Bernard Carayon

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Bernard Carayon
Illustration.
Fonctions
Maire de Lavaur
En fonction depuis le
(28 ans, 9 mois et 30 jours)
Élection 25 juin 1995
Réélection mars 2001
mars 2008
mars 2014
mars 2020
Prédécesseur Pierre Lozar
Conseiller régional d'Occitanie
En fonction depuis le
(8 ans, 3 mois et 20 jours)
Élection 13 décembre 2015
Réélection 27 juin 2021
Circonscription Tarn
Président Carole Delga
Groupe politique UEDC (2016-2021)
OC (2021-2023)
NO (depuis 2023)
Député français

(10 ans)
Élection 16 juin 2002
Réélection 17 juin 2007
Circonscription 4e du Tarn
Législature XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique UMP
Prédécesseur Monique Collange
Successeur Circonscription supprimée

(4 ans et 19 jours)
Élection 28 mars 1993
Circonscription 4e du Tarn
Législature Xe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Prédécesseur Jacqueline Alquier
Successeur Monique Collange
Conseiller général du Tarn

(6 ans, 11 mois et 19 jours)
Circonscription Canton de Lavaur
Prédécesseur Pierre Lozar
Successeur Joseph Dalla Riva
Conseiller régional de Midi-Pyrénées

(4 ans, 3 mois et 15 jours)
Président Martin Malvy
Biographie
Nom de naissance Bernard François Marie Carayon de Lagayé
Date de naissance (66 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique RPR (1993-2002)
UMP (2002-2015)
LR (depuis 2015)
Conjoint Marie-Laetitia Jardel
Enfants Guilhem Carayon (d) Voir avec Reasonator
Profession Avocat

Bernard Carayon, né le à Paris, est un homme politique français.

Député RPR puis UMP du Tarn de 1993 à 1997 et de 2002 à 2012, il est maire de Lavaur (Tarn) depuis 1995 et conseiller régional d'Occitanie depuis 2016. Il est aujourd'hui membre des Républicains.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bernard Carayon est né le à Paris. Il est le fils d'un haut fonctionnaire, inspecteur général de l'administration, juriste et docteur en droit[1]. Il est originaire du lieu-dit La Gaye, sur la commune de Carbes. Son fils, Guilhem Carayon, est président des Jeunes Républicains depuis [2].

Durant ses études à l'université Paris-II, Bernard Carayon est membre du syndicat d'étudiants d'extrême droite Groupe union défense (GUD)[3] et a été notamment le directeur de la revue de ce groupe, nommée Vaincre, et membre du bureau des responsables nationaux en 1977. Il participe à des actions violentes du groupe équipé d'une barre de fer ou d'une batte de base-ball[4],[5]. Il est arrêté le , avec une cinquantaine d'autres militants d’extrême droite, après avoir entrepris une « descente » à l'université Dauphine[5].

Bernard Carayon est titulaire d’un DEA de droit, d'un DEA d'études politiques et d'un DESS défense, géostratégie et dynamiques industrielles de l'université Paris II-Assas.

Dans les années 1980, il signe dans Contrepoint, revue officieuse du Club de l'horloge[6]. En 1984, il entre dans le cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris. De à , il est chargé de mission au cabinet du ministre délégué à la Sécurité Robert Pandraud.

De 1988 à 1990, il est consultant puis directeur d'Ecofise (filiale de la banque Rothschild[4]), directeur-adjoint du cabinet du président du conseil général des Hauts-de-Seine, Charles Pasqua, de 1990 à 1991, puis conseiller à la présidence du groupe Sodexo de 1991 à 1995. Il préside également la Ligue des contribuables, farouchement hostile à l'impôt.

Bernard Carayon est élu député du Tarn pour la première fois aux élections législatives de 1993. Il siège à la commission des Finances et devient rapporteur du budget de l'Industrie, des Postes et Télécommunications. De février à , il est parlementaire chargé d'une mission temporaire (audit des aides publiques aux entreprises) auprès du ministre de l'Industrie, de la Poste et des Télécommunications Franck Borotra et du ministre des Petites et Moyennes entreprises, du Commerce et de l'Artisanat Jean-Pierre Raffarin. Il est élu en 1995 maire de Lavaur à la tête d'une liste comprenant des soutiens du FN[5]. En 1998 et en 1999, il est délégué national du RPR, chargé de l'industrie.

Battu aux élections législatives de 1997 par la socialiste Monique Collange[7], il est à nouveau élu député le , pour la XIIe législature (2002-2007), dans la 4e circonscription du Tarn et siège au sein du groupe UMP. Il est réélu en 2007.

Il est cofondateur à l'Assemblée nationale du collectif parlementaire « Droite industrielle et ouvrière »[8].

Au second tour des élections législatives de 2012, il perd son mandat de député à 303 voix près, au profit de la socialiste Linda Gourjade[9]. En 2014, il est réélu maire de Lavaur, sa liste l’ayant emporté avec 67,6 % des voix, et devient vice-président de la communauté de communes Tarn Agout, et président du Pays de Cocagne. En 2015, il échoue à se faire désigner tête de liste pour les élections régionales en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, le politologue Dominique Reynié lui étant préféré lors d'une primaire locale par 11 voix contre 9[10], mais Nicolas Sarkozy le désigne comme tête de liste départementale pour le Tarn.

Le , il est désigné comme président pour le Tarn du Comité d'organisation des primaires pour Les Républicains et secrétaire national pour l'industrie[11].

Candidat lors des élections législatives de 2017, il est battu au second tour par Jean Terlier. Il figure en 23e position sur la liste de l'Union de la droite et du centre pour les élections européennes de 2019.

Il est réélu pour la cinquième fois maire de Lavaur en 2020, après que sa liste l’a emporté au premier tour avec 60,1 % des voix.

Prises de position[modifier | modifier le code]

En 1996, il demande au ministre de l'Intérieur de traduire en justice Albert Jacquard, qu'il accuse d'avoir soutenu les sans-papiers de l'église Saint-Bernard[5]. Il fait partie des membres de LR qui militent pour des alliances avec le Rassemblement national[12].

En 2010, alors qu'il est député et proche des Laboratoires Pierre Fabre, et par l'intermédiaire de François Fillon, premier ministre, il force Jean-Louis Borloo, ministre du développement durable, a donner son feu vert pour l'autoroute A69[13], dont l'idée est lancée et défendue par les laboratoires Pierre Fabre.

Détail des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

  • Député :
    • -  : député du Tarn (battu en 1997)
    • -  : réélu député du Tarn (4e circonscription)
    • -  : réélu député du Tarn (4e circonscription) (battu en 2012)
  • Maire :
    • -  : maire de Lavaur (Tarn)
    • -  : réélu maire de Lavaur (Tarn)
    • -  : réélu maire de Lavaur (Tarn)
    • -  : réélu maire de Lavaur (Tarn)
    • depuis le  : réélu maire de Lavaur (Tarn)
  • Conseiller général :
    • -  : membre du conseil général du Tarn
  • Conseiller régional :
    • - et depuis  : membre du conseil régional de Midi-Pyrénées puis d'Occitanie

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

  • L'idéologie de la haute fonction publique française sous la Ve République (mémoire D.E.A., Paris 2, 1981)
  • La Nouvelle-Calédonie : la stratégie, le droit, la République, (ouvrage collectif), Paris : Pedone, 1985.
  • Patriotisme économique : de la guerre à la paix économique, préface de Charles Villeneuve, Éditions du Rocher, 2006 (ISBN 2268058808)
  • Changeons le monde, 2008 (ouvrage téléchargeable : [1])
  • Comment la gauche a kidnappé Jaurès, Privat, 2014
  • Écrits et Paroles d'un homme libre, Privat, 2016

Rapports au Premier ministre[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Inspection générale de l'administration (1974-1993) : Dossier de carrière de M. Jehan Carayon né le 15 août 1907 (1934-1975) », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr
  2. « Le Tarnais Guilhem Carayon élu à la tête des Jeunes Républicains - France Bleu », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
  3. Christophe Soulard, « Bernard Carayon, Député stratège », sur www.larevueparlementaire.fr, (version du sur Internet Archive), no 881.
  4. a et b « Hubert Védrine: "L’Europe doit s’attacher à définir une stratégie globale face à la mondialisation" », sur EurActiv, (consulté le ).
  5. a b c et d Bruno Vincens, « Bernard Carayon: du GUD aux alliances avec le FN » Accès payant, L'Humanité, (ISSN 0242-6870, consulté le ).
  6. Philippe Lamy (sous la dir. de Claude Dargent), Le Club de l'horloge (1974-2002) : évolution et mutation d'un laboratoire idéologique (thèse de doctorat en sociologie), Paris, université Paris-VIII, (SUDOC 197696295, lire en ligne), p. 447.
  7. « Résultats des législatives de 1997 : 4e circonscription du Tarn », sur www.politiquemania.com
  8. S. D., « L'industrie entre au Palais Bourbon », L'Usine Nouvelle,‎ , p. 18 (lire en ligne).
  9. Gilles Carles, « Tarn : l'UMP Bernard Carayon battu de peu » sur Le Monde, 18 juin 2012.
  10. Judith Waintraub, « Virginie Calmels et Dominique Reynié, futurs candidats Républicains », Le Figaro, vendredi 8 mai 2015, page 2.
  11. « Nominations », sur republicains.fr (consulté le ).
  12. « Bernard Carayon: du GUD aux alliances avec le FN - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr, (consulté le )
  13. « ENQUÊTE. Conflit d’intérêts, opacité financière… Dans les coulisses du projet controversé de l'A69 », sur Franceinfo, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]