Tomás de la Quadra-Salcedo
Tomás de la Quadra-Salcedo | |
Fonctions | |
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Ministre espagnol de la Justice Grand notaire du Royaume | |
– (2 ans, 4 mois et 1 jour) |
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Président du gouvernement | Felipe González |
Gouvernement | González III |
Prédécesseur | Enrique Múgica |
Successeur | Juan Alberto Belloch |
Président du Conseil d'État | |
– (5 ans, 4 mois et 2 jours) |
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Monarque | Juan Carlos Ier |
Président du gouvernement | Felipe González |
Prédécesseur | Antonio Hernández Gil |
Successeur | Fernando Ledesma |
Ministre de l'Administration territoriale | |
– (2 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Président du gouvernement | Felipe González |
Gouvernement | González I |
Prédécesseur | Luis Cosculluela |
Successeur | Félix Pons |
Biographie | |
Nom de naissance | Tomás de la Quadra-Salcedo Fernández del Castillo |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Madrid (Espagne) |
Parti politique | PSOE |
Diplômé de | Université de Madrid |
Profession | Professeur des universités |
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Ministres de la Justice d'Espagne Ministres de la Politique territoriale d'Espagne |
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Tomás de la Quadra-Salcedo Fernández del Castillo, né le à Madrid, est un homme politique et juriste espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
Biographie
[modifier | modifier le code]Formation de juriste
[modifier | modifier le code]Titulaire d'un doctorat de droit administratif, obtenu à l'université de Madrid, il passe avec succès les concours de professeur des universités de droit administratif et droit de la communication audiovisuel, qu'il enseigne alors dans son université.
Parallèlement, il devient le conseiller juridique de la revue culturelle Cuadernos para el Diálogo, puis avocat en droit administratif. À ce titre, il défend plusieurs journaux contre les sanctions de l'administration franquiste, et intervient même devant le tribunal de l'ordre public. À partir de 1976, il travaille dans un cabinet dirigé par Gregorio Peces-Barba.
Il maîtrise le français, l'anglais et parle italien.
Un démocrate chrétien de gauche
[modifier | modifier le code]Son rapprochement avec Cuadernos para el Diálogo, dirigée par Joaquín Ruiz-Giménez, le conduit à épouser les thèses de la démocratie chrétienne et de la défense des droits de l'homme.
Il adhère au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) en , après avoir participé à la Plate-forme de convergence démocratique (PCD), organisation démocrate chrétienne de gauche conduite par Ruiz-Giménez, puis à la Junte démocratique, constituée autour du Parti communiste d'Espagne.
Un spécialiste des questions territoriales
[modifier | modifier le code]Il est ensuite recruté par le groupe du PSOE au Congrès des députés et participe, en 1981, au groupe de travail gouvernemental sur le développement du processus d'autonomie, dont les conclusions amèneront à la rédaction de la loi organique d'harmonisation du processus d'autonomie (LOAPA), qui sera déclarée en grande partie inconstitutionnelle en 1983.
Le , à 36 ans, Tomás de la Quadra-Salcedo est nommé ministre de l'Administration territoriale dans le premier gouvernement de Felipe González[1]. Lors de sa prise de fonction, il affirme vouloir ouvrir un dialogue « profond et serein » avec les gouvernements basque et catalans au sujet de la LOAPA, à laquelle ils sont opposés, et achever, le plus rapidement possible, le transfert des compétences, prévu par les statuts d'autonomie, aux communautés autonomes, sans pouvoir fixer de date précise[2].
Président du Conseil d'État
[modifier | modifier le code]Remplacé, le , par Félix Pons[3], alors que les transferts de compétences à la Catalogne et au Pays basque ne sont pas achevés[4], il est nommé président du Conseil d'État en novembre suivant et appelle, dans son discours d'entrée en fonction, l'institution à ne plus simplement appliquer le droit, mais l'interpréter à la lumière des valeurs et principes constitutionnels en profitant du grand pluralisme de ses membres[5].
Fin de parcours politique
[modifier | modifier le code]Il revient au gouvernement le , au poste de ministre de la Justice[6], appelant le gouvernement à élaborer des lois justes et sages et les juges à les appliquer prudemment, pour établir un climat de confiance entre les citoyens et la justice[7].
Il est remplacé par le juge Juan Alberto Belloch à la fin de son mandat [8], le , et se retire alors de la vie politique pour enseigner le droit administratif.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (es) « El vicepresidente del Gobierno y los ministros prometieron sus cargos sobre la Constitución », El País, (lire en ligne)
- (es) Javier Angulo, « De la Quadra anuncia un diálogo profundo con catalanes y vascos sobre la LOAPA », El País, (lire en ligne)
- (es) « Los cambios en el Gabinete », El País, (lire en ligne)
- (es) « Tomás de la Quadra, de la democracia cristiana al PSOE », El País, (lire en ligne)
- (es) Bonifacio de la Cuadra, « Guerra elogia la juventud y experiencia del nuevo presidente del Consejo de Estado », El País, (lire en ligne)
- (es) Anabel Díez et Luis Aizpeola, « Benegas rechaza tres veces la oferta de González para ministro de Administraciones Públicas », El País, (lire en ligne)
- (es) « De la Quadra se propone hacer leyes "justas y sabias" para la justicia », El País, (lire en ligne)
- (es) Anabel Díez et Luis Aizpeola, « Felipe González cambia la mitad de su Gobierno », El País, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Conseil d'État (Espagne)
- Ministère de la Politique territoriale (Espagne)
- Gouvernement González I et González III
Lien externe
[modifier | modifier le code]- (es) Un luchador por los derechos humanos desde la democracia cristiana y el socialismo, biographie réalisée en 1982 par El País