Armand De Decker

Armand De Decker | |
![]() Armand De Decker en 2001 |
|
Fonctions | |
---|---|
Bourgmestre d'Uccle | |
– (10 ans, 6 mois et 16 jours) |
|
Prédécesseur | Claude Desmedt |
Successeur | Marc Cools (intérim) |
Président du Sénat de Belgique | |
– (3 ans et 8 jours) |
|
Monarque | Albert II |
Prédécesseur | Anne-Marie Lizin |
Successeur | Danny Pieters |
31e président du Sénat de Belgique | |
– (5 ans et 6 jours) |
|
Monarque | Albert II |
Prédécesseur | Frank Swaelen |
Successeur | Anne-Marie Lizin |
Ministre de la Coopération au développement | |
– (2 ans, 11 mois et 22 jours) |
|
Premier ministre | Guy Verhofstadt |
Gouvernement | Verhofstadt II |
Prédécesseur | Marc Verwilghen |
Successeur | Charles Michel |
Président du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale | |
– (4 ans) |
|
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bruxelles-ville |
Nationalité | Belge |
Parti politique | Mouvement réformateur |
Père | Luc De Decker |
Fratrie | Jacques De Decker (frère) |
Conjoint | Jacqueline Rousseaux-De Decker |
Diplômé de | Université libre de Bruxelles |
modifier ![]() |
Armand J.B. De Decker est un homme d'État belge libéral né à Bruxelles-ville le , président du Sénat de Belgique de 1999 à 2004, puis de 2007 à 2010.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Licencié en droit de l'ULB, avocat, il est originaire de Schaerbeek en région bruxelloise. Il est le fils d'un peintre Luc De Decker et d'une enseignante ; il a un frère, l'écrivain Jacques De Decker, secrétaire perpétuel de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Son épouse, Jacqueline Rousseaux-De Decker, est députée régionale bruxelloise.
Il devient député libéral vers trente ans et secrétaire général du parti libéral sous la présidence de Jean Gol. Il est président du parlement de la Région bruxelloise de juin 1995 au 13 juillet 1999 puis président du Sénat à deux reprises : une première fois du 14 juillet 1999 au 20 juillet 2004, et une deuxième 12 juillet 2007 à juillet 2010. C'est un royaliste convaincu qui défend publiquement la monarchie.
En juillet 2004, à la suite du départ de Louis Michel à la Commission européenne, Armand De Decker est nommé Ministre fédéral de la Coopération au développement. Il restera au gouvernement jusqu'en juillet 2007. Il redevient Président du Sénat, le 12 juillet 2007, après avoir démissionné de son poste de ministre.
Armand De Decker est également bourgmestre d'Uccle depuis décembre 2006. Empêché jusqu'en juillet 2007, il devient bourgmestre effectif d'Uccle à la suite de sa démission ministérielle.
Début novembre 2007, le roi Albert charge le président de la Chambre Herman Van Rompuy et le président du Sénat Armand De Decker de "prendre une initiative afin d'entamer un dialogue sur la poursuite de l'élaboration équilibrée de nos institutions et un renforcement de la cohésion entre les communautés", selon les termes du communiqué royal. Dans cette optique, Armand De Decker a proposé de mettre sur pied un "Collège national pour le dialogue des Communautés" composé de Commissaires royaux, mais ce projet est tombé à l'eau.
Armand De Decker a fait partie en 2008 du groupe de 18 responsables politiques chargés de négocier la prochaine réforme de l'État sous la houlette d'Yves Leterme.
Il est nommé ministre d'État en 2009. Il est réélu sénateur direct de 2010 à 2014 et député bruxellois en 2014.
Armand De Decker a été l'avocat de l'homme d'affaire belgo-kazakh Patokh Chodiev[1] en 2011, en parallèle de son activité parlementaire. À partir de 2012, la justice française enquête sur des soupçons de corruption autour d'une proposition de loi déposée en février 2011, entrée en vigueur en mai, appliquée à Patokh Chodiev en juin, puis amendée en juillet 2011. Son rôle dans cette affaire serait central[2].
Après être à nouveau mis en cause dans cette affaire par une commission d'enquête, il annonce sa démission du poste de bourgmestre d'Uccle le 17 juin 2017[3] afin de « préserver la sérénité dans la gestion de la commune ».
Décorations[modifier | modifier le code]
Décorations belges[4][modifier | modifier le code]
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne (6 juin 2010)
- Grand-croix de l'ordre de Léopold II (11 mai 2003)
- Grand officier de l’ordre de Léopold (9 juin 1999)
Décorations étrangères[5][modifier | modifier le code]
Colombie : Grand officier de l’ordre de San Carlos (4 février 1997)
Danemark : Grand-croix de l’ordre du Dannebrog (28 février 2002) °
Espagne : Grand-croix de l’ordre d’Isabelle la Catholique (12 mai 2000) °
Finlande : Grand-croix de l’ordre de la Rose Blanche (30 mars 2004) °
France : Chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur (9 juillet 1997)
Grèce : Grand officier de l’ordre du Phénix (1er janvier 1994)
Italie : Grand-croix de l’ordre du Mérite (15 octobre 2002) °
Malte : Grand-croix de l’ordre du Mérite civil
Mexique : Grand-croix de l’ordre de l’Aigle Aztèque (10 décembre 2002) °
Norvège : Grand-croix de l’ordre royal du Mérite (20 mai 2003) °
Pays-Bas : Grand-croix de l’ordre d’Orange-Nassau
Pérou : Grand-croix de l’ordre du Soleil (2006) *
Suède : Grand-croix de l’ordre royal de l’Étoile polaire (8 mai 2001) °
- Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte : Grand-croix de l’ordre pro merito Melitensi (2003)[6]
Affaire Chodiev[modifier | modifier le code]
En 1999, à la suite d'une plainte déposée par l'entreprise Tractebel qui considère leur avoir alloué des frais de consultance suspects à hauteur de €55 millions, Chodiev et ses associés font l'objet de poursuites judiciaires en Belgique. Chodiev a toutefois pu bénéficier de la récente loi belge permettant la conclusion de transactions pénales qui lui a permis d'éteindre l'action pénale moyennant un paiement de 522 500 euros[7]. Le vendredi 4 novembre 2016, la presse révèle qu'Armand De Decker aurait joué un rôle central dans cette affaire de corruption liée à Patokh Chodiev[8].
Notes[modifier | modifier le code]
- Thierry Denoël, « C’est qui, ce Chodiev ? », Le Vif, (lire en ligne)
- Fabrice Lhomme, Gérard Davet, « Les hélicoptères du Kazakhstan, l’affaire d’Etat qui inquiète Sarkozy », Le Monde, (lire en ligne) « Les investigations policières vont confirmer le rôle central joué dans cette affaire trouble par un homme politique belge de premier plan, le libéral Armand De Decker »
- RTBF Info, Armand De Decker annonce sa démission du poste de bourgmestre d'Uccle[1]
- Sénat Belge, Biographie
- Belgian Senate, Senators Biography 2007, p. 97-104
- « Kazakhgate : Francis Delpérée et Armand De Decker, chouchous de l'Ordre de Malte »,
- Kazakhgate : Chodiev n'a payé que 522.500 euros pour sa transaction, Thierry Denoël, Le Vif/L'Express, 25 novembre 2016
- Newmedia, « Armand De Decker aurait joué un rôle central dans l'affaire de corruption liée à un milliardaire kazakh et aurait touché 740.000€: il se défend »
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Bourgmestre d'Uccle
- Sénateur belge
- Député belge
- Député bruxellois
- Ministre fédéral belge
- Ministre d'État (Belgique)
- Personnalité du Mouvement réformateur (Belgique)
- Naissance en octobre 1948
- Naissance à Bruxelles
- Étudiant de l'université libre de Bruxelles
- Grand-croix de l'ordre de la Couronne
- Grand-croix de l'ordre de Léopold II
- Grand officier de l'ordre de Léopold
- Président du Sénat belge
- Vice-président du Sénat belge