14e division d'infanterie (Empire allemand)

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14e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 14e division d'infanterie (Empire allemand)
En 1906, l'empereur Guillaume II à la tête du 11e régiment de hussards (de), unité de la 14e division d'infanterie.

Création 5 septembre 1818
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Düsseldorf[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre austro-prussienne
Bataille de Sadowa
Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Forbach-Spicheren
Bataille de Borny-Colombey
Bataille de Saint-Privat
Siège de Metz
Siège de Thionville
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille de Liège
1914 - Bataille de Charleroi
1914 - Bataille de Guise
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille des Deux Morins)
1914 - Bataille de l'Aisne
1914 - Bataille d'Arras
1915 - Bataille d'Artois du printemps
1915 - Bataille d'Artois d'automne
1916 - Bataille de Verdun
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1917 - Bataille de la Malmaison
1918 - Offensive Michaël
1918 - Bataille de l'Aisne
1918 - Bataille de la Marne
(Bataille du Soissonnais)
1918 - Offensive des Cent-Jours

La 14e division d'infanterie est une unité de l'armée prussienne puis allemande qui participe à la guerre austro-prussienne de 1866, franco-allemande de 1870, et à la Première Guerre mondiale en 1914-1918. Lors de ce conflit, la division est intégrée au sein du 7e corps d'armée à la 2e armée allemande. Elle combat au siège de Liège puis aux batailles de Charleroi et de Guise avant de prendre part à la bataille de la Marne. Au cours de l'année 1915, la division occupe un secteur sur le front de l'Artois. Au printemps 1916, la division est transférée à Verdun et combat dans un premier temps sur la rive gauche, puis sur la rive droite lors des attaques françaises des mois d'octobre et décembre. En 1917, la division est déplacée sur le front du Chemin des Dames et combat dans cette zone au mois de juin, puis à l'automne lors de la bataille de la Malmaison. En 1918, la division fait partie des troupes d'attaques des offensives allemandes de printemps, puis elle est impliquée dans les combats défensifs de l'été et de l'automne. La division est dissoute après son retour en Allemagne au cours de l'année 1919.

Guerre austro-prussienne de 1866[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

16e régiment d'infanterie, colonel Theodor Karl Schwartz (de)
56e régiment d'infanterie, colonel Adolf von Dorpowski (de)
17e régiment d'infanterie, colonel Hugo von Kottwitz
57e régiment d'infanterie, colonel Albert von der Osten (de)

Guerre franco-allemande de 1870[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

  • 27e brigade d'infanterie
39e régiment de fusiliers
74e régiment d'infanterie (de)
  • 28e brigade d'infanterie
53e régiment d'infanterie
77e régiment d'infanterie (de)
  • 15e régiment de hussards

Historique[modifier | modifier le code]

La 14e division d'infanterie fait partie du 7e corps d'armée et participe aux batailles de Forbach-Spicheren et de Borny-Colombey. Par la suite, elle est impliquée dans le siège de Metz, puis dans celui de Thionville et celui de Montmédy.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

la 14e division d'infanterie est recrutée dans les districts du Rhin du 7e district.

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

  • 27e brigade d'infanterie (Cologne)
16e régiment d'infanterie (Cologne)
53e régiment d'infanterie (Cologne)
39e régiment de fusiliers (Düsseldorf)
159e régiment d'infanterie (de) (Mülheim) et (Geldern)
  • 79e brigade d'infanterie (Wesel)
56e régiment d'infanterie (Wesel) et (Clèves)
57e régiment d'infanterie (Wesel)
  • 17e brigade de cavalerie (Düsseldorf)
11e régiment de hussards (de) (Krefeld)
5e régiment d'uhlans (de) (Düsseldorf)
  • 14e brigade d'artillerie de campagne (Wesel)
7e régiment d'artillerie de campagne (de) (Wesel) et (Düsseldorf)
43e régiment d'artillerie de campagne (Clèves)

Composition à la mobilisation[modifier | modifier le code]

  • 27e brigade d'infanterie
16e régiment d'infanterie
53e régiment d'infanterie
  • 79e brigade d'infanterie
56e régiment d'infanterie
57e régiment d'infanterie
  • 14e brigade d'artillerie de campagne
7e régiment d'artillerie de campagne
43e régiment d'artillerie de campagn

1916[modifier | modifier le code]

  • 79e brigade d'infanterie
16e régiment d'infanterie
56e régiment d'infanterie
57e régiment d'infanterie
  • 4 escadrons du 16e régiment d'uhlans
  • 14e brigade d'artillerie de campagne
7e régiment d'artillerie de campagne
43e régiment d'artillerie de campagne

1917[modifier | modifier le code]

  • 79e brigade d'infanterie
16e régiment d'infanterie
56e régiment d'infanterie
57e régiment d'infanterie
  • 4 escadrons du 16e régiment d'uhlans
  • 14e commandement d'artillerie divisionnaire
43e régiment d'artillerie de campagne

1918[modifier | modifier le code]

  • 79e brigade d'infanterie
16e régiment d'infanterie
56e régiment d'infanterie
57e régiment d'infanterie
  • 5 escadrons du 16e régiment d'uhlans
  • 14e commandement d'artillerie divisionnaire
43e régiment d'artillerie de campagne
1er bataillon du 21e régiment d'artillerie à pied (1re et 3e batteries)

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement du conflit, la 14e division d'infanterie forme avec la 13e division d'infanterie le 7e corps d'armée rattachée à la 2e armée allemande. La 28e brigade d'infanterie est rattachée au 7e corps de réserve[2].

1914[modifier | modifier le code]

1915[modifier | modifier le code]

  • 1er janvier -  : occupation d'un secteur dans les Flandres et en Artois.
-  : engagée dans la bataille de l'Artois, la division combat à la bataille de Festubert. Au cours du mois de mars, le 158e régiment d'infanterie est transféré à la 50e division d'infanterie nouvellement créée[2].
-  : engagée dans la bataille d'Artois d'automne.

1916[modifier | modifier le code]

  • 1er janvier -  : occupation d'un secteur en Flandres et en Artois.
  • -  : retrait du front ; stationnement et repos dans la région de Tournai, mise en réserve de l'OHL.
  • -  : mouvement vers Verdun, engagée dans la bataille de Verdun dans le secteur du Mort-Homme.
5 -  : transfert sur la rive droite de la Meuse, combat dans le secteur de Thiaumont avec de fortes pertes.
  • -  : retrait du front puis après une semaine de repos, occupation d'un secteur dans la région de Cumières.
15 -  : déplacée sur la rive droite, subit l'attaque française du dans le secteur au nord de Douaumont.
15 -  : engagée contre l'attaque française dans le secteur de Louvemont et de Bezonvaux. La division subit plus de 65 % de pertes[2]. À partir du , retrait du front et repos.

1917[modifier | modifier le code]

  • 1er janvier - début février : repos et reconstitution.
  • février -  : occupation d'un secteur vers Cumières et le Mort-Homme au nord de Chattancourt. À partir du retrait du front.
  • 21 -  : entrainement dans la région de Sivry-sur-Meuse et Vilosnes puis mouvement vers l'Aisne.
  • -  : repos dans la région de Marchais au camp de Sissonne.
  • 5 -  : en ligne entre Ailles et Hurtebise, relève la 1re division de la Garde[3], engagée dans la bataille du Chemin des Dames.
  • -  : retrait du front, repos à l'est de Laon, puis vers Liesse-Notre-Dame ; certains éléments de la division sont en ligne durant cette période.
  • -  : à nouveau en ligne entre Ailles et Hurtebise ; le , la division perd la caverne du Dragon, le 57e régiment d'infanterie a 191 hommes faits prisonniers[3].
 : attaque de la division entre Hurtebise et La Bovelle pour reprendre le terrain perdu sans succès.
  • -  : retrait du front ; reconstitution et repos dans la région de Vervins.
  • -  : en ligne dans le secteur de Laffaux. À partir de la mi-octobre, la division subit des pertes importantes de l'artillerie française. Engagée le dans la bataille de la Malmaison[n 1].
  • -  : retrait du front, réorganisation dans la région de Vervins puis mouvement dans la région de Flirey.
  • -  : occupation d'un secteur vers Fey-en-Haye.

1918[modifier | modifier le code]

  • 13 -  : relève du front par la 78e division de réserve (en)[4].
  • -  : repos et instruction dans la région de Mars-la-Tour, à partir du mouvement par V.F. vers Saint-Quentin.
  • -  : en seconde ligne, engagée à partir du dans l'offensive Michaël et combat à l'ouest de Moreuil au nord-ouest de Montdidier. Le , la division attaque sans succès Rouvrel.
  • -  : retrait du front, repos et reconstitution dans la région de Bohain-en-Vermandois. Mouvement fin mai dans la région de Laon dans la forêt de Coucy.
  • -  : engagée dans la bataille de l'Aisne, dans un premier temps la division est en seconde ligne. Elle franchit l'Aisne le et atteint Crécy-au-Mont puis Hautebraye. En première ligne, elle attaque en direction de Vic-sur-Aisne sans progresser et avec de lourdes pertes.
  • 11 -  : retrait du front, placée en seconde ligne.
  • -  : relève de la 51e division de réserve dans le secteur de Saint-Bandry[4] et tient difficilement la ligne de front, retirée du front le .
  • 2 -  : repos en arrière du front.
  • -  : engagée dans la seconde bataille de la Marne et renforce la ligne de front vers Osly-Courtil.
  • -  : retrait du front ; la division est au repos, en réserve de l'OHL.
  • -  : relève de la 3e division de la Garde au sud-est d'Auberive[4].
  • 12 -  : retrait du front ; repos dans la région de Rethel.
  • -  : mouvement par étapes, la division est engagée dans la nuit du 25 au près d'Englefontaine et reste en ligne jusqu'à la signature de l'armistice. La division est ensuite transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalmajor Karl Friedrich Franciscus von Steinmetz -
Generalmajor Friedrich Wilhelm von Sjöholm (de) -
Generalleutnant Frédéric de Prusse -
Generalmajor/Generalleutnant Karl von der Groeben (de) -
Generalleutnant Otto von Drigalski (de) -
Generalleutnant Karl von Canitz und Dallwitz -
Generalleutnant Karl Friedrich Chlebus (de) -
Generalleutnant Charles-Antoine de Hohenzollern-Sigmaringen -
Generalmajor Albrecht von Roon -
Generalmajor/Generalleutnant Friedrich von Monts (de) -
Generalleutnant Hugo Eberhard zu Münster-Meinhövel -
Generalleutnant Leonhard von Blumenthal -
Generalleutnant Georg von Kameke -
Generalleutnant Ernst Wilhelm Schuler von Senden -
Generalleutnant Hugo von Obernitz -
Generalmajor Karl von Witzendorff (de) -
Generalleutnant Hermann von Schenck -
Generalleutnant Wilhelm Dietrich von Gemmingen (de) -
Generalleutnant Henri XIII Reuss de Köstritz -
Generalleutnant Emil von Fischer (de) -
Generalleutnant Max von der Planitz (de) -
Generalleutnant Arno von Arndt (de) -
Generalleutnant Richard von Funck (de) -
Generalleutnant Henri XVIII Reuss de Köstritz (de) -
Generalleutnant Friedrich von Kamptz -
Generalleutnant Ernst von Voigt -
Generalleutnant Kurt von Sperling (de) 1er mai -
Generalleutnant Richard von Winterfeld -
Generalleutnant Paul Stephan -
Generalleutnant Karl Gronen (de) -
Generalleutnant Dedo von Schenck -
Generalleutnant Otto von Lauenstein -
Generalmajor/Generalleutnant Paul Fleck (de) -
Generalleutnant Kurt von Ditfurth -
Generalleutnant Constantin von Altrock -
Generalmajor Fritz von Verden -
Generalleutnant Karl Kraewel -
Generalmajor Georg Pohlmann -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. au cours de la bataille de la Malmaison, la division déplore la perte de 1 763 hommes et de 43 officiers faits prisonniers[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 110-111.
  2. a b c et d US Army 1920, p. 237
  3. a b et c US Army 1920, p. 238
  4. a b et c US Army 1920, p. 239

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]