Lavercantière
Lavercantière | |
![]() Le château de Lavercantière et l'église Saint-Quirin |
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Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Arrondissement de Gourdon |
Canton | Gourdon (depuis 2015) |
Intercommunalité | Communauté de communes Cazals-Salviac |
Maire Mandat |
Gilles Vilard 2014-2020 |
Code postal | 46340 |
Code commune | 46164 |
Démographie | |
Population municipale |
237 hab. (2015 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 38′ 18″ nord, 1° 19′ 11″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 355 m |
Superficie | 14,99 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://lavercantiere.com/ |
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Lavercantière est une commune française, située dans le département du Lot en région Occitanie.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Située à 16 km de Gourdon dans la région de la Bouriane.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme Lavercantière (en occitan Lavercantièra) est basé sur le mot occitan lo vèrnhe issu du gaulois verno qui désigne une arbre : l'aulne. Lavercantière désigne un taillis d'arbres et d'osiers[2].
Histoire[modifier | modifier le code]
En 1200 dans les Coutumes de Lavercantière Alphonse de Poitiers, seigneur de Lavercantière, fait don du Frau, terre boisée de chênes, aux habitants de Lavercantière. Dans les siècles qui suivirent cette forêt fut utilisée pour la fabrication du fer, les vestiges de fours sont nombreux. Elle fut totalement détruite. Ce n'est que depuis quelques décennies que le Frau a fait l'objet de mesures de plantations de forêts.
Auparavant, le Frau n'était qu'une lande de fougères et de bruyères.
Aujourd'hui l'Office national des forêts et la commune ont réalisé un sentier d'interprétation dans le Frau. Ce circuit de promenade allie la découverte de l'environnement naturel et une étape sportive.
Le Frau possède une loge typique, qui est un abri végétal, construction rurale par l'homme en matériel végétal. Elle servait d'abri pour les animaux, elle a même servi d'habitation au début du XIXe siècle (au lieu-dit de Laville).
Liste des consuls[modifier | modifier le code]
Les consuls de Lavercantière sous l'Ancien Régime sont [3] :
Année | Nom |
---|---|
1734 | Pierre Boisset |
1737 | Maury Potenegre |
1738 | Maury Pousille |
1739 | Marc Bonafous |
1740 | Rosières |
1741 | Besson (ou Besson) |
1742 | François Cabanes |
1748 | Martin de Poutery |
1750 | Cassan de Pedamié |
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].
En 2015, la commune comptait 237 habitants[Note 1], en diminution de 13,19 % par rapport à 2010 (Lot : -0,67 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Dolmen de Surgès : dolmen situé à cheval sur les communes de Lavercantière et Thédirac.
Classé MH (2014) Notice no PA46000063 44° 37′ 13″ N, 1° 18′ 17″ E
- Dolmen de Touron.
Château[modifier | modifier le code]
Le château de Lavercantière, construit au XVIIe siècle et XVIIIe siècle, est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 16 septembre 1991 protégeant : les façades et toitures, la salle dite des Gardes au rez-de-chaussée, l'escalier principal[9].
Le château se compose de deux bâtiments perpendiculaires l'un à l'autre, dotés de trois niveaux. Sur la façade extérieure des imbrications de pierre laissent penser que le plan initial n'a pas été complètement réalisé.
Le château de Lavercantière est une propriété privée, qui ne peut pas se visiter.
Entre 1942 et 1944 ce château a abrité et caché des juifs[10]. Louis Forestier, instituteur au château à cette époque, a contribué à cette action, il sera reconnu "Juste parmi les nations" par le comité français pour Yad Vashem.
Le 15 mars 2012, une cérémonie officielle a lieu à la mairie de Cahors pour lui rendre hommage, que soient associés celles et ceux qui ont accompagné ces actes généreux face à l'occupation nazie[11].
Églises[modifier | modifier le code]
Le village a deux églises :
- Dans le bourg, une église romane connue sous le vocable de Saint-Quirin fut une doyenneté de l'abbaye Saint-Pierre de Marcilhac-sur-Célé;
- Au lieu-dit de Saint-Martin, cette ancienne paroisse est rattachée à la précédente. Elle porte le vocable de Saint-Martin-le-Désarnat. Cette église devait faire partie d'une ensemble abbatial fondé par l'abbaye d'Obazine (à Aubazine, région du Limousin) vers 1150 et aujourd'hui disparu. Cette fondation sera un échec, une seconde fondation réussie est réalisée au XIIIe siècle à Léobard (département du Lot). L'abbaye prend le nom de Sainte-Marie de Gourdon, mais est plus connue sous la dénomination d'abbaye Nouvelle.
Monument aux morts[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Lavercantière situé au cœur du village a été érigé en 1924 : il rend hommage aux poilus morts lors de la Première Guerre mondiale et à leurs familles.
Ce monument, réalisé par le sculpteur lotois Émile Mompart (1898-1972)[12], est un exemple de monuments aux morts dits pacifistes[13].
Le sculpteur a représenté une humble femme, le visage baissé et les mains jointes dans une attitude de recueillement. Sur le socle deux faces sont sculptées et représentent deux militaires. Émile Mompart a privilégié la langue d'oc, « langue du quotidien d'ordinaire jamais gravée », pour rédiger son inscription « Paoures droles » (pauvres enfants en français et « paures dròlles » en orthographe occitane normalisée)[12].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Références[modifier | modifier le code]
- Carte IGN sous Géoportail
- Gaston Bazalgues, À la découverte des noms de lieux du Quercy : Toponymie lotoise, Gourdon, Éditions de la Bouriane et du Quercy, , 127 p. (ISBN 2-910540-16-2), p. 82.
- Famille de Boysson, Livre de raison (1732-1789)
- « Les maires de Lavercantière », sur Site francegenweb, (consulté le 22 octobre 2017).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- Inscription d'éléments du château à l'inventaire des monuments historiques au 16/9/1991, Notice no PA00095307, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Ma grand-mère en a été témoin (Jacqueline Lecoq)
- https://www.ladepeche.fr/article/2012/03/16/1307771-cahors-louis-forestier-juste-parmi-les-nations.html
- Monument aux morts de Lavercantière
- Monument aux morts de Lavercantière « Le monument aux morts est inauguré en 1924 et fait actuellement partie des rares monuments aux morts dits pacifistes. »
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Luc Obereiner, Contribution à la connaissance des couvertures végétales en haut Quercy, 2e partie : la chaumière de Laville (Lavercantière), dans Quercy-Recherche, No 43, novembre-décembre 1981, p. 11-19
- Christian Lassure, Jean-Luc Obereiner, Une loge d'habitation du début du XIXe siècle à Laville, commune de Lavercantière (Lot), in L'architecture vernaculaire, CERAV, Paris, t. 5, 1981, p. 59-65
- Christian Lassure, Les loges végétales de Lavercantière (Lot) : tradition locale ou apport extérieur ?, in L'architecture vernaculaire, CERAV, Paris, t. 14, 1990, p. 31-48