Constantin Paoustovski
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soviétique (à partir de ) |
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À partir de |
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Roman, récit (en), nouvelle, pièce de théâtre, conte merveilleux, otcherk (en) |
| Distinctions | Liste détaillée Ordre du Drapeau rouge du Travail ( et ) Ordre de Lénine () Médaille pour la Défense d'Odessa Médaille du Jubilé des « 65 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en) Médaille du Courage |
Constantin Gueorguievitch Paoustovski (en russe : Константин Георгиевич Паустовский), né le 19 mai 1892 ( dans le calendrier grégorien) à Moscou et mort le à Moscou, est un écrivain soviétique[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de Gueorgui Paoustovski, statisticien des chemins de fer, et de son épouse Maria Grigorievna, Constantin Paoustovski a deux frères, Boris et Vadim, et une sœur prénommée Galina. En 1898, la famille déménage de Moscou à Kiev[1]. Les parents divorcent en 1908. Sorti du gymnasium en 1912, Constantin poursuit ses études à la faculté d'histoire de l'Université impériale Vladimir le Grand.
Au début de la Première Guerre mondiale, il rejoint sa mère à Moscou et s'inscrit à l'Université impériale de Moscou, mais sera contraint d'interrompre ses études et commencer à travailler. Il devient conducteur de tramway, puis infirmier dans un train sanitaire transportant les blessés. Après que ses deux frères eurent péri sur le front, il rentre à Moscou, puis vit quelque temps à Ekaterinoslav, à Iouzovka, à Taganrog et en Crimée, avant de revenir sur Moscou après la révolution de Février. À la capitale, il travaille comme reporter et assiste aux événements de la révolution d'Octobre.
Lors de la Guerre civile russe, il vit en Ukraine, avec sa mère et sa sœur. Mobilisé en 1918, il sert sous les ordres du hetman Skoropadsky, puis, après le changement de régime, dans l'Armée rouge. Démobilisé, il voyage dans le sud de la Russie, vit à Odessa pendant deux ans et travaille au journal Moriak où il fait connaissance de Ilia Ilf, Isaac Babel, Edouard Bagritski, Lev Slavine (ru). Puis, il reprend ses voyages, en partant cette fois en direction du Caucase avec les passages à Soukhoumi, Batoumi, Tbilissi, Erevan, Bakou.
Entre 1920 et 1922, il vit Rue Tchernomorska à Odessa[2].
À partir de 1923, il travaille comme rédacteur de l'agence Rosta à Moscou. Il commence à être publié. Il collabore avec la Pravda, Znamia, Smena, Nachi dostijenia, 30 Dnei, Autour du Monde[3]. Tout en abordant les sujets politiquement corrects de l'époque, il concentre ses romans Kara-Bugaz (1932) et Kalkhida (1934) sur l'interaction complexe entre l'homme et la nature, gagnant ainsi une réputation de précurseur de la prose environnementale russe[1].
Avec le déclenchement de la Seconde guerre mondiale, Paoustovski devient correspondant de guerre sur le front du Sud. En août 1941, il retourne à Moscou et travaille à l'agence TASS avant d'être évacué avec sa famille à Alma-Ata. Il y travaille sur la pièce Jusqu'à ce que le cœur s'arrête. La pièce sera mise en scène en 1943 par le théâtre de Chambre Taïrov de Moscou alors évacué à Barnaoul. A la sortie de la guerre en 1945, il entame l'une de ses œuvres majeures, son autobiographie Le Récit d'une vie qu'il écrira jusqu'en 1963[4]. Plusieurs parties de ce livre ont été publiées dans des magazines au fur et à mesure de leur écriture : Années lointaines (1946), Jeunesse agitée (1954), Le début d'un siècle inconnu (1956), Le temps des grandes espérances (1958), Une course vers le Sud (1959-1960) et Le livre des errances (1963). Il a été publié pour la première fois dans son intégralité par Goslitizdat en 1962[5].
Dans les années 1950, Paoustovski a vécu à Moscou et à Taroussa sur l'Oka. Il est devenu l'un des compilateurs des collections collectives les plus importantes de la période de libéralisation de la culture en URSS Moscou littéraire (1956) et Pages de Taroussa (1961). Pendant plus de dix ans, il a dirigé un séminaire de prose à l'Institut de littérature Maxime-Gorki, a été chef du département des compétences littéraires. Parmi les étudiants du séminaire Paoustovski figuraient: Inna Goff, Vladimir Tendriakov, Grigory Baklanov, Iouri Bondarev, Iouri Trifonov, Ivan Panteleïev, Boris Balter[6].
L'auteur défendait ouvertement les dissidents comme Andreï Siniavski et Iouli Daniel[7].
Paustovski fut candidat au prix Nobel en 1967, mais c'est l'écrivain et diplomate guatémaltèque Miguel Angel Asturias qui le reçut. En 1968, il est à nouveau nommé et figure parmi les principaux candidats, mais il meurt avant que le lauréat ne soit choisi.
Selon sa volonté, il a été enterré au cimetière de la ville de Taroussa.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- 1929 : Nuages étincelants
- 1932 : Kara-Bougaz, récits d'aventures
- 1933 : Le Destin de Charles Lonceville, récit historique
- 1934 : Colchide, roman
- 1935 : Les Romantiques
- 1937 : Jours d'été, nouvelles
- 1938 : Le Pays de la Mestchiora, nouvelles
- 1938 : Roman du Nord, récit historique
- 1948 : Le Roman des forêts, biographies d'artistes
- 1955 : La Rose d'or, Notes sur l'art d'écrire
- 1945-1963 : Histoire d'une vie, autobiographie
- Les années lointaines[8]
- Une jeunesse inquiète
- Une ère inconnue commence
- Le Temps des grandes espérances
- Incursion dans le Sud
- Le Livre des pérégrinations
- Œuvres dont la date n'a pas été trouvée
- Au cœur de la Russie, nouvelles
- La Tanche d'or, nouvelles
- L'Artel des petits moujiks
- La Mer Noire, roman
- La Barque vermoulue, récit
- Le Verrier, récit
- Les Hôtes de la vieille maison, récit
- Une nuit d'octobre, récit
- Le Télégramme, récit
- Poste forestier 273, récit
- Le Trésor enterré, récit
- La Bague d'acier, ce conte pour enfants, a été publié en français en 1976 aux Éditions La Farandole, la traduction étant de Paulette Michel, illustré par T. Ieriomina, l'impression en URSS.
- Œuvres traduites en français
- Neige suivi de Une aube pluvieuse, traduction de Guy Imart, Alidades 2024, édition bilingue
- La mer noire, L'ancre de marine 2023
- La tanche d'or, traduction d'Alain Capon, éditions de l'aube 2012
- Au cœur de la Russie, nouvelles, traduction de Lydia Delft et Michèle Deniaud, Gallimard 1974
- La Colchide suivi de Roman du Nord, traduction de Lydia Delft et Véra Varzi, Gallimard 1973
- Kara-Bougaz, traduction de Lydia Delft et Michèle Deniaud, Gallimard 1972
- Le roman des forêts suivi de Le pays de la Mestchiora, traduction de Lydia Delft et Michèle Deniaud, Gallimard 1971
- Le destin de Charles Lonceville, traduction de Lydia Delft et Véra Varzi, Gallimard 1970
- La rose d'or (notes sur l'art d'écrire), traduction de Lydia Delft et Paule Martin,Gallimard 1968
- L'histoire d'une vie, 6 volumes, traduction de Lydia Delft et Paule Martin, Gallimard 1963-1967
Distinctions
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Ordre de Lénine (1967)- Ordre du Drapeau rouge du Travail (1939, 1962)
- Médaille pour la Défense d'Odessa (1995)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Helena Goscilo, Karen Evans-Romaine, Tatiana Smorodinskaya, Encyclopedia of Contemporary Russian Culture, Taylor & Francis, , 792 p. (ISBN 9781136787850, lire en ligne), p. 450
- ↑ (en) Constantin Paoustovski, « Memories of Odessa », Soviet Life, nos 160-171, (lire en ligne)
- ↑ (en) Embassy of the Union of the Soviet Socialist Republics in the USA, « Vokroug sveta », Soviet Life, nos 7-12, (lire en ligne)
- ↑ (en) Sally Laird, Voices of Russian Literature : Interviews with Ten Contemporary Writers, OUP Oxford, (ISBN 9780191040306, lire en ligne)
- ↑ (en) Polly Jones, « The Story of a Life by Konstantin Paustovsky », sur The Times Literary Supplement,
- ↑ (en)John Glad, Conversations in Exile: Russian Writers Abroad, Duke University Press, (ISBN 978-0822312987, lire en ligne), p. 244
- ↑ (en) John MacKay 3, True Songs of Freedom : Uncle Tom’s Cabin in Russian Culture and Society, University of Wisconsin Press, , 157 p. (ISBN 9780299292935, lire en ligne)
- ↑ Critique de l'ouvrage par M.M., Le Figaro littéraire no 894 du samedi 8 juin 1963, p. 5
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Wurmser, Poésie et réalité : Histoire d'une vie (IV) : Le temps des grandes espérances, par Constantin Paoustovski, traduit par Lydia Delt et Paule Martin (Gallimard), Les Lettres françaises no 1117, 3-, p. 10
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Frank Westerman, Ingénieurs de l'âme, 2006
- Sophie Ollivier, Paoustovski, l'homme du dégel, édité en 2008 par l'Harmattan, Paris
- Isaac Babel
- Musée Constantin-Paoustovski à Odessa
Liens externes
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- Ressources relatives à la littérature :
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Britannica
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