Mouvement réformateur (Belgique)
Mouvement réformateur | |
Logotype officiel. | |
Présentation | |
---|---|
Président | Georges-Louis Bouchez |
Fondation | 1994 (coalition) 2002 (parti) |
Fusion de | PRL (1994) FDF (1994-2011) MCC (1998) PFF (2002) |
Siège | Av. de la Toison d'Or, 84-86 1050 Bruxelles |
Adhérents | 35 000 (2016) |
Positionnement | Centre droit[1],[2] |
Idéologie | Libéralisme[3] Libéral-conservatisme[4],[5] Europhilie |
Affiliation européenne | Renew Europe (ALDE) |
Affiliation internationale | Internationale libérale |
Couleurs | bleu |
Site web | mr.be |
Représentation | |
Députés européens (collège électoral franc.) |
2 / 8 |
Députés fédéraux (groupe francophone) |
14 / 63 |
Sénateurs (groupe francophone) |
7 / 24 |
Députés de la Comm. fr. | 23 / 94 |
Députés wallons | 20 / 75 |
Députés bruxellois (groupe francophone) |
13 / 72 |
Députés de la Comm. germanophone (PFF) | 3 / 25 |
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Le Mouvement réformateur (MR) est un parti politique belge francophone de droite et centre droit, issu de la coalition de plusieurs partis. Le , le Parti réformateur libéral (PRL), le Partei für Freiheit und Fortschritt (PFF), le Fédéralistes démocrates francophones (FDF) et le Mouvement des citoyens pour le changement (MCC), partis libéraux et de centre droit, se fédèrent en une nouvelle formation politique pluraliste, fondée sur les valeurs du libéralisme social. Sur le plan de l'échiquier socio-politique, le MR est souvent présenté à droite par des formations politiques qui se revendiquent officiellement de gauche ou du centre. Entre les élections législatives du et celles du , il est le premier parti politique francophone avec 31,17 % des voix en Région wallonne et 32 % des voix à Bruxelles. Il est présent dans les différents gouvernements belges depuis 1999. En , Charles Michel, alors président du parti, accède à la tête du gouvernement fédéral belge en étant nommé Premier ministre de Belgique. En , après 14 ans d'opposition, le parti retrouve le pouvoir en Wallonie.
Histoire
Au début des années 1990, les partis libéraux de Belgique ont connu des mutations successives avec en 1992 la naissance du VLD (Vlaamse Liberalen en Democraten), faisant suite au PVV, puis la création de la fédération PRL-FDF en 1993. Cette dernière est élargie au MCC (Mouvement des citoyens pour le changement), une dissidence du PSC, en 1998. Sous cette bannière dite du PRL-FDF-MCC, la famille libérale francophone renoue avec le pouvoir en 1999 après plus d'une décennie d'opposition. En 2003, il devient même la première force politique en Communauté française. Entre temps, en 2002, sous l'impulsion de Daniel Ducarme, les différentes composantes du parti sont rassemblées sous un nouveau nom, le Mouvement réformateur (MR). L'objectif est de créer un grand mouvement populaire pouvant à la fois être une alternative à la domination socialiste sur le paysage politique francophone et une force de réforme institutionnelle et socio économique.
Affaibli en interne, le MR connaît un léger tassement aux élections régionales de 2004 et se fait rejeter dans l'opposition dans les assemblées de la Région de Bruxelles-Capitale, de la Communauté française et au Parlement wallon. Le MR continue toutefois de participer au Gouvernement fédéral.
Le , le président du MR, Didier Reynders, annonce l'intégration du parti LiDé dans le Mouvement réformateur. Cependant, l'arrivée de cette formation créée par l'ex fonctionnaire flamand, Rudy Aernoudt, ne plaît pas à toutes les composantes du MR. Le FDF d'Olivier Maingain et le MCC de Gérard Deprez, menacent de quitter le mouvement libéral[6],[7],[8]. Sous la pression de ces derniers, Didier Reynders abandonnera finalement la coopération du MR avec LiDé dès le [9]. Cette affaire a enlevé du crédit au président du parti, Didier Reynders, déjà affaibli dans le cadre de l'affaire Fortis en sa qualité de vice-premier ministre et ministre des finances[10].
En , Didier Reynders annonce la tenue d'élections internes afin de nommer son successeur. Charles Michel lui succède le , ayant obtenu 54,75 % des voix face à Daniel Bacquelaine.
En , le FDF[11] décide de quitter la coalition MR car il « estime que ses ex-alliés capitulent devant les exigences flamandes et mettent le pays au bord de l'implosion[12] ». Le MCC fait toujours partie du cartel.
Les libéraux du PRL, sous la présidence de Charles Michel, estiment au contraire qu'on a évité le risque de chaos économique lié à une menace de dégradation des emprunts belges par les firmes de notation[12]. Ils affirment aussi « avoir sauvé le pays » du moins jusqu'à l'horizon 2025. En effet, une proposition flamande formulée par le CD&V, le VLD, le SP.A et Groen demande la résiliation de la loi de financement à cette date[13] entraînant la fin partielle ou totale de la solidarité entre le nord et le sud du pays.
Lors d'une interview accordée à la première chaîne radio de la RTBF en , Didier Reynders commentant les sondages favorables pour les deux partis a estimé que la scission du MR avec le FDF était une réussite, le FDF grappillant des voix principalement aux autres partis[14].
Idéologie
Lors de sa création en 2002, le mouvement a abandonné le qualificatif « libéral » dans sa dénomination, il ne s'en réclame pas moins du social-libéralisme[15] entre autres valeurs.
Aujourd'hui, le mouvement réformateur revient sur le qualificatif « libéral »[16].
Personnalités du Mouvement réformateur
- Daniel Bacquelaine (MR)
- David Leisterh (MR)
- François Bellot (MR)
- Françoise Bertieaux (MR-LB)
- Chantal Bertouille (MR)
- Willy Borsus (MR)
- Georges-Louis Bouchez (MR)
- Jacques Brotchi (MR)
- Olivier Chastel (MR)
- Véronique Cornet (MR)
- Alain Courtois (MR)
- Jean-Luc Crucke (MR)
- François-Xavier de Donnea (MR)
- Armand De Decker (MR)
- Christine Defraigne (MR)
- Corinne De Permentier (MR)
- Gérard Deprez (MR-MCC)
- Alain Destexhe (MR)
- Vincent De Wolf (MR-LB)
- Daniel Ducarme (MR)
- Denis Ducarme (MR)
- Antoine Duquesne (MR)
- Hervé Hasquin (MR)
- Pierre Hazette (MR)
- Hervé Jamar (MR)
- Pierre-Yves Jeholet (MR)
- Serge Kubla (MR)
- Sabine Laruelle (MR)
- Charles Michel (MR)
- Louis Michel (MR)
- Richard Miller (MR)
- Didier Reynders (MR)
- Frédérique Ries (MR)
- Françoise Schepmans (MR)
- Jacques Simonet (MR)
- Dominique Tilmans (MR)
- Sophie Wilmès (MR)
- Marc Wilmots (MR)
Présidence du parti
- 1979 à 1982 Jean Gol
- 1982 à 1989 Louis Michel
- 1989 à 1992 Antoine Duquesne et Daniel Ducarme
- 1992 à Jean Gol
- 1995 à 1999 Louis Michel
- 1999 à 2003 Daniel Ducarme
- 2003 à 2004 Antoine Duquesne
- 2004 à 2011 Didier Reynders
- 2011 à 2014 Charles Michel[17]
- 2014 à 2019 Olivier Chastel[18]
- 2019 Charles Michel
- depuis 2019 Georges-Louis Bouchez
Résultats électoraux
Parlement européen
Résultats depuis l'élection des parlementaires européens au suffrage universel. Résultats dans le collège francophone.
Année | % | Sièges | +/- |
---|---|---|---|
1994 | 24,2 | 3 / 10 |
Nv. |
1999 | 27,0 | 3 / 10 |
|
2004 | 27,6 | 3 / 9 |
|
2009 | 26,1 | 2 / 8 |
1 |
2014 | 27,1 | 3 / 8 |
1 |
2019 | 19,29 | 2 / 8 |
1 |
Parlement fédéral
Chambre des représentants
Résultats depuis la réforme institutionnelle de 1993. 150 sièges.
Année | Voix | % | Sièges | +/- | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
1995 | 623 250 | 10,3 | 18 / 150 |
Nv. | Opposition |
1999 | 630 219 | 10,14 | 18 / 150 |
Verhofstadt I | |
2003 | 748 952 | 11,4 | 24 / 150 |
6 | Verhofstadt II |
2007 | 835 073 | 12,5 | 23 / 150 |
1 | Verhofstadt III (2008-2009), Leterme I (2008), Van Rompuy (2008-2009), Leterme II (2009-2010) |
2010 | 605 617 | 9,3 | 18 / 150 |
5 | Di Rupo |
2014 | 650 260 | 9,6 | 20 / 150 |
2 | Michel |
2019 | 512 825 | 7,56 | 14 / 150 |
6 |
Sénat
Résultats depuis la réforme institutionnelle de 1993. 71 sénateurs dont 40 sont élus directs, 21 désignés par les parlements de communauté et 10 cooptés par les partis politiques. Pourcentage au sein du collège électoral francophone.
Depuis 2014, tous les sénateurs sont élus au suffrage indirect.
Année | Voix | % | Sièges | +/- | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
1995 | 672 798 | 30,0 | 5 / 40 |
5 | Opposition |
1999 | 654 961 | 10,6 | 5 / 40 |
Verhofstadt I | |
2003 | 795 757 | 12,2 | 5 / 40 |
Verhofstadt II | |
2007 | 815 755 | 12,3 | 6 / 40 |
1 | Verhofstadt III (2008-2009), Leterme I (2008), Van Rompuy (2008-2009), Leterme II (2009-2010) |
2010 | 599 618 | 9,3 | 4 / 40 |
2 | Di Rupo |
2014 | 8 / 60 |
4 | Michel I, Michel II | ||
2019 | 6 / 60 |
2 |
Entités fédérées
Parlement wallon
Depuis l'élection directe des parlementaires dans cette assemblée qui compte 75 sièges.
Année | Voix | % | Sièges | +/- | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
1995 | 447 542 | 23,67 | 19 / 75 |
19 | Opposition |
1999 | 470 454 | 24,69 | 21 / 75 |
2 | Di Rupo I |
2004 | 478 999 | 24,29 | 20 / 75 |
1 | Opposition |
2009 | 469 792 | 23,41 | 19 / 75 |
1 | Opposition |
2014 | 546 363 | 26,69 | 25 / 75 |
6 | Opposition (2014-2017), Borsus (depuis 2017) |
2019 | 435 878 | 21,42 | 20 / 75 |
5 | Di Rupo III |
Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale
Depuis la création de l'institution qui comptait 75 sièges jusqu'en 2004, et 84 sièges depuis 2004.
Année | Voix | % | Sièges | +/- | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
1995 | 144 478 | 34,98 | 28 / 75 |
28 | Picqué II |
1999 | 146 845 | 40,10 | 27 / 75 |
1 | Simonet I (1999-2000), Donnea (2000-2003), Ducarme (2003-2004) et Simonet II (2004) |
2004 | 127 122 | 32,49 | 25 / 84 |
2 | Opposition |
2009 | 121 905 | 29,82 | 24 / 84 |
1 | Opposition |
2014 | 94 227 | 23,04 | 18 / 84 |
6 | Opposition |
2019 | 65 502 | 16,87 | 13 / 89 |
5 | Opposition |
Parlement de la Communauté française
Pas d'élection directe. 94 élus regroupant les 75 Wallons et 19 Bruxellois francophones choisis selon la proportionnelle des résultats obtenus au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale.
- 1995 : 27 membres
- 1999 : 30 membres
- 2004 : 26 membres
- 2009 : 23 membres
Parlement de la Communauté germanophone (Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft)
Depuis l'élection directe des parlementaires dans cette assemblée qui compte 25 sièges.
Année | Voix | % | Sièges | +/- | Gouvernement |
---|---|---|---|---|---|
1995 | 7 367 | 19,89 | 5 / 25 |
5 | Opposition |
1999 | 7 860 | 21,32 | 6 / 25 |
1 | Lambertz I |
2004 | 7 615 | 20,98 | 5 / 25 |
1 | Lambertz II |
2009 | 6 562 | 17,52 | 4 / 25 |
1 | Lambertz III |
2014 | 5 847 | 15,55 | 4 / 25 |
Paasch I | |
2019 | 4 454 | 11,36 | 3 / 25 |
1 | Paasch II |
Conseils provinciaux
Année | Brabant Wallon | Hainaut | Liège | Luxembourg | Namur |
---|---|---|---|---|---|
2006 | 24 / 56 |
23 / 84 |
24 / 84 |
17 / 56 |
17 / 56 |
2012 | 17 / 37 |
16 / 56 |
17 / 56 |
11 / 37 |
13 / 37 |
2018 | 16 / 37 |
12 / 56 |
15 / 56 |
12 / 37 |
12 / 37 |
Bourgmestres
- 2006 : 85 bourgmestres, dont 73 en Région wallonne, 9 en Région de Bruxelles-Capitale et 3 en Région flamande. Depuis , il a perdu plusieurs bourgmestres à la suite du départ du FDF du Mouvement Réformateur. Ainsi, le MR a perdu 2 bourgmestres en Région flamande (Linkebeek et Kraainem) et 4 bourgmestres en Région de Bruxelles-Capitale, à savoir ceux de Auderghem, Schaerbeek, Watermael-Boitsfort et de Woluwe-Saint-Lambert.
- 2012 : 101 bourgmestres dont 95 en Région wallonne, 5 en Région de Bruxelles-Capitale et 1 en Région flamande. Si les résultats en Flandre et dans la région de bruxelloise semblent inférieurs à ceux de 2006, il ne faut pas perdre de vue que le MR et le FDF se sont séparés en 2011. Sur les 101 bourgmestres, 54 ont une majorité absolue, c'est le meilleur score jamais obtenu par le MR.
Tableau récapitulatif
Année | Élections | Voix obtenues |
---|---|---|
1987 | Élections législatives | 577 959 (à la Chambre des représentants) |
564 367 (au Sénat) | ||
1991 | Élections législatives | 501 647 (à la Chambre des représentants) |
496 562 (au Sénat) | ||
1993 | Création de la Fédération PRL-FDF | |
1995 | Élections fédérales | 623 250 (à la Chambre de représentants) |
672 798 (au Sénat) | ||
Élections régionales | 592 020 (447 542 en Région wallonne + 144 478 en Région de Bruxelles-Capitale) | |
1998 | Fédération PRL-FDF-MCC | |
1999 | Élections fédérales | 630 219 (à la Chambre de représentants) |
654 961 (au Sénat) | ||
Élections régionales | 617 299 (470 454 en Région wallonne + 146 845 en Région de Bruxelles-Capitale) | |
2002 | Création du MR | |
2003 | Élections fédérales | 748 952 (à la Chambre de représentants) |
795 757 (au Sénat) | ||
2004 | Élections régionales | 606 121 (478 999 en Région wallonne + 127 122 en Région de Bruxelles-Capitale) |
2007 | Élections fédérales | 835 073 (à la Chambre de représentants) |
815 755 (au Sénat) | ||
2009 | Élections régionales | 591 697 (469 792 en Région wallonne + 121 905 en Région de Bruxelles-Capitale) |
2010 | Élections fédérales | 605 617 (à la Chambre de représentants) |
599 618 (au Sénat) | ||
2011 | Le FDF quitte le MR | |
2014 | Élections fédérales | 650 260 (à la Chambre de représentants) |
Élections régionales | 640 590 (546 363 en Région wallonne + 94 227 en Région de Bruxelles-Capitale) |
Notes et références
- (en) Josep M. Colomer, Comparative European Politics, Taylor & Francis, (ISBN 978-0-203-94609-1, lire en ligne), p. 220
- (en) Rik Pinxten, Neo-nationalism in Europe and Beyond: Perspectives from Social Anthropology, Berghahn Books, (ISBN 978-1-84545-190-5, lire en ligne), « Neo-nationalism and Democracy in Belgium: On understanding the contexts of neo-communitarianism », p. 131
- (en) Wolfram Nordsieck, « Belgium », sur parties-and-elections.eu (consulté le ).
- (en) Hans Slomp, Europe, A Political Profile: An American Companion to European Politics, ABC-CLIO, (ISBN 978-0-313-39182-8, lire en ligne), p. 465
- (en) Peter Starke, Alexandra Kaasch et Franca Van Hooren, The Welfare State as Crisis Manager: Explaining the Diversity of Policy Responses to Economic Crisis, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-1-137-31484-0, lire en ligne), p. 192
- « Gosuin : "Il faudra que le MR s’explique" », sur lalibre.be, (consulté le ).
- « FDF: La suite des événements doit venir du MR », sur lalibre.be, (consulté le ).
- « Que vont devenir Deprez et le MCC ? », sur lalibre.be, (consulté le ).
- « Reynders renonce à LiDé », sur lesoir.be, (consulté le ).
- « Didier Reynders victime de son orgueil », sur lesoir.be, (consulté le ).
- « Dimanche, le FDF et le MR divorceront », sur lesoir.be, (consulté le ).
- Béatrice Delvaux, « L'édito », Le Soir, .
- Une proposition flamande sur la loi de financement, David coppi et Véronique Lamquin, Le Soir, 20 septembre 2011
- « Reynders : la séparation du MR et du FDF, un « pari réussi », sur lesoir.be, (consulté le ).
- L’éthique de la réforme que nous revendiquons doit réconcilier liberté et égalité, les fondre en un socle commun de références : celles d’un libéralisme politique et social, une idéologie de la citoyenneté libre, solidaire et responsable.in Le manifeste du MR
- « Le MR : un mouvement qui prône le libéralisme et le bien-être de chacun », sur mr.be (consulté le )
- depuis le 14 février 2011
- depuis le 13 octobre 2014