Réseau routier de l'Essonne
Réseau routier de l'Essonne | |
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de l'Essonne | |
Géographie | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Essonne |
Superficie | 1 804 km2 |
Population | 1 313 768 hab. (2021) |
Caractéristiques générales | |
Longueur totale | 6 164 km (2017) [1] |
Densité de réseau | 3.4 km/km2 |
Densité de réseau 2 | 5 km/1 000 hab. |
Consistance | |
Autoroutes | 68 km (2017) |
Routes nationales | 73 km (2017) |
Routes départementales | 1 490 km (2017) |
Voies communales | 4 533 km (2017) |
Accidentalité routière | |
Nombre d'accidents | 1 523 (2017) [2] ,[a] |
dont mortels | 40 (2017) |
Tués | 41 (2017) 3 % (2017/2010) (France : - 14 %) |
Blessés hospitalisés | 393 (2017) |
Blessés légers | 1 523 (2017) |
Cet article présente l'histoire, les caractéristiques et les événements significatifs ayant marqué le réseau routier du département de l'Essonne en France.
Au , la longueur totale du réseau routier du département de l'Essonne est de 6 164 kilomètres, se répartissant en 68 kilomètres d'autoroutes, 73 kilomètres de routes nationales, 1 490 kilomètres de routes départementales et 4 533 kilomètres de voies communales.
Histoire
[modifier | modifier le code]XVIIIe siècle
[modifier | modifier le code]De 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury, à la demande Louis XV. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique[3].
XIXe siècle
[modifier | modifier le code]L’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristique des départements. Sur ces cartes sont représentés les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes[4].
XXe siècle
[modifier | modifier le code]Réforme de 1930
[modifier | modifier le code]Devant l'état très dégradé du réseau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacité des collectivités territoriales à remettre en état le réseau routier pour répondre aux attentes des usagers, décide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prévoit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes départementales dans le domaine public routier national[5].
En ce qui concerne le département de Seine-et-Oise, ce classement devient effectif à la suite du décret du [6].
Le département de l'Essonne est officiellement créé le par démembrement de l’ancienne Seine-et-Oise.
Réforme de 1972
[modifier | modifier le code]En 1972, un mouvement inverse est décidé par l'État. La loi de finances du prévoit le transfert dans la voirie départementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[7]. Le but poursuivi est[8] :
- d'obtenir une meilleure responsabilité entre l'État et les collectivités locales en fonction de l'intérêt économique des différents réseaux,
- de permettre à l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intérêt national,
- d'accroître les responsabilités des assemblées départementales dans le sens de la décentralisation souhaitée par le gouvernement,
- d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies.
Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de l'Essonne, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [9].
Routes nationales déclassées en 1972
[modifier | modifier le code]- La route nationale 372 entre Courances et Milly-la-Forêt
- La route nationale 447 entre Corbeil-Essonnes et Saint-Germain-lès-Corbeil
- La route nationale 721 entre Étampes et Abbéville-la-Rivière
- La route nationale 836 entre Dourdan et Étampes
- La route nationale 837 entre Étampes et Milly-la-Forêt
- La route nationale 838 entre Les Molières et Angerville
- La route nationale 839 à Angerville
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Réforme de 2005
[modifier | modifier le code]Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[10].
Le décret en Conseil d’État définissant le domaine routier national[11] prévoit ainsi que l’État conserve la propriété de 8 000 kilomètres d’autoroutes concédées et de 11 800 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concédées et qu'il cède aux départements un réseau de 18 000 kilomètres[12].
Dans le département de l'Essonne, le transfert est décidé par arrêté préfectoral signé le [13]. 200 kilomètres de routes nationales sont déclassées. La longueur du réseau routier national dans le département passe ainsi de 273 kilomètres en 2004 à 74 en 2006 pendant que celle du réseau départemental s'accroît de 1 314 à 1 432 kilomètres.
Routes nationales déclassées en 2005
[modifier | modifier le code]En 2006, l'État a transféré au département la gestion d'un certain nombre de routes nationales[14] :
- La route nationale 7 entre Paray-Vieille-Poste et Le Coudray-Montceaux
- La route nationale 20 entre Massy et Angerville
- La route nationale 188 entre Massy et Champlan puis entre Villebon-sur-Yvette et Les Ulis
- La route nationale 191 entre Corbeil-Essonnes et Authon-la-Plaine
- La route nationale 306 entre Bièvres et Gif-sur-Yvette
- La route nationale 444 entre Bièvres et Palaiseau
- La route nationale 445 entre Viry-Châtillon et Fleury-Mérogis
- La route nationale 446 entre Saclay et Saint-Pierre-du-Perray
- La route nationale 448 entre Montgeron et Corbeil-Essonnes
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Consistance du réseau
[modifier | modifier le code]Le réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[15], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par le Conseil général de l'Essonne[16] et les voies communales[17] et chemins ruraux[18] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre.
Au , la longueur totale du réseau routier du département de l'Essonne est de 5 784 kilomètres, se répartissant en 68 kilomètres d'autoroutes, 73 kilomètres de routes nationales, 1 373 kilomètres de routes départementales et 4 270 kilomètres de voies communales. Il occupe ainsi le 87e rang au niveau national sur les 96 départements métropolitains quant à sa longueur et le 7e quant à sa densité avec 3,2 kilomètres par km2 de territoire[19].
Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005.
L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2017 est présentée dans le tableau ci-après.
2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Autoroutes | 67 | 67 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 | 68 |
Routes nationales | 273 | 273 | 273 | 73 | 74 | 73 | 73 | 73 | 73 | 73 | 73 | 73 | 73 | 73 | 73 | 73 |
Routes départementales | 1 304 | 1 314 | 1 314 | 1 322 | 1 432 | 1 377 | 1 375 | 1 375 | 1 374 | 1 373 | 1 488 | 1 491 | 1 491 | 1 490 | 1 490 | 1 490 |
Voies communales | 4 076 | 4 086 | 4 097 | 4 098 | 4 104 | 4 162 | 4 162 | 4 245 | 4 270 | 4 270 | 4 286 | 4 305 | 4 305 | 4 340 | 4 527 | 4 533 |
TOTAL | 5 720 | 5 740 | 5 752 | 5 561 | 5 678 | 5 680 | 5 678 | 5 761 | 5 785 | 5 784 | 5 915 | 5 937 | 5 937 | 5 971 | 6 158 | 6 164 |
Autoroutes
[modifier | modifier le code]- L'autoroute française A6 entre Wissous et Nainville-les-Roches
- L'autoroute française A10 entre Wissous et Angervilliers puis à Dourdan
- L'autoroute française A86 à Verrières-le-Buisson
Routes nationales
[modifier | modifier le code]- La route nationale 6 entre Crosne et Quincy-sous-Sénart
- La route nationale 104 entre Saint-Germain-lès-Corbeil et Marcoussis
- La route nationale 118 entre Bièvres et Marcoussis
- La route nationale 337 au Coudray-Montceaux
- La route nationale 449 à Ris-Orangis
Routes départementales
[modifier | modifier le code]Cette liste présente les trente-cinq plus importantes et structurantes routes départementales sur les mille que compte le département.
- La route départementale 18 entre Pussay et Estouches
- La route départementale 19 entre Fleury-Mérogis et Breux-Jouy
- La route départementale 21 entre Étampes et Saint-Escobille
- La route départementale 25 entre Montlhéry et Athis-Mons
- La route départementale 26 entre Corbeil-Essonnes et Saint-Maurice-Montcouronne
- La route départementale 27 entre ??? et ???
- La route départementale 31 entre La Ferté-Alais et Yerres
- La route départementale 33 entre Saint-Germain-lès-Corbeil et Boussy-Saint-Antoine
- La route départementale 35 entre Gometz-le-Châtel et Ballainvilliers
- La route départementale 36 entre Villiers-le-Bâcle et Palaiseau
- La route départementale 49 entre Étampes et Estouches
- La route départementale 63 entre Étampes et Boigneville
- La route départementale 83 entre La Ferté-Alais et Soisy-sur-École
- La route départementale 94 entre Yerres et Boussy-Saint-Antoine
- La route départementale 97 entre Arpajon et Limours
- La route départementale 105 entre La Ferté-Alais et Milly-la-Forêt
- La route départementale 116 entre Ollainville et Dourdan
- La route départementale 117 entre Bièvres et Saint-Vrain
- La route départementale 118 entre Les Ulis et Athis-Mons
- La route départementale 133 entre Montlhéry et Brétigny-sur-Orge
- La route départementale 152 entre Limours et Brétigny-sur-Orge
- La route départementale 188 entre Massy et Les Ulis
- La route départementale 191 entre Corbeil-Essonnes et Authon-la-Plaine
- La route départementale 306 entre Saclay et Gif-sur-Yvette
- La route départementale 444 entre Bièvres et Champlan
- La route départementale 445 entre Viry-Châtillon et Fleury-Mérogis
- La route départementale 446 entre Saclay et Saint-Pierre-du-Perray
- La route départementale 448 entre Montgeron et Corbeil-Essonnes
- La route départementale 449 entre Arpajon et Boigneville
- La route départementale 721 entre Morigny-Champigny et Abbéville-la-Rivière
- La route départementale 836 entre Dourdan et Étampes
- La route départementale 837 entre Morigny-Champigny et Milly-la-Forêt
- La route départementale 838 entre Les Molières et Angerville
- La route départementale 948 entre Le Coudray-Montceaux et Oncy-sur-École
- La route départementale 988 entre Palaiseau et Forges-les-Bains
- La route départementale 2020 (ex-RN 20) entre Massy et Angerville
Réalisations ou événements récents
[modifier | modifier le code]Cette section a pour objet de recenser les événements marquants concernant le domaine de la Route dans le département de l’Essonne depuis 1990. Seront ainsi citées les déclarations d’utilité publique, les débuts de travaux et les mises en service. Seuls les ouvrages les plus importants soit par leur coût soit par leur impact (déviation de bourgs) seront pris en compte. De même il est souhaitable de ne pas recenser les projets qui n’ont pas encore fait l’objet d’une déclaration d'utilité publique.
Francilienne
[modifier | modifier le code]voir article Route nationale 104
etc.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les statistiques d'accidents recensent les accidents s'étant produits sur les réseaux publics (autoroutes, routes nationales, routes départementales et voies communales) mais aussi hors réseau public, sur les parkings publics et sur les autres voies.
- Ministère de la transition écologique et solidaire, « Mémento des transports urbains et routiers 2017 », sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- Ministère de la transition écologique et solidaire, « Les accidents corporels de la circulation 2017 - Recueil de données brutes », sur securite-routiere.gouv.fr (consulté le ).
- Pour la région parisienne (partie nord de l'actuel département) et pour la zone Fontainebleau-Étampes (partie sud du département) sur Gallica
- Carte Levasseur du département de Seine-et-Oise sur Wikimedia Commons
- Jacques Borredon, Code de la voirie routière et textes annexes : explicitations et commentaires, Editions du Papyrus, , 645 p. (lire en ligne), p. 22-23-87.
- Fac-simile du décret signé par le Président de la République Gaston Doumergue, publié au Journal officiel en date du , classant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
- « Projet de loi relatif aux libertés et aux responsabilités locales - Chapitre 1 - la voirie », sur le site du Sénat (consulté le ).
- Rapport sur le transfert du réseau de la voirie nationale secondaire dans la voirie départementale, Conseil général du Loiret, séance du 6 décembre 1972
- Fac-simile de l'arrêté interministériel publié au Journal officiel en date du , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
- « La décentralisation : acte II », sur vie-publique.fr, (consulté le ).
- Décret no 2005-1499 du 5 décembre 2005 relatif à la consistance du réseau routier national
- « Rapport d'information sur la mise en application de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. », sur le site de l'Assemblée nationale, (consulté le ) p. 42
- Fac-simile de l'arrêté préfectoral signé le , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site du Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire
- Arrêté de transfert des routes nationales au département de l'Essonne. Consulté le 03/11/2008.
- Art. 123-1 du Code de la voirie routière
- Art. 131-1 du Code de la voirie routière
- Art. 141-1 du Code de la voirie routière
- Art. 161-1 du Code de la voirie routière
- « Mémento de statistiques des transports, Chapitre 3 : Transports urbains et routiers, 1re partie : 3.3 Réseaux »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur le site Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire / Économie et statistiques. (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]- Cartes de Cassini : site de Gallica,