Cali (chanteur)

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Cali
Description de cette image, également commentée ci-après
Cali en concert lors du festival du Bout du Monde en août 2013.
Informations générales
Nom de naissance Bruno Caliciuri
Naissance (55 ans)
Perpignan[1], Drapeau de la France France
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Genre musical Chanson française, rock
Années actives Depuis 1997
Labels Sony Music
Site officiel www.calimusic.fr

Cali, de son vrai nom Bruno Caliciuri, né le à Perpignan[1], en France, est un auteur-compositeur-interprète français. À mi-chemin entre chanson française et rock, il revendique une position d’artiste concerné par les problèmes de la société et du monde, et n’hésite pas à s’engager publiquement.

Biographie

Les racines

Le grand-père de Cali, Giuseppe Caliciuri, était un Italien enrôlé dans les Brigades internationales pour combattre Franco. Il rencontra alors une infirmière catalane, Maria Pilar, qui devint son épouse[2]. Leur fils Vincent, le père de Cali, vint au monde à Barcelone. La famille se réfugia en France après la défaite des Républicains où elle fut enfermée dans les camps destinés aux exilés espagnols.

Son grand-père maternel originaire de Vernet-les-Bains, Henri Fruitet, maçon, boxeur, communiste et Catalan, épousa une Italienne, Stella Genovese, issue d‘une famille de mélomanes[3].

Cali est père de trois enfants.

La jeunesse

Bruno Caliciuri naquit à Perpignan le 28 juin 1968[1]. Ses parents s’installèrent à Vernet-les-Bains, et sa mère mourut sept ans plus tard.

Sa première grande passion fut le rugby à XV[4] qu'il pratiquait dans son club de Vernet-les-Bains avant de lui préférer la politique : Cali fut deux fois candidat aux élections dans son village[4], sans succès.

Troisième passion : le rock. Cali cite U2 (il rencontre brièvement Bono à Toulouse en 1984 à la sortie d‘un concert[5],[1]), les Simple Minds, Clash dans ses références. Il tutoie également la musique metal et cite volontiers en interview en 2001 : Slayer, Pantera et Morbid Angel, qui lui permettent d'évacuer sa rage.

Il dira cependant : « Quand j’ai écouté pour la première fois The Pan Within sur l’album This Is The Sea (des Waterboys), j’ai tout de suite su que c’était celle que j’amènerais sur une île déserte »[6].

Bruno Caliciuri créa son premier groupe Pénétration Anale au lycée[6]. Les textes pour le moins provocants vaudront à son chanteur quelques démêlés avec l’administration de l’établissement puisqu'il en est exclu[7]. Ses premiers séjours en Angleterre et en Irlande furent dus à des rencontres amoureuses. Cali en profita pour partir sur les traces de ses idoles, les Waterboys et U2.[réf. nécessaire]

Les débuts

Cali entame sa véritable carrière de musicien, en tant que guitariste et chanteur, avec Lithium, un groupe de reprises animant les fêtes de villages des Pyrénées-Orientales. Il poursuit avec le groupe Indy qui sortira l'album Tu es si belle qu'il se met à pleuvoir en 1995[8].

Enfin, il forme le groupe Tom Scarlett, actif de 1997 à 2001 et qui sortira un album éponyme en 1998. Cali y est alors le chanteur principal et guitariste[9].

Peu après la société de production de spectacles Astérios, qui recrute Cali dés 2002, La maison de disques Labels/EMI constate le phénomène lors des francofolies fin 2002 et signe l'artiste[1]. L'amour parfait voit le jour sous la houlette du producteur américain Daniel Presley (Breeders, Faith No More, Luke, Dionysos…). Le disque sort le 19 août 2003[1] et contient plusieurs titres qui deviendront des tubes : C’est quand le bonheur ?, Pensons à l’avenir et Elle m’a dit.

L'amour parfait devient pour beaucoup le manifeste d’une génération amoureusement désabusée[1]. Hugo Baretge (guitare), Patrick Félicès (basse), Benjamin Vairon (batterie), Aude Massat (Alto) et Julien Lebart (piano) forment son groupe de musiciens.

Cali obtient avec L'amour parfait, une nomination aux Victoires de la musique 2004 dans la catégorie « artiste révélation de l'année », le prix Vincent Scotto de la SACEM pour C'est quand le bonheur ? et le Prix Constantin le 9 novembre 2004[1].

Cali entreprend une tournée où il alterne les petites scènes avec des sets plus importants comme le Printemps de Bourges, où il côtoie Sanseverino, Bashung et Bénabar.

Le DVD Plein de vie capte l’une de ces prestations au Bataclan au cours duquel Miossec vient le rejoindre pour un duo.

La confirmation

En octobre 2005, Menteur (initialement intitulé L’amour Terroriste[réf. nécessaire]) succède à L'amour parfait. Enregistré en Irlande, toujours avec Daniel Presley, Cali associe à son groupe Damien Lefèvre (bassiste de Luke), Matthieu Chédid, Daniel Darc et Steve Wickham, le violoniste hors-pair des Waterboys qui joue sur Sunday Bloody Sunday de U2[réf. nécessaire].

La chanson Le vrai père est écrite pour les parents séparés (pères mais aussi mères) qui luttent pour avoir la possibilité de voir et de s’occuper de leur enfant au même titre que leur ex-conjoint[réf. nécessaire].

La tournée démarre à Reims en novembre 2005, s’arrête pour trois soirs à l’Olympia (second concert où l’artiste se blesse au genou,[réf. nécessaire] ce qui ne l’empêchera pas d’assurer le troisième sans changement notable), et se terminera à la Fête de l’Humanité en septembre 2006 après un tour de France des salles et Festivals.

Le , sort Le Bordel magnifique, un live enregistré à Lille, mais Cali est déjà reparti sur les routes pour une tournée acoustique, Dans l’intimité, entouré de Julien aux claviers, Blaise et Nicolas aux cuivres. Chaque soir, à Paris, un ou plusieurs invités de marque le rejoignent (Michel Delpech, Bernard Lavilliers, Christophe Mali, Vincent Delerm, Raphael et Steve Wickham, par exemple). En parallèle, Cali réalise un DVD qui ne serait pas une simple collection de chansons mais un vrai film, La vie ne suffit pas, réalisé par Gaëtan Chataigner. Ce DVD prétend s’inspirer du surréalisme[réf. nécessaire] et contient Pablito, chanson inédite à ce jour sur le plan discographique.

La consécration

Au printemps 2007, l'élection présidentielle fait l'actualité. L’artiste soutient Ségolène Royal, et participe (avec Bénabar, Yannick Noah, Saez et Renaud[réf. nécessaire]) au meeting du stade Charléty[1]. La victoire de Nicolas Sarkozy lui donne matière à une chanson, Résistance[1], qui elle-même amènera un nouvel album, plus politique.

Cali se met au travail, et L'espoir va naître sous la houlette de Scott Colburn (producteur d’Arcade Fire et de Mathias Malzieu).

Ce disque, enregistré « à la maison », près de Perpignan[réf. nécessaire], va alimenter la critique. Trop engagé pour certains, trop éloigné de ses opus précédents pour d’autres, l’album présente des chansons en prise directe avec l’actualité (Mille cœurs debout, L’espoir, Giuseppe et Maria).

Quant à la musique, elle se veut plus rock avec des réminiscences assumées : Arcade Fire (1000 Cœurs Debout), Pogues (Résistance), Street Music (Je Ne te Reconnais plus, en duo avec Olivia Ruiz), Waterboys (Pas la Guerre et List of Lies)[réf. nécessaire] . Mike Scott, le leader du groupe Ecossais, est présent sur L'espoir, tant par le chant que par la composition. Cali avait rejoint les Waterboys en mai 2006 à Bruxelles ; Mike et Steve le feront, à leur tour, au Zénith, en avril 2008 pour Fisherman Blues. Le succès est une fois de plus au rendez-vous.[réf. nécessaire]

Richard Kolinka, Daniel Roux, Steve Wickham, Robert Johnson, Geoffrey Burton, Julien Lebart, Blaise Margail et Nicolas Puisais sont de l’aventure discographique et scénique.

Un DVD 1000 cœurs debout et un nouvel album live sont issus de cette tournée.

En mars 2009, le chanteur catalan s'explique longuement sur ses divers engagements dans un livre d'entretiens, Rage ! avec Didier Varrod, spécialiste de la chanson française.

À l’automne 2009, Cali rejoint The Hyènes, le groupe de Denis Barthe et Jean-Paul Roy, (respectivement batteur et bassiste de Noir Désir). Il reprennent des titres de Motörhead, AC/DC, Iggy and the Stooges et des chansons de Cali.

Une fois rentré à Perpignan, Cali se remet au travail et écrit de nouvelles chansons. L’album La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon cœur sort le [1]. Il est coproduit par Geoffrey Burton (ex-guitariste d’Arno et d'Alain Bashung).

Jugé plus rock[1] et moins politique[réf. nécessaire], l'album comporte les titres Je sais ta vie avec les chœurs du groupe belge Hong Kong Dong, Je n'attends que la revanche, Mille ans d'ennuis, Cantona.

Neuf chansons le complètent dans l'édition collector dite Généreuse sous le titre Vous savez que je vous aime.

La tournée 2011 de Cali a commencé en mars et s'est déroulée tout au long de l'année.

Son nouvel album, Vernet-les-bains, est sorti le 26 novembre 2012[10].

Le , il est fait citoyen d'honneur de sa ville d'origine, Vernet-les-Bains[11].

À l'automne 2014, il est l'un des quatre experts musicaux de la première saison de la version française du télé-crochet Rising Star[12].

Ses musiciens

Cali en concert au Paléo, en 2008.
Concert de Cali en juin 2012 à Saint Estève, avec Éric Cantona, Rachida Brakni et son producteur Daniel Gamet.

Engagements

Associatif

Il participe à la création de l'association « L'amour parfait » en 2004, qui est destinée à la collecte de fonds destinés à être redistribués à diverses associations locales ou nationales, et notamment à l'association « Les Papas = Les Mamans » venant en aide aux parents séparés (pères et mères) et coupés de leurs enfants.

En 2006, il est solidaire, avec Gérard Reverend, de la création de ladite association Les Papas = Les Mamans, organisme destiné à rapprocher les familles désunies, et aussi permettre aux pères (ou aux mères) d'obtenir plus de droits sur leurs enfants après un divorce[13].

Le , il accompagne cette association au ministère de la Justice, pour évoquer « les exclusions parentales lors des divorces et séparations ».

Depuis des années, Cali s'investit régulièrement dans maintes causes caritatives (tournée les Aventuriers d'un Autre Monde avec Bashung, Richard Kolinka, Raphaël, Jean-Louis Aubert et Daniel Darc, concerts caritatifs divers avec The Hyènes) mais il le fait le plus souvent de façon très discrète et sans communication... Cali effectue chaque année, en moyenne, 10 ou 20 concerts ou participations en soutien à des causes.

À compter de 2009, Cali est parrain de la Fondation Abbé-Pierre en faveur des mal logés, aux côtés de ses amis les frères Éric et Joël Cantona, etc. Ils organisent ensemble chaque année le « rock'n'beach soccer » dont les bénéfices sont totalement reversés à la fondation, ainsi que diverses manifestations ponctuelles (concert pour Emmaüs au Zénith de paris avec Olivia Ruiz, nuit des sans logis à Bastille fin 2009 avec Tcheky Karyo, Benabar, Olivier Daguerre, etc.).

Il participe également aux manifestations en faveur de la fondation de Yannick Noah, Les Enfants de la Terre, ainsi qu'à diverses actions au profit de nombreuses associations locales perpignanaises Mucovie 66 (association de lutte contre la mucoviscidose), Adapei (Association départementale de parents et amis de personnes handicapées mentales).

En 2006, sort On Aime, On Aide, dans le cadre de l'action entreprise par la Fnac au profit de la lutte contre l'illettrisme. Ce maxi contient trois titres, une reprise de Guy Béart, L'eau vive, et deux chansons enregistrées pour l'occasion, Douce Vie et Qu'est-ce qui ne va pas mon amour ?.

Politique

En 1988, il a 20 ans, il se présente avec 3 proches aux élections municipales à Vernet-les-Bains sur la liste Jeunesse Incorruptible[4] puis en 1992 tout seul en candidature isolée, mais il n'est pas élu[14].

Sympathisant de gauche, tant par conviction que par tradition familiale, Cali a soutenu la candidature du Parti Socialiste aux élections présidentielles de 2007 et a notamment participé au concert-meeting du de Ségolène Royal au stade Charléty[1], ainsi qu'au soutien financier, (par la participation à une compilation aux côtés d'autres artistes comme Lavilliers, Higelin, Renaud) du journal L'Humanité, en 2009.

Il était également présent au Rassemblement de la Fraternité organisé par Ségolène Royal pour remercier ceux qui l'ont soutenue pendant sa campagne.

Cali, qui reste un fervent admirateur de François Mitterrand[réf. nécessaire], entretient des relations amicales avec l'ancien ministre de la culture, Jack Lang, qu'il estime et respecte, ce qui ne l'empêche nullement d'être l'ami de Jean-Paul Alduy, ancien maire de Perpignan, dont il a toujours apprécié la politique culturelle locale.

Sélections et récompenses

Sélections

Récompenses

Productions artistiques

Discographie

Albums studio

Dvd, Albums live

Filmographie

Théâtre

Bibliographie

  • Song-books : L'amour parfait, Menteur et L'Espoir (les éditions de Mireille)
  • Cali et Miossec : Rencontre au fil de l'autre, livre d'entretiens avec Miossec, par Grégoire Laville et Yves Colin (éditions le Bord de l'eau)
  • Rage, livre d'entretiens avec Didier Varrod (sortie en mars 2009, Plon éditions)

Autres prestations artistiques

Cali et un fan, pendant le tournage du clip 1000 cœurs debout.

En 2005, il reprend La Rua Madureira sur On Dirait Nino, album hommage à Nino Ferrer. En 2006, il reprend Lonesome Zorro sur Putain, Putain un tribu pour Arno, album hommage à Arno.

Cali a participé au générique du film Fauteuils d'orchestre (2006) de Danièle Thompson, en reprenant une chanson de Gilbert Bécaud, « Je reviens te chercher ».

Le , il tourna son clip de 1000 cœurs debout à Perpignan, invitant de nombreux fans à y participer.

Le chanteur tiendra le rôle principal dans un film musical Magique réalisé par Philippe Muyl (sortie en salle en octobre 2008), dont il a composé la musique. Il y côtoie Marie Gillain, Antoine Duléry et Louis Dussol[16]. Ce film aura un succès commercial restreint.

Il tiendra également le rôle de Noël dans le court métrage du réalisateur Xavier Franchomme (Joyeux Noël, Noël !), tourné avec son ami Joël Cantona.

Cali chante également et apparaît dans une scène du film de Laurent Vinas-Raymond, J'ai oublié de te dire dans lequel les acteurs principaux sont Omar Sharif et Émilie Dequenne

Cali effectue un duo avec le groupe Weepers Circus dans un titre (Ailleurs) contenu dans le neuvième album du groupe, un livre-disque intitulé N'importe où, hors du monde (parution le 10 octobre 2011).

Voir aussi

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Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l et m « Biographie de Cali », sur rfimusique.com, (consulté le )
  2. "Rage", Entretiens avec Didier Varrod, pages 93 et suivantes, Plon
  3. Ibid pages 111 et suivantes
  4. a b et c Brigitte Jalibert, « Vœux à la population - À Cali » [PDF], (consulté le ).
  5. Ibid, page 162
  6. a et b "Maux croisés", interview croisée avec Daniel Darc, Les Inrockuptibles no 439 28 avril - mai 2004
  7. "Rage", Entretiens avec Didier Varrod, page 174 Plon
  8. (en) « Indy », sur Rate Your Music (consulté le ).
  9. (en) « Tom Scarlett », sur Rate Your Music (consulté le ).
  10. Nescop V. : « Cali : retour aux origines », air le mag, no 35, décembre 2012, p.  29
  11. Valérie Pons, « Cali citoyen d'honneur », sur L'Indépendant, (consulté le ).
  12. « Le chanteur catalan Cali juré de Rising Star, le futur télé-crochet très attendu de M6 », sur L'Indépendant, (consulté le )
  13. Le droit des pères
  14. CALI : Bruno Caliciuri sur génération DO
  15. Annoncé sur la page Facebook officielle, le 13 janvier 2015.
  16. Critique de DVDrama

Liens externes