Franc-maçonnerie bruxelloise au XIXe siècle

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Vitrail à sujet maçonnique, décorant l'immeuble siège de l'asbl « Union et Philanthropie», rue de Laeken à Bruxelles

Le franc-maçonnerie s'est établie à Bruxelles au XVIIIe siècle et n'a cessé depuis lors d'exister dans la capitale belge de sorte qu’il n’est pas possible de parler d’histoire bruxelloise sans évoquer le rôle et l'influence qu'elle a exercé au sein de la société.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au fil des siècles, les pages de l'histoire de la franc-maçonnerie bruxelloises ont continué de s'écrire avec la même intensité. Ainsi, dans les domaines des beaux-arts, de l’architecture, de la science, et de la politique, l’on y trouve le nom de nombreux initiés, comme on peut le découvrir à travers le livre Itinéraire de la franc-maçonnerie à Bruxelles[1].

Dans le domaine de la politique, les Bruxellois, au cours du XIXe siècle, ont ainsi presque exclusivement eu comme bourgmestres ou comme échevins des « Fils de la lumière », comme cela avait déjà commencé dans l’Ancien Régime où de nombreux membres des Lignages de Bruxelles faisaient déjà partie de la franc-maçonnerie.

Dans le domaine de l'éducation, une des universités situées en territoire bruxellois, l'université libre de Bruxelles (ULB), a été fondée par de nombreux frères maçons, parmi lesquels on comptait encore beaucoup de catholiques, à la suite d'un appel des loges de Belgique. Et comme l'écrit Liane Ranieri[2], « Issue à l'origine des loges maçonniques bruxelloise, l'université de Bruxelles avait bénéficié largement de l'appui des autorités communales ; 25 conseillers sur 31 figuraient au nombre de ses administrateurs ».

Liste des loges bruxelloises au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Personnalités membres de loges bruxelloises au XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Index biographique de quelques membres connus adhérents aux loges bruxelloises au cours du XIXe siècle.

Jules Anspach, bourgmestre de Bruxelles, membre des "Amis philanthropes" à Bruxelles.
Auguste Baron, homme de lettres et enseignant, Les Amis philanthropes.
Édouard Ducpétiaux(1804-1868), journaliste, Les Vrais Amis de l'union et du progrès réunis, Bruxelles (GOB).
Alexandre Gendebien, membre de la loge « Les Amis philanthropes » à Bruxelles
Le philosophe belge Louis Gruyer, initié au Rite Primitif de Narbonne par le marquis de Chefdebien le 14 février 1808, à la loge des Philadèlphes, G.O.D.F. dont il sera secrétaire et sera élevé au degré de S.P.R.C.
Félix de Mérode, membre de la loge « l'Union des Peuples », à Bruxelles (GOB).
Auguste Orts, membre des « Amis philanthropes ».
Louis de Potter, membre de la loge "La Paix", Bruxelles (GOB).
Charles Rogier, membre de la loge L'Union des Peuples Bruxelles (GOB).
François Van Campenhout, auteur de La Brabançonne, membre des Amis Philanthropes à Bruxelles.
Henri Vieuxtemps, violoniste et compositeur, membre de la loge Les Amis Philanthropes, Bruxelles et Les Vrais Amis de l'union et du progrès réunis (GOB).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • F. Clément. Contribution à l'histoire de la R. L. La Bonne Amitié à l'orient de Namur. In Bulletin du Grand Orient de Belgique, 1924.
  • Collectif, Illustres et Francs-maçons, Éditions Labor, 2004.
  • Adolphe Cordier, Histoire de l’ordre maçonnique en Belgique, Mons, 1854.
  • Francis Delbeke (Baron), La Franc-maçonnerie et la Révolution française et autres essais sur le XVIIIe siècle, Anvers, 1938.
  • Paul Duchaine, La Franc-maçonnerie belge au XVIIIe siècle, Bruxelles, 1911.
  • Michèle Goslar, "Des amis qui firent Horta - Franc-maçonnerie et Beaux-Arts", dans, La Pensée et les Hommes, Bruxelles, no 62-63.
  • Hervé Hasquin, et alii, Visages de la franc-maçonnerie belge du XVIIIe au XXe siècle, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 1983.
  • Eric Hennaut, "Le Temple « assyrien » des Vrais Amis de l’Union et du Progrès Réunis", dans, La Pensée et les Hommes, Bruxelles, no 62-63.
  • Philippe Libert, Les Vrais Amis de l'union et du progrès réunis, Histoire d'une loge, Éditions du Grand Orient de Belgique, Bruxelles, 2007.
  • Alec Mellor, Dictionnaire de la franc-maçonnerie et des francs-maçons, Paris, 1979, passim.
  • abbé Hubert de Thier, L'Église et le Temple, Bruxelles, 1976.
  • Jean van Win, Bruxelles maçonnique. Faux mystères et vrais symboles, Marcinelle, éditions Cortext/Jean-Marc Dubray éditeur, 2007.
  • 1983/Catalogue/Un siècle de franc-maçonnerie dans nos régions 1740-1840, CGER, mai-juillet 1983.
  • Itinéraire de la franc-maçonnerie à Bruxelles, Bruxelles, Société royale belge de Géographie / Parcours maçonnique, 2000 - (collection, Hommes et paysages ; 31)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Itinéraire de la franc-maçonnerie à Bruxelles, Bruxelles, Société royale belge de Géographie / Parcours maçonnique, 2000 - (collection, Hommes et paysages ; 31)
  2. Histoire de Bruxelles, Toulouse, Privat, 1976, p. 352.
  3. Nouvel almanach de poche de Bruxelles (1828)
  4. Pol Defosse (dir.), Dictionnaire historique de la laïcité en Belgique, sub verbo.
  5. Philippe Libert, Les Vrais Amis de l'Union et du Progrès Réunis, Histoire d'une loge, Éditions du Grand Orient de Belgique, Bruxelles, 2007,
  6. Société Royale Belge de Géographie, Itinéraire de la franc-maçonnerie à Bruxelles, in Hommes et Paysages, Bruxelles, 2008, p. 31.
  7. Il a écrit Annales chronologiques littéraires et historiques de la maçonnerie des Pays-Bas (1814-1830), en 6 volumes.

Articles connexes[modifier | modifier le code]