Enseignement supérieur en Île-de-France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L'Île-de-France, la plus riche et la plus peuplée des régions françaises est aussi celle qui compte le plus d'étudiants. Elle regroupe encore la plupart des grandes écoles les plus prestigieuses malgré un mouvement de décentralisation qui a conduit notamment au transfert de l'École nationale d'administration à Strasbourg et de l'École normale supérieure lettres et sciences humaines (Fontenay-Saint-Cloud) à Lyon.

Histoire[modifier | modifier le code]

La chapelle de la Sorbonne, symbole des Universités de Paris (Est.1253)

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

À partir du XIIe siècle, Paris s'impose comme centre important pour la théologie. En 1215, un bulle d'Innocent III reconnaît l'université[réf. nécessaire]. Paris fut pendant le XIIIe siècle, un des grands centres intellectuels d'Europe. À cette époque, on introduisit dans les universités d'occident, sous l'impulsion d'Albert le Grand, les fondements de la science de la Grèce antique et de la civilisation arabo-musulmane. L'université de Paris participa au renom de la ville qui fut, au XIIIe siècle, le plus grand centre intellectuel d'Europe.

Depuis 1213[réf. nécessaire], la faculté est divisée en quatre domaines d'enseignements :

Temps modernes[modifier | modifier le code]

À partir de la Renaissance, les enseignements de la scolastique, qui formaient la base de l'éducation dans les collèges supérieurs, commencèrent à entrer en déclin, davantage à Paris que dans la partie méridionale de l'Europe, qui était plus avancée dans le processus de renaissance. Sous l'influence des humanistes, à partir des années 1530, les arts commencèrent à acquérir plus de prestige que les autres disciplines.

À la naissance de la science moderne au XVIIe siècle (Galilée, Descartes, etc.), la scolastique fut vivement critiquée pour ses manques en matière d'observation et d'expérimentation.

Au XVIIIe siècle sont fondées les premières écoles d'ingénieurs :

La Révolution et l'Empire[modifier | modifier le code]

À la Révolution française, le mouvement général des idées issu des Lumières entraîna la création de nouvelles écoles par la Convention nationale. En 1794, trois école d'importance sont créées à Paris : l'École polytechnique, le Conservatoire national des arts et métiers et l'École normale, aujourd'hui École normale supérieure.

Napoléon donna à l'École polytechnique son statut militaire (qu'elle perdit puis retrouva). Napoléon créa en outre une école militaire à la place de l'école du génie de Mézières, l'école de Saint-Cyr (proche de Paris).

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Dans le courant du XIXe siècle, le système des grandes écoles se développa, porté par la révolution industrielle, et se généralisa non seulement dans les grandes écoles scientifiques (écoles centrales, écoles des mines, des télécoms), mais aussi dans les écoles commerciales, et agronomiques.

Le droit et la médecine restèrent sous le giron de l'université. La théologie resta sous la responsabilité de l'Église (Institut catholique de Paris).

Géographie[modifier | modifier le code]

Paris[modifier | modifier le code]

Paris conserve une place majeure dans la région, bien que certaines écoles aient choisi de partir en banlieue pour bénéficier de campus plus vastes et plus à même notamment d'accueillir des équipements modernes de pointe.

Le Quartier latin — où entre autres établissements d'enseignement supérieur, se trouvent la Sorbonne, le site historique de la rue d'Ulm de l'École normale supérieure et le Collège de France — demeure un endroit clé de l’enseignement supérieur. Cependant, le coût et la rareté de l’espace à l’intérieur de Paris ont poussé certaines institutions, comme l'École centrale des arts et manufactures transférée dès 1969 à Châtenay-Malabry ou l'École polytechnique réinstallée en 1976 à Palaiseau, à s’en détourner pour la banlieue. Certaines autres ne maintiennent dans le cœur de Paris qu'une partie de leurs activités, transférant certains cours et activités de recherche dans d’autres lieux de Paris plus excentrés, à l’instar de l’Université Panthéon-Sorbonne (centre Pierre-Mendès-France, rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement) ou l’Université Paris-Sorbonne (centre Malesherbes dans le 17e arrondissement). D'autre part, des centres d'enseignements supérieurs se trouvent au pourtour du Quartier latin proprement dit, comme le campus de Jussieu, situé lui aussi dans le 5e arrondissement, et Sciences Po dans le 7e arrondissement.

Un nouveau pôle d'enseignement supérieur connaît un important d'essor, dans le cadre de l'opération d'aménagement Paris Rive Gauche, au sud-est du Quartier latin dans la partie du 13e arrondissement jouxtant la Seine. Ce secteur intégralement reconvertit ou reconstruit depuis les années 1990 bénéficie de la présence de la bibliothèque nationale de France.

D'autres établissements sont situés dans divers endroits de Paris comme l'Université Paris-Dauphine à côté du Bois de Boulogne et ESCP Europe dans le 11e arrondissement.

Plateau de Saclay[modifier | modifier le code]

Depuis les années 1960 le plateau de Saclay a connu un important développement qui en a fait un des principaux espaces de la recherche en France. Il comporte à la fois une grande université (Paris XI), des centres de recherche publics et privés, et des grandes écoles telles l'École polytechnique, HEC et CentraleSupélec, et des centres de recherches publics ou privés. Depuis 2015, l’Université Paris-Saclay ambitionne de créer une marque commune autour de cette grappe universitaire.

Autres pôles[modifier | modifier le code]

D'autres pôles d'éducation supérieure tendent à se constituer, notamment dans les villes nouvelles de Cergy-Pontoise et Marne-la-Vallée qui ont toutes deux une université. C'est notamment à Cergy que se trouve l'ESSEC.

Les écoles et universités en Île-de-France[modifier | modifier le code]

(Certains se trouvent dans plusieurs catégories)