Aller au contenu

Claude Deschamps

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 10 juin 2021 à 13:09 et modifiée en dernier par Vargenau (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Claude Deschamps
Claude Deschamps portant le collier de
Commandeur de la Légion d'honneur
Titre de noblesse
Chevalier
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Bordeaux
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Beau-père de Basilide Billaudel
Autres informations
Date de baptême
Distinctions
Œuvres principales

Claude Deschamps (1765 - Vertus1843 - Bordeaux), fut un ingénieur des ponts et chaussées du XIXe siècle.

Biographie

Claude Deschamps fut l'un des grands artisans du développement des infrastructures en Aquitaine.

Élève de Dom Mabille au collège de l'abbaye Saint-Sauveur de Vertus[1], diplômé de l'école des Ponts et Chaussées en 1782, Deschamps gravit un à un les échelons du corps des ponts et chaussées : ingénieur en 1787, il devint ingénieur en chef au Mont-Cenis en 1803, puis inspecteur divisionnaire à Bordeaux en 1810 en remplacement de Nicolas Brémontier promu et muté à Paris[2].

Le Pont de Pierre de Bordeaux.
Entrepôt Lainé, entrepôt des denrées coloniales à Bordeaux
Le canal des Ardennes entre Vouziers à Vrizy

Sous le Premier Empire, dans le cadre du projet de construction de deux routes liant Paris à l'Espagne (une par Bayonne, l'autre par la vallée d'Aspe), il prit part à la construction des ponts de Mont-de-Marsan, du Pont de Pierre de Bordeaux (achevé en 1822), de Libourne (achevé en 1825), et des digues de Bayonne.

Lors de la construction Pont de Pierre, dont il eut la charge avec l'assistance de son gendre Jean-Baptiste Billaudel, il dut faire face à de nombreux problèmes en raison du très fort courant de la Garonne à cet endroit-là. C'est grâce à une cloche à plongée empruntée aux Britanniques que les piliers du pont sont stabilisés.

Lors des travaux de fixation et d'ensemencement des dunes du littoral, il effectue avec ses ingénieurs le relevé topographique de la région pour permettre d'achever la carte de Cassini.

Il émit un projet d'amélioration des Landes de Gascogne, et proposa plusieurs projets pour le franchissement de la Dordogne à Saint-André-de-Cubzac (1823). Le pont sera finalement construit par son successeur, Jean-Baptiste Billaudel avec Marie Fortuné de Vergès (1834-1839).

Claude Deschamps fut également le concepteur, avec Billaudel, de l'entrepôt Lainé, entrepôt des denrées coloniales à Bordeaux (1822-1824)[3], devenu au XXe siècle sous la mandature de Jacques Chaban-Delmas, le CAPC, musée d'art contemporain.

Il participa également à l'édification du canal des Ardennes (1837).

Au début du XIXe siècle, il fit édifier une grande demeure à Cenon, le château Lemoine (ou château au Moine), d'où il pouvait, avec sa lunette télescopique, voir le Pont de pierre[4].

Vie familiale

Claude Deschamps se marie le 16 Germinal an V (5 Avril 1797), à Rethel (Ardennes), avec Reine Marie Liesse de Cleves de Sauville (1768, Rethel - ✝ 1845, Bordeaux)[5]. Le couple a deux enfants :

Sa fille Victoire Aimée (1798, Rethel – ✝ 1863, Paris) épouse en 1818 Jean-Baptiste (ou Basilide) Billaudel (1793, Rethel - ✝ 1851, Cenon), diplômé de l'École polytechnique et de l'École des ponts et chaussées (1814), Ingénieur des ponts et chaussées, conseiller général du département de la Gironde (1839-1847), maire de Bordeaux (1848). Il fut le propriétaire du Château du Grand Verdus à Sadirac, où il habitat de nombreuses années.

Son fils Alphonse (1799, Rethel – ✝ 1863, Blaye) est également ingénieur en chef des Ponts et Chaussées dans le département de la Gironde.

Fonctions

Publications

Titres

Distinctions

« Parti d'or et d'azur; l'or au pin de sinople terrassé du même, le fût chargé d'une équerre de sable et surchargé d'un compas ouvert d'argent; l'azur, à l'ancre d'or accompagnée de trois étoiles d'argent, 2 en chef, 1 en pointe; champagne d'azur, brochant sur le parti, chargée du signe des chevaliers de l'Ordre impérial de la Réunion.[6],[7] »

Notes et références

  1. M. Maupassant, « Notice sur l'abbaye de Saint-Sauveur de Vertus », Séance publique de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Ouvrage en ligne, Rapport de la commission Monuments et documents historiques pendant l'année 1848-1849, Paris, 1849
  3. Allain Glykos et Alain Béguerie, Bordeaux : Regards, Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 192 p. (ISBN 978-2-87901-960-4), p. 31
  4. « Cenon : le Moine sur la colline », sur SudOuest.fr (consulté le )
  5. Marie-Odile Martino-Escrienne, « Généalogie de Claude Deschamps », sur geneanet.org (consulté le )
  6. Source : Armorial des Chevaliers de l'Ordre Impérial de la Réunion créés par Napoléon Ier en 1813 et 1814 - par M. Alcide Georgel - 1869. Texte téléchargé depuis le site de la Bibliothèque Nationale de France.
  7. Jacques Declercq, « Héraldique napoléonienne et symbolisme maçonnique. », sur gen.declercq.free.fr, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes