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Cette maison pensait être issue des anciens seigneurs de Saint-Simon (branche cadette des comtes de Vermandois, issus eux-mêmes en ligne mâle de l'Empereur Charlemagne), dont un cadet aurait adopté le nom de Rouvroy au début du XIIIe siècle à la suite d'une alliance. En réalité la maison de Rouvroy descend bien des comtes de Vermandois, mais en ligne féminine[3].
La filiation de cette famille de Picardie est authentiquement établie depuis Mathieu de Rouvroy, dit « le Borgne », qui vivait au commencement du XIVe siècle. Ce surnom fut également porté par le fils et le petit-fils de Mathieu, la guerre leur ayant à tous les trois pris un œil[4].
Une famille du Vermandois
La famille de Rouvroy tient son nom de la terre de Rouvroy, située sur la rive gauche de la Somme, à une demi-lieue de Saint-Quentin. Ce fief était possédé en 1047 par Gautier de Rouvroy, « qualifié bajulus comitis Vemmandensis », (c'est-à-dire bailli du comte de Vermandois) dans le martyrologe de l'abbaye d'Homblières.
La famille de Rouvroy de Saint Simon tient son second nom de la terre de Saint-Simon, également située en Picardie, à partir du mariage vers 1430 de Mathieu de Rouvroy, surnommé « le Borgne », chevalier, seigneur du Plessis-Choisel, et de Marguerite, dame de Saint Simon[5]. Les descendants de ce mariage ont fait remonter l'ascendance de Marguerite au cinquième degré d'Eudes l'Insensé, fils unique fils d'Herbert IV, dernier comte de Vermandois de la famille des Herbertiens, une branche des Carolingiens, mais ces prétentions ont été contestées par les historiens.
Les ducs de Saint-Simon
La seigneurie de Saint Simon a été érigée en duché en janvier 1635 à partir de la seigneurie de Saint Simon, et des baronnies, vicomté, terres et seigneuries de Benay, de Clastres, de Pont-Avennes (ancienne implantation du village de Saint Simon aujourd'hui partie intégrante du chef lieu), d'Artran, de Gauchy, d'Ugny-l'Équipée, de Thorigny, de Pontruel, de Savy (Aisne), de Rumigny, au bénéfice de Claude de Rouvroy de Saint-Simon, comte de Rasse, favori de Louis XIII. Les armes du nouveau duc étaient écartelées avec celles de Vermandois, attribuées, à tort, aux comtes de la dynastie Herbertienne. En effet, ce fut pour « plaire à Claude de Saint Simon, nouveau favori de Louis XIII »[6] que le rattachement de la famille de Rouvroy de Saint Simon, ou du moins de la famille de Saint-Simon, à la dynastie carolingienne fut alors faussement établi.
Le fils du premier duc de Saint Simon fut le célèbre mémorialiste Louis de Rouvroy, duc de Saint Simon. En 1697, ce dernier fit changer ses armoiries pour arborer les armes de Vermandois à la place d'honneur, au détriment des armes des Rouvroy-Saint-Simon[7]. Cette organisation de l'écu devient alors la version définitive des armes de la famille.
Jean de Rouvroy de Saint Simon, seigneur de Saint Simon, épouse Jeanne de La Trémoïlle
Louis de Rouvroy de Saint Simon (-1544), vicomte de Clastres, seigneur de Saint Simon, seigneur de Servinnois, seigneur d'Estovilly, épouse Yolande de Rochebaron
François de Rouvroy de Saint Simon, seigneur de Saint Simon, épouse Françoise de Blécourt
Drapeau d'ordonnance du régiment (d'infanterie) royale « de Saint-Simon » (1718-1734).Titus de Rouvroy de Saint Simon (+1609 - Paris), vicomte de Clastres, seigneur de Serviennois, seigneur de Flavi-le-Martel, seigneur de Montbléru, chevalier de l'ordre de Saint-Michel, épouse en premières noces Antoinette de Montmorency, épouse en secondes noces Françoise d'Averhoult/d'Avroult
(2e lit) Isaac de Rouvroy de Saint Simon, comte de Vaux-sur-Meullent, comte de Vaugillard (), vicomte de Clastres, baron de Falvy, baron de Benais, seigneur de Saint Simon, seigneur de Arten, seigneur de Pont-Avene, épouse en 1611 Marie d'Amerval
Charles de Rouvroy de Saint Simon
Claude de Rouvroy de Saint Simon
Nicolas de Rouvroy de Saint Simon
Titus-Eustache de Rouvroy de Saint Simon (1667-1712), baron de Fulvy-sur-Somme, seigneur de Jambville, épouse à Paris en 1689 Claire Eugénie d'Hauterive de Villesecq (-1725)
Modèle:Arbre/Branche finale Anne de Rouvroy de Saint Simon, épouse Charles-François Gouffier, marquis de Crèvecœur
(2e lit) Louis de Rouvroy de Saint Simon
(2e lit) Charles de Rouvroy de Saint Simon († Tué le - à la bataille de Thionville), seigneur de Montbléru, marié le avec Diane (1612-1678), fille de René de Prunelé († 1642) seigneur de La Porte, dont :
Claude de Rouvroy de Saint Simon ( † 1701), seigneur de Montbléru, de Ferlingen, de Burguet et de Ville-Xavier, marié, le à Paris, avec Françoise de Joigny de Bellebrune, dont :
Louis-Claude de Rouvroy de Saint Simon ( - Paris - - Chartuzac), seigneur de Montbléru, de Chartuzac, de Tujeras et de Ville-Xavier, marié, le , avec Jeanne de Souchet († après ), dont :
Claude-Anne de Rouvroy de Saint-Simon ( - Château de La Faye † - Pampelune, Espagne), marquis de Saint-Simon et de Montbléru, « duc de Saint-Simon » (titre espagnol), député aux États généraux de 1789, participa à la guerre d'Indépendance américaine, blessé en action, membre d'origine de la société des Cincinnati de France, émigré durant la Révolution française, maréchal de Camp, puis capitán general, colonel des gardes Wallones en Espagne, marié, le à Paris, avec Françoise Louise Thomas de Pange 1757-1777 (témoin: Louis XV le Bien-Aimé de Bourbon, roi de France 1710-1774), dont :
Louis Jacques ( - Paris † Tué le à Pamplune dans la Légion royale des Pyrénées, ou Légion de Saint-Simon, créée par son père) ;
Claude Charles Louis de Rouvroy de Saint Simon ( - Château de La Faye † - Château des Doucets, paroisse de Péreuil), vicomte de Saint Simon, marquis de Montbléru, capitaine au régiment Royal-Picardie, marié vers 1780 avec Marie (1759-1820), fille de Balthazar Henri de Rouvroy de Saint Simon (1721-1783), marquis de Sandricourt, dont :
En 1861, le duc de Saint Simon voulut donner son nom aux deux fils qu'il avait eu de Zénaïde Sénéchal, mais ses cousins Montbléru et Sandricourt s'y opposèrent : (2e lit) Edouard Duval (né en 1840), sans postérité ;
Victoria de Rouvroy de Saint Simon ( - Château de La Faye † - Paris), comtesse de Montbléru ()
Modèle:Arbre/Branche finaleClaude de Rouvroy de Saint Simon ( - Château de La Faye † - Paris), baron de Saint Simon, colonel (1788), Brigadier du "Garde National" (1791), commandant de Blaye (1804), participe à la guerre d'Indépendance américaine (embre d'origine de la société des Cincinnati de France), marié en 1792 avec Marie-Charlotte Turney (1765-1822), dont :
Marie Victoire Agathe ( - Paris † - Paris), mariée le , Paris, avec Charles Joseph Antoine Orbechy de Pietry ;
André (1795-1816) ;
Louis (1797-1816) ;
Maurice (1797-1806) ;
Modèle:Arbre/Branche finale Jules-Hippolyte de Rouvroy de Saint Simon ( - Versailles † - Paris), baron de Saint Simon, marquis de Saint Simon (), chef de bataillon d'infanterie de ligne (1835), marié, le à Morainvilliers (Seine-et-Oise), avec Marie-Angélique Robineau d'Ennemont (1814-1844), dont
Henry Claude 1835-1910 &1864 Marie-Louise de Bourqueney 1843-1871
Marguerite 1865-1919 &1893 Léon de Tascher 1868-1949
Marie Françoise (1674 - ), mariée : 1°, le , avec Armand de Melun (1637-1710), seigneur de Maupertuis, dont postérité ; 2°, en , avec Simon Luc de Belhade, seigneur de Taudias, dont postérité ;
Robert de Rouvroy de Saint Simon de Sandricourt, officier de la Légion d'Honneur (1805-1855), marié le à Alençon (61) avec Iseult de Fromont de Bouaille
Eudes de Rouvroy de Saint Simon de Sandricourt (1854-1935) marié le avec Anne Montjaret de Kergégu, Château de Kervoazec
Modèle:Arbre fin
Il est à noter que Fernand de Rouvroy de Saint-Simon (1923-2002) fut co-auteur du Dictionnaire de la noblesse française (édité en 1975), un des ouvrages de références sur les familles subsistantes de la noblesse française de l'époque.
Claude de Rouvroy, duc de Saint-Simon (1607-1693), vicomte de Clastres, baron de Benais, seigneur de Ferté-Arnaud, seigneur de Beaussart, favori du roi Louis XIII, épouse en premières noces en 1644 Diane Henriette de Budos (1629-1670), marquise des Portes, épouse en secondes noces en 1670 Charlotte de L'Aubespine (1640-1725), fille de François, marquis d'Hauterive, et de Éléonore de Volvire, marquise de Ruffec.
(1) Gabrielle Louise de Rouvroy de Saint Simon (1646-1684), épouse en Henri Albert de Cossé-Brissac, duc de Brissac, fils de Louis de Cossé-Brissac, duc de Brissac.
(1) Louis de Rouvroy de Saint Simon (1650-1651), marquis des Portes.
(1) Marie Madeleine de Rouvroy de Saint Simon (1659-1665).
Charlotte de Rouvroy de Saint Simon (1696-1763), épouse en 1722 Charles-Louis Antoine de Hénin-Liétard, Prince de Chimay, Comte de Boussu.
Jacques-Louis de Rouvroy de Saint Simon (1698-1746), duc de Saint Simon (par donation entre vifs), dit « duc de Ruffec »[11], vidame de Chartres, épouse Catherine-Charlotte-Thérèse de Gramont (1707-1755), fille du duc Antoine V de Gramont, duc de Guiche, maréchal de France, et de Marie-Christine de Noailles
Armand Jean de Rouvroy de Saint Simon (1699-1754), duc de Saint Simon (par donation de son père, à la mort de son frère), dit « duc de Ruffec »[12], comte de Rasse, pair de France, Grand d'Espagne.
Seigneur d'Amblainville, de Arten, d'Aysié, de Beaussart, de Charmé, d'Empuré, d'Estovilly, de Ferté-Arnaud, de Flavi-le-Martel, de Jambville, de Martreüil, de Montbléru, de Pont-Aven, de Saint Simon, de Sandricourt, de Servinnois, de Verriere
Armes, blasons, devises
Blasons de la famille Rouvroy de Saint-Simon[14] :
Figure
Blasonnement
Armes de la famille de Rouvroy
De sable à la croix d’argent chargé de cinq coquilles de gueules.[15]
Écartelé, aux 1 et 4, parti, a, échiqueté d'or et d'azur, au chef d'azur, chargé de trois fleurs-de-lis d'or (de Vermandois), b, de sable, à la croix d'argent chargé de cinq coquilles de gueules (de Rouvroy) ; aux 2 et 3 d'or à la fasce de gueules (de Havesquerke-Rasse) ; sur le tout losangé d'argent et de gueules, à un chef d'argent (de Précy)[16].
Écartelé: aux 1 et 4, de sable, à la croix d'argent, ch. de cinq coquilles de gueules (de Rouvroy) ; aux 2 et 3, échiqueté d'or et d'azur, au chef d'azur, ch. de trois fleurs-de-lis d'or (de Vermandois)[17].On trouve également (de Vermandois) en 1 et 4 et (de Rouvroy) en 2 et 3.[18],[19]
Notes et références
↑Source : La maison de Rouvroy de Saint Simon par le comte de Saint Simon, 1994
↑Les deux orthographes figurent à l'Etat-civil mais la première est celle qu'utilise et que privilégie la famille.
↑Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, tome 6, p. 86
↑La Grandeur Saint Simon de Jean-Michel Delacomptée, Gallimard, 2011. Pages 121 et 122.
↑Hippolyte de Hédouville est le lointain neveu de Louis de Hédouville, seigneur de Sandricourt. En 1493, fut organisé à Sandricourt (commune d'Amblainville) un grand tournoi, connu sous le nom du Pas des Armes de Sandricourt. Louis de Hédouville, tué pendant les Guerres d'Italie, ne laissait pas d'enfants. Son épouse, Françoise de Rouvroy de Saint Simon, transmit la seigneurie à son neveu, Jean de Rouvroy.
↑Geneviève Manceron, Michel Averlant, Saint-Simon, coll. « J'ai lu l'essentiel », Paris, J'ai lu, 1965, p. 96. — Certaines sources disent « Gabrielle ». Gonzague Truc, introduction aux Mémoires de Saint-Simon, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », Paris, Gallimard, 1953, t. I, p. iii. Georges Poisson, Monsieur de Saint-Simon, Paris, Fayard-Mazarine, 1987, p. 93. Denis Lorieux, Saint-Simon, Paris, Perrin, 2001, p. 78.
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