Charles Lorin

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Charles Lorin
« A la mémoire des enfants de Brezolles morts pour la patrie » Charles Lorin, 1922, Brezolles, Eure-et-Loir.
Fonctions
Président
Société archéologique d'Eure-et-Loir
-
Chanoine Yves Delaporte (d)
Chanoine Yves Delaporte (d)
Trésorier
Société archéologique d'Eure-et-Loir
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
ChartresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Jean Baptiste Charles Claude LorinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maître verrier de 1899 à sa mort
Père
Enfant
Autres informations
A travaillé pour
Maître
Élève
Distinction
Société centrale des architectes français (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Charles Lorin
Signature

Jean Baptiste Charles Claude Lorin est un peintre verrier français né à Chartres le [1] et mort dans cette même ville le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Charles Lorin est le fils de Nicolas Lorin (1833-1882), fondateur en 1863 des ateliers Lorin de Chartres, et de Marie-Françoise Dian (1840-1928).

Il suit notamment ses études au petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret)[2].

Ses premières réalisations signées datent de 1899 et il poursuivra son activité jusqu'à sa mort en 1940. Dès 1935, il réalise aussi des vitraux selon la technique de la dalle de verre[3].

Il épouse le [4] Étiennette Jeanne Piébourg (1873-?), fille d'Alfred Étienne Piébourg, architecte de la ville de Chartres.

  • Un premier fils, Charles Étienne François, naît en novembre 1898, et meurt en 1917, à 18 ans, sur le champ de bataille en Belgique ;
  • En 1900, il a un second fils, François Lorin (1900-1972), qui reprendra les ateliers Lorin après la Seconde Guerre mondiale.

Il est inhumé dans la chapelle familiale du cimetière Saint-Chéron de Chartres.

Associés[modifier | modifier le code]

Les associés cartonniers connus sont les suivants[5] :

« André P., Baruzier, Bosse, Crauck Charles, Dano M.[6], Delalande E., Fouquet, Galoyer R., Gilbert, Grillet, Hiolle, Jauneau, Jondot[7], Julian, Loire Gabriel (cartonnier et élève), Magne Henri-Marcel, Michaut, Pallu, Piébourg Louis, Pinta Henri, Queynoux, Martin-Philippe, Revel, Royer L., Sauvé, Touche, Trément, Virolle. »

Est également cité comme collaborateur pour l'année 1887 Gaspard Gsell.

Thèmes représentés[modifier | modifier le code]

Représentations religieuses[modifier | modifier le code]

Ces représentations sont empruntées très majoritairement au catholicisme, ce qui n'interdit pas à Charles Lorin de proposer ses services à des temples protestants, notamment à Moussac (Gard). La reproduction d'un vitrail de ce temple figure d'ailleurs dans sa plaquette de présentation des années 1930.

Vitraux du souvenir[modifier | modifier le code]

Les vitraux du souvenir, également appelés vitraux des morts, de guerre ou patriotiques, commémorent les sacrifices des poilus lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918). Présents dans les églises et faisant référence aux croyances de la foi catholique, ils sont en quelque sorte les pendants des monuments aux morts civils.

Son fils aîné étant mort à 18 ans sur le champ de bataille en 1917, ce thème est manifestement cher à Charles Lorin qui le développe dans une dizaine d'édifices :

Eure-et-Loir[modifier | modifier le code]

Autres départements[modifier | modifier le code]

Représentations profanes[modifier | modifier le code]

Ces réalisations, avérées entre 1883 et 1889[11], ne sont pas documentées entre 1889 et 1940.

Chronologie d’œuvres[modifier | modifier le code]

Œuvres signées « Charles Lorin » (1899-1929)[modifier | modifier le code]

La liste ci-dessous n'est pas exhaustive :


Œuvres signées « Charles Lorin et Cie » (1930-1940)[modifier | modifier le code]


Autres œuvres référencées[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

Grisaille de Charles Lorin, 1924, avec fragment d'une résurrection de Lazare
Grisaille de Chartres.

La liste ci-dessous n'est pas exhaustive :

  • Église Saint-Pierre d'Epiniac, Ille-et-Vilaine, 1904 : édifiée par l'architecte Arthur Regnault de 1891 à 1904, elle est ornée de 14 verrières répertoriées dans l'inventaire général du patrimoine culturel (baies 00, 03 à 14 et 16)[15] ;
  • Cathédrale Notre-Dame de Chartres, Eure-et-Loir, 1924 : réalisation dans le transept sud côté ouest d'une grisaille avec réemploi d'un fragment d'une résurrection de Lazare fin XVe siècle début XVIe siècle (baie 34)[16].

Hors de France[modifier | modifier le code]

Site Ville Pays Dates Nombre
de verrières
Commentaires Numéros de baies Wikimedia Commons
Sites externes
Cathédrale de l'Immaculée-Conception La Plata Argentine XXe siècle Chœur et déambulatoire L'Écho républicain[17]
Église St-Jean-Baptiste (en) New York États-Unis 1912-1914 27 (ca) Signées Charles Lorin. Du fait de la Première Guerre mondiale, les vitraux n'ont été installés qu'en 1920. (en) Margaret M. Duffy, « The Charles Lorin Stained Glass Windows at St. Jean Baptiste Church, New York », sur imaginemdei.blogspot.fr, (consulté le )
Riverside Church New York États-Unis 1927-1930 À déterminer Réalisations de Charles Lorin, à partir des vitraux de Chartres ; situés dans la claire-voie, partie ouest. * (en) The History of the Riverside Church in the City of New York[18].
* (en) « The Riverside Church », Commission de conservation des monuments de la ville de New York, , page 6 [PDF].
* (en) « National Register of Historic Places Weekly Lists for 2012 », U.S. National Park Service, (consulté le ) [PDF].

Publications[modifier | modifier le code]

Charles Lorin publie plusieurs articles en 1906, pour le cinquantième anniversaire de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, société dont il deviendra le président de 1935 à 1938[Note 2] :

  • Les vitraux du moyen âge, ceux de Chartres en particulier[19] ;
  • Les vitraux de la Renaissance[20] ;
Dans cet article, il conclut par la comparaison entre les deux époques, celle des vitraux du Moyen Âge et celle des vitraux de la Renaissance, de la manière suivante :

« Au point de vue archéologique, la première — la plus ancienne — est la plus savante, la plus religieuse, et l'emporte sur la seconde.
Au point de vue coloration, la première est également supérieure à la seconde.
Au point de vue décoratif, le XIIIe siècle l'emporte encore sur le XVIe siècle. Les artistes du moyen âge ont atteint la perfection avec les procédés les plus simples. Or, le vitrail monumental ou d'église devant être, à notre avis, de la décoration et non du tableau, nous donnerons la première place au XIIIe siècle.
Mais le XVIe siècle est supérieur au point de vue de la technique de l'art. Les artistes de la Renaissance ont atteint la perfection pour le dessin et les procédés de fabrication et d'exécution. C'est l'apogée de l'exécution sur verre. Aussi comprenons-nous parfaitement que les œuvres de cette époque satisfassent davantage la masse de nos contemporains, plutôt que les œuvres du moyen âge, au dessin hiératique et de convention. »

  • Médaillon du XIIe siècle dans l'église Saint-Pierre de Chartres[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La Vierge d'argent, en association avec Henri-Marcel Magne, signataire. Source : Régis Martin, architecte DPLG, architecte en chef des monuments historiques, en mars 2008 : dossier d'étude préalable à la restauration et mise en valeur de l'église Saint-Mesmin. Voici ce qu'il écrit à la page 10 : En 1938, Lorin père (Charles) souhaite offrir à l'église un vitrail représentant la Vierge entourée des armoiries de 4 évêques d'Orléans. Le modèle de la Vierge est celui d'une statue donnée par Mgr Dupanloup au petit séminaire de La Chapelle St-Mesmin où Lorin avait été élève. La maquette est due à HM Magne et l'exécution est le travail de Lorin père (source initiale : Médiathèque de l'architecture et du patrimoine 81-45-07-047. Lettre du 22/11/1938 de P. Sardou, architecte en chef des monuments historiques au ministre de l'Éducation nationale).
  2. En 1906, il est à noter que Charles Lorin est le trésorier du bureau de la société.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance n° 321, vue 84/112, Archives départementales d'Eure-et-Loir.
  2. Régis Martin, architecte DPLG, architecte en chef des MH, Eglise Saint-Mesmin, restauration et mise en valeur intérieure et extérieure : Etude préalable aux travaux de monuments historiques, , 54 p., p. 10
  3. Nathalie Loire, Les Vitraux en dalle de verre en France, des origines à 1940, Paris 1989, p. 41
  4. Acte de mariage n°5, vue 5/117, Archives départementales d'Eure-et-Loir.
  5. Fiche "Vocabulaires-Auteurs" de Charles Lorin, référence PV004999, ministère de la Culture.
  6. Signature figurant notamment sur les vitraux Lorin de l'église Notre-Dame de Clignancourt et Notre-Dame de l'Épine.
  7. Signature figurant notamment sur les vitraux Lorin de l'église Notre-Dame de Clignancourt
  8. « Verrière en hommage aux morts du Puiset de la Guerre de 1914-1918 (baie 7) », notice no IM28000079, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  9. a b c d e et f Université de Lille, « Les monuments aux morts France - Belgique - Autres pays - Lorin Charles et Cie - Maître-Verrier », sur monumentsmorts.univ-lille.fr (consulté le ).
  10. « Ensemble de 2 verrières figurées commémoratives : Apparition du Sacré-Coeur de Jésus à un soldat de la Grande Guerre, Poilu au pied du Christ en croix », notice no IM14006266, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  11. Marc Maison, « « Le Départ pour la chasse », Grand vitrail en verre émaillé de l’atelier Lorin provenant du château des Ollières à Nice », sur blog.marcmaison.com, (consulté le ).
  12. « 3 verrières (vitrail tableau) », notice no IM88000032, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  13. « Ensemble de 4 verrières figurées commémoratives : Apparition du Sacré-cœur de Jésus à un soldat de la Grande Guerre soutenu par la Vierge, Communion de la Vierge, Baptême du Christ, Crucifixion », notice no IM14006353, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  14. « Verrière : Présentation de la Vierge au Temple (baie 16) », notice no IM28000001, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  15. « Église paroissiale Saint-Pierre (Epiniac) », notice no IA00130845, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  16. « 4 verrières (verrière figurée, grisaille décorative) : réconciliation entre Dieu et les hommes (la), vie de saint Fulbert (la), ornementation (baies 31, 32, 33 et 34) », notice no PM28000807, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  17. « À Luján et La Plata, deux basiliques rappellent la cathédrale », sur L'Écho républicain, (consulté le ).
  18. The History of the Riverside Church in the City of New York Paris et al. 2004, p. 170, 172 For a diagram showing the layout of the windows, see Paris et al. 2004, p. 173
  19. Société archéologique d'Eure-et-Loir, « IX - Les vitraux du moyen âge, ceux de Chartres en particulier (p. 447 à 465) », sur gallica.bnf.fr, 1910-1926.
  20. Société archéologique d'Eure-et-Loir, « X - Les vitraux de la Renaissance (p. 466-476) », sur gallica.bnf.fr, 1910-1926.
  21. Société archéologique d'Eure-et-Loir, « XIV - Médaillon du XIIe siècle dans l'église Saint-Pierre de Chartres (p. 508-514) », sur gallica.bnf.fr, 1910-1926.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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