Horatio Nelson Lay

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Horatio Nelson Lay
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Horatio Nelson Lay
Naissance
Drapeau du Royaume-Uni Forest Hill, Kent, Royaume-Uni
Décès (à 66 ans)
Drapeau du Royaume-Uni Forest Hill, Kent, Royaume-Uni
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Profession
Diplomate, conseiller étranger au Japon

Horatio Nelson Lay, né le à Forest Hill dans le Kent et décédé le dans cette même ville, est un diplomate britannique connu pour son rôle dans l'infortunée « Flottille Lay-Osborn » durant la révolte des Taiping. Il fut également conseiller étranger au Japon pendant l'ère Meiji.

Biographie

Jeunesse

Né à Forest Hill dans le Kent, Horatio Nelson Lay est le fils de George Tradescant Lay, un naturaliste et missionnaire qui fut consul britannique dans le port d'Amoy en Chine. Le père de Lay l'inspira à partir pour la Chine pour le rejoindre mais il mourut en 1845 avant l'arrivée de Lay.

En 1847, Lay fut envoyé en Chine pour étudier la langue auprès du linguiste et missionnaire allemand Karl Gützlaff. L'aptitude de Lay pour le chinois lui valut bientôt une promotion dans le service consulaire britannique et en 1854 il fut nommé vice-consul par intérim à Shanghai. La même année, Lay participa à la création du service des douanes maritimes de Chine et il devint le premier inspecteur général de ce service l'année suivante.

Durant la seconde guerre de l'opium, Lay fut l'interprète de James Bruce et il participa aux négociations du traité sino-britannique de Tianjin. Même si Lay ne fut pas chargé de rédiger ce traité, il fut utilisé pour intimider la délégation Qing et la pousser à signer malgré les conditions défavorables pour la Chine. Lay humilia le représentant des Qing, Qiying, en montrant à tout le monde des documents interceptés dans lesquelles il exprimait son mépris des Britanniques. À la suite de cela, Qiying quitta les négociations mais il fut arrêté par les autorités pour avoir lâché son poste sans autorisation et condamné à mort. Il se suicidera avant la sentence.

Flottille Lay-Osborn

Durant la révolte des Taiping, le gouvernement chinois souhaitait reprendre le contrôle de Nankin qui avait été prise par les forces rebelles en 1853 et en avait fait leur capitale mais il n'avait pas les navires nécessaire pour amener des troupes sur le fleuve Yangzi Jiang et ainsi fournir un appui-feu. Le gouvernement demanda l'assistance des Britanniques qui acceptèrent car cela permettrait de stabiliser le commerce en Chine.

L'empereur chinois, exilé dans la province de Jehol, accepta la proposition de l'ambassadeur britannique Sir Frederic Bruce en d'acheter des canonnières britanniques. C'est Robert Hart, interprète au service des douanes maritimes de Chine, qui eut l'idée de cette proposition. Le prince Gong, chef du Zongli Yamen (ministère des Affaires étrangères chinois), nomma Lay inspecteur-général de la nouvelle flottille. Lay quitta la Chine pour l'Angleterre le avec des instructions écrites du prince Gong.

La reine Victoria accepta la proposition le et donna son autorisation pour équiper des navires et réunir des équipages. Lay nomma le capitaine Sherard Osborn commandant de la flottille.

Il était estimé que si la flottille arborait un insigne international, cela réduirait le risque de capture et d'emprisonnement, cependant l'amirauté britannique ne voulait pas choisir l'insigne sans l'avis des Chinois. Bien que l'empereur Tongzhi décréta que le drapeau chinois serait un triangle jaune avec un dragon bleu essayant d'attraper une boule rouge, le prince Gong ne le mentionne pas dans ses instructions écrites à Lay, et ce-dernier choisit lui-même un insigne pour la flottille.

Le , la « Flottille Lay-Osborn », avec sept croiseurs à vapeur et un navire d'approvisionnement, quitta l'Angleterre et arriva en Chine en . Osborn refusa alors de recevoir des ordres des officiers chinois, affirmant que son accord avec Lay stipulait que les ordres devait venir de l'empereur Tongzhi en personne, par l'intermédiaire de Lay. La cour impériale refusa et Osborn renonça à son poste le , dissout la flottille et renvoya les navires en Angleterre sans même avoir tiré un coup de canon. Lay fut démis de son poste par le gouvernement chinois la même année et remplacé par Robert Hart.

Suite de la carrière

En 1864, Lay démissionna du service diplomatique et rentra en Angleterre où il s'engagea dans des affaires financières.

En , Lay fut embauché comme conseiller étranger par le gouvernement de Meiji pour assister le Japon à faire son premier prêt étranger, 1 million £ était nécessaire pour financer la construction du premier chemin de fer japonais et des premières lignes de télégraphe. Après avoir fait croire au gouvernement japonais qu'il pourrait réunir l'argent grâce à des investisseurs privés, Lay le convainquit d'acheter des titres à la bourse de Londres, ce qui arrangeait ses intérêts personnels. Quand le gouvernement japonais découvrit la fraude, il annula son contrat et nomma la banque orientale britannique à sa place.

Deux des frères de Lay (Walter Thurlow Lay (1840–1917), Amoy Lay (1846–1911)), deux de ses neveux (William George Lay (1862–1921), fils de W.T Lay et Harry Lay (1894-?), fils d'Amoy) et un petit-neveu (Arthur Croall Hyde Lay (1900-)) travaillèrent pour le service des douanes maritimes de Chine.

Articles connexes

Références

  • Jack J. Gerson. Horatio Nelson Lay and Sino-British relations, 1854-1864. Cambridge, MA: Harvard University Press, 1972. (ISBN 0674406257)
  • A.C. Hyde Lay. Four Generations in China, Japan and Korea. Edinburgh: Oliver & Boyd, 1952.
  • Jonathan Spence. Western Advisers in China: To change China. London: Penguin, 1980.