Virignin

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Virignin
Virignin
Fort-les-Bancs à Virignin.
Image illustrative de l’article Virignin
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Belley
Intercommunalité Communauté de communes Bugey Sud
Maire
Mandat
Stéphanie Bavuz
2020-2026
Code postal 01300
Code commune 01454
Démographie
Gentilé Virignolans
Population
municipale
1 127 hab. (2021 en augmentation de 5,92 % par rapport à 2015)
Densité 143 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 43′ 02″ nord, 5° 42′ 45″ est
Altitude Min. 220 m
Max. 605 m
Superficie 7,88 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Belley
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Belley
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Virignin
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Virignin
Liens
Site web virignin.fr

Virignin est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont les Virignolans.

Géographie[modifier | modifier le code]

Commune située sur les bords du Rhône à 7 km au sud de Belley, elle se trouve dans la partie entre le fleuve et son canal de dérivation. En amont, le défilé de Pierre-Châtel contrôle le passage du Rhône. Du fait du creusement du canal alimentant la centrale hydroélectrique, Virignin est dans une île, c'est-à-dire qu'il faut passer l'eau pour y venir.

Virignin se trouve dans une plaine constituée par un ancien lit du Rhône à la fin de l'ère glaciaire. Cette plaine est bordée à l'ouest par d'anciennes moraines où est installé le village de Brens. À l'est, la montagne de Parves surplombe Virignin par des falaises et des éboulis. Les falaises sont creusées de grottes et trous faits par les tourbillons du fleuve. Des résidus de moraines font des buttes, telle celle sur laquelle se trouve le hameau de Lassignieu. Ces buttes, nombreuses dans la région, sont appelées des «mollards». Des blocs erratiques déposés par le glacier ont souvent été débités en pierres pour la construction, et l'on peut voir, dans ce pays de calcaire, des maisons construites en pierres d'origine lointaine.

De cette vallée glaciaire ne restent qu'un marais en voie d'assèchement lent et deux ruisseaux : l'un, dit «ruisseau du Marais», en partie recouvert et canalisé, a été incorporé au réseau d'assainissement ; l'autre, l'Ousson, a disparu dans l'aménagement de la centrale hydroélectrique ; il coule dans le contre-canal côté est.

Les GR 59 et 9A, dits du «tour du Bugey», passent par la commune.

La commune est située dans la zone de production AOC des vins du Bugey.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Belley Rose des vents
Brens N Parves et Nattages
O    Virignin    E
S
La Balme, Yenne
(Savoie)

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 243 mm, avec 10,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belley Man », sur la commune de Belley à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Virignin est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belley, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (43,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (29,1 %), zones agricoles hétérogènes (28,6 %), terres arables (12,3 %), eaux continentales[Note 3] (9,6 %), zones urbanisées (7,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,1 %), zones humides intérieures (4,1 %), prairies (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes ancienne sont Virignins (1343), Virignin (1645), Virignien (1734)[13].

Le nom de la commune proviendrait d'un nom de domaine gallo-romain *Vironianum[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

Sous l'Ancien Régime, Virignin et Brens constituaient la paroisse de Saint-Blaise. Celui-ci est le saint patron de la commune et sa fête était le jour de la « vogue » (fête patronale).

Le fort de Pierre-Châtel, ancienne chartreuse, et le fort-les-Bancs constituaient un verrou défensif quand Virignin était poste-frontière.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Virignin est membre de la communauté de communes Bugey Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belley. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Belley pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1960 Henri Maret    
1960 1971 Victor Berlioz    
1971 1983 Jean Marcel Faudot    
1983 1989 René Bel    
1989 1995 Raymond Vanbrugghe    
1995 1998 Thérèse Thiboud    
1998 1998 Michel Bressan   Maire de Juin à Juillet
1998 2014 Guy Carnat   Réélu en 2001 et 2008
2014 2020 Jean-Paul Blanc    
2020 2020 Stéphanie Bavuz    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 1 127 habitants[Note 4], en augmentation de 5,92 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4285686306668847761 150882944
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
9881 0147256336611 1516921 141899
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9361 0021 013443412393424417338
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
393394417517550643714725835
2014 2019 2021 - - - - - -
1 0541 1121 127------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

La population de Virignin augmente rapidement, par l'arrivée de nouveaux habitants attirés par les terrains constructibles nombreux et par le bas niveau de la fiscalité locale. Malheureusement, beaucoup de ces nouveaux habitants travaillent à Chambéry et Aix-les Bains et s'intègrent peu à la vie de la commune, hormis l'école s'ils ont des enfants. Cette augmentation de population se fait au détriment de la surface des terres agricoles.

Une nouvelle école primaire et maternelle a été inaugurée à la rentrée 2011.

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Virignin est surplombé par le fort de Pierre-Châtel, ancienne chartreuse devenue ouvrage militaire, et par le Fort-les-Bancs. Ces sites sont classés à l'inventaire des monuments historiques et sont actuellement propriétés privées. Au pied de l'ancienne chartreuse, dans un porche de la gorge de la Balme taillée par le Rhône entre Savoie et Bugey, est érigé au milieu du XVIe siècle le Fort-Cellier afin de surveiller le défilé et le péage. Il a l'aspect d'un château construit dans une grotte. Afin de célébrer en 1744 le rétablissement de Louis XV, le peintre Étienne Montagnon, de l'Académie Royale des beaux-arts décora le modeste fortin, notamment en y peignant des fausses fenêtres[21].

Au bourg du village, on trouve l'église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Blaise.

Zones naturelles protégées[modifier | modifier le code]

La montagne de Parves trouée de grottes.

Dans la culture[modifier | modifier le code]

  • La chanson Le Fils de Cambade d'Anthelme Greffe (1780-1847) contient les paroles suivantes : "Y-tan dé bravé feille (Il y a tant de jolies filles) / Qu'habiton Veregnin (Qui habitent Virignin) / Qu'on lé tin so dé greille (Qu'on les tient sous des grilles) / Quemé de capethiin (Comme des Capuçins)"[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Joseph du Pouget d'Aigrevaux (né le 19 octobre 1818 à Virignin), chef de bataillon, officier de la Légion d'honneur. Après sa retraite militaire, il est devenu chef-d'escadron d'Etat-Major à Monaco et commandant du Palais de Son Altesse Sérénissime[23].
  • Laurence Augustine Tournier (née à Virignin, décédée à Bourg en 1843), grand-mère du député Jean Garchery[24].
  • Charles-Désiré Bigot (1819-1851), journaliste français.
  • Yvonne Récamier (née à Virignin en 1888, morte à Cressin-Rochefort en 1949), peintre aquarelliste de l'école lyonnaise. Le réalisme de ses paysages du terroir (notamment les lacs du Bugey) a révélé la variété des sites de l'Ain, leur richesse botanique et la sensibilité des lumières.
  • Richard Delay, réalisateur ayant tourné sur la commune des scènes de sa mini-série Sortie de Secours, récompensée au festival du court métrage de Ceyzérieu en 2023[25].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Virignin et Belley », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Belley Man », sur la commune de Belley - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Belley Man », sur la commune de Belley - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b Henry Suter, « Virignin », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  14. « communauté de communes Bugey Sud - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  15. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Virignin », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  16. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Florence Guillot, « Des châteaux dans les falaises », Dossiers d'archéologie, no 404,‎ , p. 25 (ISSN 1141-7137).
  22. Philibert le Duc, Chansons et lettres patoises bressanes, bugeysiennes et dombistes, avec une étude sur le patois du pays de Gex et la musique des chansons, Bourg-en-Bresse, Francisque Martin-Bottier, , 477 p., p. 265
  23. Bulletin des lois de la République Française, Imprimerie Nationale, partie supplémentaire n°669, , 1618 p., p. 934
  24. Jean-Marie Mayeur, Arlette Schweitz, Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République (dictionnaire biographique), Publications de la Sorbonne, , 278 p., p. 269
  25. « Des épisodes d'une série tournée dans le Bugey », La Voix de l'Ain,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]