Joviens
Population
municipale
1 979 hab. (2021 en augmentation de 1,85 % par rapport à 2015)
Densité 154 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 30′ 46″ nord, 1° 33′ 03″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 161 m
Superficie 12,89 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Jouy
(banlieue)
Aire d'attraction Chartres
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chartres-1
Législatives Première circonscription
Localisation
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Jouy
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Jouy
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Jouy

Jouy est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Ses habitants sont les Joviens et Joviennes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La commune est située à 12 km au nord-est de Chartres.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

  • Les Moulins Neufs, la Dalonne, le Bout d'Anguy.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La rivière l'Eure, affluent en rive gauche du fleuve la Seine traverse la commune.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

le bâtiment voyageurs de la gare
La gare.

La commune possède une gare SNCF sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest, qui la relie en une heure et 5 minutes à la capitale.

Elle est également desservie par le Réseau de mobilité interurbaine (Rémi).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 605 mm, avec 10,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chartres », sur la commune de Champhol à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 606,1 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Jouy est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jouy, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[10] et 3 970 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chartres, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 117 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,4 %), forêts (12,9 %), zones urbanisées (11,6 %), prairies (5,5 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Jouy est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par ruissellement et coulée de boue, notamment l'Eure. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995, 1997, 1999, 2001 et 2018[18],[16].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Jouy.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines[19]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 66,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 878 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 878 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Jouy est mentionnée sous la forme latinisée Gaugiacum au Moyen Âge. *Gaudiacum est un archétype toponymique commun au nord de la France qui a donné Gouy (normanno-picarde), Joué (forme de l'ouest) et Jouy (forme du français central). Il se compose de Gaudius (latin gaudium, gaudia > joie) nom de personne chrétien et du suffixe de propriété -acum.

Histoire[modifier | modifier le code]

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Le 21 octobre 1870 durant la guerre franco-allemande eut lieu un engagement entre la garde nationale sédentaire de Jouy et les troupes prussiennes[23]. Le lieutenant Jean Paul Auguste Moïse Glin-Hochereau[24], pris les armes à la main, fut fusillé[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Christian Paul-Loubière[25],[26]   Cadre de la fonction publique

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

En 2021, la commune comptait 1 979 habitants[Note 4], en augmentation de 1,85 % par rapport à 2015 (Eure-et-Loir : −0,64 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9078141 0121 0811 1181 1201 1121 1001 068
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9841 0001 013938981934880865930
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9158678568658669409651 0381 006
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 0701 1411 2861 6081 7551 8101 8881 9261 945
2021 - - - - - - - -
1 979--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Le village possède plusieurs commerces, médecins et entreprises.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte[modifier | modifier le code]

La plus grande partie de l'église fut rebâtie fin XIIe siècle - début XIIIe siècle. Les ouvrages inférieurs du clocher inachevé semblent dater fin XVe siècle. La charpente lambrissée put être exécutée fin XVIe siècle, après l'incendie qui aurait été dû aux guerres de Religion. Son portail à chapiteaux à feuillages est du début du XIIIe siècle.

L'église paroissiale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte doit son nom à saint Cyr et à sa mère sainte Julitte, deux martyrs chrétiens du IVe siècle.

L’église est classée monument historique par l'arrêté du [31].

Musée du patrimoine et des pratiques locales "L’Écurie"[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jouy au fil de l'Eure, mémoires de notre village, édité par le comité des sages, 212 pages, 10 euros (disponible en mairie).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Jouy et Champhol », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Chartres », sur la commune de Champhol - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Jouy », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Jouy », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
  19. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  20. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Jouy », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  22. « Dossier départemental des risques majeurs en Eure-et-Loir », sur eure-et-loir.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  23. a et b Aristide Martinien Guerre de 1870-1871 : État nominatif, par affaires et par corps, des officiers tués ou blessés dans la deuxième partie de la campagne (du 15 septembre 1870 au 12 février 1871) page76
  24. GLIN HOCHEREAU P A M 1870-1871
  25. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  26. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. « Église », notice no PA00097128, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  32. « Les obsèques d'Anthoine Hubert auront lieu en la cathédrale de Chartres, mardi 10 septembre », sur lechorepublicain.fr, .
  33. Centre France, « Jean-Louis Aubert : « C’est mon album beauceron » », sur lechorepublicain.fr, (consulté le ).