Charleval (Eure)

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Charleval
Charleval (Eure)
La mairie.
Blason de Charleval
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté de communes Lyons Andelle
(siège)
Maire
Mandat
Pascal Calais
2017-2020
Code postal 27380
Code commune 27151
Démographie
Gentilé Charlevalais
Population
municipale
1 704 hab. (2021 en diminution de 6,68 % par rapport à 2015)
Densité 121 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 18″ nord, 1° 23′ 02″ est
Altitude Min. 28 m
Max. 140 m
Superficie 14,14 km2
Élections
Départementales Romilly-sur-Andelle
Localisation
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Charleval
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Charleval
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Charleval

Charleval est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Les habitants sont des Charlevallais.

Géographie

Localisation

Village situé dans l'Eure, dans la vallée au confluent de l'Andelle et de la Lieure, proche de la route Paris-Rouen, passant à Fleury-sur-Andelle et proche de Lyons-la-Forêt.

Communes limitrophes

Toponymie

Ancien établissement gaulois nommé Noviomagus ou Noviodunum, mots signifiant respectivement « nouveau marché » et « nouvelle forteresse » en gaulois et qui a donné Noyon, appellation médiévale à laquelle fut substituée en 1573 celle de Charleval en l'honneur de Charles IX[2], qui y fit construire un château, inachevé à la mort du roi[3].

La citation du lieu en tant que Noviomum dans la Gesta de Fontenelle, si elle s'applique bien à ce Noyon, justifie un primitif Noviomagus[4].

Histoire

L'origine du lieu à l'an 830 environ et concerne un prieuré qui dépendait de l'Abbaye de Saint-Wandrille de Fontenelle. Guillaume, comte d'Évreux, fonde en 1107 le prieuré Saint-Martin de Noyon-sur-Andelle, rattaché à l'abbaye de Saint-Évroult, dans l'Orne.

À l'époque anglo-normande, Henri Ier fit bâtir en 1119 à Noyon un château fort. C'est là qu'auraient été retenus des prisonniers de la bataille de Brémule, perdue par le roi de France Louis VI le Gros.

Le comte d'Evreux (dont les Montfort-l'Amaury) reste seigneur de Noyon-sur-Andelle jusqu'à Amaury VI qui en 1195 et 1200 doit céder son comté au roi Philippe-Auguste, avec les droits sur Noyon.

En 1285, Enguerrand de Marigny construit à Noyon un petit hôpital.

Le village fut rebaptisé par le roi Charles IX en personne du nom de Charleval en 1573. Aimant à chasser en forêt de Lyons, le jeune monarque fut séduit par ce site et décida d'acquérir l'endroit. Il fit exproprier les tenanciers occupant les terres où il désirait asseoir son château : le prieuré Saint-Martin fut détruit à ce moment ; quarante-quatre maisons furent détruites ainsi que le prieuré et l'Hôtel-Dieu, tout un quartier. Il spécifia la construction d'un château de style Renaissance française. Il devait être quatre fois plus grand que le château de Chambord et de style baroque[5]. Les travaux débutèrent avant 1570. La Saint-Barthélémy ralentit les travaux de construction, alors que les jardins commençaient à prendre leur essor. La mort du roi le 30 mai 1574 marque la fin du chantier. Seul affleurait le premier étage du seul corps de bâtiment entrepris. Un logis provisoire fut cependant édifié, afin de permettre au roi de brefs séjours. Il comprenait deux pavillons dits « du Roi » et « de la Reine ». Le second subsiste encore aujourd'hui, devenu une maison d'habitation appartenant à un particulier. Le seul vestige du château est la cheminée dans la salle des fêtes de la commune.

Vue du château de Charleval (détail).

Le passage de Noyon-sur-Andelle à Charleval (le val de Charles) restera la plus grande empreinte de cette époque, importante pour l'histoire du village.

La commune de Transières fut rattachée à Charleval le 2 février 1809.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement des Andelys du département de l'Eure. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la cinquième circonscription de l'Eure.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Fleury-sur-Andelle[6]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Romilly-sur-Andelle.

Intercommunalité

La commune était le siège de la communauté de communes de l'Andelle créée fin 1992.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[7], cette intercommunalité fusionne avec la communauté de communes du canton de Lyons-la-Forêt pour créer, le , la communauté de communes Lyons Andelle dont elle est désormais le siège.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1791 1793 Georges Viel    
1793 1795 Jacques Lecoq    
1795 1798 Louis Ratel    
1798 1799 Nicolas Melissent    
janvier 1799 avril 1799 Désiré Lancelevée    
avril 1799 juin 1799 Pierre Beuzeron    
1799 1800 Noël Marion    
1800 1802 Louis Ratel[Note 1]    
1802 1807 Louis Leroux[Note 2]    
1807 1815 Alexandre Chaillou[Note 3]    
1815 1820 Louis Leroux    
1820 1831 Guillaume Viel    
1831 1835 Désiré Lancelevée    
1835 1848 Guillaume Viel    
1848 1851 Florentin Dolé    
1851 1852 François Hezet[Note 4]    
1852 1860 Jean Boismard    
1860 1870 Augustin Guérard    
15 décembre 1870 25 janvier 1871 Edmond Peynaud[Note 5]   Industriel
1871 1876 Louis Gest    
1876 octobre 1912 Armand Peynaud   Industriel
conseiller général de Fleury-sur-Andelle (1898 → 1912)
1912 1925 Joseph Outhenin-Chalandre   Industriel
1925 1945 Edouard Blot    
1945 1962 Abel Jumelin    
1962 1972 Bernard Hébert    
1972 mars1977 Henri Quevillon    
1977 mars 1983 Marcel Vedie    
mars 1983 décembre 2011[8] Daniel Bellavoine PCF Mort en fonction
février 2012[9] août 2017[10],[11] Denis Lebaillif PS Retraité
Vice-président de la CC Lyons Andelle (2017 → 2017 )
Démissionnaire
octobre 2017[12] En cours
(au Octobre 2017)
Pascal Calais    

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

En 2021, la commune comptait 1 704 habitants[Note 6], en diminution de 6,68 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6706906217259091 0131 1831 1871 316
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4891 4571 4451 4421 5831 6181 6971 5851 712
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8502 0351 7451 7051 7211 8131 6741 6061 667
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 6321 6361 6541 7531 7681 8721 8441 8271 845
2015 2020 2021 - - - - - -
1 8261 7061 704------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique
Population de Transières avant sa réunion avec Charleval
1793 1800 1806
726671

Sports

  • CFC → Charleval Football club (date de création : 1910).
  • Club judo de Charleval.
  • La pétanque charlevalaise.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Église Saint-Denis.
Château projeté pour Charles IX.

Personnalités liées à la commune


Seigneurs de Noyon-sur-Andelle / Charleval

  • Début XIe siècle : Guillaume, comte d'Évreux.
  • À la suite de l'exil de Guillaume en Anjou, Noyon devient une possession du duc de Normandie Henri Ier Beauclerc.
  • En plus des comtes d'Evreux, Il y avait une autre famille seigneuriale, les Beaumont-le-Roger-Meulan-Leicester, aussi maîtres d'Elbeuf et de Radepont, Fontaine-Guérard où ils fondent une abbaye.
  • Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, ils sont remplacés par les Le Chambellan du Plessis-(Nicole) (à Amfreville-sous-les-Monts ; Robert puis son fils Brice, chambellans d'Henri II et panetiers de Normandie), qui se constituent un domaine stratégique sur l'Andelle avec Radepont, Fleury-sur-Andelle, Bourg-Beaudouin, plus Gouy sur la Seine. La succession de ces derniers passe à la fille de Brice, Luce du Plessis, qui épouse Robert IV de Poissy, héritier par sa mère Isabelle du Neubourg d'Acquigny, Pont-Saint-Pierre, Romilly-Longboël. Philippe Auguste saisit tous ces biens vers 1203-1204, mais les restitue vite, au moins en partie.
  • 1207 : Philippe-Auguste échange à Pierre de Moret Venables, contre Noyon (Pierre de Moret, fidèle du roi, avait reçu Noyon-sur-Andelle et Radepont ; il sera le deuxième mari de Mahaut du Plessis, veuve de Robert de Poissy vers 1218 ? ; leur fils Jean sera le demi-frère utérin de Robert V de Poissy ; vers 1218, les Poissy et les Moret se partagent Radepont, Fleury et Fontaine-Guérard).
  • 1213 : Philippe-Auguste rend Noyon à Robert IV de Poissy, premier mari de Luce Le Chambellan du Plessis, fille de Brice.
  • Par le jeu des mariages, Noyon va passer entre les mains des familles de Poissy, de Léon (aussi seigneurs d'Acquigny), puis de Rohan. Mathilde de Poissy, fille de Guillaume et sœur de Robert VI, épouse vers 1260 Hervé IV de Léon (seigneur de Léon)[17]. En 1349, Jeanne de Léon épouse Jean Ier de Rohan qui, à la suite de la mort sans héritier d'Hervé VIII de Léon en 1363, récupère la seigneurie de Léon et de Noyon. Jeanne de Rohan[18] fille de Jean Ier de Rohan, sœur d'Alain VIII et tante d'Alain IX, épouse en 1374 Robert d'Alençon[19] puis Pierre II d'Amboise.

Ce ramage des seigneurs de Léon a l'ascendance suivante[20] :

  • Hervé IV de Léon (seigneur de Léon), marié vers 1260 avec Mathilde (Mahaut) de Poissy, décédé en 1281, seigneur de Noyon-sur-Andelle par son mariage.
  • Décédé en 1344, Hervé VII de Léon, marié à Marguerite d'Avaugour, fut lui aussi seigneur de Noyon-sur-Andelle.
  • Il semble que par un partage familial vers 1400, les fiefs normands (Pont-Saint-Pierre, Noyon, Radepont) passent aux Léon d'Hacqueville, qui cèdent leurs biens bretons aux Rohan. De toute façon, la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise amènent une rupture féodale au XVe siècle : Noyon, Radepont et Pont-Saint-Pierre sont détenus par Jean Possemer, au service des Anglais ; puis vers 1470-1474 la terre de Noyon est acquise par le conseiller de Louis XI Olivier le Daim, qui se verra confisquer ses terres quelques années plus tard par Charles VIII. Il acquiert aussi le comté de Meulan et les seigneuries de Pont-Saint-Pierre, Radepont, mais sera exécuté en 1484.
  • À la fin du XVe siècle, Jean Le Sec seigneur de Gaillardbois est aussi sire de Noyon, puis sa fille Guillemette qui épouse d'abord l'amiral Guillaume de Casenove puis Jean d'Orglandes (mort en 1515). En 1493 Jean d'Orglandes, écuyer, sieur de Prétot (Cotentin), également maître-enquêteur et réformateur général des Eaux et Forêts de Normandie et Picardie, est par son mariage seigneur de Noyon et Gaillardbois.
  • Dans la deuxième moitié du XVIe siècle les Casenove, issus du premier mariage de Guillemette Le Sec, s'effacent devant Philippe III de Boulainvilliers comte de Dammartin, fils de Françoise d'Anjou-Mézières-Dammartin, comte de Fourquembergue et de Courtenay.
  • 1573 : Philippe de Boulainvillers se voit échanger par Charles IX Noyon contre les terres et la châtellenie du Vaudreuil[21]. Mais Charles IX meurt dès 1574.
  • 1577 : Faucon de Ris acquiert Charleval de Henri III. Les Faucon du Ris sont comtes de Bacqueville-en-Vexin en 1660.
  • 1651 : Charleval est élevé en marquisat en faveur de Louis Faucon de Ris, premier président au Parlement de Rouen[22]. En 1668 Charlotte Maignard (de la famille des seigneurs de Bernières-sur-Seine) épouse Charles Faucon du Ris († 1691).
  • 1720 : Charleval est acquis par John Law, puis en 1724 par les Frémont d'Auneuil, marquis de Rosay-en-Vexin en 1680, qui ont aussi Bry-sur-Marne.

Liste des curés de Charleval

Héraldique

Armes de Charleval

Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :
de gueules à un château donjonné de trois pièces d'argent.

Voir aussi

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Articles connexes

Gare de Charleval.

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le maire Louis Ratel est suspendu pour cause de faillite.
  2. Le maire Louis Leroux est destitué de ses fonctions, pour ne pas avoir poursuivi des soldats déserteurs.
  3. Le maire Alexandre Chaillou est confirmé dans ses fonctions de maire à la suite de la fusion de Transières avec Charleval le 2 février 1809.
  4. François Hezet, conseiller municipal remplissant les fonctions de maire.
  5. Adjoint, Edmond Peynaud exerce les fonctions de maire, en l'absence d'Augustin Guérard, jusqu'à sa mort.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  7. Le curé Hubert Renard est emprisonné en 1793 pour avoir tenu des propos inciviques.
  8. Antoine ou Adrien Le Monnier, curé de Transières jusqu'à la fermeture de son église en 1794. Le régime concordataire français de 1801 supprime la cure de Transières. Toutefois, il succède à la cure de Charleval, à la suite de la mort de Charles Le Roux.

Références

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981, p. 89-90.
  3. « L'encyclopédie du patrimoine architectural français. », sur richesheures.net (consulté le ).]
  4. François de Beaurepaire, op. cit.
  5. [1][2]
  6. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
  8. Daniel Bellavoine est décédé au cours de son mandat le d'une hémorragie. Voir Charleval: le maire Daniel Bellavoine est décédé, 26 décembre 2011
  9. « Charleval : Denis Lebaillif élu maire », Paris Normandie,‎ (www.paris-normandie.fr/politique/charleval-denis-lebaillif-elu-maire-659806-HEPN659806, consulté le ).
  10. Aurélie Hébert, « Denis Lebaillif démissionne de son mandat de maire de Charleval : Élu depuis février 2012, le maire de Charleval annoncera officiellement sa décision de démissionner de son mandat de maire lundi 12 juin 2017, lors du conseil municipal », L'Impartial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Aurélie Hébert, « Lâché par son conseil, le maire préfère démissionner : C'était eux ou lui. Denis Lebaillif a donc jeté l'éponge, mis en cause par son conseil municipal. Une divergence de point de vue quant à la gouvernance de la commune », L'Impartial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Aurélie Hébert, « Pascal Calais élu maire de Charleval : Jeudi 19 octobre 2017, Pascal Calais, a pris la tête de la municipalité de Charleval qui comptera cinq adjoints et trois conseillers délégués », L'Impartial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  16. « Château de Charleval », notice no IA00017328, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. Décédé vers 1290 et enterré à l'abbaye de Fontaine-Guérard.[3]
  18. Fille de Jean Ier de Rohan et de Jeanne de Léon.
  19. Comte du Perche, de la maison de Valois ; fils du comte Charles II d'Alençon.
  20. http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Chateauneuf-en-Thymerais.pdf
  21. [4]
  22. [5]