Raoul Béon

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Raoul Béon
Raoul Béon
Raoul Béon

Naissance
Montbert (Gers)
Décès (à 32 ans)
Takrouna (Tunisie)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Service de santé des armées
Grade Médecin-capitaine
Années de service 19311943
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Chevalier de la Légion d'Honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Emblème
Liste des Compagnons de la Libération

Raoul Béon (Montbert, - mort pour la France[1] le à Takrouna) est un médecin militaire français, Compagnon de la Libération. Engagé dès 1940 dans les forces françaises libres, il s'illustre dans les combats en Afrique et au Levant. Il est tué lors des combats en Tunisie en portant secours à un soldat blessé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et engagement[modifier | modifier le code]

Raoul Béon naît le à Montbert dans le Gers, d'un père éleveur[2]. Après des études au lycée d'Auch, il décide de s'engager dans l'armée et intègre l'école de santé navale de Bordeaux en [3]. Sorti de l'école avec le grade de médecin-lieutenant quatre ans plus tard, il entre à l'école d'application du service de santé des troupes coloniales à Marseille en [4]. En juin suivant, il est affecté au 1er régiment d'artillerie coloniale et part au Dahomey où il est médecin-chef de l'hôpital d'Abomey[2].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1938, il est donc nommé au Dahomey (État associé à la France entre 1958 et 1960, actuellement Bénin.) Toujours en poste au Dahomey au début de la Seconde Guerre mondiale, Raoul Béon refuse l'armistice du 22 juin 1940 et s'enfuit au Nigeria avec l'intention de rejoindre l'Angleterre et le général de Gaulle[4]. Il est le seul médecin militaire en poste au Dahomey à avoir choisi la France libre[5]. Mais le ralliement de l'Afrique-Équatoriale française à la France libre à l'instigation de Félix Éboué le convainc de rester en Afrique et de passer au Tchad[2]. Engagé dans les forces françaises libres, il est affecté au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad en novembre 1940 puis au bataillon de marche no 3[3]. Avec ce dernier, il participe à la campagne d'Érythrée à partir de et s'illustre pendant la bataille de Keren entre février et mars en s'exposant aux feux ennemis pour porter assistance aux blessés[4]. Après avoir pris part à la campagne de Syrie, il est promu médecin-capitaine le et est muté au 1er bataillon d'infanterie de marine dont il devient le médecin-chef[3].

En , il est affecté comme médecin traitant à l'ambulance chirurgicale légère de la 1re division française libre[1]. De retour en Afrique en avril, il prend part à la guerre du désert et soigne les blessés de la bataille de Bir-Hakeim et de la seconde bataille d'El Alamein[4]. Le , il prend le poste de médecin-chef du bataillon de marche no 5 avec lequel il participe à la campagne de Tunisie[2]. En , alors que son bataillon est en première ligne, il s'illustre encore en coordonnant efficacement les postes de secours[3]. Le , alors que la division attaque la crête de Djebillat près de Takrouna[6], Raoul Béon porte secours à un soldat qui vient d'être blessé à quelques mètres de son poste de secours[4]. Alors qu'il prodigue les premiers soins, un obus explose à proximité, le tuant sur le coup[4]. Rapatrié en France, son corps est inhumé à Bordeaux[2].

Hommage[modifier | modifier le code]

Raoul Béon a eu le droit comme plusieurs anciens combattants (Jean-Marie Soubervielle[7], Georges Bergé, Marcel Langer, Antoine Bissagnet) à un hommage organisé à l'Isle-Jourdain le pour célébrer le 73e anniversaire de la bataille dans laquelle ils sont morts. Cette bataille a duré deux jours, les 19 et . Une stèle a été installée pour leur rendre convenablement hommage. Pour l'inauguration de cette stèle, environ deux cents personnes étaient présentes, cette stèle a été érigée à la demande de l'association des familles des compagnons de la Libération et de l'office national des anciens combattants et victimes de guerre et avec le soutien de la mairie[réf. nécessaire].

Décorations[modifier | modifier le code]

barrette rouge de chevalier de la légion d'honneur ruban vert et noir de l'Ordre de la Libération ruban rouge et vert de la Croix de Guerre
ruban rouge et noir de la médaille de la Résistance
Chevalier de la Légion d'Honneur[Quand ?] Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française
Avec rosette

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Raoul Béon », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  2. a b c d et e « Biographie de Raoul Béon - Ordre National de la Libération », sur www.ordredelaliberation.fr
  3. a b c et d Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. a b c d e et f Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  5. Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Paris, Guy Chauliac, édition personnelle, , 241 p. (ISBN 2-9508430-0-X), p. 65,69,90,94,97-99,180,205.
  6. « Béon Raoul, Elie », sur BEON.html (consulté le )
  7. « Jean-Marie Souberbielle », sur www.ordredelaliberation.fr

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Guy Chauliac, Le service de santé de la France libre de 1940 à 1943, Paris, Guy Chauliac, édition personnelle, , 225 p. (ISBN 2-9508430-0-X).
  • Georges Hugonot, Le service de santé dans les combats de la libération, Association Rhin et Danube, .
  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]