Robert Pandraud

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Robert Pandraud
Illustration.
Fonctions
Député français

(18 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 12 juin 1988
Réélection 28 mars 1993
1er juin 1997
16 juin 2002
Circonscription 8e de Seine-Saint-Denis
Législature IXe, Xe, XIe et XIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1988-2002)
UMP (2002-2007)
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Patrice Calméjane

(moins d’un jour)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Seine-Saint-Denis
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR
Successeur Christian Demuynck
Ministre délégué chargé de la Sécurité

(2 ans, 1 mois et 20 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Chirac II
Prédécesseur poste créé
Successeur poste supprimé
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Le Puy-en-Velay, Haute-Loire
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décès Suresnes, Hauts-de-Seine
Parti politique RPR
UMP
Diplômé de Sciences-Po Paris
ENA
Profession Préfet

Robert Pandraud, né le au Puy-en-Velay (Haute-Loire) et mort le à Suresnes (Hauts-de-Seine), est un homme politique français.

Ancien directeur de la police nationale, membre du RPR puis de l'UMP, il est ministre délégué à la Sécurité (1986-1988[1]) auprès du ministre de l'intérieur Charles Pasqua dans le second gouvernement Jacques Chirac pendant la cohabitation puis député de la Seine-Saint-Denis (1988-2007).

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille, jeunesse et débuts dans la préfectorale[modifier | modifier le code]

Fils d'instituteur et étudiant boursier, Robert Pandraud est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'École nationale d'administration (ENA), en 1953 (promotion « Paul Cambon »)[2].

Il commence sa carrière administrative dans le corps préfectoral, avant d'être secrétaire général des Hauts-de-Seine (1967[Information douteuse]-1968) à la création de ce département.

Une longue carrière au ministère de l'Intérieur[modifier | modifier le code]

Il est ensuite successivement directeur central de la Sécurité publique, directeur du service actif de la Police nationale (1970-1973), directeur du personnel et du matériel de la police (1973).

En 1974, Robert Pandraud devient directeur-adjoint du cabinet du ministre de l'Intérieur, Michel Poniatowski[3]. De 1975 à 1978, il est directeur de la Police nationale puis, de 1978 à 1981, directeur général de l'administration au ministère de l'Intérieur. En , il est nommé inspecteur général de l'administration du ministère de l'Intérieur.

Un proche de Jacques Chirac[modifier | modifier le code]

En mars 1982, il rejoint le cabinet du maire de Paris Jacques Chirac, en tant que directeur général des services administratifs du département de Paris. il sera ensuite directeur de cabinet du maire (1983-1986).

Après la victoire de la droite aux législatives en 1986 et la cohabitation entre François Mitterrand et Jacques Chirac qui s'ensuit jusqu'en 1988, il est ministre délégué à la Sécurité au côté du ministre de l'Intérieur Charles Pasqua. Il doit mettre un terme à une vague d'attentats terroristes et réprimer les grandes manifestations lycéennes et étudiantes contre le projet de loi réformant les universités françaises présenté par le ministre Alain Devaquet. Celles-ci sont notamment marquées par la mort de Malik Oussekine et la fausse piste lancée pour les poseurs de bombes des attentas de la fin février 1987. « Nous avions lancé la piste des FARL sur la base des premiers témoignages, même si nous savions que pour des Français, qui pensaient avoir reconnu les frères Abdallah sur les lieux des attentats, tous les barbus proche-orientaux se ressemblent, reconnaît Pandraud. Je me suis dit que mettre en avant la piste Abdallah ne ferait pas de mal, même si ça ne faisait pas de bien. En réalité, nous n’avions alors aucune piste.»[4].

Député de la Seine-Saint-Denis[modifier | modifier le code]

Il est député RPR (1988-2002) puis UMP (2002-2007) dans la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis[5]. Il fut aussi membre du comité d'honneur du Mouvement Initiative et Liberté et de l'Union nationale inter-universitaire (UNI).

Il n'est pas candidat à sa réélection aux élections législatives de juin 2007 et Patrice Calméjane, son ancien suppléant, est élu à l'Assemblée nationale dans son ancienne circonscription.

De 2002 à sa mort, il préside la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE) de l'UMP.

Synthèse des mandats[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Vie personnelle[modifier | modifier le code]

Robert Pandraud était marié et père de trois enfants. Son épouse, née Ginette Magallon le , est décédée quelques mois après lui, le à Neuilly-sur-Seine[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Anciennes fonctions et missions auprès du Gouvernement de Robert Pandraud, publié sur le site de l'Assemblée Nationale (consulté le ).
  2. a et b Décès du Ponot Robert Pandraud : ancien ministre de la Sécurité publique, publié le sur le site zoomdici.fr (consulté le ).
  3. Favier, Pierre, (1946- ...)., La décennie Mitterrand. 2, Les épreuves : 1984-1988, Paris, Editions Points, dl 2016, cop. 1991, 962 p. (ISBN 978-2-7578-5799-1 et 2757857991, OCLC 941084320, lire en ligne)
  4. Cité par Pierre Favier et Michel Martin-Roland, La Décennie Mitterrand, Seuil, Paris, 1996
  5. a et b Anciens mandats et fonctions à l'Assemblée nationale de Robert Pandraud, publié sur le site de l'Assemblée Nationale (consulté le ).
  6. Mémoires de Guerre, « Pandraud Robert - Memoires de guerre », sur Mémoires de Guerre (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]