Gleb Yakounine

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Gleb Yakounine
Gleb Yakunin en mars 2012.
Fonction
Député à la Douma
Biographie
Naissance
Décès
(à 80 ans)
Drapeau de la Russie Moscou (Russie)
Sépulture
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Choix démocratique de la Russie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
1re Douma d'État de la fédération de Russie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
signature de Gleb Yakounine
Signature

Gleb Pavlovitch Yakounine (en russe Глеб Па́влович Яку́нин), né le à Moscou, en URSS, et mort le dans la même ville, alors en Russie, est un prêtre orthodoxe russe connu pour s’être battu pour la liberté de conscience en URSS.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gleb Yakounin conduit une procession pour les victimes du stalinisme le 30 octobre 1990 à Moscou.
Affiche allemande demandant la libération de Gleb Yakounine (1983).

Gleb Yakounine, influencé par le père Alexandre Men, est ordonné prêtre en 1962, à l’âge de vingt-sept ans[1]. En 1965, il publie une lettre ouverte au patriarche de Russie lui demandant que l’Église orthodoxe s’affranchisse de tout contrôle du pouvoir soviétique.

En 1976, il fonde le Comité des chrétiens pour la défense des droits des croyants en URSS, ce qui lui vaut d’être condamné, malgré les protestations de nombreux intellectuels dont Andreï Sakharov[2], à cinq années de camp pour agitation antisoviétique. Il est détenu au camp de Perm 37, où sont internés de nombreux dissidents, dont Sergueï Kovalev[3]. Sa peine purgée, il reste encore deux ans supplémentaires en relégation en Yakoutie, avant de rentrer à Moscou. Il est réhabilité en 1992.

Ayant eu accès aux archives du KGB, il publie des informations sensibles mettant en cause l’Église orthodoxe russe[4],[5].

Élu en 1990 au Soviet suprême de l'Union soviétique, la Douma d'État, il y siège jusqu’en 1999, ce qui lui vaut d’être excommunié en 1993 par le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe pour « désobéissance délibérée »[6].

Gleb Yakounine meurt à Moscou le à l’âge de 80 ans[4].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Gleb Yakounine, un prêtre seul au pays des soviets, préface d'Olivier Clément, avec François Rouleau. Critérion (1984). (ISBN 978-2903702120)
  • (de) Gleb Jakunin, Lev Regelson : Christen unter kommunistischer Herrschaft rufen, wie antworten wir?: Appell an d. 5. Vollversammlung d. Ökumenischen Rates d. Kirchen. Glaube in der 2. Welt, Küsnacht 1978
  • (en) Gleb Yakunin, Lev Regelson : Letters from Moscow: Religion and human rights in the USSR. Keston College, Keston/San Francisco 1978
  • (ru) Gleb Yakunin: O sovremennom polozhenii Russkoi Pravoslavnoi Tserkvi i perspektivakh religioznogo vozrozhdeniya Rossii: Doklad Khristianskomu Komitetu zashchitu prav veruyushchikh v SSSR. Posev, Frankfurt am Main 1979
  • (en) Sergei Pushkarev, Vladimir Rusak, Gleb Yakunin : Christianity and government in Russia and the Soviet Union: Reflections on the millennium. Westview Press, Boulder/London 1989, (ISBN 0-8133-7524-X)

Tribune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le prêtre orthodoxe Gleb Yakounine et Mme Yelikanova ont été condamnés à de lourdes peines », Le Monde, 30 août 1980
  2. « Union soviétique »,, Le Monde, 2 septembre 1980
  3. « Le procès du prêtre orthodoxe Gleb Yakounine s’est ouvert à Moscou », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Alain Guillemoles, « Le dissident russe Gleb Yakounine est décédé », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  5. Sophie Lambroschini, « Le Savonarole orthodoxe », Le Point, 1er mars 1997.
  6. « Le prêtre orthodoxe Gleb Iakounine a été exclu des ordres », L’Humanité, 5 novembre 1993.

Liens externes[modifier | modifier le code]