Acquigny

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Acquigny
Acquigny
La mairie.
Blason de Acquigny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Patrick Collet
2020-2026
Code postal 27400
Code commune 27003
Démographie
Gentilé Acquigniciens
Population
municipale
1 674 hab. (2020 en augmentation de 10,28 % par rapport à 2014)
Densité 94 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 25″ nord, 1° 10′ 45″ est
Altitude Min. 14 m
Max. 143 m
Superficie 17,83 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-de-l'Arche
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web acquigny.fr

Acquigny est une commune française située dans le canton de Louviers, dans le département de l'Eure, en Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

L'Iton, rue Aristide-Briand.

Acquigny est une commune du Centre-Est du département de l'Eure, localisée au sud de Louviers. Elle se situe au carrefour de plusieurs régions naturelles. Ainsi, les limites territoriales d'Acquigny dépassent largement les vallées (de l'Eure et de l'Iton, notamment) et s'étendent sur les plateaux alentour : plateau du Neubourg, plateau de Saint-André et plateau de Madrie. L'atlas des paysages de la Haute-Normandie inclut la commune dans une unité paysagère formée par la vallée de l'Eure et ne définit donc pas de région naturelle précise d'appartenance[1]. L'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, la classe au sein de la campagne de Saint-André (en tant que région agricole)[2]. À vol d'oiseau, la commune est à 4,5 km au sud de Louviers[3], à 16,5 km au nord d'Évreux[4], à 24 km au nord-ouest de Vernon[5] et à 30 km au sud de Rouen[6].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune se situe à la confluence des rivières Eure et Iton[8].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Ancien bâtiment voyageurs.

Transport ferroviaire[modifier | modifier le code]

Acquigny fut desservie au moyen d'une gare de la ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly.

Transport urbain et interurbain[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la ligne 390 Rouen-Évreux du réseau VTNI.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[10]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 5 km à vol d'oiseau[12], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 719,5 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Acquigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[16],[17],[18]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,3 %), prairies (13,5 %), terres arables (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (6,6 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Accini curtis (844), Acciniacus (876), Acineia (942-996), Achineium (1030), Achineio (1135), Achinnum (1136), Achinnum (1136), Ahinneum (1151), Akigneium (1162), Acquigneium (1194), Aquinneium (1198), Aquiniacus (1199), Aquiniacum (1199), Akenny (1200), Aquineium (1245), Aquigneium (1271), Agueigne (1316), Aquegny (1364), Aquigny (1365), Aquiniacum (1557), Pagus de Aquigneïo (1606), Aquigni (1649), Acquigni (1702)[22].

Le nom de la commune est donc attesté pour la première fois en 844, sur une charte de Charles II le Chauve, sous la forme Accini Curtis[23].

À noter que la formation suffixale NP + -(i)acus pour désigner « le domaine de ... » est fréquente dans la France du Nord et a donné les actuelles terminaisons -y, -é, -ay, ou encore -ey[24].

Le gentilé est Acquignicien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire[modifier | modifier le code]

Des fouilles ont révélé une occupation humaine datée du Mésolithique sur le site de « l'Onglais »[25]. On a notamment pu effectuer un remontage de lames sur un nucléus en silex. Le site d'acquigny (vers 10 000 ans) coïncide avec la fin de la dernière glaciation, au début de l'Holocène, période interglaciaire qui perdure encore aujourd'hui[26].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Buste de saint Vénérand.

Les moines de Conches y possédaient le prieuré de saint Mauxe et de saint Vénérand, et avaient le patronage de l'église qu'ils échangèrent au XVIIIe siècle avec les seigneurs du lieu.

Cette commune était le chef-lieu d'une ancienne baronnie longtemps divisée en plusieurs parties et possédée par d'illustres familles[27].

Le titre le plus ancien où il est mention d'Acquigny est un diplôme de Charles II le Chauve qui confirme en 844 les possessions de l'abbaye de Saint-Ouen[27].

Si l'on s'en rapporte à la légende, Acquigny serait devenue célèbre par le martyre de saint Mauxe et de saint Vénérand (entre le IIIe et le Ve siècle) : une chapelle dans le cimetière en perpétue le souvenir[Note 4].

Buste de saint Mauxe.

Vers l'an 1035, Roger de Tosny, seigneur de Conches ayant fondé l'abbaye de Conches, donna à cette dernière l'église d'Acquigny avec la dîme du blé, du vin, du poisson pêché dans l'Eure et des moulins[27].

Les biens de cette puissante famille, implantée tout d'abord à Tosny, au sud des Andelys, s'étendent en direction du sud-ouest, région de vastes plateaux, alors en partie couverts de forêts, traversés par les vallées fertiles de la Risle, de l'Iton et du Rouloir. Outre Tosny, elle tient trois forteresses : Conches (le centre de leur honneur), Portes et Acquigny, auxquels il faut ajouter des domaines dispersés en vallée d'Eure (Fontaine-sous-Jouy, Cailly-sur-Eure, les Planches, Acquigny), en vallée de la Seine (Tosny, Villers-sur-le-Roule, Bernières-sur-Seine), en Vexin Normand (Vesly, Guerny, Villers-en-Vexin, Hacqueville, Heuqueville, val de Pîtres), en pays de Caux et Talou autour de Blainville-Crevon, de Mortemer-sur-Eaulne, de Dieppe et de Yerville[28].

Époque moderne et contemporaine[modifier | modifier le code]

Acquigny était, avant la Révolution, une paroisse du diocèse d'Évreux, doyenné de Louviers, vicomté et élection de Pont-de-l'Arche, généralité de Rouen.

Quand cette paroisse fut sans curé en 1840, l’abbé Jacques-Désiré Laval y alla pour assurer la messe.

En 1970, la commune des Planches est absorbée[29].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2014 2020 Stéphane Sauvan SE Médecin
2020 En cours Patrick Collet    

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].

En 2020, la commune comptait 1 674 habitants[Note 5], en augmentation de 10,28 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
738664737758837870815875855
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
825836848832794768742671665
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
644674669725756757768802940
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
9299271 0061 0551 2921 4381 6141 5441 596
2020 - - - - - - - -
1 674--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Le château Logo monument historique Classé MH (1946).
Logo monument historique Inscrit MH (1926, 1951, 1993).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La commune d'Acquigny compte sur son territoire huit édifices classés et inscrits au titre des monuments historiques. Par ailleurs, de nombreux autres édifices sont inscrits à l'Inventaire général du patrimoine culturel.

Châteaux et manoirs[modifier | modifier le code]

  • Le domaine d'Acquigny (XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles) Logo monument historique Inscrit MH (1926) Logo monument historique Classé MH (1946) Logo monument historique Inscrit MH (1951) Logo monument historique Inscrit MH (1993)[37]. Le château et son domaine se situent au cœur de la vallée, entre l'Eure et l'Iton. Dès le haut Moyen Âge, le site fut fortifié pour contrôler la navigation sur l’Eure. Enjeu des guerres franco-normandes puis franco-anglaises pendant la guerre de Cent Ans, la forteresse fut prise par les armées de Charles V en 1364 puis rasée en 1378. Le château actuel fut construit à partir de 1557 par Anne de Laval, veuve de Louis de Silly, cousine du roi et première dame d’honneur de Catherine de Médicis. Le château et le parc ont fait l'objet d'un agrandissement et d'une transformation au XVIIe siècle, et également à partir de 1745 pour le Président d'Acquigny, président à mortier du Parlement de Rouen, par l'architecte Charles Thibault. Le domaine comporte des communs, au nord et à l'ouest d'une vaste cour, une église, prolongée au sud-ouest par une orangerie, un vaste parc parcouru par un réseau de canaux se recoupant entre eux et alimentant deux miroirs d'eau et un grand canal. À la fin de sa vie, le président d'Acquigny s'est fait construire un logement secondaire accolé au chevet de l'église, connu sous le nom de Petit Château. Le parc a été mis au goût du jour postérieurement à 1823 (création d'une rivière artificielle, construction de cascades, ponts de rochers, introduction d'essences nouvelles, etc.). L’alternance des pelouses, des bosquets d’arbustes à fleurs, de rhododendrons et des plans d’eau constitue un paysage harmonieux[38]. Entre 1845 et 1860, les douves ont été supprimées et le cimetière a été déplacé à son emplacement actuel.
La croisée à meneaux de l'ancienne prison.
Le manoir des Planches.
  • Le manoir dit l'Ancienne Prison (XIVe, XVIe et XVIIIe siècles) au lieu-dit le Bout du pont recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel[44]. Située à proximité du château, sur la rive droite de l'Eure, il est probable que cette bâtisse soit construite à l'emplacement de l'ancien manoir de Guillaume de Poissy, au XIIIe siècle. En réalité, il ne s'agit pas d'une prison mais d'un ancien tribunal. En effet, à partir du XIVe siècle, la baronnie d'Acquigny qui avait droits de haute, moyenne et basse justice, y tenait audience. Comme ce tribunal possédait des cachots au rez-de-chaussée (qui est aujourd'hui un sous-sol à demi-enterré), on lui a donné par la suite le nom de « prison », et encore aujourd'hui d'« ancienne prison », les cachots étant toujours existants ainsi qu'un départ de souterrain. Au premier étage, se situait la salle d'audience. Cette maison étant transformée en habitation, le volume de cette salle est aujourd'hui un peu modifié. Il y a encore quelques années, des « anciens » de la commune d'Acquigny se souvenaient avoir vu, jusqu'à la dernière guerre, un tableau dans cette salle représentant un christ entouré de la Vierge et de saint Jean. Ce tableau est déjà cité par l'abbé Lebeurier en 1892[45]. Sur le mur ouest, se trouve une belle fenêtre à meneaux dont la partie intérieure est flanquée de coussièges.
  • Un manoir du XVIIIe siècle au lieu-dit les Planches recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel[46].
  • Un manoir des XVIIe et XXe siècles au lieu-dit le Hamet recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel[47].

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

  • L'église Sainte-Cécile (XVIe et XVIIIe siècles) Logo monument historique Classé MH (1975) Logo monument historique Classé MH (2001)[48]. La physionomie de l’église Sainte-Cécile d’Acquigny, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est marquée par le XVIIIe siècle. Elle a été construite vers 1545 pour le chœur, et entre 1552 et 1572 pour la nef, époque qui fut aussi celle de l’édification du château d’Acquigny. Si donc, aujourd’hui, nous pouvons être trompés par l’unité stylistique de cet édifice et de son décor, c'est que ses caractéristiques actuelles sont dues à la volonté continue d’un seul homme : Pierre Robert Le Roux d’Esneval, qui appartenait à une illustre famille de robins rouennais. Pierre-Robert Le Roux d’Esneval était président à mortier au parlement de Normandie, il est plus connu sous le nom de « Président d’Acquigny ».
L'autel du Clos Saint-Mauxe dans son état vers 1965–1970.
  • Le prieuré de bénédictins Saint-Mauxe, Saint-Vénérand (XIVe, XVe et XVIIIe siècles) Logo monument historique Inscrit MH (1954)[49]. Il est possible qu'un sanctuaire existât dès le Ve siècle sur le lieu des martyres de saint Mauxe et saint Vénérand. En 1035, Roger de Tosny donne à l'abbaye de Conches la chapelle et des biens pour fonder un prieuré. Le prieuré a été détruit pendant la guerre de Cent Ans, puis reconstruit à partir de 1450, avant d'être à nouveau ruiné. Seule la chapelle est réédifiée à partir de 1752. Des vestiges d'un portail du XIVe siècle sont visibles aujourd'hui.
La chapelle du cimetière.
  • La chapelle du cimetière (XIIIe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles) Logo monument historique Inscrit MH (1954)[50]. Cette chapelle, dont l'origine remonte au XIIIe siècle, se situe dans le cimetière. Elle est modifiée aux XVIe et XVIIe siècles, puis reconstruite en 1752 par le Président d'Acquigny. Il subsiste une fenêtre dont le vitrail date du XVe siècle.
  • Le dolmen de la Croix de Saint Mauxe et Saint Vénéran (XVIIe (?) et XIXe) au lieu-dit Clos-Saint-Mauxe recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel[51]. Depuis le début du Ve siècle, Acquigny est célèbre pour le culte de saint Mauxe et saint Vénérand. Selon la légende, Mauxe serait un évêque d’origine italienne qui après avoir souffert pour la foi dans son pays se serait sauvé dans les Gaules accompagné de Vénérand, son diacre et son frère par le sang. Poursuivis par Sabinus, le proconsul auquel ils avaient échappé en Italie, ils furent rejoints sur les bords de l’Eure à Acquigny. Là, Sabinus fit trancher la tête de saint Mauxe, de saint Vénérand et de 38 de ses propres soldats que venaient de convertir les paroles et les miracles du saint évêque. L’endroit même où eut lieu le martyre porte encore le nom de Clos Saint-Mauxe. Les chefs de saint Mauxe et saint Vénérand sont conservés dans une châsse reliquaire. Cette châsse, restaurée, se trouve depuis 2008 dans la salle des archives de la mairie d’Acquigny.

Patrimoine préhistorique[modifier | modifier le code]

Le pont des Planches.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

  • Le pont des Planches (XVIIIe et XIXe siècles) Logo monument historique Inscrit MH (1925)[53]. Ce pont est situé sur l'Iton, peu avant sa confluence avec l'Eure, au lieu-dit les Planches, sur l'ancienne route royale de Rouen à Orléans.
  • Une demeure du XIXe siècle au lieu-dit les Planches recensée à l'Inventaire général du patrimoine culturel[54].
  • Deux maisons du XVIIIe siècle recensées à l'Inventaire général du patrimoine culturel[55],[56].
  • Une ferme du XVIIIe siècle recensée à l'Inventaire général du patrimoine culturel[57].

Patrimoine industriel[modifier | modifier le code]

  • Une filature du XIXe siècle recensée à l'Inventaire général du patrimoine culturel[58].
  • Le moulin du Hamel (XIXe siècle) (lieu-dit) recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel[59]. Il est fait mention du moulin à farine en 1584. Sa conversion en moulin à foulon est antérieure à 1735. Les bâtiments sont reconstruits au milieu du XIXe siècle.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Sites classés[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Acquigny Blason
Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

d’azur au lion d’argent lampassé de gueules et accompagné de trois soleils non figurés d’or, au chevronnel abaissé aussi d’argent brochant, à la filière cousue aussi de gueules.
Détails
Création Alain Lecesne. Adopté en octobre 2008.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé Pierre-François Lebeurier, Notice historique sur la commune d'Acquigny avant 1790, 1862. Cet ouvrage a été réédité en 2010 par Kessinger Publishing (ISBN 1167485475). Numérisé sur gallica.
  • Olivier Chaline, « Des sources en dur et en doré : les églises du président d'Acquigny », Histoire, économie & société, 31, 2012, p. 105-119. Numérisé sur cairn.
  • Amable Floquet, Histoire du parlement de Normandie, 7 volumes, Rouen, Édouard Frère, 1840-1842.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Fêtes des martyres de saint Mauxe et de saint Vénérand le 25 mai et le 19 novembre.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « La vallée de l’Eure de Saint-Georges-Motel à Acquigny », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  2. « Zonages », sur Agreste (consulté le ).
  3. « Distance à vol d'oiseau entre Acquigny et Louviers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.lion1906.com (consulté le ).
  4. « Distance à vol d'oiseau entre Acquigny et Évreux »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.lion1906.com (consulté le ).
  5. « Distance à vol d'oiseau entre Acquigny et Vernon »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.lion1906.com (consulté le ).
  6. « Distance à vol d'oiseau entre Acquigny et Rouen »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur www.lion1906.com (consulté le ).
  7. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
  8. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Iton (H43-0400) » (consulté le ).
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  11. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  12. « Orthodromie entre Acquigny et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  15. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  22. Comité des travaux historiques et scientifiques ; Archives nationales ; École nationale des chartes, « Acquigny », sur dicotopo.cths.fr.
  23. Arthur Giry, Maurice Prou, Georges Tessier, Recueil des actes de Charles II le Chauve, roi de France, n°407, T.II, p.409
  24. Jean Adigard des Gautries, « Les noms de lieux de l’Eure attestés entre 911 et 1066 », (lire en ligne), p. 39-59.
  25. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 7.
  26. Thierry Georges Leprévost, « Dans les pas de Néandertal, Les premiers hommes en Normandie », Patrimoine normand, no 94,‎ juillet-août-septembre 2015, p. 76 (ISSN 1271-6006).
  27. a b et c Annuaire administratif, statistique et historique du département de l'Eure pour l'année 1862, Canu, Imprimeur de la préfecture, Évreux, 1862.
  28. Aux origines d'une classe dirigeante : les Tosny, grands barons normands du Xe au XIIe siècle, Lucien Musset, Sonderdruck aus Francia Forschungen zur westeuropäischen Geschichte, Munich, 1978.
  29. Acquigny- Les Planches, p. 7.
  30. a et b Maurice Langlois a été tué au cours de la guerre 1914–1918 et c'est Augustin Bréham, adjoint, qui a fait fonction de maire pendant cinq ans.
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