Bruno Renard (général)

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Bruno Renard, né à Tournai le et décédé à Bruxelles le , est un général, historien militaire et ministre de la Guerre belge dans des gouvernements libéraux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bruno Jean-Baptiste Joseph Renard est le fils de l'architecte tournaisien Bruno Renard (1781-1861) et de Jeanne Landrin. Il était marié à Octavie Cantinjou et est le père du lieutenant-général Bruno Renard (1834-1901), commandant de l'École de guerre.

Il fait ses études secondaires à Tournai avant de s'inscrire à la Faculté des sciences de l'Université de Gand où il obtient le titre de docteur en sciences en 1827. En janvier 1827, il devient conducteur des mines. En , enthousiasmé par les idées libérales, il participe aux combats de la révolution belge. Il s'engage dans la jeune armée belge et est nommé capitaine d'état-major dès octobre 1830[1].

À côté de ses occupations militaires, il se passionne pour l'histoire de la Belgique et écrit plusieurs ouvrages où il s'efforce notamment de trouver une origine commune aux Flamands et aux Wallons. En , il est nommé aide de camp du roi Léopold Ier et général-major en 1854[1].

En mars 1863, il est promu lieutenant-général d'infanterie, grade le plus élevé dans la hiérarchie militaire belge. Nommé ministre de la Guerre en janvier 1868 dans le gouvernement libéral Frère-Orban I, il réorganise l'artillerie, crée des compagnies spéciales du génie et accroît les effectifs de l'armée pour faire face à la menace d'une agression française. Il quitte son poste en juin 1870 à la chute du gouvernement Frère-Orban I. En novembre 1870, il prend sa retraite de l'armée et est nommé inspecteur général de la garde civique.

En juin 1878, il est rappelé au poste de ministre de la Guerre dans le gouvernement Frère-Orban II et décède en juillet 1879 d'une crise de goutte alors qu'il est encore à ce poste[2].

Bien introduit dans la franc-maçonnerie, il est également grand maître du Grand Orient de Belgique et grand maître du Conseil suprême du Rite écossais ancien et accepté (chapitre de la loge Les Vrais Amis de l'union et du progrès réunis). Il est par ailleurs le quatrième grand-maître de la Société des agathopèdes sous le nom de Firadel le léopard, de 1849 à 1853. Une médaille est réalisée en 1850 par Laurent Hart pour son intronisation.

À la suite de son décès à Bruxelles le , il reçoit des funérailles avec les honneurs militaires et est inhumé au cimetière d'Evere.

Sa carrière[modifier | modifier le code]

  • 1830 - 1831 : volontaire de la révolution.
  • 1854 - 1863 : chef d'état-major de l'armée belge.
  • 1863 - 1866 : commandant de la deuxième division territoriale.
  • 1866 : commandant de la quatrième division territoriale.
  • 1868 - 1870 : ministre de la Guerre.
  • 1870 : chef d'état-major de l'armée belge d'observation envoyée, sous les ordres du lieutenant-général baron Chazal à la frontière sud-est pour surveiller les mouvements des troupes prussiennes durant la guerre franco allemande.
  • 1870 - 1878 : inspecteur général de la garde civique.
  • 1878 - 1879 : ministre de la Guerre.

Distinctions[2][modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Bruno Renard, Histoire politique et militaire de la Belgique, Bruxelles, 1847

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Henri Pirenne, Nouvelle biographie nationale - volume 19, Bruxelles, Emile Bruylant, (lire en ligne), p. 48-51
  2. a et b « Nécrologie », L'Indépendance Belge,‎ , p. 2 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]