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Fort de Belrupt

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Fort de Belrupt
Image illustrative de l’article Fort de Belrupt
Description
Type d'ouvrage redoute puis fort
Dates de construction de 1875 à 1877
Ceinture fortifiée place forte de Verdun
Utilisation fort de ceinture
Utilisation actuelle paintball
Propriété actuelle commune de Belrupt
Garnison 294 hommes et 4 officiers (en 1877)
Armement de rempart 4 canons de 120 mm,
2 canons de 90 mm
et 4 mortiers de 15 cm (en 1908-1915)
Armement de flanquement 10 pièces
Organe cuirassé néant
Modernisation béton spécial non réalisée
Programme 1900
Dates de restructuration non réalisée
Tourelles -
Casemate de Bourges -
Observatoire -
Garnison 52 hommes
Programme complémentaire 1908 non réalisé
Coordonnées 49° 08′ 54″ nord, 5° 26′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort de Belrupt
Géolocalisation sur la carte : Meuse
(Voir situation sur carte : Meuse)
Fort de Belrupt

Le fort de Belrupt, appelée au début la redoute de Belrupt et brièvement le fort Corda, est une fortification faisant partie de la place forte de Verdun, situé à l'est de la commune de Belrupt-en-Verdunois, à 350 mètres d'altitude, dans la Meuse.

Historique

Construite entre 1875 et 1877 (une des six « redoutes dites de la panique ») à l'est de la ville de Verdun, la redoute a ensuite été intégrée aux ceintures de forts, mais sans être modernisée (pas de béton ni de cuirassement). En 1914, le fort, dans la ceinture intérieure de la place forte, n'a que le rôle d'une simple batterie d'artillerie, désarmée à la fin 1915. Pendant la bataille de Verdun, ses souterrains servent au repos des troupes de passage et de poste de commandement.

Par le décret du , le ministre de la Guerre Georges Boulanger renomme tous les forts, batteries et casernes avec les noms d'anciens chefs militaires[1]. Pour le fort de Belrupt, son « nom Boulanger » est en référence à Joseph Corda, né à Belrupt le et décédé le  ; général de brigade le et baron d'Empire le , il fit sa carrière dans l'artillerie et participa notamment aux sièges de Luxembourg, d'Ehernbreitstein et de Dantzig. Le nouveau nom est gravé au fronton de l'entrée. Dès le , le successeur de Boulanger au ministère, Théophile Ferron, abroge le décret[2]. Le fort reprend officiellement son nom précédent, tout en gardant le nom Boulanger à son fronton.

Caractéristiques

Le fort est aménagé à 347 m d'altitude, dominant la route d'Étain (actuelle D603, qui passe au nord) et la route de Metz (ex nationale 3, actuelle D903, qui passe au sud).

C'est un fort Séré de Rivières de première génération, prévu pour une garnison de 298 hommes et 24 pièces d'artillerie, avec une forme pentagonale à gorge rentrante. La défense des fossés était assurée par une caponnière double au saillant II et deux ailerons aux saillant III et VI. L'entrée, devancée sur le glacis par un ravelin, s'ouvre en fond de fossé au centre d'une profonde courtine. Le fond de cette courtine est occupé par quatre travées sur deux niveaux du casernement, soit un rez-de-chaussée et un sous-sol. Pour assurer l'éclairage du sous-sol, un étroit fossé court tout le long de cette courtine, elle-même défendue par de petits coffres latéraux. Ces coffres ne peuvent en aucun cas défendre le fossé de gorge et cette mission ne pouvait être confiée qu'à des pièces à ciel ouvert tirant à barbette depuis les flancs de la courtine. Au centre de la courtine, séparant donc les chambrées du rez-de-chaussée en deux groupes de deux, le porche de l'entrée était pourvu d'un pont-levis à bascule en dessous. Ces chambrées du rez-de-chaussée étaient dûment crénelées pour, au besoin, contribuer à la défense. On pouvait aller d'une chambrée à l'autre, outre via le couloir de circulation sur leur arrière, par un percement au centre de chacun des piédroits. Le tunnel de l'entrée débouche dans une cour étroite, en puits de lumière, disposée parallèlement à la gorge. Huit magasins longent cette cour en deux lignes de quatre. La capitale se prolonge jusque peu en arrière du saillant III où une seconde cour, disposée de même manière, comprenait trois petits magasins à l'épreuve et des latrines. Le fort ne contient pas de magasin à poudre tel qu'on se le représente. Ce rôle était repris par deux petits locaux donnant dans les deux passages enracinés de la partie droite du fort[3].

Les pièces d'artillerie étaient disposées à l'air libre, le personnel pouvant s'abriter en cas de bombardement dans dix traverses-abris. La protection rapprochée s'appuie sur un large fossé, défendu par trois caponnières (une double et deux simples). Le cœur du fort est occupé par le casernement. Toutes les constructions sont en maçonnerie, recouvertes de terre.

État actuel

Déclassé par l'Armée et appartenant désormais à la commune, le fort est utilisé par une association de paintball[4].

Références

  1. Note no 5285 le du ministre de la Guerre Boulanger aux généraux commandant les régions militaires ; décret présidentiel du pour les nouvelles dénominations des forts, batteries et casernes sur proposition du ministre de la guerre, M. le général Boulanger.
  2. Lettre no 14980 bis le de M. le ministre de la Guerre, M. le général Ferron, abrogeant le décret présidentiel du 21 janvier.
  3. Marco Frijns, Luc Malchair, Jean-Jacques Moulins et Jean Puelinckx, Index de la fortification française 1874 - 1914, Edition Autoédition, , 832 p. (ISBN 978-2-9600829-0-6), p. 28-29 et 118.
  4. Julie et Cédric Vaubourg, « Le fort de Belrupt ou fort Corda », sur http://fortiffsere.fr/.

Articles connexes

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