Nukutepipi
Nukutepipi | ||
![]() Photo satellite de la NASA | ||
Géographie | ||
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Pays | ![]() |
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Archipel | Tuamotu | |
Localisation | Océan Pacifique | |
Coordonnées | 20° 42′ S, 143° 03′ O | |
Superficie | 2,3 km2 | |
Nombre d'îles | 1 | |
Géologie | Atoll | |
Administration | ||
Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | |
District | Tuamotu | |
Commune | Hao | |
Démographie | ||
Population | 5 hab. (2002) | |
Densité | 2,17 hab./km2 | |
Autres informations | ||
Découverte | 1767 | |
Fuseau horaire | UTC-10 | |
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
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Atolls de France | ||
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Nukutepipi[1] ou Nuku-te-pipi est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française dans le sous-groupe des Îles du Duc de Gloucester[2].
Géographie
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Nukutepipi_Map.jpg/220px-Nukutepipi_Map.jpg)
Nukutepipi est situé à 22 kilomètres à l'ouest d'Anuanurunga, le plus proche atoll, et est administrativement rattaché à la commune de Hao, située à 350 kilomètres au nord-est. L'atoll est localisé à 700 kilomètres à l'est de Tahiti et fait partie d'un groupe de trois îles relativement isolées en Polynésie. Nukutepipi est un petit atoll ovale de 2,7 km de longueur maximale pour 2,3 km2 de terres émergées[3]. Il est composé de principalement deux motus distincts reliés par une barrière de corail ceinturant l'ensemble de l'atoll. Son lagon est d'une superficie de 1,3 km2 et ne possède pas de réelle passe d'accès à l'océan, bien que toutefois leurs eaux communiquent.
D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne du sommet du mont volcanique sous-marin homonyme formé il y a environ 40 millions d'années[4].
L'atoll, devenu privé, est habité par environ cinq personnes mais ce nombre est hautement variable.
Histoire
Découverte par les Européens
La première notification avérée de cet atoll a été faite par le navigateur britannique Philip Carteret le [5] qui le qualifie de « the southernmost island »[6]. L'atoll est abordé par le navigateur britannique George Vancouver le qui lui donne le nom « Île Carteret » en hommage à son compatriote qui en y fit la première mention. Le , John Turnbull la renomme « Île Margaret » d'après le nom de son navire. L'atoll a été visité par l'expédition Wilkes le [7]. C'est Charles Wilkes qui reporte le premier le nom local de Nukutipipi donné par les indigènes qui y vivent de façon non permanente.
Vers 1850, l'atoll devient un territoire français habité de manière temporaire par les populations polynésiennes[8].
Période contemporaine
En 1920, l'atoll est alloué à une société à des fins de plantation d'une cocoteraie recouvrant jusqu'à 80 % de la surface émergée[3]. En 1980-1981, Jean-Alain Madec, qui sera le propriétaire de l'atoll de 1980 à 1991, construit un petit aérodrome sur l'île afin de faciliter son accès et d'acheminer le matériel nécessaire à son projet de développement d'une petite communauté. Il réalise, outre la piste longue de 1 000 m, les premiers bungalows et aménage entièrement l'atoll durant dix ans traçant les routes et installant les diverses commodités[9]. En 1983, l'atoll est ravagé par deux cyclones successifs, Oroma (en février) et Ve'ena (en avril), qui détruisent l'essentiel de la plantation de cocotiers.
Le , le Conseil des ministres de la Polynésie française vote un budget de 900 millions de francs pacifiques (7,5 millions d'euros) d'investissement dans un projet touristique à Nukutepipi visant à créer un centre de villégiature sur 60 ha pouvant accueillir de 25 à 40 personnes[10]. La totalité de l'atoll a été auparavant acquise par Guy Laliberté, le fondateur du Cirque du soleil[11], pour 600 millions de XFP auprès d'une compagnie japonaise, propriétaire du sol depuis 1991.
Faune et flore
Depuis l'exploitation de la cocoteraie à partir de 1920, seule une infime partie de la « forêt primitive » a été préservée, essentiellement dans la partie orientale de l'atoll[3]. D'après l'étude menée par Thibault et al. en 1993, elle est constituée principalement de :
Après les cyclones de 1983, 13 000 cocotiers ont été replantés et des Casuarina equisetifolia ont été introduits sur l'île.
Du point de vue de la faune la même étude a mis en évidence la présence du Rat polynésien (Rattus exulans) mais aussi des espèces d'oiseaux suivantes :
- Pétrel d'une espèce indéterminée, grise et dont le chant s'apparente à une Pétrel de Murphy (Pterodroma ultima).
- Paille-en-queue à brins rouges (Phaeton rubricauda)
- Fou à pieds rouges (Sula sula)
- Frégate du Pacifique (Fregata minor)
- Frégate ariel (Fregata ariel)
- Aigrette sacrée (Egretta sacra)
- Courlis d'Alaska (Numenius tahitiensis)
- Chevalier errant (Heteroscelus incanus)
- Sterne d'une espèce indéterminée
- Sterne blanche (Gygis alba)
- Noddi à bec grêle (Anous stolidus)
- Noddi noir (Anous tenuirostris)
- Coucou de Nouvelle-Zélande (Urodynamis taitensis)
- Fauvette à long bec (Acrocephalus caffer)
La faune de Nukutepipi est similaire à celle des atolls voisins constituant les Îles du Duc de Gloucester, mais reste moins diversifiée que celles des îles des Tuamotus en général sans qu'une raison particulière puisse être avancée en l'état actuel des connaissances[3].
Notes et références
- Également orthographié Nukutipipi.
- Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, p. 264-8
- Les oiseaux de Nukutipipi (archipel des Tuamotu, Polynésie) par Jean-Claude Thibault, Bernard Salvat et Francine Salvat, Journal de la Société des océanistes (1993), no 97, p. 183-186.
- (en) Nukutepipi Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
- Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, éditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p.61.
- Signifiant « l'île la plus au Sud »
- Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, éditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), pp.275-282.
- Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p.638 Ouvrage disponible sur le site Google Livres
- Nukutipipi, sur le site de Jean-Alain Madec.
- Conseil des ministres: la fête de l'autonomie confirmée au 29 juin dans Tahiti Presse du 14 février 2007
- Nukutepipi et ses requins sur La Dépêche de Tahiti le 22 mai 2010.