Taroussa
Taroussa (ru) Таруса | |||
![]() Héraldique |
![]() Drapeau |
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![]() La rue Lénine à Taroussa | |||
Administration | |||
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Pays | ![]() |
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Région économique | Centre | ||
District fédéral | Central | ||
Sujet fédéral | ![]() |
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Code postal | 249100 — 249101 | ||
Code OKATO | 29 238 501 | ||
Indicatif | (+7) 48435 | ||
Démographie | |||
Population | 9 626 hab. (2018) | ||
Densité | 802 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 54° 43′ nord, 37° 11′ est | ||
Altitude | 140 m |
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Superficie | 1 200 ha = 12 km2 | ||
Fuseau horaire | UTC+04:00 | ||
Divers | |||
Fondation | 1246 | ||
Statut | Ville depuis 1776 | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
Géolocalisation sur la carte : oblast de Kalouga
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Liens | |||
Site web | www.tarusa.ru | ||
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Taroussa (en russe : Тару́са) est une ville de l'oblast de Kalouga, en Russie, et le centre administratif du raïon de Taroussa. Sa population s'élevait à 9 626 habitants en 2018.
Géographie
[modifier | modifier le code]Taroussa se trouve sur la rive gauche de l'Oka, près de son point de confluence avec son affluent, la Taroussa. Elle est située à 62 km au nord-est de Kalouga et à 117 km au sud-ouest de Moscou[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Taroussa existe depuis 1246 ; c'était alors la capitale de l'une des principautés de l'Oka supérieure. Taroussa fut soumise par la Moscovie à la fin du XIVe siècle. Elle fut utilisée comme un fief aux approches méridionales de Moscou du XVe au XVIIe siècle.
Au XVIIIe siècle, Catherine II reconstruisit Taroussa selon un plan général, avec l'immense place Sobornaya au centre et un Sobor (église). Depuis le centre, toutes les rues de Taroussa s'étendent de façon régulière. Le plan de la ville imaginé par Catherine II est préservé et visible[2].
Le pouvoir soviétique fut établi à Tarusa le 27 décembre 1917. Dans les années suivantes, toutes les églises de la ville furent fermées et un monument à Joseph Staline fut érigé sur la place centrale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'armée allemande s'est approchée de Tarusa et l'a prise en route vers Moscou. La ville fut occupée par les Allemands entre le 24 octobre et le 19 décembre 1941[3].
Personnalités
[modifier | modifier le code]Diverses personnalités russes, attirées par la beauté du site, séjournèrent et travaillèrent à Taroussa, comme la poétesse Marina Tsvetaïeva, le cristallographe Gueorgui Wolf, l'écrivain Constantin Paoustovski, les sculpteurs Vassili Vataguine et Pavel Bondarenko (qui y est enterré), les peintres Eduard Steinberg, Victor Borissov-Moussatov, Nikolai Krymov et Vassili Bakcheïev. Le musée du peintre Vassili Polenov est situé non loin de Taroussa.
- Maxime Ossipov y est médecin, comme son grand-père avant lui
Taroussa - la ville des « Sixtiers », des dissidents et de l'art libre »
[modifier | modifier le code]À la mort de Staline en 1953 et à la libération de nombreux anciens prisonniers politiques, ils ne pouvaient toujours pas retourner dans leurs anciens lieux de résidence, car les lois soviétiques leur interdisaient encore de vivre à moins de 101 kilomètres de Moscou, de Leningrad et de toutes les grandes villes. Ils durent donc choisir de petites villes hors de cette zone de 101 kilomètres, et Taroussa devint l'une d'elles. Parmi les premiers à s'y installer furent le poète Arkadi Steinberg, ancien prisonnier du Goulag, et le peintre Boris Sveshnikov, suivis par de nombreux autres, tels qu'Anatoly Marchenko, Larissa Bogoraz, Gleb Yakounine, Pavel Litvinov, Alexandre Ginzbourg, Andreï Amalrik, Sergueï Kovalev, Zoïa Krakhmalnikova, Lev Kopelev et Frida Vigdorova. Le livre « Tarusa - le 101e kilomètre » de Tatyana Melnikova est consacré à la vie et au destin des dissidents qui ont vécu à Tarusa[4].
Économie
[modifier | modifier le code]Taroussa abrite une usine de céramique d'art, une section de l'Institut russe de recherche spatiale et une laiterie. L'entreprise armurière Lobaev Arms est basée à Taroussa.
Cimetières
[modifier | modifier le code]Taroussa possède deux cimetières : le Vieux Cimetière et le Nouveau Cimetière. L'écrivain Konstantin Paoustovski, le sculpteur Vassili Vatagin, la fille de Marina Tsvetaïeva Ariadna Efron, le peintre Edouard Steinberg, le constructeur Sergueï Kroutiline et l'écrivaine Nadejda Krandievskaïa sont enterrés au Vieux Cimetière.
Recensements (*) ou estimations de la population[5]
Vues de Taroussa
[modifier | modifier le code]-
Cathédrale de Taroussa (partie principale)
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Salle de mariage de Taroussa
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Centre de mariage de Taroussa dans un ancien manoir
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Maison de Taroussa en hiver
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Nouvelle école de Taroussa
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Rue de Taroussa en hiver
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ Distances à vol d'oiseau ou distances orthodromiques.
- ↑ Иван Бодров. Приокские дали. Москва, Издательство Московский рабочий, 1964 (Ivan Bodrov. Oka Dali. Moscow, Moskovsky Rabochiy Publishing House, 1964). pp. 18–20
- ↑ Михеенков С. Е. Купола Тарусы : история и современность / Сергей Михеенков. — Калуга : Полиграф-Информ, 2005. — 66 с. : ил. — (Русский Барбизон). — (ISBN 5-93999-127-0).
- ↑ Melnikova Tatyana Petrovna. Tarusa - 101st kilometer. Moscow, Vozvrashchenie Publishing House, 2007. (Мельникова Татьяна Петровна. Таруса - 101й километр. Москва, Издательство «Возвращение», 2007 год) (ISBN 978-5-7157-0214-2)). pp. 22–25
- ↑ « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org — (ru) « Office fédéral de statistiques, Recensement de la population russe de 2010 », sur www.ru — (ru) « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au 1er janvier 2012 » [rar], sur gks.ru — (ru) « Population résidente par municipalité de la fédération de Russie au 1er janvier 2013 » [rar], sur gks.ru