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Le diasystème roman de l'Est est la branche orientale des langues romanes qui comprend pour l'essentiel les quatre langues romanes orientales : au Nord le daco-roumain (appelé roumain en Roumanie et République de Moldavie, mais aussi « moldave » dans cette dernière et dans les États de la CEI), à l'Ouest l'istro-roumain (ou « istrien »), au Sud l'aroumain (ou « macédo-roumain » ou « zinzare ») et le mégléno-roumain (ou « méglénite »). Les linguistes y incluent aussi le lexique latin présent en albanais et en grec. Conformément à l'alternative « canard-lapin », certains linguistes roumains (notamment du XIXe et du XXe siècle)[1] appellent « roumain » l'ensemble du diasystème roman de l'Est et considèrent le daco-roumain, l'istro-roumain, l'aroumain et le mégléno-roumain comme des dialectes d'une langue unique, mais d'autres[2] les considèrent comme des langues autonomes. Radu Flora est d'un avis différent, affirmant qu’aroumain et mégléno-roumain sont les deux groupes de dialectes d'une même langue romane orientale du Sud, tandis qu'istro-roumain et daco-roumain sont les deux groupes de dialectes d'une même langue romane orientale du Nord[3]. Tous cependant s'accordent sur le fait que le diasystème roman de l'Est résulte de la division, entre le Xe et le XIIIe siècle, d'une langue commune initiale appelée « roumain commun » ou « proto-roumain », issue de la romanisation des Thraces qui a produit le « roman oriental » parlé par les romanophones des Balkans, dont la présence au VIe siècle est mentionnée par les chroniqueurs Théophane le Confesseur et Théophylacte Simocatta.
Les locuteurs des langues romanes orientales se désignent par diverses variantes de l'endonyme « român », mais les étrangers les désignent traditionnellement par la dénomination de « Valaques » et leurs territoires ou pays sont appelés des « valachies » (nom commun)[5].
Les ouvrages historiques actuels tendent à ignorer l'existence des langues romanes orientales entre la fin de l'Empire romain et l'émergence des principautés médiévales de Moldavie et Valachie (soit pendant plus d'un millénaire), ce qui a fait dire à l'historien Neagu Djuvara, dans un entretien de 2008 : « Les arguments des thèses antagonistes peuvent tous être contestés, mais ils ont le mérite d'exister, tandis qu'aucun fait archéologique et aucune source écrite n'étaye l'hypothèse d'une disparition pure et simple des langues romanes orientales pendant mille ans... »[6].
Comme pour d'autres langues des Balkans et d'Europe orientale, l'essentiel de la controverse porte sur la notion de « droite ligne » : l'albanais descend-il en « droite ligne » de l'illyrien[7] ? Le roumain descend-il en « droite ligne » du dace romanisé ? Quelle est la part du superstratslave dans les langues romanes orientales et en albanais, et du substrat partiellement ou entièrement romanisé dans les langues slaves des Balkans et en albanais ? Le consensus parmi les linguistes est qu'il n'y a pas de « droite ligne », mais des influences croisées multiples pour toutes les langues des Balkans, qui ont d'ailleurs mené à la constitution d'une « Union linguistique balkanique »[8] caractérisée, au-delà des origines différentes de ces langues, par une même typologie prédominante, avec des traits morphologiques, syntaxiques et lexicaux communs[9].
Selon ces chercheurs, dans les Balkans et au nord du Danube :
les lieux ayant conservé leur appellation antique ont évolué selon des lois phonétiques propres aux langues slaves, ce qui conclut à une occupation slave des piémonts et des plaines dans tout cet espace, les Slaves se mélangeant aux ancêtres des Albanais et aux Thraco-Romains, et intercalant leurs « sklavinies » entre les « valachies » de ces derniers ;
l'albanais et les langues romanes orientales ont emprunté une bonne partie de leur vocabulaire maritime et halieutique ancien au grec, ce qui indique que les locuteurs de ces langues vivaient à l'intérieur des terres, les régions côtières des Balkans et de la mer Noire restant à majorité grecque ;
les mots communs entre l'albanais et les langues romanes orientales ne proviennent ni du daco-thrace, ni de l'illyrien, langues dont on ne connaît presque rien car elles ont disparu en se romanisant, mais du thraco-roman et de l'illyro-roman qui se sont substituées aux langues antérieures à la manière du gallo-roman remplaçant le celtique en Gaule. Cela montre une implantation albanaise ancienne plus orientale qu'aujourd'hui, et une implantation des langues romanes orientales plus vaste qu'aujourd'hui, le contact entre ces deux ensembles se situant dans le Kosovo et la Serbie actuelle.
En conclusion, l'origine des langues romanes orientales est à rechercher :
sur le plan paléolinguistique, à la croisée des influences latines orientales ayant romanisé les populations thraco-illyriennes des Balkans, et des influences slaves, au contact du proto-albanais ;
sur le plan géographique, dans le bassin du bas-Danube, au contact à la fois des ancêtres des Albanais et des Slaves, dans une aire géographique à cheval sur les actuelles Serbie, Roumanie et Bulgarie, forcément au nord de la ligne Jireček et au sud des anciennes frontières de l'Empire romain. L'étendue exacte de cette aire géographique ne pouvant être déterminée, et la probabilité qu'elle ait largement fluctué au cours du temps étant évidente, les historiens la représentent (quand ils ne l'ignorent pas) de manière très différente : les historiens des pays voisins de la Roumanie, mais aussi les historiens occidentaux et russes (Hans-Erich Stier, Westermann grosser atlas zur Weltgeschichte[10]) la réduisent à de tout petits territoires, soit en Serbie méridionale, soit au centre de la Valachie, soit dans le sud de la Transylvanie ; les historiens roumains lui donnent davantage d'étendue (mais surtout dans l'actuelle Roumanie), tandis que ceux d'origine aroumaine comme Neagu Djuvara dans Comment est né le peuple roumain[11] la placent, sans en préciser les contours, à cheval sur le Danube, en Dacie méridionale et dans les diocèses romains de Dacie et de Thrace. C'est ultérieurement (à partir du Xe siècle) que le proto-roumain a commencé à se différencier, les variantes du nord subissant une influence hongroise et germanique médiévale, tandis que les variantes du sud subissaient une influence grecque médiévale.
Traits communs des idiomes du diasystème roman de l’Est
Les ressemblances entre les idiomes du diasystème roman de l’Est consistent tout d'abord dans la profondeur des changements phonétiques qui s'y sont opérés par rapport au latin, puis dans leur structure grammaticale, enfin dans leur lexique fondamental.
Il y a non seulement des traits communs hérités du latin, mais aussi des innovations communes, datant de la période du proto-roumain et même ultérieures, parallèles, par exemple la désinence-m de la première personne du singulier de l'imparfait, ou la palatalisation des labiales.
Il y a davantage de ressemblances entre les trois idiomes sud-danubiens qu’entre ceux-ci et le daco-roumain. Parmi les variantes traditionnels de ce dernier, ceux de l’Ouest (du Banat, d’Olténie) ressemblent davantage aux idiomes sud-danubiens que les autres.
Phonétique et prosodie
Évolution des voyelles
Les voyelles latines ont évolué d'une façon en général semblable dans le diasystème. L’ordre des langues dans les exemples est : latin | roumain | aroumain | mégléno-roumain | istro-roumain | français[12].
L’accent peut frapper n’importe laquelle des cinq dernières syllabes, ayant une valeur phonologique : cântă['kɨntə] « il/elle chante » vs. [kɨn'tə] « il/elle chanta ».
Grammaire
Le système grammatical des idiomes romans de l’Est présente lui aussi des traits communs[28]
Morphologie
Les ressemblances dans le système morphologique sont les suivants :
Le genre neutre est conservé, mais réorganisé, devenu au singulier identique au masculin, et au pluriel identique au féminin : un animal, două animale « un animal, deux animaux ».
Malgré de nombreuses exceptions, dans la formation du pluriel des noms et des adjectifs, les désinences typiques sont -e et -le au féminin, -i au masculin, -uri au neutre : case « maisons », stele « étoiles », lupi « loups », locuri « lieux ».
La désinence -e de génitif-datif au féminin singulier et la désinence -e de vocatif au masculin singulier se sont conservées : unei fete « d’une fille / à une fille », Hei, băiete ! « Hé ! Le garçon ! »
La flexion comporte de nombreuses alternances phonétiques[29] : o fată – unei fete « une fille – d’une fille / à une fille », băiat – băieți « garçon – garçons ».
L’article défini est postposé et la déclinaison concerne plutôt les articles défini et indéfini que le nom : lupul – lupului « le loup – du loup / au loup », un lup – unui lup « un loup – d’un loup / à un loup ».
Il existe des articles démonstratifs (cel, cea, cei, cele) et des articles possessifs-génitivaux (al, a, ai, ale) : Alexandru cel Mare « Alexandre le Grand », Casa noastră este mică, dar a părinților mei este mare. « Notre maison est petite, mais celle de mes parents est grande. »
Le comparatif se forme avec l’adverbemai : mai mare « plus grand(e) ».
Les numéraux cardinaux de 11 à 19 se forment avec la prépositionspre: doisprezece « douze ».
Les numéraux ordinaux se forment selon la formule article possessif-génitival + numéral cardinal avec article défini : al doilea « le deuxième ».
Dans la déclinaison des pronoms personnels se sont conservées les formes toniques d’accusatif évoluées de *MENE et *TENE : mine « moi », tine « toi ».
Le féminin-neutre pluriel des adjectifs-pronoms possessifs se forme avec la désinence -le : mele « mes/miennes », tale « tes/tiennes », sale « ses/siennes ».
Les quatre groupes de conjugaison du latin se sont conservées : a cânta « chanter », a părea « paraître », a bate « battre », a dormi « dormir ».
Il y a des verbes appelés « à suffixe » à l'indicatif présent et au subjonctif présent, 1re et 4e conjugaisons : lucrez « je travaille » (1re conj.), mă căsătoresc « je me marie » (4e conj.) ;
Le passé composé se forme avec l’auxiliairea avea « avoir » pour tous les verbes : am mâncat « j'ai mangé », am venit « je suis venu(e) ».
Le futur a pour auxiliaire a voi « vouloir » : voi cânta « je chanterai »[30].
Le conditionnel présent se forme avec l’auxiliaire a avea : aș cânta « je chanterais »[30]
Il y a des verbes pronominaux à valeur passive : Se face ușor « Ça se fait facilement ».
Les formes am « j’ai » (1re personne du singulier) et are « il/elle a » (3e personne du singulier) du verbe a avea sont communes.
Syntaxe
Les structures syntaxiques des idiomes romans de l’Est ont elles aussi des traits communs, certains à tous, d’autres non pas à tous :
restriction de l’emploi de l’infinitif et son remplacement par le subjonctif dans les propositions subordonnées ayant le même sujet que la proposition principale (Vreau să plec « Je veux partir », Am venit ca să rămân « Je suis venu(e) pour rester »), à l'exception de l'istro-roumain : Vreț âl ântrebå? « Vous voulez lui demander ? », Męre lucrå « Il/Elle va travailler »[31] ;
possibilité de ne pas exprimer le sujet par un pronom personnel, mais de l’inclure, de l’exprimer par la désinence du verbe : Vorbește « Il/Elle parle » ;
expression du même complément d’objet personne par un nom et par le pronom personnel complément d’objet conjoint qui lui correspond (O iubește pe Maria « Il/Elle aime Marie », Îi arată directorului dosarul « Il/Elle montre le dossier au directeur »), sauf en istro-roumain, où faute de contexte adéquat il y a risque de confusion : Bovu ântręba åsiru « Le bœuf demande à l’âne » ou « L’âne demande au bœuf [32] ;
ordre des mots relativement libre, en istro-roumain très libre ;
Le lexique des idiomes romans de l’Est est plus différent de l’un à l’autre que leurs structures grammaticales, à cause de leurs sources d’emprunts, qui ne sont pas les mêmes pour tous. Traits communs[33] :
mots latins conservés seulement dans les idiomes romans de l’Est A(D)STERNO > aștern « j’étends, j’étale », LINGULA > lingură « cuillère » ;
mots latins dont le sens d’origine ne s’est conservé que dans ces idiomes : ANIMA > inimă « cœur », TENER > tânăr « jeune » ;
mots latins qui ne se sont pas transmis dans ces idiomes et ont été remplacés par d’autres mots latins ou non latins :
GRANDIS remplacé par MARE (latin) > mare « grand » ;
PLORO remplacé par PLANGO (latin) > plâng « je pleure » ;
mots communs supposés provenir du substrat thrace-dace, étant présent en albanais aussi : cătun « petit village », copac « arbre », moș « vieillard », sâmbure « noyau », țap « bouc » ;
mots et affixes lexicaux communs d’origine slave :
le préfixe négatif ne- : nefericit « malheureux » ;
le suffixe diminutif féminin -iță : fetiță « fillette », școlăriță « petite écolière ».
Différences
La compréhension mutuelle entre les idiomes du diasystème roman de l’Est n’est que partielle, à cause de l’isolement prolongé entre eux. Au sud du Danube, seuls l’aroumain et le mégléno-roumain sont relativement proches l’un de l’autre. Par conséquent, les idiomes du diasystème roman de l’Est ont subi des influences étrangères différentes, surtout en ce qui concerne le lexique : grecque et albanaise sur l’aroumain, macédonienne sur le mégléno-roumain, croate sur l’istro-roumain, hongroise et celle des autres langues romanes (latin savant, français, italien) sur le daco-roumain[34].
↑Ovid Densușianu, Sextil Pușcariu, Theodor Capidan et Alexandru Rosetti dans son Istoria limbii române - « Histoire du roumain » - 2 vol., Bucarest, 1965-1969, ainsi que le linguiste allemand Gustav Weigand(en) (Marius Sala, dir., Enciclopedia limbilor romanice - « Encyclopédie des langues romanes » - Bucarest, Ed. Științifică și Enciclopedică, 1989, (ISBN973-29-0043-1), p. 275).
↑George Giuglea, Alexandru Graur ou Ion Coteanu, voir Sala 1989, p. 275.
Ion Penișoară, « Aspects dialectaux du parler de Dobroudja », in : Annales du Xe symposium d'onomastique, Cluj, 26-28 octobre 1993 ;
George Vâlsan, Graiul românesc, I, 1927, nr. 7, p. 142 et Œuvres posthumes, Bucarest, 1936, p. 49;
T. Mateescu, « Les paysans de Dobroudja », in Annuaire de l'institut d'histoire et d'archéologie A.D. Xenopol, XIX, 1972 d'après M. Guboglu, Catalogue des sources primaires ottomanes, I, Bucarest, 1960 ;
D. Șandru, Les Mocans en Dobroudja, Bucarest, 1946, p. 13;
E. Mateș, Les pasteurs transylvains dans les Principautés et en Dobroudja, Arad, 1925, p. 187-188.
En outre, les « Diciens » sont mentionnés dans ces deux ouvrages : [1], [2].
↑Selon les historiens Giurescu, Iorga et Xenopol, il y a eu historiquement une dizaine de valachies : les trois principautés à majorité roumanophone de Transylvanie, Moldavie et Valachie jadis respectivement cartographiées « Valachie intérieure », « Bogdano-Valachie » et « Hongro-Valachie », et par ailleurs le despotat de Dobrogée, les « Vlašina », « Vlašić », « Vlahina » et « Romanja Planina » de l'ancienne Yougoslavie, la « Megali Valacheia » de Grèce septentrionale et de Macédoine, et la « Valachie morave » (Moravsko Valaško), à l'est de l'actuelle République tchèque. Toutefois il faut remarquer que les trois principautés à majorité roumanophone résultent elles-mêmes de la fusion de Valachies antérieures plus petites (nommées țări ou ținuturi en roumain et vlachföldek en hongrois) telles que les voïvodats ou pays de Marmatie, Oaș, Crasna, Lăpuș, Năsăud, Gurghiu, Bihor, Montana, Amlaș, Cibin et Făgăraș en Transylvanie, Onutul, Strășinețul, Baia (Mulda), Soroca, Hansca, Bârladul et Tințul (Tigheciul) en Moldavie, Severin, Motru, Jaleș, Gilort, Lotru, Argeș et Muscel en Valachie.
↑Hypothèse formulée dès 1709 par Gottfried Wilhelm Leibniz, qui appelle l'albanais « la langue des anciens Illyriens » ; plus tard, le linguiste Gustav Meyer (1850-1900) déclara qu'« appeler les Albanais les nouveaux Illyriens est aussi juste que d'appeler les Grecs actuels "Grecs modernes" ». Mais depuis l'échec de Hans Krahe à circonscrire dans les Balkans un substrat illyrien distinct des langues indo-européennes et de donner un sens aux traces de l'illyrien dans une perspective paleolinguistique ou phylogénétique de l'indo-européen, les hypothèses relatives à un ensemble cohérent de langues thraco-illyriennes et à l'origine illyrienne de l'albanais ont été graduellement abandonnées par des linguistes comme Alföldy (1964), Duridanov (1976), Georgiev (1960a, 1960b, 1961, Hamp (1957, 1966), Katičić (1964, 1976), Kortlandt (1988), Krahe (1925, 1929, 1955), Kronasser (1962, 1965), Neroznak (1978), Paliga (2002), Polomé (1982), Sergent (1995), de Simone (1964), Rădulescu (1984, 1987, 1994), Russo (1969), Untermann (1964, 2001), Watkins (1998) et Wilkes (1992), qui pensent que l'albanais ne peut descendre phylogénétiquement en ligne directe de l'illyrien.
↑Pollo & Buda (1969) et Pollo & Arben (1974) rapportent que « le mythe de la droite ligne, hérité du XIXe siècle a été élevé au statut de "dogme" durant les régimes communistes ». Kersaudy, historien et traducteur, décrit des langues « formées sur un fond thraco-illyrien vers le VIe siècle, ayant subi des processus successifs de latinisation puis de slavisation encore sensibles dans les langues modernes. » Enfin le collectif Schwandner-Sievers (2002) réduit les hypothèses de la « droite ligne » au rang de simples mythes.
↑Les faits linguistiques de l'« Union linguistique balkanique » s'expliquent dans un ensemble phylogénétique daco-thrace (groupe satem de l'ensemble thraco-illyrien) selon Georgiev (1960a, 1960b, 1961, Kortlandt (1988 ), Russu (1969), Sergent (1995).
↑Hans-Erich Stier (dir.), Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte, 1985, (ISBN3-14-100919-8)
↑Neagu Djuvara, Comment est né le peuple roumain, éd. Humanitas, 2001, (ISBN973-50-0181-0)
↑Les exemples proviennent de DEX online, Cunia 2010, Capidan 1935, Kovačec 2010 și Sala 1989.
↑ abcdefghijk et lVariantes régionales, la seconde dans la transcription phonétique de Cunia 2010.
↑Pour la graphie de l’aroumain, on applique ici l’alphabet adopté au Symposium de standardisation de l’écriture de l’aroumain ayant eu lieu à Bitola en août 1997, et la transcription phonétique de Cunia 2010, pour le mégléno-roumain la notation de Capidan 1935, et pour l’istro-roumain celle de Kovačec 2010.
↑ abcde et fLa première variante istro-roumaine dans ses variantes du sud, la seconde dans celle de Žejane. Dans celle-ci, la forme sans article se termine en -a, comme celle à article défini.
↑Section d’après Sala 1989, pp. 275-276, sauf les informations de sources indiquées à part. Les exemples illustrant les traits communs sont seulement roumains.
(ro) Capidan, Theodor, Meglenoromânii, vol. III, Dicționar meglenoromân [« Les Mégléno-roumains, tome III, Dictionnaire mégléno-roumain »], Bucarest, Monitorul Oficial și Imprimeriile Statului, Imprimeria Națională, Depozitul General Cartea Românească, 1935 (consulté le )
(rup) Cunia, Tiberius, Dictsiunar a limbãljei armãneascã [« Dictionnaire de l'aroumain »], Editura Cartea Aromãnã, 2010 (consulté le )
(hr) Kovačec, August, Vlaško/Žejansko/Istrorumunjsko – hrvatski rječnik [« Dictionnaire valaque/de Žejane/istro-roumain–croate »], 2010, variante en ligne de Istrorumunjsko-Hrvatski Rječnik (s gramatikom i tekstovima) [« Dictionnaire istro-roumain–croate (avec une grammaire et des textes »], Pula, Znanstvena udruga Mediteran, 1998 (consulté le )
(ru) Naroumov, B. P., Истрорумынский язык/диалект [« Istro-roumain »], I. I. Tchélychéva, B. P. Naroumov, O. I. Romanova (dir.), Языки мира. Романские языки [« Les langues du monde. Les langues romanes »], Moscou, Akademia, 2001, p. 656-671, (ISBN5-87444-016-X)
(ro) Sala, Marius (dir.), Enciclopedia limbilor romanice [« Encyclopédie des langues romanes »], Bucarest, Editura Științifică și Enciclopedică, 1989, (ISBN973-29-0043-1)