Emmanuelle de Bourbon

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Emmanuelle de Bourbon
Duchesse d'Aquitaine
Biographie
Titulature duchesse d’Aquitaine
Dynastie Maison de Bourbon
Nom de naissance Donna[1] Emanuela Maria Pratolongo
Naissance (64 ans)
Gênes (Italie)
Père Vincenzo Pratolongo
Mère Sofia Hardouin di Gallese, des ducs de Gallese[1](1930-2013).
Conjoint Prince Gonzalve de Bourbon, duc d’Aquitaine (1937-2000).

Description de l'image Armoiries Emmanuelle de Bourbon, née Pratolongo.svg.

Donna[1] Emanuela Maria Pratolongo, devenue, par son mariage, Emmanuelle de Bourbon[2] et portant le titre de courtoisie de duchesse d’Aquitaine[a], née le à Gênes, en Italie, est une femme d’affaires italienne, veuve de Gonzalve de Bourbon (1937-2000), duc d’Aquitaine — second fils du prétendant légitimiste au trône de France Jacques-Henri de Bourbon (1908-1975), duc d’Anjou et de Ségovie, et frère cadet du prince Alphonse de Bourbon (1936-1989), duc de Cadix[4] et duc d'Anjou, prétendant légitimiste au trône de France.

Elle est considérée par les légitimistes comme un membre de la famille royale de France en tant que tante paternelle de Louis de Bourbon, duc d'Anjou.

Famille[modifier | modifier le code]

Parents et titres[modifier | modifier le code]

Emmanuelle de Bourbon est la fille de Vincenzo Pratolongo (19..-2015)[5] et de Sofia Hardouin di Gallese, des ducs de Gallese[1]. (1930-2013), petite-fille de Luigi Hardouin, 2e duc de Gallese (1862-1920).

Armoiries de la famille Pratolongo

Le commandeur Rocco Pratolongo, grand-oncle de Vincenzo Pratolongo, fut titré comte Pratolongo par le roi d'Italie Victor-Emmanuel II en 1877[6].

Armoiries[modifier | modifier le code]

Les armoiries[7] de la famille Pratalongo sont :

  • Écu : Coupé : au I parti de gueules au lion d’or fixant un soleil issant du canton droit du chef, et d’azur à la colombe tenant en son bec une branche et volant vers le milieu d’un peuplier mouvant du parti, le tout au naturel ; au II, d’azur à trois bandes d’or[6].
    • en italien : Spaccato : nel primo partito, a) di rosso, al leone d'oro fissante un sole uscemte dal cantone destro del cap ; b) d'azzurro, alla colomba tenente nel becco un ramo d'alloro e volante verso la metà d'un pioppo movente dalla partizione, il tutto al naturale ; nel second d'azzurro, a tre bande d'oro.
  • Devise : Finché arrivi[6].
  • Supports : deux griffons. (Sostegni : Due grifoni.)
  • Couronne de comte[6].

Mariage[modifier | modifier le code]

Le à Gênes[3],[8], Emmanuelle épouse civilement Gonzalve de Bourbon, petit-fils du roi Alphonse XIII et membre de la famille de Bourbon qui soutient les revendications dynastiques de son frère aîné, le duc d'Anjou et de Cadix, pour le trône de France et qui porte le titre de duc d’Aquitaine que lui a conféré leur père[1].

Il s’agit du troisième mariage civil du duc d’Aquitaine, qui aurait d’abord épousé civilement en 1983 Carmen Harto Montealegre (1947) au Mexique et divorcé la même année, puis, a contracté en 1984 une union civile et religieuse en Espagne avec María de las Mercedes Licer y García (1963). Après la séparation des époux par jugement en , le divorce est prononcé le [1].

Toutefois, la déclaration de nullité du mariage religieux de Gonzalve ne survient que le , par décision du tribunal de la Rote de Bologne[9],[10]. Le mariage religieux de Gonzalve et d’Emmanuelle est par la suite célébré en l'église Santa Maria in Campitelli, à Rome, le [b]. Le couple n’admet pas de postérité.

La duchesse travaille dans une entreprise de fret maritime appartenant à son père Vincenzo[11].

En 2004, Emmanuelle est invitée au mariage du prince des Asturies (actuel Felipe VI d’Espagne), fils unique du roi Juan Carlos, cousin germain du défunt époux de la duchesse[12].

Titulature[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

Les prédicats et titres portés actuellement par les membres de la maison de Bourbon n'ont pas d'existence juridique en France et sont considérés comme des titres de courtoisie. Ils sont attribués par le chef de maison. Fils du prétendant légitimiste au trône de France, Gonzalve de Bourbon porta les titres suivants :

  •  : Donna Emanuela Pratolongo
  • 12 décembre 1992 — 17 septembre 1995 : Madame Gonzalve de Bourbon
  • Depuis le  : Son Altesse Royale la duchesse d’Aquitaine

Selon certaines sources[1], Emmanuelle de Bourbon aurait détenu jeune fille le traitement honorifique de donna. Le 12 décembre 1992, son mariage civil lui donne le droit de porter le nom de famille de Bourbon mais exclut le prédicat d’altesse royale et le titre du duchesse d’Aquitaine. Le , après qu’elle contracte une union religieuse avec Gonzalve de Bourbon, Emmanuelle obtient le prédicat d’altesse royale et le titre de duchesse d’Aquitaine.

Gonzalve de Bourbon est considéré par les légitimistes depuis 1938 comme un « fils de France » et il a reçu en 1972 le titre de duc d’Aquitaine par lettres patentes[3] de son père le duc d’Anjou.

En tant que tante de Louis de Bourbon, candidat légitimiste au trône de France depuis 1989, la duchesse d’Aquitaine est considérée par les légitimistes comme faisant partie de la famille royale de France[13].

En Espagne[modifier | modifier le code]

  •  : Donna Emanuela Pratolongo
  • 12 décembre 1992 — 17 septembre 1995 : Madame Gonzalve de Bourbon
  • Depuis le  : Son Excellence Madame Gonzalez de Bourbon, grande d’Espagne.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Emmanuelle de Bourbon fait partie du comité d’honneur de l’annuaire High-Life[14], comité dont font partie notamment Valéry Giscard d’Estaing, Hervé de Charette, Inès de La Fressange, Emmanuel de Brantes et Charles Bonaparte.

Ascendance[modifier | modifier le code]

La généalogie de la duchesse d’Aquitaine a été étudiée par Christian Papet-Vauban dans un article paru en 1995 dans la revue Feuille d’information légitimiste, à l’occasion du mariage religieux de Gonzalve et Emmanuelle de Bourbon[6]. Par sa mère, donna Sofia Hardouin di Gallese, la duchesse d’Aquitaine descend par la famille Monroy (it) des rois capétiens Jean II de France, Pierre Ier de Portugal et Charles III de Navarre[7], ainsi que du roi Henri II de Castille. La famille Hardouin est originaire de la commune de Clinchamps-sur-Orne, près de Caen.

Arbre généalogique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Elle est citée dans l’État présent de la maison de Bourbon sous le nom de[3] :
    « EMMANUELLE MARIE Pratolongo, titrée S.A.R. la duchesse d’Aquitaine, née à Gênes le , fille de Vincent Pratolongo, et de donna Sophie Hardouin de Gallese, des ducs de Gallese. »
  2. Il s’agit de la date donnée dans l’État présent de la maison de Bourbon[3] ; celle du 17 septembre est citée dans Le Petit Gotha[1] et Le Royaume d’Espagne[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Badts de Cugnac et Coutant de Saisseval 2002, p. 415
  2. La duchesse d'Aquitaine photographiée à Gstaad en mars 2018 dans le magazine Point de vue : voir en ligne (« S.A.R. la princesse Emanuela de Bourbon et la princesse Orsini »).
  3. a b c et d Pinoteau, Papet-Vauban et Vaulchier 2012, p. 43.
  4. Titre régulier conféré en 1972 par le général Franco, chef de l’État espagnol.
  5. Necrologi
  6. a b c d et e Papet-Vauban 1995.
  7. a et b Ricardo Mateos S. de Medrano, « Datos acerca de doña Emanuela Pratolongo », Boletín de la Real Academia Matritense de Heráldica y Genealogía, année III, no 6, janvier 1993, p. 14, lire en ligne.
  8. a et b Tourtchine 1996, p. 165.
  9. Zavala 2011 [lire en ligne].
  10. Apezarena Armiño 2007, p. 296.
  11. Apezarena Armiño 2007, p. 294
  12. (es) Casa de S.M el Rey, « UBICACIÓN DE LOS INVITADOS EN LA CATEDRAL DE LA ALMUDENA », sur casareal.es, 21-22 de mayo de 2004.
  13. Pinoteau, Papet-Vauban et Vaulchier 2012, p. 23.
  14. « Annuaire High-Life, Comité d’honneur (liste des membres) » (version du sur Internet Archive).
  15. Acte de baptême du 9 juillet 1785, archives départementales du Calvados, registre des baptêmes de la paroisse de Clinchamps, image numérisée no 277 [lire en ligne].

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Christian Papet-Vauban, « L’ascendance de S.A.R. Mme la duchesse d’Aquitaine », Feuille d’information légitimiste, Paris, Service d’information culturelle et de réalisations éditoriales, nos 143-144,‎ , p. 7 (ISSN 0764-5031)
  • Jean-Fred Tourtchine (dir.) (préf. Juan Balansó), Le Royaume d’Espagne, vol. III, Paris, Cercle d’études des dynasties royales européennes, coll. « Les Manuscrits du CEDRE » (no 17), , 213 p. (BNF 36180392)
  • Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, Paris, éditions Le Petit Gotha, coll. « Petit Gotha », (1re éd. 1993), 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1)
  • Patrick Van Kerrebrouck et Christophe Brun (préf. baron Pinoteau), Nouvelle Histoire généalogique de l’auguste maison de France, vol. 1, t. IV : La Maison de Bourbon : 1256-1987, Villeneuve-d’Ascq, éditions P. Van Kerrebrouck, , 2e éd. (1re éd. 1987), 491 p. (ISBN 2-9501509-0-X)
  • (es) José Apezarena Armiño, Luis Alfonso de Borbón, un Príncipe a la espera, Barcelone, Plaza & Janès Editores, , 604 p. (ISBN 978-84-01-30552-8, lire en ligne)
  • (es) José María Zavala, Bastardos y Borbones : Los hijos secretos de la dinastía, Barcelone, Plaza & Janés Editores, , 577 p. (ISBN 978-84-01-38992-4 et 84-01-38992-5, lire en ligne)
  • Hervé, baron Pinoteau, Christian Papet-Vauban et Jean de Vaulchier, État présent de la maison de Bourbon : Pour servir de suite à l’Almanach royal de 1830 et à d’autres publications officielles de la maison, Paris, Le Léopard d’or, , 5e éd. (1re éd. 1975), 101 p. (ISBN 978-2-86377-239-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]