Football en Allemagne

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le football (en allemand : Fussball) est le sport collectif le plus populaire en Allemagne, plus de 24 000 clubs comptent plus de 7,4 millions de membres[1]. La fédération allemande de football (en allemand : Deutscher Fußball-Bund ; acronyme : DFB) gère le football en Allemagne et organise les compétitions nationales et les matchs internationaux de la sélection d'Allemagne dans toutes les catégories. Au sommet de la structure pyramidale se trouve la Bundesliga, suivi de la 2.Bundesliga et de la 3.Liga, sous ces divisions professionnelles se trouvent les niveaux amateurs dont la plus haute est la Regionalliga.


Dans les années 70, le football allemand était dominant en Europe avec des équipes comme le Bayern Munich et Borussia Mönchengladbach et des joueurs de légende comme Franz Beckenbauer, Gerd MüllerGünter Netzer.

L'Allemagne est également réputée pour ses stades modernes et enregistre les meilleurs affluences en Europe.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code]

Le football arrive en Allemagne en 1873, dix ans après la fondation de la Fédération anglaise de football, mais ne trouve pas de suite un grand intérêt, les clubs sportifs préférant la gymnastique et les exercices collectifs plutôt qu'un sport avec des exploits individuels. Konrad Koch (de) un instituteur à Brunswick donne un jour un ballon qu'il a fait venir d'Angleterre à ses élèves pour voir leur comportement, à l'automne 1874 il organise le premier match de football en Allemagne. Il rédigera également les règles et fondera le premier club de football du pays[2]. Le BFC Germania 1888 à Berlin est le plus vieux club de football encore en activité. Le 28 janvier 1900, est fondé la fédération allemande de football, à Leipzig. Le premier match officiel de l'équipe d'Allemagne se joue le 5 avril 1908 à Bâle contre la Suisse (défaite 5 à 3).

Premiers championnats[modifier | modifier le code]

Après la création de la fédération allemande de football, le premier championnat est organisé en 1903, il sera remporté par le VfB Leipzig. Le championnat se joue dans une phase finale où s'affrontent les champions régionaux. Dans les années 1920 le 1. FC Nuremberg remporte cinq titres nationaux. À partir de 1925, la phase finale regroupe 16 équipes. En 1933 le championnat change de formule avec un premier tour avec 4 groupes de 4 équipes, puis les vainqueurs de groupes sont qualifiés pour les demi-finales.

A partir de la saison 1938-1939 dix-huit clubs participent à la compétition nationale, à cause de l'Anschluss (annexion de l'Autriche par le IIIe Reich), deux clubs autrichiens prennent part au championnat allemand. En 1940 ce sont deux clubs alsaciens qui sont ajoutés au championnat, portant le nombre de participants à vingt équipes.

Après la deuxième Guerre mondiale, la phase finale est réduite à 8 équipes, les équipes de la zone soviétique ne participent plus au championnat, en 1948 est créé le Championnat de RDA de football.

Avec la création de la République fédérale d'Allemagne en 1949, le championnat change plusieurs fois de formules jusqu'à la création de la Bundesliga en 1963. Le 1. FC Cologne sera le premier champion de Bundesliga après la saison 1963-1964.

Création de la Bundesliga[modifier | modifier le code]

Avant 1963, le statut des clubs allemands est amateur et le championnat national consiste en une phase finale entre les différents champions régionaux. Le championnat professionnel à poule unique, la Bundesliga ( « Ligue fédérale » en français), est créé en 1963. La Bundesliga est dominée durant les années 1970 par deux clubs, le Borussia Mönchengladbach qui est sacré en 1970, 1971, 1975, 1976 et 1977, et par le Bayern Munich sacré quant à lui en 1969, 1972, 1973 et 1974.

Le Bayern Munich commence sa domination dans les années 1990 puis à partir de la saison 2012-2013 gagnera le championnat onze fois de suite, il détient le record du nombre de victoires, avec 33 titres, le club est surnommé Rekordmeister (le champion des records).

Depuis la création de la Bundesliga les clubs ayant 3 titres de champion ornent leur blason d'une étoile. Pour 5 titres ils peuvent mettre deux étoiles, trois étoiles pour 10 titres, quatre étoiles pour 20 titres , cinq étoiles pour 30 titres[3].

Structure des ligues[modifier | modifier le code]

Fédération allemande de football[modifier | modifier le code]

La Fédération allemande de football (en allemand : Deutscher Fußball-Bund ; acronyme : DFB) est fondée en 1900, à partir de 1903 elle organise le championnat national. En 1904, elle est affiliée à la Fédération internationale de football association (FIFA), après la deuxième Guerre mondiale en 1940, la fédération est dissoute, elle sera recréée en 1949 et un an plus tard de nouveau affiliée à la FIFA.

En 1954, elle incorpore l'UEFA. La DFB gère les équipes nationales, les championnats, les coupes nationales aux niveaux masculin, féminin, jeunes et amateurs.


Palmarès équipes nationales[modifier | modifier le code]

Victoire à la Coupe du monde 2014

L'Allemagne et l'Espagne sont les deux nations européennes à avoir remporté une Coupe du monde à la fois chez les femmes et chez les hommes. Au total l'équipe d'Allemagne de football, surnommée die Mannschaft, a remporté quatre Coupes du monde en 1954, 1974, 1990 et en 2014, elle détient également avec l'Espagne le nombre record de victoires en championnat d'Europe (1972, 1980, 1996).

L'Équipe d'Allemagne féminine de football a remporté deux Coupes du monde en 2003 et 2007 et un record de huit championnats d'Europe.

Palmarès équipes masculines[modifier | modifier le code]

En Coupes du monde[modifier | modifier le code]

Longtemps la Mannschaft se retrouve dans le dernier carré des Coupes du monde, si bien que le footballeur anglais Gary Lineker après une élimination de son équipe en demi-finale du mondial 1990 déclare : « Le football est un jeu simple : 22 hommes courent après un ballon pendant 90 minutes et à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent. »[4], cette citation sera souvent reprise par la suite[5].

Année Hote Résultats V N D Buts
1934 Italie 3e 3 0 1 11:8
1938 France 1/8e F 0 1 1 3:5
1954 Suisse Champion 5 0 1 25:14
1958 Suède 4e 2 2 2 12:14
1962 Chili 1/4 F 2 1 1 4:2
1966 Angleterre Vice-champion 4 1 1 15:6
1970 Mexique 3e 4 1 1 17:10
1974 Allemagne Champion 6 0 1 13:4
1978 Argentine 2e Tour 1 4 1 10:5
1982 Espagne Vice-champion 4 1 2 12:10
1986 Mexique Vice-champion 4 1 2 8:7
1990 Italie Champion 6 1 0 15:5
1994 USA 1/4 F 3 1 1 9:7
1998 France 1/4 F 3 1 1 8:6
2002 Japon et Corée du sud Vice-champion 5 1 1 14:3
2006 Allemagne 3e 6 0 1 14:6
2010 Afrique du Sud 3e 5 0 2 16:5
2014 Brésil Champion 6 1 0 18:4
2018 Russie Phase de groupe 1 0 2 2:4
2022 Qatar Phase de groupe 1 1 1 6:5
Le miracle de Berne[modifier | modifier le code]

La victoire en finale de la Coupe du monde de football 1954, connue sous le surnom de « Miracle de Berne » (en allemand : Das Wunder von Bern) où l'Allemagne de l'Ouest s'impose face à la Hongrie par trois buts à deux en déjouant tous les pronostics, a un fort retentissement en Allemagne. Elle incarne le renouveau politique, économique et identitaire de l'Allemagne de l'Ouest, toujours profondément meurtrie par la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit de surcroît d'une victoire symbolique du Bloc occidental sur le Bloc de l'Est dans un contexte de Guerre froide.

Le but de Wembley[modifier | modifier le code]

Le but de Wembley (en allemand Wembley Tor) est le nom donné à un but marqué par l'Angleterre contre l'Allemagne de l'Ouest pendant la prolongation de la finale de la Coupe du monde de football de 1966 dans le stade de Wembley à Londres.

Il fut inscrit à la 101e minute par l'attaquant anglais Geoffrey Hurst. De par sa dramatique — un but en prolongation de finale de la coupe du monde contribuant à la victoire de l'Angleterre par deux buts d'écart — et par l'impossibilité, aujourd'hui encore, de démontrer ou d'infirmer que le ballon a franchi la ligne, il est considéré comme le but le plus contesté de l'histoire du football[6] et un des « buts fantômes » les plus célèbres[7].

Le match du siècle[modifier | modifier le code]
Plaque commémorative à Estadio Azteca

La demi-finale de la Coupe du monde de football 1970 entre l'équipe d'Italie contre celle de RFA est considéré par beaucoup comme le plus grand match de l'histoire de la Coupe du monde, ce qui lui vaut le surnom de « match du siècle »[8].

Mené 1 à 0 dès le début du match, la RFA a serré le jeu pour égaliser le reste de la partie, jusqu'au temps additionnel, au cours duquel Karl-Heinz Schnellinger marque. Durant la prolongation, Gerd Müller donne l'avantage à l'Allemagne à la 94e minute avant que l'Italie ne revienne à la marque par le défenseur Tarcisio Burgnich. À la 104e minute, Riva marque contre le gardien allemand Sepp Maier le troisième but italien (3-2), et Müller d'égaliser six minutes plus tard. La télévision est en train de retransmettre le ralenti du but allemand quand le milieu italien Gianni Rivera, prend à contre-pied le gardien allemand. Franz Beckenbauer a refusé de s'arrêter de jouer après avoir eu la clavicule cassée à la suite d'un choc avec un Italien et reste sur le terrain avec son bras en écharpe. L'image du défenseur allemand le bras contre la poitrine est restée célèbre comme symbole de son courage et de sa persévérance. Il porte néanmoins une part de responsabilité sur le dernier but italien. Une plaque sur l'Estadio Azteca à Mexico commémore cette rencontre.

La nuit de Séville[modifier | modifier le code]

La demi-finale RFA - France du , souvent surnommée la « nuit de Séville »[9] (« Nacht von Sevilla » en allemand) ou « Séville 82 », est marquée par sa dramaturgie, considérée parmi les plus grands matchs de football de l'histoire. Alors que les deux équipes sont à égalité — un but partout — à l'issue du temps réglementaire, les Français se détachent 3-1 au début de la prolongation, avant de se faire rattraper au score (3-3) puis d'être éliminés par la Mannschaft à l'issue de la première séance de tirs au but de l’histoire de la Coupe du monde.

La partie est aussi marquée par la grave blessure du défenseur français Patrick Battiston, évacué inconscient du terrain à la suite d'un choc violent provoqué par le gardien de but allemand Harald Schumacher. Ce choc, vu par tous comme une agression, parfois désigné comme l'« attentat de Séville »[10] n'est pas sanctionné par l'arbitre, ce qui fut considéré comme une injustice contribuant finalement à l'élimination de la France.

Le Mineiraço[modifier | modifier le code]

La demi-finale Brésil – Allemagne (allemand : Fußball-WM-Halbfinale Brasilien – Deutschland 2014 ; portugais : Mineiraço) a lieu le à l'Estádio Mineirão de Belo Horizonte, au Brésil pays hôte de la Coupe du monde. La rencontre se termine par la victoire écrasante de l'Allemagne et est considérée comme l'une des plus grandes humiliations de l'histoire du football brésilien. En première mi-temps, la Mannschaft mène déjà 5-0, dont quatre buts inscrits en six minutes, puis 7-0 par la suite durant la deuxième période. Le Brésil parvient malgré tout à inscrire un but dans les dernières minutes du match qui se conclut sur le score de 7 buts à 1[11].

Il s'agit de la plus large défaite de l'histoire de la Seleção, égalant le 6-0 subi face à l'Uruguay lors du championnat sud-américain de 1920. La défaite du Brésil est ainsi vécue comme une humiliation nationale, les médias lui donnant le surnom de Mineiraço (« le choc du Mineirão ») en référence au Maracanaço (« le choc du Maracanã »), nom donné à la défaite brésilienne à domicile face à l'Uruguay lors de la Coupe du monde de 1950. L'Allemagne remporte le titre pour la quatrième fois en venant à bout de l'Argentine en finale.

En championnats d'Europe des nations[modifier | modifier le code]

L'équipe d'Allemagne de l'Ouest au Championnat d'Europe 1972 est considérée comme la meilleure équipe que le pays ait connu[12]. Sept joueurs allemands se retrouveront dans l'équipe type de l'UEFA[13]. Cette année-là, Franz Beckenbauer gagnera le Ballon d'or devant ses coéquipiers Gerd Müller et Günter Netzer exaequo au deuxième rang.

Année Hôte Résultats V N D Buts
1972 Belgique Champion 2 0 0 5:1
1976 Yougoslavie Vice-champion 1 0 1 6:4
1980 Italie Champion 3 1 0 6:3
1984 France Phase de groupe 1 1 1 2:2
1988 Allemagne Demi-finale 2 1 1 6:3
1992 Suède Vice-champion 2 1 2 7:8
1996 Angleterre Champion 5 1 0 10:3
2000 Belgique et Pays-Bas Phase de groupe 0 1 2 1:5
2004 Portugal Phase de groupe 0 2 1 2:3
2008 Autriche et Suisse Vice-champion 4 0 2 10:7
2012 Pologne et Ukraine Demi-finale 4 0 1 10:6
2016 France Demi-finale 4 1 1 13:8
2021 Europe 1/8e F 1 1 2 6:7

Palmarès équipes féminines[modifier | modifier le code]

L'équipe d'Allemagne féminine est l'une des équipes les plus titrées de l'histoire du football féminin. Remportant à deux reprises la Coupe du monde, en 2003 et 2007. Elle a également remporté huit des 13 Championnats d'Europe, dont six consécutifs entre 1995 et 2013. Lors des 7 éditions où le football féminin fut présent aux Jeux olympiques, l'Allemagne a remporté la médaille d'or en 2016 ainsi que trois médailles de bronze (2000, 2004 et 2008).

Compétitions de football[modifier | modifier le code]

Bundesliga[modifier | modifier le code]

La première division de football du pays est la Bundesliga, qui regroupe 18 équipes. Le Bayern Munich a remporté un record de 33 championnats depuis la création de la ligue en 1963. Le Hamburger SV était la seule équipe à avoir disputé chaque saison de Bundesliga jusqu'à la saison 2017-2018, date à laquelle elle a été reléguée pour la première fois de l'histoire du club, ce qui a valu au club le surnom de dinosaure. La ligue de deuxième niveau est connue sous le nom de 2. Bundesliga. La 3.Liga, troisième division, est gérée directement par la DFB au lieu de la Ligue allemande de football (Deutsche Fußball Liga ou DFL ) affiliée à la DFB, qui gère les deux plus hautes divisions.

Coupe d'Allemagne[modifier | modifier le code]

La Coupe d'Allemagne (en allemand : « DFB-Pokal ») est un tournoi national de football organisé chaque année depuis 1952. Il s'agit du deuxième titre national le plus important du football allemand après le championnat de Bundesliga.

Le Tschammer-Pokal était le prédécesseur de la compétition de la coupe actuelle. Il a été introduit en 1934-1935 et joué jusqu'en 1944.

Les 18 équipes de Bundesliga et de 2. Bundesliga ainsi que les 4 premiers de la 3.Liga sont rejoints par les vainqueurs des Coupes régionales. Lors des deux premiers tours, les équipes des divisions inférieures jouent à domicile. Depuis 1985, la finale a lieu chaque année au stade olympique de Berlin. Le Bayern Munich a remporté la coupe 20 fois, un record.

Pour les moins de 19 ans, il existe depuis 1987 la Coupe d'Allemagne des juniors (DFB-Pokal der Junioren).

La Coupe d'Allemagne féminine (DFB-Pokal Frauen) existe depuis 1980. Le VfL Wolfsburg avec 10 titres en 2023, détient le record de victoires dont 9 victoires d'affilée de 2015 à 2023[14].

Supercoupe d'Allemagne[modifier | modifier le code]

La Supercoupe d'Allemagne de football (ou DFL-Supercup) est une compétition de football qui oppose, périodiquement de 1972 à 1982 puis chaque année de 1987 à 1996 et de nouveau à partir de 2010[15], le vainqueur du championnat d'Allemagne de football au vainqueur de la Coupe d'Allemagne.

En 1997, cette compétition est remplacée par la Coupe de la Ligue.

Compétitions européennes[modifier | modifier le code]

La Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1965-1966 voit le sacre du Borussia Dortmund qui bat Liverpool en finale. C'est le premier trophée européen gagné par un club allemand. À partir de là, commence une période de domination du football allemand en Europe[16]. Le Bayern Munich gagnera la prochaine édition avant d'enchaîner de 1974 à 1976 trois titres de Coupe des clubs champions. En 1980, quatre clubs allemands se trouvent en demi-finale de la Coupe UEFA.

Quand commence la domination italienne sur le football européen dans les années 1990, les clubs allemands gagneront encore quelques titres çà et là, dont une finale 100% allemande en Ligue des champions 2012-2013.

Le 1. FC Magdeburg est le seul club d'Allemagne de l'Est à remporter un trophée européen[17].

Palmarès des clubs allemands en Coupes européennes, mis à jour : fin de saison 2022-2023[18]

Club Ligue des Champions Coupe des vainqueurs de coupe Coupe UEFA Supercoupe Coupe du monde des clubs
FC Bayern München 6 1 1 2 4
Borussia Dortmund 1 1 0 0 1
Hamburger SV 1 1 0 0 0
1. FC Magdeburg 0 1 0 0 0
Werder Bremen 0 1 0 0 0
Borussia Mönchengladbach 0 0 2 0 0
Eintracht Frankfurt 0 0 2 0 0
Bayer 04 Leverkusen 0 0 1 0 0
FC Schalke 04 0 0 1 0 0

Chez les femmes la domination sur le football européen est encore plus écrasante, sur les 22 finales de Ligue des champions féminine de l'UEFA jusqu'en 2023, seize fois un club allemand se retrouve en finale, quatre clubs remportent au moins une fois le trophée, FCR Duisbourg, FFC Turbine Potsdam, VfL Wolfsburg et FFC Francfort[19].

Médias[modifier | modifier le code]

Premier numéro du Kicker le 14 juillet 1920

Le premier match de football en direct à la télévision date du 26 décembre 1952, un match de Coupe d'Allemagne entre le FC St. Pauli et le Hamborn 07[20]. Le premier match de championnat sera diffusé le 26 octobre 1957 et le premier match féminin, entre l'équipe nationale et l'Italie, le 28 juin 1989.

Dès la création de la Bundesliga en 1963, les samedis après midi, les matchs sont commentés à la radio, puis vingt minutes avant le coup de sifflet final, une conférence en direct permet de suivre la fin de tous les matchs de la journée. Jusqu'à 12 millions d'auditeurs suivent ces programmes.

Depuis 1961, la première chaine de télévision allemande (ARD) diffuse le dimanche soir l'émission Sportschau (de) qui montre des extraits des matchs du week-end, puis également depuis avril 1965, les résumés des matchs du samedi, 30 minutes après la fin des matchs. En 1963, la deuxième chaîne (ZDF) lance l'émission Das aktuelle Sportstudio (de) qui en soirée à cotés des extraits de match invite également des joueurs et des personnalités du sport.

Le premier match de Bundesliga en direct sera diffusé le 28 juin 1972, c'est la dernière journée du championnat d'Allemagne 1971-1972, le Bayern Munich compte un point d'avance sur le deuxième, le FC Schalke 04 et, hasard du calendrier, les deux équipes se rencontrent pour le titre, une véritable finale du championnat, le Bayern obtient une dérogation pour jouer au stade Olympique, les Bavarois qui jouaient toute la saison au Grünwalder Stadion fêteront leur troisième titre de champion après une victoire 5 à 1 devant 80 000 spectateurs au stade olympique et des millions de téléspectateurs[21].

Le journal sportif le plus important en Allemagne est le Kicker, le football y a une large place. Le premier numéro du hebdomadaire paraît le 14 juillet 1920, à partir d'octobre 1962 le magazine sort le lundi et le jeudi. Le magazine est également connu pour ses nombreuses éditions spéciales, au début de chaque saisons et pour les grands évènements (Coupe du monde, Ligue des champions). Depuis 1997, le magazine existe sur internet, en 2020 il attire plus de deux milliards de vues par mois[22].

L'hebdomadaire concurrent est le Sport Bild (de) qui existe depuis février 1988, le nombre de lecteurs a chuté de 552 158 à ses débuts à 157 868 en février 2023, soit une perte de 71%[23].

Stades[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Football en RDA[modifier | modifier le code]

Football en salle[modifier | modifier le code]

Le football en salle (en allemand : Hallenfussball) se développe à partir des années 1950, joué sur terrain synthétique et avec des bandes il est ensuite adopté par les clubs de première et deuxième division pour s'entraîner lors de la longue trêve hivernale. De 1987 à 2001, la fédération organise la Coupe d'Allemagne de football en salle (en all. DFB-Hallen-Pokal). Ce sport est très populaire au début et médiatisé, avec le raccourcissement de la trêve hivernale il perdra de l'intérêt. De nos jours ce sont les anciens joueurs professionnels qui se retrouvent lors des tournois[24].

Futsal[modifier | modifier le code]

Le futsal n'était pas très populaire en Allemagne où l'on préférait une variante venu d'Amérique du Nord, l'indoor soccer. En 2006, se dispute le premier championnat sous le format coupe sous l'égide de la DFB. À partir de la saison 2021-2022, afin de promouvoir ce sport et de s'aligner sur la concurrence internationale, la fédération créée un championnat avec une poule unique, la Futsal-Bundesliga avec dix équipes. Les équipes jouent en mode championnat puis les huit premiers disputent un play-off pour déterminer le champion d'Allemagne. L'avant dernier du classement dispute avec les cinq champions régionaux un mini-championnat en deux groupes de trois dont les vainqueurs seront promus en première division[25].

Football de plage[modifier | modifier le code]

Le football de plage (en allemand : Strandfußball), mais le terme beachsoccer est plus employé, sera structuré à partir de 2001 avec la création d'une fédération, Deutscher Beach Soccer Verband (de) (DBSV). En 2013, la DFB créée sa propre section de football de plage et gère l'équipe nationale qui participe aux tournois de la FIFA. La DBSV aurait souhaité une collaboration avec la DFB mais voulait garder son indépendance, de ce fait les deux fédérations se côtoient et il existait pendant un temps deux championnats en Allemagne[26].

Culture du football[modifier | modifier le code]

Les légendes du football allemand[modifier | modifier le code]

Statue de Gerd Müller à Nördlingen

Parmi les footballeurs allemands de renom, certains font figure de légende, comme Franz Beckenbauer, Gerd MüllerUwe Seeler entre autres[27].

Dans la liste des meilleurs footballeurs allemands[33] il faut citer :

Chez les femmes :

Distinctions remises[modifier | modifier le code]

Trophée du meilleur buteur

La Fédération allemande de football remet annuellement depuis 2005 la Médaille Fritz Walter aux meilleurs jeunes footballeurs allemands.

Le magazine Kicker remet la Torjägerkanone à chaque fin de saison, depuis 1966, un trophée en forme de canon pour le meilleur buteur de la saison en Bundesliga. Gerd Müller et Robert Lewandowski l'ont reçu chacun sept fois[34].

De la saison 2013-2014 à la saison 2009-2010, on désigne tous les mois le joueur du mois, le prix est organisé par le magazine Kicker, la chaîne de télévision Sport1 et la ligue de football. Cette distinction est reprise en 2018 avec un partenariat de la ligue de football avec Electronic Arts[35].

La chaîne de télévision ARD dans son émission Sportschau (de) organise depuis 1971, tous les mois, un vote pour le but du mois (Tor des Monats) et parmi tous les buts de l'année un autre vote désigne le but de l'année[36].

L'association allemande des journalistes de sport, Verband Deutscher Sportjournalisten ou VDS (en allemand) et le magazine Kicker récompensent chaque année depuis 1960 le footballeur de l'année en Allemagne, les joueurs éligibles sont tous les footballeurs allemands ainsi que les footballeurs étrangers évoluant en Bundesliga.

Le trophée du champion d'Allemagne en 2011

En fin de saison le champion d'Allemagne reçoit depuis 1949 un trophée, la Meisterschale où sont gravés tous les champions depuis 1903. Les clubs champions gardent une réplique, le trophée original est remis en jeu à chaque nouvelle saison. Il existe depuis 2009 un trophée similaire pour le champion de deuxième division et pour le championnat féminin.

Règle du 50+1[modifier | modifier le code]

En Allemagne on est très attaché aux traditions, les clubs de football sont gérés comme des organisations sans but lucratif et la propriété privée n'est en aucun cas autorisée. Depuis 1988 la Fédération allemande de football permet aux clubs de transformer leurs équipes professionnelles de football en sociétés anonymes publiques ou privées. Cependant, la « règle du 50+1 » exige que le club détienne au moins 50 % plus une action supplémentaire de la société de football, pour éviter la prise en main d'un club par une seule personne ou une société[37].

Les clubs qui contournent la règle, comme le RB Leipzig, créé par la société Red Bull, ou le TSG 1899 Hoffenheim appartenant au milliardaire Dietmar Hopp, sont nommés clubs en plastique (Plastikverein) en opposition aux clubs de tradition (Traditionverein).

Les exceptions sont les clubs d'entreprises ayant plus de vingt ans d'existence au 1er janvier 1999, comme le Bayer 04 Leverkusen ou le VfL Wolfsburg[38].

Rivalités[modifier | modifier le code]

Le mur jaune à Dortmund au Signal Iduna Park

Du fait de sa densité de population, de ses états fédéraux et de villes ayant plusieurs clubs de football, l'Allemagne compte un nombre important de derbies, de rivalités régionales où de classiques[39]. Parmi les plus connus il faut citer le Derby de la Ruhr entre le FC Schalke 04 et le Borussia Dortmund.

Longtemps quand les deux clubs jouaient en Bundesliga, le Werder Brême et le Hambourg SV s'affrontaient dans le derby du Nord. Le match entre le Borussia Dortmund et le Bayern Munich est nommé le Klassiker et celui des Bavarois contre le Borussia Mönchengladbach à cause de leur rivalité dans les années 1970, le classique éternel (Ewiger Klassiker).

Scandales du football[modifier | modifier le code]

Un scandale de matchs truqués (Der Bundesligaskandal) est révélé lors de la saison 1970-1971 du championnat d'Allemagne de football. Cinquante deux joueurs, deux entraîneurs et six dirigeants de clubs sont condamnés à la suite du scandale. Les clubs de Bielefeld et d’Offenbach voient leur licence fédérale révoquée. Offenbach qui grâce aux matchs truqués avait sauvé sa place en Bundesliga est immédiatement relégué. Bielefeld de son côté a pu jouer la saison 1971-1972 avant d’être automatiquement relégué en division inférieure.

En 2005, un scandale impliquant les paris sportifs et un arbitre éclate, plusieurs matchs de deuxième division et de Coupe d'Allemagne seront impactés[40]. Un autre scandale en 2009 visant les paris sportifs au niveau européen est découvert en Allemagne[41].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « Anzahl der Vereine des Deutschen Fußball Bundes (DFB) von 1950 bis 2022 », sur de.statista.com, .
  2. (de) Dela Kienle, « Wie der Fußball nach Deutschland kam », sur geo.de (consulté le ).
  3. (de) « TRIKOT-STERNE FÜR MEHRMALIGE MEISTER », sur dfb.de (consulté le ).
  4. « Coupe du monde : mais d'où vient la phrase "et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne" ? », sur Francetvinfo.fr, .
  5. « L’Equipe d’Allemagne de football », sur envies-de-france.fr (consulté le ).
  6. « 30 juillet 1966 : But le plus contesté de l’histoire du football », sur 1-jour.fr (consulté le ).
  7. « Coupe du monde Cinq «buts fantômes» que la technologie aurait pu (in)valider] », sur l'Equipe.fr (consulté le ).
  8. « Allemagne-Italie 1970, vraiment le match du siècle ? », sur sofoot.com, .
  9. « RFA-France, 1982 : replongez dans la “Nuit de Séville”, 40 ans après », sur francebleu.fr, .
  10. « France-Allemagne : hommage aux anciens de Séville 82 », sur France 24, (consulté le ).
  11. « Coupe du Monde 2014 : La plus grande humiliation de l’histoire du Brésil », sur memosport.fr, .
  12. « Müller et la leçon allemande », sur uefa.com, .
  13. « EURO 1972 : tout savoir », sur uefa.com, .
  14. « Wolfsburg remporte la Coupe d’Allemagne féminine », sur lequipiere.com, .
  15. (de) « Supercup kommt wieder », sur spiegel.de, .
  16. « Périodes de domination dans le football européen », sur eurotopteam.com (consulté le ).
  17. « Il était une fois Magdebourg », sur sofoot.com, .
  18. « Classement d'après le nombre de victoires en Coupes d'Europe », sur eurotopteam.com (consulté le ).
  19. « Women champion league », sur eurotopteam.com (consulté le ).
  20. (de) « Hamborn 07, das erste Fernsehspiel », sur web.archive.org (consulté le ).
  21. (de) « Das erste Bayern Spiel im Olympiastadion », sur fcbayern.com, .
  22. (de) « Als der kicker online ging: Geniale, hektische neue Welt », sur kicker.de, .
  23. (de) « Sport Bild (woe) », sur ivw.de (consulté le ).
  24. (de) « Diese Ex-Profis laufen in der Arena auf. », sur nwzonline.de, .
  25. (de) « 43. DFB-BUNDESTAG BESCHLIESST EINFÜHRUNG EINER FUTSAL-BUNDESLIGA. », sur dfb.de, .
  26. (de) « Kein Schland am Strand », sur zeit.de, .
  27. « les-meilleurs-footballeurs-allemands-de-l'histoire », sur futbolretro.es (consulté le ).
  28. AFP et BAO, « FIFA Coupe du monde 2018 : Ronaldo comme Klose, Seeler et Pelé! », Radio télévision suisse, .
  29. « Ballon d'or 1970, Coupe du monde 1974, 85 buts en un an... La carrière de Gerd Müller en quatre moments marquants », sur francetvinfo.fr, .
  30. « Le Bayern inaugure une statue en l'honneur de Gerd Müller à l'Allianz Arena », sur rtl.be, .
  31. « Gerd-Müller-Statue », sur komoot.com (consulté le ).
  32. Les 10 Meilleurs, « Les 10 meilleurs défenseurs centraux de l'histoire du Football », sur Les 10 Meilleurs, (consulté le ).
  33. « Top 10 des meilleurs joueurs allemands de l’histoire », sur les10meilleurs.net (consulté le ).
  34. (de) « DIE TORSCHÜTZENKÖNIGE DER BUNDESLIGA », sur dfb.de (consulté le ).
  35. « Awards », sur bundesliga.com (consulté le ).
  36. (de) « Alle Tore des Monats », sur sportschau.de (consulté le ).
  37. « L’Allemagne joue la tradition », sur lalsace.fr, .
  38. (de) « 50+1-Regel bleibt, "Lex Leverkusen" nicht », sur kicker.de, .
  39. « LES DERBIES ET RIVALITÉS EN ALLEMAGNE », sur onefootball.com, .
  40. « Le foot allemand en plein scandale », sur leparisien.fr, .
  41. « 200 matchs truqués en Europe dans une affaire de fraude aux paris sportifs », sur france24.com, .

Liens externes[modifier | modifier le code]